Cette affiche 100% franchouillarde fut une manière de démonstration en ce sens qu'elle fut une (logique) montée en puissance depuis la première partie jusqu'à la tête d'affiche.
Dans l'enceinte du Bus Palladium, trois groupes se sont donc succédé. Wylde a ouvert le bal. Mais face à un public poli sinon endormi, le groupe n'a pas franchement marqué les esprits, la faute à un répertoire Rock Metal certes agréable mais trop inodore et à un chanteur agaçant et sans charisme. Un groupe sympathique au demeurant mais qui a encore beaucoup à apprendre, vite balayé par les Furies, quatuor de demoiselles qui, elles au contraire, n'en manquent pas, de charisme !

Les hôtes de la soirée, pourtant encore peu connues, ont su séduire l'auditoire avec leur Heavy Metal des familles qu'elles honorent avec respect et une énergie communicative. Reconnaissons toutefois que ce sont leurs reprises de trois hymnes du genre qui ont surtout mis le feu aux poudres. 'Electric Eye' de Judas Priest, 'Set The World On Fire' de Annihilator et 'All We Are' de Doro sont des cartouches taillées pour le live et idéales pour se mettre le public dans la poche, à condition d'en être à la hauteur, ce qui fut le cas de ces prometteuses metal queens.

Malgré leur jeune âge, on sent les musiciennes déjà parfaitement à l'aise sur une scène qu'elles tiennent avec charme et assurance. Mention spéciale à Lynda, chanteuse et bassiste qui met tout le monde d'accord avec une force tranquille. Bref, c'est La découverte de ce concert qui nous donne hâte de les revoir et d'entendre davantage !

Barabbas, quant à lui, a récité les Saintes Evangiles avec sa robuste décontraction coutumière. C'est du Doom et du meilleur, façon enclume, celui donne envie de tendre l'autre joue. Bien entendu, tous les regards sont tournées vers Saint Rodolphe, chanteur au physique imposant qui en fait des tonnes pour notre plus grand plaisir. L'homme vit ses textes aux allures de psaumes, assure le spectacle, se couchant ventre à terre ou jouant avec le pied de son micro en forme de croix. Pourtant assez grande, la scène semble pourtant presque trop étriquée pour lui. Du coup, il n'hésite pas selon son habitude, à venir au milieu du public qu'il prend soin de baptiser avec de la bibine.

Plus discrets, les autres membres du groupe n'en sont pas moins dignes d'éloges, formant le socle épais sur lequel peut se dresser cette cathédrale où résonnent un chapelet de prières toutes plus lourdes et personnelles les unes que les autres, à l'image de ce 'Judas est une femme', qui est déjà un hymne. Le quintet a donc achevé cette soirée en beauté (du diable), toujours solide, arqués sur ses riffs rocailleux.

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