Vu pour la première fois au Zenith de Paris en ouverture de Slash, Monster Truck est depuis mon groupe favori. Il faut dire que les Canadiens avaient laissé un goût de trop peu tant la prestation était sublime (au point de préférer leur show à celui d'un Slash ennuyeux au possible avec son solo de 20 minutes en plein milieu du concert). L'annonce de leur concert à Paris ne pouvait être qu'une bénédiction !
Arrivé un quart d'heure avant le début du concert, force est de constater que je ne suis pas le seul à les aduler. Pleine à craquer, la salle continue malgré tout de se remplir. Prendre des photos ne va pas être une partie de plaisir...
SIMO
Groupe d'ouverture, SIMO évolue dans un bon rock aux influences blues et jazz en provenance de Nashville. Trois membres composent le 'band' pour le plus grand bonheur de nos oreilles en manque d'excitation musicale.
La première moitié du concert se déroule correctement, les titres défilent, le groupe est en place et joue là où il peut au milieu de la petite scène et de la batterie de Monster Truck qui prend une grosse partie de l'espace.
Musicalement, le son est teinté de rock rétro sur certains titres, mélangé avec des solos de grattes de 3 minutes aussi vifs que celui de Marty McFly dans 'Retour Vers Le Futur', avec un beau chant en harmonie avec le style musical. Pour vous donner une image, c'est un peu le style de musique que vous écouteriez si vous étiez dans un bar de routier typique du Texas, paumé au milieu d'une route, avec des potes à vous, en train de boire de la bière.
Bref, tout se passait bien jusqu'à ce que le corps du chanteur décide soudainement de faire grève (bah ouais ils sont en France là...) et de se flinguer le genou en faisant un mauvais geste. Je vous passe les détails (pompiers, tout ça...). Clap de fin de soirée pour le groupe qui ne terminera pas, cela va de soit, le concert (n'est pas Dave Grohl qui veut...). Grâce à
un post sur la page Facebook du groupe on apprend quand même que tout va mieux pour le leader du groupe qui continuera la suite de la tournée, mais assis sur scène.
MONSTER TRUCK

Après une bonne grosse demi-heure d'attente, l'intro des Canadiens se fait enfin entendre, le groupe monte sur scène et interprète 'Don't Tell Me How To Live', premier single de "Sittin' Heavy", second album sorti mi-février 2016. L'avantage du groupe est qu'il possède un bon son rock moderne dont les paroles sont 'faciles' à apprendre et à chanter, ce qui se ressent dans la petite fosse de la Maroquinerie puisque, malgré mes bouchons dans les oreilles, je ne peine pas à entendre le public accompagner le groupe.

Le public est vite sous pression avec le second titre 'Why Are You Not Rocking ?' qui envoie d'emblée le pâté à un rythme effréné. Un rythme imposé par un grandiose Jeremy Widerman à la guitare qui reprend à la perfection les morceaux avec son style scénique bien à lui, aux allures d'Angus Young mais puissance dix.

Jon Harvey n'est pas en reste avec un chant vraiment incroyable qui fait littéralement frissonner. Pas beaucoup de temps de pause entre deux morceaux, on arrive rapidement au très entraînant 'For The People' ainsi que 'Things Get Better', tous issus de ce fameux second album, sauf 'Old Train' (le troisième titre joué) provenant de "Furiosity" qui n'était pas moins réussi en 2013, au contraire.
Du côté du public, l'ambiance se gâte quand les premiers fans reconnaissent l'enchaînement de batterie que compose le début de 'The Enforcer', reconnaissable entre mille (titre utilisé pour des vidéos de hockey pour le compte de la NHL, pour l'anecdote), et qui possède tous les atouts pour vous pousser à sauter et chanter "Waohohohohooooo" sur un des refrains les plus entraînant que j'ai pu écouter tout concert confondu. Et on n'en est qu'au septième titre sur les dix-sept qui composent la setlist !

Le groupe nous repose un tantinet avec 'Black Forest' qui s'apparente à une ballade un peu électrique et dont l'expression "Le calme avant la tempête" se prête à merveille. Mention particulière pour Brandon Blissau clavier qui nous fait part de son don pour donner un côté harmonieux à Monster Truck et qui participe à n'en point douter au succès du groupe. Ils auront même la bonté de nous jouer 'Seven Seas Blues' que vous pouvez trouver sur YouTube, avant d'arriver sur le quinzième et dernier titre, qui n'est pas des moindres puisque c'est le désormais grandiose 'The Lion' repris par toute l'assemblée qui n'hésitera pas une seconde à scander le nom du quatuor dès l'extinction des lumières qui laissait peu de doute sur le rappel qui allait venir.

Le groupe reviendra pour terminer la soirée en beauté avec deux morceaux issus du premier album, qui confirmera juste que le guitariste, Jeremy Widerman, est une pile électrique inépuisable et que Jon Harvey a des cordes vocales montées à la perfection, capable de garder la même puissance sans défaut notable malgré un show de plus d'une heure. 'For The Sun' et 'Sweet Mountain River' clôturent la soirée en nous laissant sur un petit nuage.
Scéniquement puissant et emmené par Steve Kiely à la batterie qui nous aura également tous transportés, on ne peut pas nier que le groupe porte bien son nom. Ils ont débarqué sur la scène rock tel un bulldozer qui défonce tout sur son passage et qui bouscule tout grâce à une production moderne et toute aussi efficace en live qu'en écoute chez soi ou dans le métro/bus/voiture.
Il faut absolument les voir au moins une fois si vous aimez le style, et si vous ne connaissez pas, vous passez très certainement à côté de quelque chose. Ceux qui étaient là en tout cas ne sont passés à côté de rien, et en auraient même plutôt pris plein la gueule ! En un mot : 'Enorme'.
SETLIST MONSTER TRUCK :
1.Don't Tell Me How to Live
2.Why Are You Not Rocking?
3.Old Train
4.She’s a Witch
5.For the People
6.Things Get Better
7.The Enforcer
8.Black Forest
9.Seven Seas Blues
10.New Soul
11.The Giant
12.To the Flame
13.Call It a Spade
14.Righteous Smoke
15.The Lion
Rappel:
16.For the Sun
17.Sweet Mountain River
Plus d'informations sur http://www.ilovemonstertruck.com/