Malgré des conditions difficiles - Sony France était plus occupé à faire écouter sa nouvelle comédie musicale "Les 3 Mousquetaires" - nous avons pris notre courage à deux oreilles et sommes allés rencontrer Johan Söderberg et Johan Hegg respectivement guitariste et chanteur du groupe Amon Amarth pour faire le tour de l'actualité du groupe et les prochaines lieux à conquérir...
Votre actualité est ce nouvel album "Jomsvikings" mais la première question évidente qui vient à l’esprit est le départ de Fredrik Anderson qui jouait avec vous depuis 1998. Pourquoi vous a-t-il quitté ?
Johan Söderberg : La raison relève plutôt d’une différence de point de vue. Nous avons vécu 17 très bonnes années avec Fredrik mais comme dans toute longue relation, à un moment la passion n’est plus là et dans le cas présent, elle n’était plus là entre lui et les autres membres du groupe. Il voulait tout simplement ne plus faire partie du groupe et il ressentait le besoin de prendre un chemin différent du nôtre.
Dans notre précédente interview, Johan Hegg parlait d’Amon Amarth comme d’une fraternité. Il est étonnant que trois ans plus tard un membre ait quitté le groupe. Comment avez-vous vécu ce départ ?
Johan Söderberg : Comme tu l’as dit, avant que cela n’arrive, nous avions le sentiment d’être cinq frères. Mais d’un seul coup, il ne partageait plus ce sentiment. Aujourd’hui, nous sommes quatre frères.
Finalement, qui a enregistré les parties de batterie de l’album : avez-vous engagé un batteur de session avant de vous lancer dans le recrutement d’un nouveau batteur ?
Johan Söderberg : Nous voulions trouver un batteur qui ait une énergie positive et de nouvelles idées avant de commencer l’écriture et l’enregistrement. Nous voulions être à l’aise au moment de partager nos idées et avoir des retours positifs : c’est également ce qui nous manquait avec Fredrik.
Nous avons donc fait appel au batteur de Vomitory (Tobias Gustasfon) pour l’enregistrement de l’album mais il ne fera pas la tournée avec nous. Actuellement, nous sommes en train d’essayer de trouver notre nouveau batteur.
Cela dénote dans la vie du groupe qui a été si stable depuis tant d’années…
Johan Söderberg : Tu as parfaitement raison. En fait, au début, nous avions prévu d’avoir Tobias comme membre officiel d’Amon Amarth. Malheureusement, cela ne collait pas pour les concerts puisque nous prévoyons de faire une grande tournée. Même si il ne fait plus partie de Vomitory qui a cessé d’exister, il joue dans d’autres groupes et on a vu que cela n’allait pas marcher.
Malgré tout, la tournée approchant, je suppose que vous avez déjà vu de nouveaux batteurs voire même trouver la perle rare ?
Johan Söderberg : Nous avons essayé un mec et nous pensons qu’il pourra assurer le boulot mais ne pouvons pas encore dire si il va devenir membre officiel du groupe. Nous devons tourner avec lui pour voir si ça colle personnellement ensemble parce qu’en tournée, on peut vraiment dire qu’on vit les uns sur les autres (Sourire).
Finalement, l’ossature du groupe se résume à Johan Hegg, Olavi Mikkonen et toi. Penses-tu que le groupe survivrait au départ d’un de vous trois ?
Johan Söderberg : (Il réfléchit) Je ne sais pas. C’est vraiment difficile de répondre à une telle question. C’est clair que ce serait difficile de continuer à faire vivre le groupe sans chanteur qui est la représentation du groupe. La situation serait différente si Olavi ou Ted venaient à quitter le groupe, on se relèverait plus rapidement mais le groupe serait totalement différent. Olavi et moi-même écrivons la musique, donc un départ d’entre nous n’empêcherait pas le groupe de continuer mais le son du groupe serait différent.
L’autre grand changement est celui du label. Ce nouvel album est distribué par Sony, après tant d’années chez Metal Blade qui vous a accompagnés à gravir les échelons toutes ces années.
Johan Söderberg : En fait, il faut savoir que nous n’avons pas quitté Metal Blade. Nous sommes toujours signés par Metal Blade aux Etats-Unis, Metal Blade a un vrai pouvoir marketing aux Etats-Unis mais ils ont réduit la taille de leur bureaux en Europe. Nous avons considéré qu’il nous fallait un allié plus puissant ici. On peut parler d’une alliance entre Metal Blade et Sony.
Quelques mots sur votre précédent album "Deceiver of the Gods". L’album a été plutôt bien accueilli mais certains commençaient à pointer le fait que vous commenciez à répéter la même formule…
Johan Söderberg : De mon point de vue, ce n’est pas une mauvaise chose parce que nous voulons sonner comme Amon Amarth avant tout et pour cela, il ne faut pas trop changer. AC/DC sonnera toujours comme AC/DC et personne ne s’en plaint.
Notre plus grand défi à chaque album [est d']être capable d’écrire
de nouveaux titres frais mais dont la recette ne changerait pas trop
"Deceiver of the Gods" était la suite logique des albums précédents tout en étant plus brutal voire même thrash. Je suppose que cela doit être difficile de se renouveler quand on a écrit 8 albums sachant qu’il faut se renouveler mais pas trop pour ne pas choquer les fans ?
Johan Söderberg : Tu as parfaitement résumé la situation. C’est notre plus grand défi à chaque album : être capable d’écrire de nouveaux titres frais mais dont la recette ne changerait pas trop. Pour ce nouvel album, la principale différence réside dans le fait que c’est un concept album, ce que nous n’avions jamais fait par le passé. L’histoire que nous racontons est le fil rouge de cet album et cela a quelque peu modifié notre façon de composer parce que nous devions faire attention à suivre l’histoire lorsque nous écrivions la musique.
Ce nouvel album "Jomsvikings" nous raconte l’histoire de mercenaires vikings du Xème siècle, adorateurs d’Odin et Thor, qui vendaient leur service aux plus offrants. D'où vous est venue cette idée ?
Johan Hegg : Et bien, concernant "Jomsvikings", il y a effectivement une vieille légende nordique autour de ces guerriers. Nous avons décliné plusieurs histoires autour de celle-ci. Malgré tout, si on peut dire qu’ils ont vraiment existé, il est assez difficile de connaître leur importance à l’époque mais selon la légende, on sait que comme tu l’as dit, c’étaient des sortes mercenaires qui avaient des règles très strictes qui avaient une vraie importance pour eux.
Vous considérez-vous comme les héritiers de ces guerriers ?
Johan Söderberg : Pas vraiment (Rires) ! Nous ne nous considérons pas comme des guerriers, nous sommes simplement des musiciens de metal (Sourire)…
Nous sommes impressionnés par votre attachement à votre culture nordique et l’amour que vous donnez à vos fans avec votre musique qui est écrite avec votre cœur et votre âme. Cet attachement semble précieux pour vous : vous voyez-vous comme des historiens qui transmettent une culture qui pourrait disparaître avec les années ?
Johan Söderberg : Il y a effectivement un peu de ça. Mais pour ma part, c’est avant tout une question de passion musicale et créer des atmosphères que nous racontons.
Johan Hegg : Hum, pas vraiment, en fait, la culture et l’histoire des vikings m’intéressent énormément. J’adore vraiment ces histoires et je considère qu’il y a plein de trucs cools qui peuvent faire de supers paroles pour des albums metal. C’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur, c’est donc très facile pour moi d’écrire sur le sujet puisqu’il n’a jamais cessé de m’intéresser pendant toutes ces années.
Plus je m’intéresse au sujet, plus je lis des choses concernant ces histoires, plus je trouve des sujets intéressants dont je me sers dans nos albums.
Vu que cet album est un concept-album avec une histoire que nous devons suivre, nous avons composé la musique différemment
Comme on l’a dit, les paroles traitent d’un sujet intéressant. Musicalement, vous avez dû suivre l’histoire racontée si bien que ce très riche album est probablement le meilleur que vous ayez sorti. Quelle pourrait être la prochaine étape après un tel album marquant ?
Johan Hegg : (Rires) Nous essayons de donner le meilleur de nous-mêmes dans chaque album. Nous essayons de trouver de nouveaux angles pour aborder notre musique. Mais je crois que comme tu l’as dit, vu que cet album est un concept-album avec une histoire que nous devons suivre, nous avons composé la musique différemment. Concrètement, j’ai écrit cette histoire comme un script de film et j’ai dû écrire plus d’une centaine de pages de ce script.
Tu parles de film. Quand nous nous sommes rencontrés à l’époque, tu me parlais d’un intérêt pour faire une bande originale. Avec cet album, vous en êtes plus proches que jamais…
Johan Hegg : (Rires) C’est vrai !
Johan Söderberg : C’est exact et c’était notre idée de base…
Johan Hegg : D’ailleurs, c’est exactement ainsi que nous pensons aujourd’hui quand nous écrivons : cela devait sonner comme une bande-originale de film.
C’est définitivement quelque chose sur laquelle nous avons réfléchi et dont nous sommes conscients, nous nous sommes dits que les chansons devaient avoir une cohérence entre elles, ce qui n’est pas totalement le cas parce qu’il y a un notamment un titre qui est plus à prendre comme une chanson bonus, mais nous considérions qu’elle était trop bonne pour n’être qu’un bonus (Sourire).
Et quel est ce titre ?
Johan Hegg : 'Raise your Horns' (Rires)!… Mais peu importe finalement parce que ça fonctionne quand même !
Malgré tout, si le fait d’avoir cette fluidité dans les chansons était très importante, il fallait également que sorties de leur concept, la musique et les paroles de chaque titre puissent marcher d'elles-mêmes : c’était le défi et je trouve que nous l’avons bien réussi…
Considères-tu que cette expérience laisse une trace qu’on retrouvera sur les prochains albums ? Avez-vous la recette miracle des concepts-albums ?
Johan Hegg : Je ne dirais pas non parce que tu ne peux pas savoir ce que te réserve l’avenir mais cela pourrait bien se répéter (Sourire). Cela dépendra avant toute chose des idées que nous aurons. Je pensais que l’histoire que j’avais était suffisamment bonne pour faire l’objet d’un album, j’en ai parlé aux membres du groupe qui ont également considéré que c’était une bonne idée et c’est ainsi que nous sommes partis sur l’idée d’un concept-album. Si tu n’as pas la bonne idée, ce n’est pas vraiment nécessaire de faire un concept-album.
Outre l’intérêt du concept sur vos ancêtres vikings, nous sommes surpris de constater que vous puissiez évoquer si naturellement un tel sujet. En effet, en France, si nous venions à en faire autant, nous serions targués de nationalistes…
Johan Hegg : (Il coupe) Crois-moi ce n’est pas si naturel dans notre pays. C’est très difficile de traiter de tels sujets également en Suède.
Quand tu parles de ton histoire, évoques l’histoire des vikings… tu es automatiquement étiqueté !
Vraiment ? Parce que nous ne le voyons pas de chez nous…
Johan Hegg : Tu ne le vois pas mais nous le vivons quotidiennement. A travers les années, nous avons dû convaincre et nous avons réussi à convaincre les gens que nous n’étions pas un groupe politisé.
Sabaton nous a expliqué exactement la même chose à savoir qu’il était considéré comme un groupe nazi…
Johan Hegg : Tout à fait et c’est quelque chose d’assez incroyable…
Les vikings sont incompris dans leur histoire et cela est vrai même dans notre pays
Et comment gérez-vous cela ?
Johan Hegg ; La seule chose que tu puisses faire est de discuter avec les gens et les informer. Si tu leur expliques vraiment qui étaient les vikings, je pense qu’honnêtement, c’étaient des guerriers citoyens qui allaient n’importe où dans le monde, ils s'adaptaient aux cultures, c’est à dire qu’ils ramenaient ces cultures chez eux et cela avait une vraie influence sur eux. Ils étaient des guerriers, des fermiers… très doués… Finalement, c’étaient des personnes qui essayaient de survivre d’une certaine manière. C’étaient des personnes très intelligentes et diplomates… Bien sûr, ils étaient plus grands et plus forts que la plupart des autres mais c’était aussi grâce à une société et un réseau social qui permettait de partager la santé mieux que n’importe quel autre pays environnant.
J’ai envie de dire qu’en général, les vikings sont incompris dans leur histoire et cela est vrai même dans notre pays. Dans ces conditions, il n’est pas illogique que les gens qui ne les comprennent pas évoquent le côté nationaliste quand il s’agit de vikings. De mon côté, je considère qu’il y a énormément d’inspirations à trouver dans la culture et l’histoire des vikings qui peut intéresser n’importe qui dans le monde et pas seulement les Scandinaves. Donc pour moi, la question en tant que telle est très pertinente.
Et est-ce un but pour toi de rétablir la vérité, redorer le blason des vikings dans chacun des albums de Amon Amarth ?
Johan Hegg ; Je n’aurais pas la présomption de penser ça et encore moins de le dire. En toute honnêteté, j’essaie juste raconter des histoires qui sont parfois des vraies, parfois des métaphores… mais le but n'est pas nécessairement d’avoir une réflexion sur ce sujet, si les gens sont inspirés par la musique et par les paroles par quelques façons que ce soit, c’est parfait tant que surtout, cela n’encourage pas les gens à en traiter de mauvaise façon : c’est le principal !
Notre démarche au moment de composer cet album était de penser comme si nous faisions un film
Musicalement, cet album regroupe tout ce que nous aimons dans Amon Amarth : un death metal avec des aspects épiques qui immergent l’auditeur dans les aventures de ces vikings mais également un côté mélodique et une puissance qui étaient moins présentes dans les albums précédents. Es-tu d’accord ?
Johan Söderberg : Je le pense aussi ! Notre démarche au moment de composer cet album était de penser comme si nous faisions un film : c’était le fil conducteur au moment de la composition.
Et après une telle évolution musicale et un tel album qui est probablement le meilleur, quelle pourrait être la prochaine étape ?
Johan Söderberg : Je suis d’accord avec toi quand tu dis que c’est probablement notre meilleur album : nous avons ouvert de nouvelles portes sur cet album ! Mais nous avons toujours essayé de faire le meilleur album à chaque fois.
Cela a été plus facile de composer avec un nouveau batteur. Il nous a
apporté de nouvelles idées : nous avions l’impression d’un nouveau
départ.
Mais comment expliques-tu que cet album soit si marquant justement. Le départ de Fredrik ?
Johan Söderberg : Cela a dû jouer d’une façon ou d’une autre, c’est évident. Cela a été plus facile de composer avec un nouveau batteur. Il nous a apporté de nouvelles idées : nous avions l’impression d’un nouveau départ.
Dans cet album, on a l’impression de suivre l’histoire de ces mercenaires. Un titre comme 'At Dawns First Light' donne des frissons avec ses parties parlées et donne l’impression à l’auditeur d’être au cœur de l’histoire. Etait-ce important de faire vivre la vie de ces vikings de cette époque à travers des chansons épiques voire guerrières ?
Johan Söderberg : Tout à fait, c’était même le but de notre démarche : nous voulions faire en sorte que l’auditeur ait des images en tête au moment où il écoute l’album.
Comme on l’a dit, dans cet album, on retrouve la force d’Amon Amarth mais avec quelques nouveaux éléments : vous sonnez plus épiques que jamais comme si le concept de l’album avait revitalisé votre inspiration. On peut également trouver des parties progressives dans 'One Thousand Burning Arrows' qui peut évoquer Opeth avec son riff atmosphérique un peu mélancolique…
Johan Söderberg : Non, je ne pensais pas à Opeth au moment de composer cette chanson et même aujourd’hui, avec le recul, je ne vois pas trop le lien (Sourire).
J’ai des façons de composer bien précises avec des approches différentes : par exemple, l’approche que j’ai pu avoir sur le titre 'Back on the Northern Shores' est assez proche de celle que j’ai pu avoir dans le passé mais pour le titre que tu évoques, j’ai énormément fait appel aux orchestrations alors que sur le précédent album, j’écrivais la chanson dans un premier temps et c’est seulement ensuite que je mettais des orchestrations. Pour ce titre, j’ai écrit les parties d’orchestre en même temps que j’écrivais le riff : je faisais tout en même temps, ce qui fait que la composition est différente.
Enfin, qui est la chanteuse de 'A Dream That Cannot Be' qui rappelle Doro…
Johan Söderberg : Et c’est bien Doro Pesh (Rires) !
Et donne une couleur heavy metal des années 1980 : était-ce une volonté de faire un titre qu’un Motörhead ou Saxon pourraient jouer ?
Johan Söderberg : Tu as totalement raison. Nous avons composé ce titre comme un duo classique de heavy metal des années 1980 entre Ozzy Osbourne et Lita Ford : nous avions vraiment cela en tête au moment de composer ce titre.
Quand tu écoutes le titre et lis les paroles, il nous paraissait évident qu’il fallait une voix féminine pour faire ce duo. Nous nous sommes demandés qui était capable de chanter un tel titre : Doro Pesh paraissait comme un choix évident et parfait !
Après Messiah Marcolin de Candlemass, aujourd’hui Doro, qui peut être le prochain invité ?
Johan Hegg : (Rires) Cela dépendra encore une fois de l’idée…
Johan Söderberg : C’est impossible de répondre…
Je ne sais pas, vu que vos invités sont à chaque fois plus prestigieux : James Hetfield ?
Johan Söderberg : (Rires) Cela ne me dérangerait pas sachant que c’est une très grande influence !
Mais pour répondre à ta question, cela dépendra de la chanson. A ce jour, nous ne savons pas quel titre nous allons composer.
Johan Hegg : (Rires) Ca serait vraiment cool ! Encore une fois, pour des duos comme avec Doro, Messiah… il faut une bonne idée. Je veux dire qu’il ne faut pas faire de duo juste pour faire un duo.
Tu parles d’idée et c’est parfaitement logique. Malgré tout, je ne peux pas croire que vous ne le faites pas avant tout pour vous faire plaisir ?
Johan Hegg : Bien sûr ! Mais il faut vraiment une bonne idée. Quand nous composions 'Hel', nous nous disions "ce serait bien d’avoir Messiah sur ce titre". On lui a demandé, il a accepté…
Je suis convaincu qu’avoir Messiah ou Doro juste pour avoir leur nom sur l’album ne marcherait pas. Je ne suis pas convaincu qu’inviter des artistes pour inviter des artistes soit positif pour qui que ce soit.
En revanche, sur ce nouvel album, nous avions cette chanson où nous pensions qu’il faudrait ce "conflit" entre les principaux personnages. Rapidement, nous est venue à l’esprit cette idée de duo et en discutant entre nous pour savoir qui pourrait chanter, nous avons conclu qu’il faudrait une chanteuse de caractère avec une super voix. En faisant la liste, je ne pense pas qu’il y ait énormément de chanteuses capables de réunir tous ces critères si ce n’est Doro… Doro était donc un choix évident et nous avons donc décidé de lui demander.
Malgré tout, ce titre est assez différent des autres musicalement parlant : était-ce compliqué de l’inclure ?
Johan Söderberg : Au début, quand nous étions en train d’écrire le script de l’histoire, nous avions en tête cette sorte d’histoire d’amour mais il fallait un peu changer les ingrédients et rendre tout cela un peu plus brutal sachant que ça correspondait mieux à notre musique et que dans l’histoire, elle essaie de tuer dans cette chanson.
Comment s’est passée l’enregistrement de ce titre ?
Johan Söderberg : Elle est venue nous rejoindre pendant trois jours au studio en Angleterre et comme pour Messiah Marcolin, nous avons enregistré ensemble.
Mais effectivement, c’est quelque chose que nous aimons faire pour garder un côté frais : nous essayons de faire quelque chose de nouveau pour chaque album, c’est amusant pour nous !
Ce nouvel album est toujours produit par Andy Sneap mais nous aurions pensé que pour un concept album comme celui-ci vous auriez fait appel à un producteur plus habitué des albums de progressif comme Jens Bogren…
Johan Söderberg : Oui mais nous avons vraiment été à l’aise lors de l’enregistrement de "Deceiver of Gods", il n’y avait pas de raison de changer.
Quelles sont vos ambitions pour cet album ?
Johan Söderberg : Comme tu l’as dit, je pense que "Jomsvikings" est notre meilleur album à ce jour : nous en attendons beaucoup.
C’est à dire ?
Johan Söderberg : Nous souhaitons faire mieux que le précédent album en termes de tournée pour commencer.
Merci
Johan Hegg : (En français) Merci beaucoup
Merci à Noise pour sa contribution...