Rencontre avec un groupe pas comme les autres, qui ne fait rien comme les autres... pour un aussi long que passionnant échange autour de la musique du groupe bien sûr, mais également le positionnement de ce dernier dans le business musical actuel. Une interview riche aux détours artistiques parfois même philosophiques...
Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?
Frédéric A. Gervais : (Rires) On sort de 7 ans de silence, au contraire, on aimerait bien qu’on nous pose des questions (Rires) !
Mais sur les albums précédents, la question qui revenait sans cesse était : "Vous sentez-vous proches d’Arcturus ou Emperor ?" (Sourire).
Votre actu brûlante est votre 3e album sorti il y a 15 jours et qui signe votre retour. Suels sont les premiers retours et votre sentiment par rapport à ces retours ?
Pierre "Clevdh" Pethe : Les sentiments des gens vis-à-vis de l’écoute de l’album sont assez variés : certains sont assez déconcertés par le changement de style même si nous n’avons pas tout changé du tout au tout, d’autres adhérent tout de suite…
A l’image de sa musique, l’histoire d’Orakle est tourmentée : groupe fondé dans les années 1990, le premier Ep sort en 2002 suivi d’un album "Uni au Cimes" en 2005 puis "Tourments et Perdition" en 2008 couronné en 2009 par un passage au Hellfest et… une séparation. Pourquoi cette séparation, le sentiment que vous n’aviez plus rien à dire et qu’il fallait se ressourcer pour proposer quelque chose de nouveau et frais ?
Frédéric : Il n'y a jamais eu de séparation, juste un silence auprès du public parce que nous travaillions de notre côté. Fin 2009 / début 2010, au moment de se retrouver pour la composition et de savoir où nous allions, nous avons eu envie d’apporter toute la richesse que nous pouvons avoir en tant qu’auditeurs - c’est-à-dire d'inclure des influences pas forcément liées au métal. Bref, nous avons voulu faire autre chose mais c’est paradoxalement compliqué, surtout quand tu as passé un certain temps dans un schéma aussi codifié…
C’est ce qui explique ce long laps de temps entre les deux derniers albums ?
Frédéric : Il y a plein d’explications : le fait d’être un groupe amateur et ne pouvoir consacrer qu’un temps limité à ta musique, ta situation personnelle qui évolue, un boulot qui te prend du temps par ailleurs… Sans vouloir porter un jugement sur d’autres groupes qui font une musique plus directe et simpliste, notre musique nécessite beaucoup de recherches, d’expérimentations et donc de temps passé.
Pierre : Et nous sommes également assez lents de nature à la composition : on aime prendre notre temps. Nous ne ressentons pas la nécessité de produire à tout prix c’est-à-dire que quand on n’a rien à dire, on se tait ! Toutes ces choses expliquent que nous avons pris du temps pour retrouver de nouveaux objectifs.
Cette volonté d’évolution était-elle partagée par tous ?
Frédéric : Je ne parlerais pas de volonté, c’est plus quelque chose qui s’est imposé à nous.
Antoine "Ohm" Aubry : Je pense qu’on pourrait parler d’absence de volonté de continuer dans le style précédent.
Vous ne saviez pas ce que vous vouliez faire en revanche, vous saviez parfaitement ce que vous ne vouliez plus faire…
Pierre : Il y a de ça. Mais je pense que si tu veux créer une nouvelle expérience musicale et humaine, il faut avoir pris le temps d’emmagasiner de l’expérience de vie et une réflexion nouvelle : à ce niveau-là, la pause est salvatrice et créatrice. Et pour aller dans ton sens, c’est quand même une volonté de notre part : on s’est volontairement arrêté de faire des concerts mi-2009 après le Hellfest, on a refusé des dates en se disant qu’on allait composer un nouvel album. En revanche, nous aurions aimé que ce soit un peu moins long (Sourire)…
Outre cette évolution musicale, étiez-vous conscients que ce choix de refus de dates était risqué surtout à l’époque d’Internet où tout va vite et donc où il faut toujours être présent sur le devant de la scène ?
Frédéric : On en est parfaitement conscients mais nous ne nous sommes jamais positionnés dans cette logique ! Nous avons pris ce temps en sachant pertinemment qu'il y aurait des déperditions - ceux qui nous ont oubliés ou ceux qui n’adhèrent pas à notre nouveau style - en revanche, d’autres découvrent Orakle de manière positive .
Pierre : Je crois que le flot de bavardages de l’époque -où pour exister, il faut s’exprimer quitte à dire tout et n’importe quoi- n’est pas quelque chose qui nous séduit en soi. D’ailleurs ceux qui connaissaient Orakle avant, savent déjà que ce n’est pas quelque chose qui correspond à l’image du groupe. Mine de rien, le fait de s’être tus pendant cette période correspond assez bien à ce que nous sommes : certes, cela a pu en déstabiliser quelques uns mais ceux qui nous connaissaient réellement n’ont pas plus été étonnés que ça.
Votre évolution peut faire penser à l’évolution du groupe de death metal Dark Suns, ou même Opeth qui brise les carcans entre metal et rock progressif, avez-vous envie de briser les carcans ?
Frédéric : Briser un carcan, je ne sais pas parce que cela peut paraître prétentieux. En tous cas, nous voulons créer une certaine ouverture. Nous avons voulu composer ce disque sans mettre de barrière stylistique donc oui, clairement, c’est aller au-delà de ce qu’on peut attendre d’un groupe qui auparavant faisait une musique plus clairement affiliée au black métal. Nous gardons toujours une base métal mais nous avons dépassé toutes les limites que nous pouvions nous imposer plus jeunes, dans notre manière de composer.
La guitare est très présente et propose des sonorités peu communes dans ce genre de musique, notamment une wah wah pour des rythmes funky. Comment est venue cette volonté de mélange ?
Pierre : Assez naturellement ! C’est vraiment relatif à nos influences de ces dernières années où nous avons écouté aussi des musiques autres que le métal : nous sommes très ouverts dans nos influences et pour le coup, nous n’avions pas spécifiquement envie de nous interdire quoi que ce soit à ce sujet.
Si tu devais ne citer qu’un groupe hors métal quel serait-il ? Citeriez-vous les Spice Girls comme Destrage ?
Pierre : (Rires) Non peut-être pas jusque là ! Je n’ai pas de groupes qui me viennent à l’esprit - je sais que nous avons tous été très influencés par des groupes de rock même plus anciens comme les Pink Floyd, et pour ma part des choses plus récentes comme Seven Weeks, un groupe de stoner français, Noir Désir… Ce sont des groupes qui ne sont pas spécifiquement métal mais qui pour ma part ont beaucoup tourné ces dernières années.
A cet égard, si je vous dis que cet album me fait penser à Faith No More, êtes-vous d’accord ?
Frédéric : En termes de musique pure, il n’y a pas forcément de gros points communs, mais je vois ce que tu veux dire en termes de démarche.
Antoine : A cet égard, je dirais plutôt Fantômas…
Et toujours dans cette optique, si je dis que votre musique me fait penser à du Farmakon version black, est-ce que ça vous parle ?
Pierre : Non ! Personnellement, je ne suis pas un gros consommateur : il y a des choses récentes ou non qui viennent à nous mais nous ne sommes pas à l’affut de ce qui peut sortir… Selon moi, un album s’expérimente sur la durée et même quand je ne l’aime pas au départ, il m’arrive de le découvrir vraiment par la suite…
A la lecture de toutes les influences que nous avons citées, avez-vous dû faire des compromis ou vous restreindre dans l'expérimentation musicale ?
Frédéric : Pas vraiment et c’est aussi pour cette raison que c’est un album particulier !
Antoine : Nous n’avons pas eu de restriction au niveau du temps, ce n’était pas pour nous en mettre au niveau musical (Sourire) !
Est-ce que Nietzsche est une source d’inspiration, notamment sur la phrase “ce qui ne me tue pas me rend plus fort”, que vous avez détourné en “ce que je ne tue pas me rend plus fort” ?
Pierre : Nietzsche est également une source d’inspiration sur les albums précédents. Dans l’album "Eclats", l’ombre de Nietzsche pèse sur l’ensemble des thèmes que ce soit le rire qui est un rire très Nietzschéen, mais aussi dans cette phrase que tu cites qui a été détournée sur le titre "Humanisme vulgaire". Ce qui m’intéressait dans ce texte qui traite de la pitié et de la compassion, c’est que Nietzsche est un auteur philosophique -comme d’autres comme Kant- qui a toujours condamné la pitié. Le paradoxe est que moi qui aime beaucoup Nietzsche, je n’ai jamais adhéré à sa condamnation de la pitié. J’irais même plus loin : je n’y crois pas, c’était une posture !
Le fait est qu’à la fin du texte de "Humanisme vulgaire" est : "que le père de Zarathoustra sanglotant au cou d'un cheval battu", c’est la fin de Nietzsche qui est tombé à Turin en se jetant au cou d’un cheval battu par son cocher et disant à ce dernier de "laisser ce pauvre animal". Pour le coup, s'il n’y a pas de la compassion, de la pitié… Bref, c’était un petit clin d’œil et pour le coup, cette phrase “ce que je ne tue pas me rend plus fort” se défend philosophiquement : si tu n’as pas besoin de détruire ce qui est à côté de toi pour persister, cela montre que tu es puissant - si tu es obligé d’écraser ce qui est à côté de toi parce que tu ne peux pas persister c'est un signe de faiblesse.
Une phrase qui se défend philosophiquement mais qui est surtout d’actualité…
Pierre : Tout à fait ! Il y a une phrase très belle dans "La liste de Schindler" où Schindler dit à un des officiers nazis qui tuent tous les juifs qu’il croise : "La puissance n’est pas de tuer celui qui est en face de moi. La puissance est d’avoir les moyens de le faire mais de ne pas le faire !". Cette idée est retranscrite aussi dans la dimension ouverture au monde c’est-à-dire le règne humain n’est pas forcément ce qui en soi domine le reste.
On a vu qu’on aurait pu faire une interview rien que sur un titre mais le temps nous est compté. Question inspiration toujours, quelle est la place de l’artwork tiré de sculpture de Robert Le Lagadec au sein de votre musique ? Vous considérez-vous comme le relai de son art sachant qu’il a disparu en 2002 et que Orakle a finalement vu le jour en studio en 2002 ?
Frédéric : C’est vrai, je n’avais pas pensé à ça : bravo (Sourire) !
Nous n’avons malheureusement pas eu la chance de le connaître directement. Nous n’avons que ce que nous donne notre imaginaire et les témoignages de son fils et de son épouse que nous avons rencontré longuement et qui ont donné accès à son œuvre… D’après ce que nous en savons, c’était une personne parfois pleine de contradictions et assez torturée… La musique d’Orakle est également faite de contraste et de ces tourments… Dans ces conditions, on a un sentiment de communauté ou de filiation avec lui.
Pierre : Sa façon de travailler que nous a décrite son épouse avait quelque chose de très touchant. C’était un amateur comme nous qui avait une manière de créer dont on se sent très proche. D’autant que le musée de cet artiste se trouve à deux pas du lieu où le groupe a vu le jour…
Malgré tout, la décision de prendre cet artwork pour cet album s’est faite à la fin de la composition. Ce n’est pas un album concept dérivé des sculptures de Le Lagadec. C’est juste que ça correspondait parfaitement à ce que nous avions exprimé dans notre musique.
On a évoqué le fait de casser les carcans musicaux, on a évoqué Nietzsche, et Le Lagadec, ne craignez-vous pas dans ces conditions d’être perçu comme un groupe trop intellectuel ou alors est-ce que vous le recherchez tout simplement ?
Frédéric : (Rires) Ça dépend de ce que tu mets derrière le mot intellectuel. Si c’est le cliché des bobos qui s’abreuvent de discussions sans fin en essayant de briller plus que l’autre, je répondrais non. En revanche, si par intellectuel, tu entends une espèce de profondeur à savoir que nous essayons de creuser plus loin que d’autres ne le font, je réponds oui !
Malgré tout, es-tu conscient qu’à l’ère d’Internet, de la consommation rapide où les gens ne prennent plus le temps de creuser, une telle démarche est vulgarisée si bien qu’on vous comparera aux bobos que tu citais ?
Pierre : Ce n’est pas la première fois que tu fais référence à Internet mais nous essayons de faire ce que nous voulons et défendons d’autres valeurs…
Mais n’y-a-t-il pas une contradiction vu que cette journée promotionnelle sera majorité pour des médias web ?
Pierre : En sortant un album qui a pris tant de temps, en nous obligeant à aller au fond des choses, en fournissant une œuvre qui demandera plusieurs écoutes, de la réflexion et du temps… nous pouvons dire que nous n’adhérons pas à cette dérive de la vie moderne qui veut que tout aille très vite et soit jetable. Nous affirmons cela en créant ce que nous créons et en le présentant comme une œuvre devant s’expérimenter.
Je reviens là-dessus mais je ne suis pas séduit par l’essor d’Internet même si c’est un média qui véhicule de très bonnes choses mais finalement, il reste un pot-pourri où la hiérarchisation n’a plus sa place… Internet se résume à un flot d’informations qui n’est pas celui de la réflexion. Et pour insister sur Nietzsche, pour aller au fond des choses, pour avoir une espèce de probité intellectuelle sur ce que tu fais et ce sur quoi tu te penches, il faut du temps, il faut ruminer les choses…
Tu as totalement raison. En revanche, là où je ne suis pas d’accord, c’est que finalement Internet essuie les reproches que nous devrions faire du consommateur qui privilégie la facilité à la réflexion…
Pierre : Tu as raison, ma condamnation est peut-être trop générale !
Antoine : Ça dépend des gens : certains vont privilégier ce qui est facile à consommer et ne pas en profiter au final alors que dans mon cas, de façon générale, tous les albums que j’aime aujourd’hui, je ne les ai pas aimés à la première écoute.
Pierre : Pour revenir sur le sujet, je suis d’accord avec toi, c’est le consommateur qu'on pourrait condamner mais l’ère actuelle au niveau de la musique notamment a changé les choses. La structure de notre société, la structure des outils que nous utilisons conditionnent nos réflexions : il y a 15 ans, la musique n’était pas consommée de la même manière.
Nous sommes parfaitement en phase et dans ces conditions, Orakle n’est-il pas en décalage avec cette ère du temps musicale ?
Antoine : Je ne pense pas. Notre public est plus en recherche de ce type de musique.
Frédéric : Avant d’être musiciens, nous sommes aussi des "consommateurs" de musique et à cet égard, nous sommes demandeurs de choses qui sortent de l'ordinaire... Pourquoi pas d'autres ?
Pierre : Nous faisons encore partie d’une génération qui a connu autre chose. Faire comprendre aux ados que la musique peut se consommer autrement que titre par titre, qu’un album est une conception générale qui peut avoir toute une réflexion, qu’un album est un objet avec un artwork…
… Avec les ponts musicaux, cet attachement au concept, au visuel… est-ce qu’Orakle ne serait pas un groupe de progressif finalement ?
Pierre : (Rires) Il y a un peu de ça ! Mais plus sérieusement, je pense que cette course effrénée va sûrement s’épuiser un jour au l’autre. Tout est question de cycle finalement : un jour, nous nous rendrons compte que nous sommes allés trop vite…
Certaines intonations au chant et certains passages me font penser à du rock progressif typé années 70 (Mona Lisa ou même Ange), est ce que c’était une source d’inspiration pour vous ?
Frédéric : Pas forcément ! En tant que chanteur, tout mon background fait mes influences : ça va de James Hetfield à Emperor et Satyricon notamment pour le chant black.
Mais je suis également fan de King Crimson, Björk, The Mars Volta, Queen et Freddy Mercury. Je n’ai pas leurs voix mais ce sont des artistes dont la recherche esthétique et la création m'inspirent.
Concernant ces lignes de chant, est-ce que ça a été compliqué pour vous de faire des paroles en français, élaborées qui aient un sens et collent à votre musique?
Frédéric : On fait cela depuis un certain temps, on a donc une certaine habitude de la sonorité du français.
Mais tu as raison sur le fait que ce soit difficile. L’anglais est souvent et malheureusement utilisé à des fins pas forcément très nobles - beaucoup montent un groupe, ne se concentrent que sur la musique et n'accordent aucune importance aux textes, les écrivant "par défaut" en anglais.
Pierre : L’anglais est surutilisé mais nous concernant, le choix du français s’est imposé naturellement car il est impossible pour nous de retranscrire la subtilité actuelle en anglais.
Est-ce que c’est un frein de chanter en français ?
Frédéric : Bien sûr ! Mais des groupes comme Sólstafir qui chante en islandais, Dir en Grey qui chante en japonais… ça fait partie de leur identité, de la même manière que je considère que cela fait partie de ce qui permet de reconnaître Orakle.
Finalement, cette force est également votre talon d’Achille
Antoine : J’aimerais soulever le point que les seules critiques négatives par rapport au chant français viennent de… France ! A aucun moment, les critiques en provenance de l’étranger n’évoquent les textes français…
Bref, le chant français est un frein au niveau promotion international mais concernant les critiques, seuls les français stigmatisent ce chant…
Frédéric : La France n’a ni une culture métal, ni rock même… Quoi qu’il en soit, notre choix n’est pas fréquent et ceci explique cela.
Et concernant les textes, quel est le message souhaitez-vous faire passer ?
Antoine : Tu as une demi-heure pour en parler (Rires) ?
Frédéric : C’est compliqué de parler de message parce que selon moi, un message est toujours associé à un parti pris qui vise à changer le monde - nous n'avons pas cette prétention. Dans Orakle, on a toujours été dans une espèce d’introspection, d’observation, de soulèvements de certaines questions… Sur "Eclats", nous avons des textes qui parlent du rapport de l’être isolé par rapport à une éventuelle totalité : chacun a ressenti des moments de solitude, le sentiment d’être fragmenté et de ne pas faire partie d’un ensemble plus grand qui pourrait l'englober… Bref, on invite à une réflexion plus qu'à un message. Nos textes ont toujours été porteurs de ce genre de choses.
Pierre : Mais je suis malgré tout d’accord avec toi, quand on y repense, il y a quelques messages. Le message de 'Aux Eclats' et 'Bouffon Existentiel' est de rire : rire de la vie, rire du tragique…
Un message plutôt positif alors que la musique est sombre ?
Pierre : Les textes ont un fond tragique en rapport avec le côté sombre de la musique.
Mais avec une lumière au bout du tunnel malgré tout ?
Frédéric : Je préfère quand la question reste en suspens.
Pierre : Nous laissons des ouvertures, des possibilités… Dans 'Le sens de la terre', il y a un message qui est de sortir de nos tanières…
Sortez d’Internet et confrontez-vous à la vraie vie ?
Pierre : Il y a un peu de ça : oui ! Le fantastique n’est pas forcément devant un écran, il est dehors, devant vos portes mais ouvrez vos yeux !
Qu’attendez-vous de cet album ?
Frédéric : Pouvoir refaire des dates et pouvoir échanger un maximum. Il est important de pouvoir vous présenter cet album, de vous en parler…
Pierre : Nous prêchons (Rires)…
Frédéric : … pas prêcher mais rétablir cette communication, cet échange après des années dans notre silence.
Est-ce que vous allez jouer des morceaux de vos anciens albums sur scène, est-ce que vous allez les retravailler pour coller à la nouvelle orientation de l’album ?
Pierre : Pas sûr ! Mais les très anciens, ceux que nous n’avons pas joué depuis très longtemps de "Uni aux Cimes", peut-être qu’en les retravaillant et l’apport de nouveaux musiciens comme Antoine, cela nous obligera à réarranger quelques passages. En revanche, les titres de "Tourments & Perditions" risquent de rester tels quels.
Questionstraditionnelle de Music Waves, quel est votre meilleur souvenir d’artiste ?
Frédéric : Je dirais le Hellfest !
Pierre : Récemment je dirais l’un des concerts que nous avons fait lors de notre période de recomposition c’est-à-dire l’année dernière, c’était dans une petite salle à Gif sur Yvette et pour le coup, même si il n’y avait pas beaucoup de monde, cela reste pour moi un excellent souvenir en raison de l’énergie qui se dégageait.
Au contraire, quel serait le pire ?
(Silence)
Cette interview…
Pierre : Non au contraire !
Frédéric : Tu as toujours des concerts à oublier parce qu’il y avait peu de gens, pas d'énergie, ou des raisons x ou y…
On a commencé cette interview par la question qu’on vous a trop souvent posée. Au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ?
Frédéric : (Rires) C’est dur de répondre à tes questions !
Pierre : J’aimerais que tu me demandes ce que sont les gâteaux posés devant toi. Ce sont des gâteaux à l’effigie de la pochette que ma compagne a faits (Sourire) !
Merci
Orakle : Merci à toi, c’était vraiment cool !
Et merci à Thibautk pour sa contribution...