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GROUPE/AUTEUR:
(NORVÈGE)
TITRE:
MALINA
ANNEE PARUTION:
2017
LABEL:
INSIDEOUT
GENRE:
METAL PROGRESSIF
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""Coal", The Congregation", "Malina" : même recette, mêmes ficelles, même déception. Einar Solberg vampirise les créations du groupe et ferait bien de revenir à une écriture collégiale salvatrice. Peut (beaucoup) mieux faire..." |
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Voilà maintenant plus de 10 ans que les Norvégiens de Leprous officient dans le paysage metal avec une ascension fulgurante. Le flamboyant metal prog inventif et avant-gardiste des débuts a laissé la place à un rock plus convenu leur ouvrant les portes d'un succès après d'un public plus large. Leurs sorties tous les deux ans sont toujours scrutées avec attention par la rédaction de Music Waves et ce sixième méfait des Vikings, "Malina", faisant suite à deux relatives déceptions, a encore de quoi aiguiser notre curiosité.
L'intro jazzy de 'Bonneville' fait rapidement place à la voix éthérée de l'omniscient Einar Solberg dont l'influence vampirise les créations du groupe depuis trois albums maintenant. La mélodie est douce et les musiciens retiennent leurs notes, imprimant une douceur qui ne se transforme en noirceur qu'à l'occasion d'un riff central pas très élaboré (une note !) mais qui élève la seconde partie du titre. 'Stuck', un peu plus rentre-dedans, est construit sur les mêmes bases mélodiques mais rythmiquement plus enlevé. Avec une efficacité encore plus évidente, 'From The Flame' a tout du single à tel point que l'excellent refrain introduit le morceau comme pour souligner son caractère hymnique (mais pour qui nous prend-on ?). Toujours est-il que ça fonctionne et que, à défaut d'originalité, la simplicité, l'efficacité et le plaisir sont au rendez-vous.
La suite est, elle-aussi, réjouissante mélodiquement avec des 'Captive' et 'Illuminate' aux refrains accrocheurs, mais beaucoup moins côté originalité puisque l'ensemble reste suspendu à la voix omniprésente de Solberg alors que les guitares délivrent des riffs simplistes et que la section rythmique ne propose rien de plus (et souvent moins) que sur les précédentes productions des Scandinaves. Cet EP s'achève sur un 'Leashes' en forme de copier-coller de 'From the Flame'. Pardon, ... vous dites ? Ce n'est pas un EP ? Ah oui, il y a encore cinq titres après ça. Et bien l'essoufflement créatif est tel que ces derniers ne proposent même plus de mélodies intéressantes et ne méritent pas leur place sur un album de Leprous. Introductions electro, voix plaintive et lancinante, riffs répétitifs et monotones, rien ne fera sourciller les amateurs de metal prog, une étiquette qu'il convient de décoller d'urgence du Einar Solberg Band.
Le "groupe" s'en remet presque exclusivement à son leader dont la voix est certes magnifique, mais ça ne suffit plus. Trop de titres sont dispensables et trainent inutilement en longueur en fin d'exercice. Voilà maintenant trois albums que Leprous ne propose plus rien d'original ni d'excitant alors qu'il se positionnait jadis en fer de lance d'un metal progressif d'avant-garde au potentiel sans limites. J'en vois d'ici certains s'indignant d'une chronique à charge en criant au génie d'un Solberg au sommet de son art. Tous les goûts sont dans la nature, mais chacun devrait être en droit d'en attendre (beaucoup) plus d'un groupe comme Leprous.
Malgré une première partie réussie et une production de bonne facture, la note est une sanction de ce manque de prise de risque malheureusement prévisible. En 2015, nous exhortions Leprous à retrouver l'inspiration salvatrice d'une écriture collégiale mais Solberg ne voit apparemment pas les choses de la même façon. Alors certes, les mélodies sont efficaces, certaines parties vocales belles à pleurer mais c'est tellement peu pour briguer de plus glorieux lauriers. Seuls les inconditionnels des dernières sorties des Norvégiens y trouveront leur compte. Quant aux autres, ils écouteront celui-ci et les suivants en espérant y retrouver l'espoir d'une lueur de créativité, sans grand optimisme.
Plus d'information sur
http://www.myspace.com/leprousband
GROUPES PROCHES:
HAKEN, THE MARS VOLTA, IHSAHN, TOOL, NINE INCH NAILS, ERESIS, HAUCHARD
LISTE DES PISTES:
01. Bonneville 02. Stuck 03. From The Flame 04. Captive 05. Illuminate 06. Leashes 07. Mirage 08. Malina 09. Coma 10. The Weight Of Disaster 11. The Last Milestone
FORMATION:
Baard Kolstad: Batterie Einar Solberg: Chant / Claviers Oystein Landsverk: Guitares Simen Daniel Børven: Basse Tor Oddmund Suhrke: Guitares
TAGS:
Electro, Sombre
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JCDUBIEN
le 04/02/2019 02:33:32
Cet album est sublime . La production est très équilibrée , presque analogique , les compositions sont superbes , allant de presque pop ( in the flame ou stuck ) à de la B.O. sublime ( the last milestone ) ou des morceaux étranges et barrés ( coma ) .
Le travail du batteur est extraordinaire ( to the flame , mirage ) est particulièrement puissant et original et justifie . Personnellement , découvert sur le tard ( il y a un mois en fait ) , je vais à la découverte de la discographie .
Mais cet album , mes amis ....
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LIGHTFOOT
le 24/09/2017 13:46:56
La chronique dévastatrice de Progracer est sans doute à la mesure des attentes personnelles déçues... Mais pourquoi tant d'excès dans le dézinguage ??? Car si, oui, cet opus n'est sans doute pas le tout meilleur du groupe, il n'en demeure pas moins excellent. Je retrouve l'univers installé mais en constante évolution de LEPROUS. "Mirage", "Illuminate" ou "Weight of disaster" sont des pépites que bien des groupes rêveraient de pondre ! Pour le reste, je le concède, c'est parfois déroutant voire agaçant tant Einar Solberg phagocyte l'espace, exposant ses (brillantes) vocalises plus que de raison (les gimmicks "ah-ah-ah" sentent en effet le réchauffé d'albums en albums). Si certains titres sont, c'est vrai, plus ou moins dispensables, je reste néanmoins passablement impatient de les re-re-revoir sur scène pour défendre cet album car, conseil pour ceusses et celles qui ne les auraient pas encore chopés live, LEPROUS délivre systématiquement des prestations puissantes et marquantes, chacun des membres étant vital à la cohésion de l'ensemble. Mention spéciale à Baard Kolstad, le jeune et hallucinant massacreur de fûts qui capte tous les regards tant son jeu est dingue, fluide et inspiré...
Enfin, il faudrait peut-être arrêter là les sempiternelles querelles d'appartenance "est-ce encore du progressif, du metal-prog, du dark-gothik-mon-cul-sur-la commode ?". Bollocks !!! On s'en tamponne à ce niveau d'originalité... et là, je me rends compte en relisant le commentaire que mes 5 étoiles sont sans doute un poil excessives... On dira que c'était pour contre-balancer l'excès de vilipendes. Ah-ah-ah/Ah-ah-ah...
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NEWF
le 06/09/2017 12:28:15
Entièrement d'accord avec Progracer. La musique des Norvégiens est devenue profondément ennuyeuse et n'a plus rien de metal ni de progressif. Leprous est maintenant un groupe electro-pop de luxe mené par un Solberg envahissant qui s'écoute chanter et se regarde composer. Après des débuts si prometteurs, Leprous est le plus gros gâchis de ces cinq dernières années.
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