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TITRE:

Prog en Beauce II - 1er novembre 2014


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

ROCK PROGRESSIF



Après une première édition couronnée de succès, Prog en Beauce revient avec une nouvelle affiche progressive alléchante.
TONYB - 25.11.2014 -
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PREAMBULE

Après le succès amplement mérité d'une première édition organisée dans l'urgence sur un quasi coup de tête, nos quat' zamis gentils organisateurs de Prog en Beauce ont remis le couvert en s'y prenant bien en avance, et surtout en voyant bien plus grand : capacité d'accueil doublée pour un nouveau sold-out plusieurs semaines avant l'événement, et une affiche internationale, comptant qui plus est côté français la présence d'un Monsieur qui écrit depuis plus de 40 ans l'Histoire du rock progressif.
Et c'est de nouveau sous un chaud soleil (un 1er novembre, date qui habituellement prédispose plus aux premières gelées qu'à la bronzette) que tout ce petit monde s'est retrouvé à Villemeux sur Eure, charmante bourgade beauceronne sise à quelques kilomètres seulement de Nogent le Roi, point de départ d'une histoire entamée 12 mois auparavant et que l'on espère la plus longue possible.

VOYAGE VOYAGE

Les voyages forment la jeunesse … et j'ai coutume d'ajouter qu'ils accélèrent la vieillesse ! Néanmoins, pour ce Prog en Beauce deuxième du nom, les spectateurs sont venus de loin, de très très loin même. Côté français, la bagatelle de 36 départements étaient représentés dans l'assistance, avec la palme d'or de la distance la plus longue pour un réunionais. Et que dire alors des hollandais, belges, ukrainiens … et brésiliens qui ont fait le déplacement pour l'occasion ? Une preuve supplémentaire s'il en était de la qualité de l'affiche proposée et de la réputation grandissante de ce festival.
Pour les groupes, les Lazuli ayant trouvé les clés d'un (bon) camion sont arrivés sans encombre depuis le Gard, tandis que les Gens de la Lune étaient annoncés non pas en provenance de la Lune (leur Franche Comté) mais du pays des pruneaux.
Côté étranger, Sylvan optait pour le tour bus, pour 3 concerts donnés en 3 jours pour un road trip Allemagne/Beauce/Allemagne. Les petites rues de Villemeux sur Eure et l'accès étriqué au parking de la salle des fêtes se souviendront longtemps de cet immense vaisseau rouge ! Enfin, tel le coucou, les suisses de Clepsydra étaient à l'heure dès le vendredi soir.

PLACE AUX REJOUISSANCES


Clepsydra

Attendus avec impatience et une certaine émotion par au moins 6 personnes dans la salle (des fans de la première heure, présents lors d'un concert mythique au Mo'Club de Sarrebrück en 1996 !), Clepsydra entame sa prestation par The Missing Spark, avec sa guitare et ses claviers si caractéristiques. Portés par un Alusio Maggini à la bonhomie charismatique, les cinq évoluent dans une bonne humeur communicative, et la recette prend immédiatement. Malgré un mix mettant un peu trop la voix en avant et le fameux drum-kit aux sonorités bien trop sèches, les claviers de Philip Hubert et le doigté incroyable de Marco Cerrulli plantent une ambiance incomparable, et le public est vite conquis par les titres issus des quatre albums du groupe, et ce malgré les quelques soucis de justesse rencontrés par Alusio … l'occasion de se rendre compte de la difficulté de ses parties vocales.



A noter une double séquence émotion avec un No place for Flowers rendu dans un premier temps en duo voix/clavier, puis un Moonshine on Heights (pour moi le plus beau titre de leur répertoire) conclu par une intervention d'Ilona et Maxine, venue réciter la "poésie" finale initialement gravée sur disque par un certain Nick Barrett.
Après 80 minutes finalement trop courtes, c'est sous les ovations du public que les Suisses ont conclu cette prestation unique en France dans le cadre de cette tournée de reformation.

The Missing spark/Alone/4107/Tuesday night/No Place for Flowers/Travel of Dream/The Prisoners Victory/The Last Grain/Moonshine on Heights / Encore : End Of Tuesday


Gens de la Lune


Faut-il encore le rappeler, Gens de la Lune est le groupe franc-comtois mené par Francis Décamps qui, faut-il le rappeler également, n'est autre qu'un des fondateurs du mythique Ange ! Venant juste de sortir un album concept narrant la vie de Léon Deubel, poète maudit très tôt disparu, le groupe est en tournée depuis plusieurs semaines avec une set list incluant la totalité d'Epitaphe. Le format d'un festival accordant des prestations réduites, ces drôles de Pierrots Lunaires vont nous proposer une set-list plus consensuelle couvrant ses trois albums, mais aussi quelques clins d'œil appuyés vers Ange (avec un magnifique medley basé sur "Ce soir c'est la Fête chez L'apprenti Sorcier")



Dès les premières notes, la magie opère : Francis Décamps multiplie les grimaces derrière ses claviers en tous genres, tandis que Jean-Philippe Suzan fait preuve d'un charisme incroyable, mettant immédiatement le public dans sa poche. La section rythmique est incroyable d'efficacité, et Damien Chopard aux guitares varie les effets pour notre plus grand bonheur.
Malgré son riche background, Francis Décamps se révèle être d'une simplicité et d'une accessibilité incroyable, et la joie de jouer de tout ce beau monde transpire derrière chaque note d'une prestation là encore bien trop courte, portée par un son excellent, et conclue par l'inévitable et festif C'no Peran, repris en chœur durant de longs instants par un public littéralement conquis.

Le Guide/Quel désastre !/Medley Ange/Gens de la Lune/Le Baume Érotique/Les arts/Choc d'un prélude/Les arts (fin)/Epitaphe/Encores : C'No Peran/Epitaphe (fin)


Lazuli

Ils avaient littéralement déchiré le public lors de la première édition du festival, et c'est avec impatience que l'assistance fournie attendait une nouvelle démonstration des gardois, dans la foulée de la sortie de leur excellent dernier album.
Malheureusement, leur prestation va être entachée de quelques problèmes techniques qui vont les amener à zapper deux titres initialement prévus ; le fait d'évoluer cette année avec une contrainte horaire (contrairement à l'an passé où le groupe était tête d'affiche) a également semblé crisper quelque peu le quintet que j'ai pour ma part senti un tout petit peu sur la réserve (bon, d'un autre côté, on a évité l'interminable solo de clavier !).



Malgré cela, le public s'est également vite mis dans l'ambiance distillée par ce groupe si singulier, qui a alterné avec bonheur les compositions du dernier album avec d'autres plus classiques durant 80 minutes, avant que tout le monde ne se retrouve traditionnellement autour du marimba, dans une bonne humeur communicative.
Un seul bémol à souligner de mon côté : un son beaucoup trop fort dans les chorus, qui finit par masquer les paroles de Domi et noyer les différents instruments dans un magma sonore qui ne rend pas service au talent incroyable de ce groupe.

Déraille/Une pente qu'on dévale/Homo sapiens/Le miroir aux alouettes/Film d'aurore/L'arbre/Prisonnière d'une cellule mâle/Je te laisse ce monde/Abime/Cassiopée/Les malveillants/Les courants ascendants/9 Hands around the marimba


Sylvan

Tête d'affiche du festival, Sylvan se présente sur scène devant un public qui s'est quelque peu clairsemé (mais il est tard monsieur …), avec néanmoins un fan club bien présent aux premières loges. Durant plus de deux heures, le groupe va dérouler ses compositions aux mélodies travaillées, et notamment deux extraits de leur album à venir. Si l'on peut souligner le professionnalisme de Marco Glühmann, communicant tout du long en français avec le public (il semblerait que son épouse soit française ?), on déplorera en revanche la mauvaise qualité du mix sonore, franchement pas à la hauteur de l'ambition des titres joués sur scène. Et quand on connait la qualité des productions du groupe sur CD, ce "détail" a franchement terni le rendu, d'autant que Marco présentait une voix limite dans les aigus, probablement fatiguée par le concert de la veille en Allemagne.



Et pourtant, la magie a tout de même opéré durant plus de deux heures, au cours desquelles le groupe a allègrement pioché dans ses différents albums, n'hésitant pas à produire de longs titres, les musiciens faisant là encore preuve de bonne humeur malgré la réserve (bien compréhensible) du (très) jeune guitariste remplaçant Jan Petersen.

Deep Inside / From The Silence / Eternity Ends / Bequest Of Tears / In Chains / The Colors Changed / The Last Embrace / A Kind Of Eden / Posthumous SIlence / No Way Out / That's What It Hurts / Shaped Out Of Clouds / The Sound Of Her World / Shine / Farewell To Old Friends / Encore : Artificial Paradise

Quelques mots très personnels pour conclure …
- une (grosse) émotion : Clepsydra
- une confirmation : Lazuli
- une frustration : la prestation trop courte de Gens de la Lune (même s'il s'agit de la règle du jeu … voir plus loin !)
- une déception : le son vraiment pas à la hauteur des compositions de Sylvan

Et pour le futur ...
- un souhait : revoir Gens de La Lune en tête d'affiche l'année prochaine
- un deuxième souhait : … mais la demande est dans le souhait précédent … une troisième édition de Prog en Beauce, avec une nouvelle superbe affiche … et des sandwiches un peu plus conséquents !

Et pour finir, un grand merci aux photographes qui ont permis d'illustrer cet article.



Plus d'informations sur http://gensdelalune.fr/
 
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