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TITRE:

WALTER TROUT (30 OCTOBRE 2015)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

BLUES



Touchant et émouvant témoignage d'un homme qui retrouve une seconde jeunesse et produit là un chef-d'œuvre qui marquera tant sa carrière que l'histoire du Rock Blues.
PHILX - 27.11.2015 -
7 photo(s) - (0) commentaire(s)

De passage à Paris pour la promotion de son dernier album "Battle Scars", nous avons eu la chance de rencontrer Walter Trout apparemment en pleine forme qui va se mettre totalement nu évoquant toutes les cicatrices aussi bien physiques que mentales que l'épreuve qu'il a traversé ont laissé. Une interview passionnante durant laquelle nous serons passées par toutes les émotions des rires aux larmes comme son dernier album finalement...


Première question, évidente, comment vas-tu ?


Walter Trout : Super bien mec...


J'imagine que c'est une question qui doit revenir souvent...

Oui, tout le monde me le demande, c'est clair que c'est évident. On veut savoir si je suis capable de tenir debout... Je ne peux pas leur en vouloir, d'autant que ça ne me dérange pas du tout d'y répondre.





Ça se voit en tout cas. Mais au-delà de ça, on espère aussi te voir bientôt sur scène...

Oui, je commence une tournée européenne dans quelques jours, je me sens vraiment bien. Tu sais, j'ai vécu avec cette maladie du foie longtemps avant de le savoir. J'étais épuisé, un vrai zombie par moment, sans savoir ce que ça pouvait être. J'ai même cru que je me faisais vieux, tout simplement. Maintenant, je suis plein d'énergie !


Ce nouvel album, c'est comme une seconde jeunesse ?

Je le pense, oui. J'ai l'impression d'avoir 20 ans, sauf qu'à 20 ans, j'étais tellement shooté ! Tu vois, j'étais défoncé par la coke, l'héro et l'alcool ... Donc 20 ans, mais l'expérience en plus, et la connaissance de ce qu'il ne faut pas faire en plus (rires). Et j'ai surtout pas envie de bousiller le nouveau foie. Celui-là, je vais bien m'en occuper.


Nous nous rencontrons dans le cadre de la sortie de ton nouvel album "Battle Scars" qui traite des épreuves que tu as traversées pendant ta maladie. Est-ce que l'écriture de cet album était une sorte de thérapie, comme pour fermer ce chapitre sombre de ta vie ?

Cet album était une vraie thérapie. Quand tu traverses un traumatisme de ce type, ou comme un soldat qui revient de la guerre, il y a un profond état de stress post-traumatique. Une façon d'essayer de remonter est de consulter un psy pour parler et raconter son histoire. Cet album a été aussi efficace pour moi. Je me suis assis, et j'ai tout sorti. Je me foutais du risque d'être trop déprimant, je l'ai écrit pour moi. Je suis très content que les gens l'aiment, mais je l'ai fait avant tout pour aller mieux, pour tout déballer


Est-ce que tu trouves dans le Blues la meilleure façon d'exprimer tous ces sentiments accumulés ?

Le Blues est basé sur l'émotion, les sentiments. Je ne peux pas dire que ce soit le meilleur vecteur pour le faire, mais c'est la façon que j'ai choisie. Il se peut très bien qu'un mec dans le Heavy Metal exprime ses sentiments par du sweeping, du shredding, ou du picking. C'est juste la façon qu'il a choisie pour le faire. Tu vois, j'ai toujours été dans le Blues, donc c'est difficile pour moi de dire que c'est le meilleur parce que c'est le seul que je connaisse ! (rires) Mes enfants me font écouter du Avenged Sevenfold, du Lamb of God, ou encore Nightwish ! J'adore ça ! J'ai pas forcément envie d'en jouer, mais j'aime en écouter ! J'ai même vu des vidéos avec l'ancienne chanteuse !


Tarja Turunnen que nous avons rencontré dans ce même hôtel...

Non ! ? Sérieux ? Wahou ! Elle est incroyable !


Dans la chanson "Almost Gone", tu chantes ne pas pouvoir t'empêcher de penser qu'il ne te reste plus de temps à vivre. C'est très dur mais tu arrives à maintenir une certaine énergie. Est-ce l'énergie du désespoir ou l'énergie puisée dans l'amour de ceux qui t'entourent, et particulièrement ta femme ?

C'est une chanson très énergique, oui. Dur de répondre à ça. Tout ce que je peux te dire, c'est que je me suis posé avec ma guitare, et elle est arrivée en 10 minutes. J'ai commencé par cette mélodie en intro. J'ai bien aimé. 10 minutes plus tard, j'avais tout le reste. En fait, ma femme m'a dit "Assieds-toi. Repense à ce qui t'est arrivé, remets-toi mentalement au moment où tu étais au lit, avec ces putains de tuyaux branchés partout, quand ta peau tombait toute seule... C'était comment ? Ecris là-dessus." L'idée vient d'elle. Suite à ça, je me suis effectivement posé, et j'ai écrit 6 chansons en un jour. La moitié de cet album était faite en environ 5 heures. Deux jours plus tard, j'avais le reste. Le tout m'a donc pris 3 jours. J'avais beaucoup à dire, donc c'est arrivé très vite d'autant que j'ai trouvé ça facile à sortir. Je me suis concentré sur un seul aspect : ma femme qui me regarde, me soutient au quotidien, essayant de me donner de la force et pareil pour les docteurs, sauf que dans leurs yeux, je vois de la tristesse et qu'ils ne pensent pas que je vais m'en sortir. C'est ce que j'ai raconté dans cette chanson. Les médecins essayent d'être le plus encourageant possible, mais je vois qu'ils le font en vain, je vais y rester... Et tu vois, une chanson comme 'Tomorrow Seems So Far Away' parle de l'attente interminable qu'un foie viable et compatible arrive. Personne ne sait quand. Un jour ils t'appellent pour te dire "On en a un pour vous, vous avez 10 minutes pour vous décider". Il y a en fait 3 catégories de foie, et des facteurs de risques différents. Par exemple, il faut vérifier qu'il n'est pas malade, donc des tests sont faits pour l'hépatite C, et d'autres. De plus, entre le moment où le possesseur de l'organe meurt et le moment où il est transplanté, il ne peut y avoir tout au plus 18 heures. Ils peuvent tester si le foie est contaminé pour le SIDA, mais les résultats n'arrivent que le lendemain. Donc s'ils savent que le donneur était un toxico ou autre, ils te disent que le risque est élevé. La décision te revient et tu n'as pas le temps d'attendre le résultat de tous les tests. En attendant, tu espères. Moi, ça a pris 6 mois avant ce coup de fil. A chaque fois que ton téléphone sonne, tu crois que c'est ça, c'est atroce, insupportable. Chaque jour, ma femme me disait "Ne t'inquiète pas, cet appel arrivera demain", tous les jours, t'imagines ! C'est ce qui est abordé dans cette chanson.
Pour 'Omaha', je suis dans ce lit, partageant ma chambre avec d'autres patients. Chaque jour, il y en a deux qui meurent. Leurs familles sont dans le hall, dévastées, pleurant leur chagrin, les infirmières courent partout à essayer de sauver qui elles peuvent. C'était comment ? Boom 'Omaha', voila l'idée.





Il t'est arrivé de refuser un organe qu'on te proposait à cause des risques liés ?

Ils m'ont appelé une fois, me disant qu'ils en avaient un compatible... Puis ils ont rappelé 15 minutes plus tard concluant eux-même que le foie n'était pas bon, c'était trop risqué donc ils ont préféré le jeter. Mais pendant 15 minutes, tu imagines ce qu'il se passe dans ma tête, pour ensuite entendre que finalement non... Celui qu'ils m'ont mis était un niveau 2, il y avait des risques, mais c'était "probablement bon". A ce moment-là, il me restait quelque chose comme 3 jours à vivre, donc quand tu en es là, tu prends le risque, quel qu'il soit. "Filez-moi le foie, vous pouvez garder les oignons !" (rires) Désolé... (rires)
Puis c'est un sentiment bizarre de se dire que quelqu'un doit mourir pour que tu puisses vivre. Quand tu es donneur, tu peux donner jusqu'à 8 organes... Tu pourrais donc sauver jusqu'à 8 personnes. C'est hallucinant.


Il y a aussi plus de "chances" de s'en voir proposer un pendant les vacances et longs weekend...

Tu sais quoi, j'ai eu le mien suite au week-end prolongé de Memorial Day, premier week-end des vacances d'été. L'été, aux Etats-Unis, est schématisé entre Memorial Day (jour férié rendant hommage aux membres des Forces armées des États-Unis morts au combat, le 25 mai, cette année, NDLR) et Labour Day (fête du Travail aux USA, le premier lundi de septembre, NDLR).


La famille du défunt doit être fière de savoir que le geste de leur membre a permis de te sauver...

Légalement, tu n'as pas le droit, en tant que receveur, de connaitre l'identité du donneur. Mais les docteurs m'ont conseillé d'attendre un an, un an et demi, et d'envoyer une lettre à l'hôpital, destinée à la famille du défunt. C'est l'hôpital qui se charge de la leur transmettre. Ensuite, s'ils veulent garder contact, libre à eux.


Tu vas le faire ?

Bien sûr ! C'est un devoir. Par contre, je leur ai demandé conseil sur quoi mettre dans la lettre. Est-ce que je dois leur dire qui je suis, ce que je fais, pour qu'ils aillent ensuite chercher d'eux-même sur fucking Youtube ou quoi. Ils m'ont conseillé de ne pas le faire au début : "Tu donnes ton nom, tu dis 'merci, je suis en vie et je vais bien'. S'ils donnent une suite à cette lettre et qu'ils veulent alors en savoir plus sur toi, dans ce cas dis-leurs qui tu es et ce que tu fais." Je vais les écouter et suivre ce qu'ils m'ont dit, je laisse juste un peu de temps passer.
Mais tu vois, ils n'ont pas le droit de te donner l'identité du défunt, mais un des docteurs a merdé : peu après l'intervention, j'allais très bien, ma femme discutait avec ce docteur, on rigolait tous, elle lui dit "Docteur, il va tellement mieux !" et dans l’enthousiasme, il lui a sorti "Pas étonnant avec le foie d'un ado de 17 ans ! ...oh merde..." Me voila donc avec le foie d'un ado... Je m'imagine un gamin bourré sur une bécane... mais je n'en sais rien...


Tu parlais de la chanson 'Omaha', à l'image de 'Haunted By The Night', tu parles de l'anxiété et de la peur sans pour autant être larmoyant. Comment arrives-tu à transmettre tant d'émotions, tout en gardant cette dignité ?

Tu dis que je ne suis pas larmoyant ? Pourtant je l'étais quand je les ai écrites. J'ai cherché à être le plus honnête possible dans cet album. Je ne voulais pas être morbide, mais quand je dis "Au sol, les gens meurent, je ne peux plus le supporter, leur famille pleure..." c'est assez représentatif. Ca m'a beaucoup marqué de savoir que tout autour de moi, les gens mouraient... (nous sommes interrompus par un coup de fil, ndlr) Désolé c'était mon fils, tu sais qu'il joue dans beaucoup des chansons de cet album, car il y a 2 parties distinctes.





Ça doit être une grande fierté de jouer avec lui...

Oui, très grande. L'autre jour, on jouait sur scène, il avait un tee-shirt Lamb Of God et les gens qui étaient là pour nous regarder me disait "Je trouve ça génial ton fils qui joue du blues habillé comme ça !" (rires) Je le fais moi-même quand il m'arrive de faire des concerts avec un tee-shirt Motörhead ! J'essaye de faire passer un message là, soyons ouverts ! (rires)


Ta voix est un vecteur parfait pour ces émotions/sentiments. Penses-tu que la maladie t'aie renforcé et fait de toi un meilleur chanteur ?

Tu as lu les notes que ma femme a écrit dans le livret de l'album ? Ça dit tout. Sur l'album précédent, j'avais du liquide dans les poumons, je n'avais plus d'air, ma voix était très faible, même pour parler. On était inquiet qu'elle soit toujours voilée sur cet album. Et quand le groupe est venu répéter les chansons, j'avais toujours beaucoup de mal à chanter. Ensuite, en studio, on a enregistré les instruments, puis au moment de passer à la voix, la première chanson à capturer était 'Playin' Hideaway', le rock à la ZZ Top, c'est enfin sorti ! J'ai couru dans la salle de mix, où Eric, le directeur artistique hallucinait avec le reste du groupe "OUAAAHHH !", moi : "Elle est revenue !", eux : "Retournes-y vite au cas où elle s'en aille !" (rires) Mais ça y est, elle est bien revenue pour de bon. Live, elle est même mieux que sur l'album.


'My Ship Came In' traite des conséquences de ta maladie : tu as dû annuler la tournée prévue pour célébrer tes 25 ans de carrière. Tu y parais plus fataliste qu'en colère...

Non, je n'étais pas en colère, mais c'était le coup de projecteur sur ma carrière que j'attendais tant qui arrivait enfin. Un bouquin était sorti sur moi, un film documentaire, avec des clips que j'ai fait avec John Lee Hooker, ils ont ressorti mon back catalog sur vinyle, et ont booké ces tournées incroyables aux USA, Australie, Europe pour clôturer. En un seul jour, ma femme a dû les appeler pour tout annuler, toute une année de tournée. Leur réaction était genre "Mais putain ? !" Nous, on était pas à se lamenter sur mon sort, mais en train de lutter pour rester en vie, c'est juste super mal tombé. J'aurais tout donné pour tomber malade après ça, laissez moi faire cette putain de tournée avant, et qu'elle me terrasse, mais pas maintenant ! Deux promoteurs gueulaient "J'arrive pas à croire qu'il annule !" "Je ne tiens même pas debout et tu veux que j'enchaîne ces dates, je suis presque mort, là !" Tu vois, 'My Ship Came In' est de l'argot pour dire que quelque chose de très bon vient d'arriver. C'est ce que j'ai dit au sujet de la tournée, et ma femme avait dit à ça "oui, et il est reparti", ça nous a fait rire et je l'ai gardé pour les paroles.





Et là, tu reviens...

Ouais, "The ship is back, man ! !" (rires) Et jouer avec mon fils, que je trouve vraiment excellent, est génial. Il a un futur très prometteur ! Je vis les meilleures années de ma vie, d'une certaine façon, j'ai l'impression de tout recommencer en tant que musicien. Je me sens bien à ce point là.


Considères-tu tes cicatrices (en référence au titre de l'album "Battle Scars") comme des trophées ou un témoignage ?

Des trophées je ne pense pas, mais elles sont là, oui. Puis il y a des cicatrices morales, émotionnelles. Parfois j'écoute cet album et ça devient dur pour moi, parce que ça me replonge dans ce lit d'hôpital. Live, ces chansons m'impliquent beaucoup et ça fait des moments très intenses. Puis j'ai des cicatrices physiques... quand ma peau s'effritait toute seule, avec des trous qui se formaient, je saignais partout. Maintenant c'est cicatrisé mais on voit bien chaque endroit où elle tombait, j'en ai sur les deux bras. Je les vois tous les jours, et me souviens à chaque fois du moment où c'était à vif.


Dans la chanson 'Gonna Leave Again', penses-tu être plus proche du remerciement, ou de la rédemption ?

Cette chanson est une conversation avec Dieu. Je lui demande pourquoi il m'a gardé ici, je pense qu'il y a une raison. C'est ce qui est dit à la fin de la chanson, je pense que la raison c'est d'avoir une chance d'être un meilleur homme, un meilleur mari, un meilleur père, un meilleur ami, un meilleur musicien. Il me donne cette chance d'être tout ça. C'est ... (à ce moment-là, Walter fond en larmes, NDLR) excuse-moi, je ne prends pas ça à la légère, c'est une responsabilité, cette nouvelle vie.


Cet album très réussi touche particulièrement les personnes ayant traversé de dures épreuves dans leurs vies. As-tu conscience que cet album, ta musique ainsi que ton témoignage peuvent les aider ? Est-ce voulu ? Es-tu fier que cela puisse être vrai ?

Je pense que dans ce monde empli de cruauté, de mauvaises nouvelles, de tristesse, mon histoire se doit d'être racontée, elle peut donner espoir pour des gens qui traversent des épreuves similaires. Mais quand je l’ai écrit, je ne pensais pas à ça. Je voulais me libérer de ce poids, me décharger du fardeau. C’était une vraie thérapie, un travail sur moi-même comme je l’aurais fait en le racontant à un spécialiste. Je vois qu'aujourd’hui, effectivement, mon témoignage peut servir à d’autres personnes. J’essaye de ne pas être fier, de rien, je serais vraiment comblé si quelqu’un me disait que je lui avais été utile.
C’est drôle, je disais justement à mon fils un peu plus tôt que quand je vois les retours sur cet album, je ne sais pas ce que je pourrai proposer après. Je ne pourrai pas le surclasser. Il m’a répondu : "Papa, c’est comme si les Beatles avaient dit : 'Ca y est, on vient de sortir Revolver, on s’arrête là !'" (rires) J’en sais rien, on verra bien !


Quel est ton meilleur souvenir d'artiste ?

Je n’en ai pas vraiment, mais celui le plus marquant, c’est mon concert au Royal Albert Hall (salle mythique londonienne, NDLR), le premier depuis presque 2 ans après avoir traversé tout ça. Ma femme m’a présenté sur scène, je ne savais pas à quoi m’attendre, et j’ai reçu une standing ovation, tant d’amour de 6.000 personnes. On s’est pris dans les bras, et on s’est mis à pleurer. C’était une étape tellement incroyable dans ma vie, et dans la sienne ... Je me souviendrai de cette soirée toute ma vie.


On t’a vu jouer sur scène avec John Mayall, penses-tu que cela pourrait se reproduire ?

C’est marrant, avant de commencer la tournée avec mon nouveau bassiste, on voulait faire un petit concert avant de se lancer sur la grande scène, pour se roder un peu. On a choisi un petit bar à Los Angeles, sans le dire à personne. On va prévenir quelques amis qui viendront, mais on ne veut pas de publicité pour Walter Trout. Et voila que John Mayall s’est pointé et on a joué 4 chansons ensemble. J’ai mis les photos sur ma page Facebook, on s’est éclaté, super moment. On est très proches, je pense que si on doit à nouveau jouer ensemble, ça se fera, il m’invitera à jouer avec lui.


Quelle est la question à laquelle tu aurais aimé répondre dans cette interview ?

Oh… En tout cas, on ne m’a jamais posé celle-ci… Je dirais : "Pourquoi est-ce que toute ma vie, j’ai été attiré par le Blues." A cela, je répondrais que pour moi, toute forme d’art doit transmettre des sentiments. L’art est fait pour exprimer des sentiments que tu ne peux pas exprimer avec des mots. Les mots ne suffisent pas, c’est un langage à part entière. Le Blues n’est pas une question de technique, mais de sentiments. Les gars qui ne font que de la technique ne me disent rien, je n’arrive pas à déceler un mouvement, je compare ça à un mec qui veut devenir poète. Il apprend alors plein de mots très savants, et les met bout à bout, mais ils n’ont aucun sens. Autour de moi, je n’ai jamais été attiré par ces mecs techniques. BB King n’était pas technique, Robert Johnson non plus, Blind Willie Johnson… Tout n’est qu’émotions brutes et profondes.





Est-ce que c’est une valeur que tu as transmise à ton fils ?

Oh oui, il le sait bien. Il a grandi, et tu sais, la première tournée qu’il a faite avec moi, il n’avait que 3 mois… Il a toujours été là. Il écoute du Metal mais ne veut jouer que du Rock Blues. Il a également un groupe avec ses deux frères, les Trout Brothers et je viens de jouer dans un festival à Las Vegas avec Buddy Guy, et ils y ont joué du Rock Blues original, ils ont tout retourné ! C’est un excellent compositeur, musicien, chanteur, c’est un grand gaillard qui ressemble à Thor ! ! (rires) Il veut chanter à la Steve Marriott et se débrouille super bien. Lui et mes deux autres fils ont un bel avenir.


Merci beaucoup !

Merci à vous, vous êtes top !


Merci à Loloceltic pour sa contribution...




Plus d'informations sur http://www.waltertrout.com
 
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