Nous jaugeons la salle (mi-pub anglais, mi-sport bar américain), baignée dans une lumière plus que raisonnable. Nous dépassons les canapés (qui avaient l’air confortable), nous descendons deux trois marches et nous arrivons dans le Pit…

Une bonne partie de la population de ce soir s’est déjà rassemblée devant cette scène limite intimiste, quelques notes se font entendre. Les One Last Shot sont sur scène assez confiants, avec le reconnaissable chapeau sur la tête du chanteur.
Ce groupe parisien dont on entend parler de plus en plus depuis l’année dernière - ils ont participé et remporté le HeadBang Contest, leur permettant ainsi de gagner leur place sur les grandes scènes du Motocultor – c’est donc sans grande surprise que nous les retrouvons sur une affiche d’Access Live.

Les premiers morceaux lancés, l’ambiance se chauffe ainsi sur près de 40 minutes de set. Le groupe nous fait vibrer sur un rythme de rock stoner qu’il maitrise si bien. La bonne nouveauté et d’avoir eu la chance d’un nouveau morceau de leur cru : Join The club !

En bref, ambiance détendue et assez motivée de la part de la foule pour une ouverture de concert qui en ferait trembler plus d’un.

Un petit changement de plateau de 20 minutes - comme d’habitude - c’est direction esquimau et chouchou beignets chocolat durant cet entracte pour certains, quand d’autres se contentent d’observer le va-et-vient des matériels qui montent et qui descendent de scène… Faisant partie de la deuxième catégorie, j’entrevois l’apparition d’un side très flower power laissant présager d’un avant-goût de Woodstock… Mais bon, je ne reste pas là plus longtemps et je vais me chercher un grand verre de lait fraise chocolat-menthe pour me faire patienter.

Les Wolvespirit - groupe allemand formé en 2010 - monte sur scène… Si vous avez lu les quelques lignes au-dessus, vous aurez deviné que j’ignorais la date de formation : en effet, je les pensais plutôt venus tout droit des 70’s ou bien du bus de Scoubidou ce qui n’a rien d’offensant au demeurant : qui n’a jamais rêvé de conduire « The mystère machine » ? Bref, vous avez désormais clairement en tête les images à votre esprit.

Comme le laissait présager le décor, les titres s’enchaînent avec une petite pointe de déception. L’ensemble s’avère un petit peu fouillis ou du moins un peu trop "flou" pour moi qui attendais plus de punch et d’enivrements aux saveurs de patchouli. A la fin de ce set, arrive un morceau beaucoup plus rock qui s’avérera être leur meilleur titre (du moins sur ce live) : plus rock garage, j’y ai trouvé mon compte en pointant en l’air un metal horn de satisfaction.
L’entracte suivant a des allures de préparation : achat de t-shirt de dernière minute, dernier petit pipi, dernière petite bière… En effet, le public sait que les prochains protagonistes vont le tenir en haleine pendant deux heures… Il sait qu’il ne pourra même pas mendier auprès des esprits pour avoir leur place au chaud et une bière fraîche en même temps… Cette blague pourrie passée, on attend les Spiritual Beggars au rythme des tintements de verres et des rires un peu gras...
Un peu moins de 300 personnes se sont amassées tout autour du pilier ou bien encore grappillant quelques précieux centimètres près de la régie surplombant la fosse afin de voir un peu mieux ces artistes.

Spiritual Beggars ! Ce nom n’a l’air de rien comme ça mais le merchandising dans un esprit vintage, le décor sur scène assez minimaliste, les instrus, un back éponyme bien plus grand que le fond de la scène… laissent penser aux néophytes que ce groupe à l’habitude de jouer dans bien plus grand que ça ! On ressentirait presque un côté un peu « on vous honore de notre présence » mais bon, moi et mes pensées à la noix !
Ce groupe originaire de Suède, et fondé en 1992 n’est juste QUE composé de Michael Amott à la guitare (Arch Enemy), d’Apollo Papathanosio au micro (Firewind), Sharlee d’Angelo à la basse (Arch Enemy), Per Wilberg,aux claviers (ex-Opeth) et Ludwig Witt derrières les fûts (Grand Magus)...
Revenant du Plougarick festival suivi d’une date à Nantes, ils nous honorent finalement vraiment en venant à Paris pour la neuvième date de leur tour "Sunrise To Sundown" avant de repartir pour des dates en Allemagne et en Suède.

Pendant 120 minutes, le groupe se lance à faire monter et à redescendre l’ambiance délicatement afin de garder tout le monde concentré sur leur set.
La foule est comblée par un Appolo Papathanosio très démonstratif même si ses camarades de jeu le sont peu moins.
Je reviens un instant sur la taille de cette scène qui a son importance car donnant vraiment l’impression d’un petit concert privé entre potes, bières et donc bons souvenirs !
Je regarde le fond de mes poches quand les dernières notes sonnent, je me prend un petit t shirt avec un chtulhu dessus…Je repars donc moins triste avec des souvenirs de bons sons et de bons moments musicaux et en prime assez pour un dernier lait fraise chocolat-menthe !
Un grand merci à LykhArts pour ce report...
Plus d'informations sur http://www.spiritualbeggars.com/