Et c'est un Peter Tägtgren d'une sincérité rare qui est revenu sur ce nouvel album de Pain mais également son expérience mitigée avec Till Lindemann...
Le dernier album de Pain date d’il y a 5 ans déjà mais tu n’as pas chômé pour autant : tu as relancé Hypocrisy avec "End Of Disclosure" sorti en 2013, tu as produit Sabaton, Amorphis, Children Of Bodom et as trouvé le temps d’un projet annexe avec Till Lindemann l’année dernière. De fait je me demandais en premier lieu comment tu faisais pour gérer un tel emploi du temps, tu n’as pas peur de devenir schizophrène à force ?
Peter Tägtgren : Je suis schizophrénique (Rires), ce n’est donc pas un problème pour moi…
Mais non je ne sais pas, je ne m’en rends même pas compte, finalement : j’aime créer des choses tout simplement, que ce soit produire ou écrire mes propres compositions. Tu as cité le projet avec Till Lindemann qui a bien dû nous prendre deux ans entre le commencement et la sortie finale : cela prend du temps ! Et effectivement, je continue toujours à travailler sur mes groupes.
Pain va fêter ses vingt ans…
… L’année prochaine, tout à fait ! Quoi qu’en réfléchissant bien, je crois bien avoir commencé le groupe fin 1996.
Prévois-tu de fêter cela de façon particulière ?
Je ne sais pas, je t’avouerai ne pas y avoir pensé avant quelques semaines…
Sachant que si tu ne t’en souviens pas, des gens comme moi s’en chargeront…
(Rires) C’est totalement vrai ! Peut-être ferons nous quelque chose mais avant cela, nous allons tourner en octobre-novembre pour promouvoir cet album qui va notamment nous arrêter pour quatre dates en France à Paris, Lyon, Marseille et Nancy.
Nous allons faire cette tournée et ensuite seulement, nous réfléchirons à ce que nous ferons l’année prochaine.
Hormis le chant, il n’y a pas une si grande différence entre Lindemann et Pain
Avec ce très long délai avec le dernier Pain et surtout le disque avec Till Lindemann, on pouvait avoir peur que tu finisses par négliger ce groupe même si Pain reste ton bébé, comme le petit favori qu’on oublie un peu parfois mais qu’on fait grandir tranquillement mais sûrement… Valides-tu cette analyse ?
Je ne pourrais pas répondre, j’aime créer ce genre de musique tout simplement. Hormis le chant, il n’y a pas une si grande différence entre Lindemann et Pain.
Et avec Hypocrisy, je n’ai pas l’impression de faire une musique si brutale.
Je prends les choses comme elles viennent : quand j’en ai trop fait dans un style, je passe à quelque chose d’autre (Sourire).
On parlait de Till Lindemann, même si disque en sa compagnie n’a qu’un an, comment juges-tu cette collaboration avec le recul ? En es-tu encore pleinement satisfait ?
Oui !
J’ai eu quelques problèmes avec Warner Music comme ils n’aimaient pas ma
gueule, ils ont donc demandé à quelqu’un d’autre de mixer l’album !
En tant que producteur perfectionniste, un an après es-tu toujours satisfait du résultat ?
J’ai eu quelques problèmes avec Warner Music : comme ils n’aimaient pas ma gueule, ils ont donc demandé à quelqu’un d’autre de mixer l’album et personnellement, je n’aime pas son mix (Sourire) ! Ils ont payé pour avoir ce résultat : que dire de plus ? Les chansons sont immortalisées sur un album : c’est la chose la plus importante…
Malgré tout, le public semble avoir bien accueilli cet album, ce qui n’était pas gagné d’avance : Till et moi-même ne savions pas si cet album allait mal perçu par les fans de Rammstein ou d’Hypocrisy et Pain… Bref, les fans l’ont particulièrement bien accueilli en le considérant comme une sympathique collaboration.
Certaines personnes pouvaient être dubitatives devant ce qui pouvait ressembler à un coup marketing mais les écoutes ont convaincu du bien-fondé de l’œuvre, on retrouvait réellement sur ce disque une fusion parfaite de Pain et Rammstein, as-tu douté d’arriver à ce résultat avec la pression que cela amenait de travailler avec une telle personnalité ?
Non, en fait, avec Till, nous sommes amis depuis douze ou treize ans et nous nous connaissions donc très bien avant même de commencer à écrire de la musique ensemble.
En août 2013, il m’a invité moi et ma famille à un concert de Rammstein, à l’issue, il m’a dit que deux semaines plus tard, la tournée serait terminée et qu’il aurait à ce moment-là, deux années de repos pendant laquelle nous pourrions commencer à écrire des choses ensemble. J’ai accepté et nous avons écrit chanson sur chanson. Très vite, nous avions en main la moitié d’un album et ce qui devait être initialement un mini-album de quatre titres que nous aurions sorti sans passer par aucun label s’est transformé en un album. Nous avons continué à travailler ainsi et le processus a duré un an et demi et quand nous avons eu l’équivalent d’un album prêt, nous avons demandé si quelqu’un était intéressé pour nous signer et là, ce fut la ruée (Rires) ! C’était amusant car nous avions composé cet album sans aucune pression, nous l’avions écrit uniquement pour nous à la base…
… et n’est-ce pas la meilleure façon de composer finalement ?
Bien sûr ! Dès que la maison de disques, le management se sont impliqués, ça a foutu la merde…
Nous avons fait cet ensemble sans qu’aucune maison de disques ne le sache, le management de Rammstein n’était également pas au courant… Personne n’était au courant sauf Till et sa petite amie, moi et ma petite amie et mon frère et c’est tout…
Tu as dit que la maison de disques avait refusé que tu mixes l’album : pourquoi ?
Ils avaient une différente vision sur la façon dont l’album devait sonner.
Et qu’en pensait Till Lindemann ?
Ca l’a également fait chier. Nous avons essayé d’avoir des explications. Nous pensions qu’ils voulaient avoir le nom d’un producteur connu pour produire cet album ou quelque chose de ce genre…
N’est-ce finalement pas décevant de voir qu’un label s’approprie le projet d’amis et ait la main sur des choix qui peuvent être en contradiction avec vos convictions ?
Tu as raison mais il faut savoir que toutes les vidéos de ce groupe qui circulent sont faites avec mon mixage (Sourire) ! Et ils ne le savent même pas mais c’est notre façon de leur dire d’aller se faire voir (Rires) !
Nous avons encore en stock quatre ou cinq chansons et nous pensons à sortir une édition spéciale de cet album avec mon mixage (Sourire) !
J’ai beaucoup appris de cette expérience et notamment comment agir avec les majors…
Ce qui est étonnant malgré tout, c’est que vous n’ayez pas posé cela comme une condition sine qua non d’une signature : le mixage de l’album devait être le tien ?
C’est ce que nous ferons la prochaine fois ! J’ai beaucoup appris de cette expérience et notamment comment agir avec les majors…
Mais tu n’es pas novice dans le métier, tu es toi-même signé par une major…
Tout à fait ! Dans le cas de projet avec Till, la maison de disques avaient dépensé énormément d’argent donc à un moment donné, nous avons laissé tomber…
D’ailleurs quand on regarde la planète Rammstein, ce groupe et ses membres semblent très inaccessibles, ça a été facile de travailler avec lui ? Enfin comment as-tu vu ce côté très second degré et peu sérieux finalement des paroles qu’a écrites Till ? Il y avait un côté frondeur et provocateur très intelligent et très drôle, tu as dû t’amuser des réactions outrées de certaines personnes ?
Bien sûr ! Quand nous avons fait nos journées promotionnelles, les gens de la sécurité nous expliquaient les réactions étonnées des journalistes qui écoutaient l’album dans une pièce isolée (Rires). C’est très amusant et ce sont des paroles très simples qui ont l’effet d’un uppercut au visage. C’est très compliqué d’écrire des textes simples et percutants à la fois.
Malgré tout, nous nous sommes énormément amusés pendant nos sessions studio. Je me rappelle nous voir chanter chacun notre tour et à la fin de son tour, lui demander de me répéter ce qu’il avait dit pour avoir la confirmation que j’avais bien compris ce qu’il avait dit… Il me répondait : "Tu penses que je vais trop loin ?" et je lui disais "Non, au contraire, continue !" (Rires) !
Ce nouveau Pain arrive assez rapidement finalement, quand as-tu trouvé le temps d’écrire ce disque alors que dans le même temps tu bossais sur le nouveau Sabaton ? Certaines choses ont-elles vu le jour pendant la genèse de l’album Lindemann que tu aurais gardé sous le coude ?
En fait, j’ai commencé à écrire pour ce nouvel album en septembre 2015 lorsque Till m’a dit que le nouveau Rammstein allait sortir cet été et qu’il allait faire quelques festivals… Nous avons donc décidé de faire nos trucs chacun de notre côté.
J’ai donc commencé à écrire quelques titres en septembre - octobre, j’ai ensuite produit un groupe qui m’a pris un mois, puis j’ai ensuite terminé la composition excepté le chant. Nous sommes à ce moment en avril. Arrive le nouveau Sabaton et pendant que je m’occupais de l’enregistrement du nouveau Sabaton, je faisais les parties vocales de mon album dans ma chambre (Rires)…
Pour cet album, je ne voulais pas repartir sur les mêmes plans, je ne voulais pas que les gens sachent à quoi s’attendre
J’ai l’impression que cela a été difficile, dans la page promo du disque tu parles de processus d’auto-destruction, c’est si délicat pour toi d’achever un titre en étant pleinement satisfait de lui ?
Le problème est que pour cet album, je ne voulais pas repartir sur les mêmes plans, je ne voulais pas que les gens sachent à quoi s’attendre. Je suis donc parti dans une direction totalement différente en ne faisant pas des choses « normales ». Et je peux t’assurer que c’est extrêmement compliqué et ça prend énormément de temps de sortir de sa zone de confort.
Malgré tout, j’estime que cette nouvelle étape était nécessaire parce que je mets sans cesse la pression pour écrire de meilleures chansons à chaque fois. Et cette fois-ci, je n’avais pas de coin qui me rende la vie facile pour terminer une chanson : elle était terminée quand elle était terminée et ça tu le sais quand ton cerveau est lourd (Sourire) !
Le disque est d’une grande variété, peut-être le plus varié de la carrière de Pain, d’entrée avec 'Designed To Piss You Off’ j’ai été surpris, on dirait du heavy teinté d’alternatif et de country à la Volbeat : es-tu d’accord avec ce parallèle ?
Non, j’avais juste cette idée cool d’une
slide guitar au début et la chanson parle d’elle-même… Mais tu as raison, avec le recul il peut y avoir un certain parallèle avec Volbeat même si je n’ai pas pensé en ces termes quand j’ai écrit ce titre mais avec le recul, bien sûr qu’il y a des éléments de comparaison…
Je voulais essayer plein de choses différentes sur cet album tout en ne détruisant pas ma carrière de roi
Lancer le disque avec un morceau aussi surprenant c’était pour surprendre l’auditeur ?
Bien sûr, je voulais essayer plein de choses différentes sur cet album tout en ne détruisant pas ma carrière de roi (Rires) !
Selon moi, tant que tu as un bon groove et tu ressens de bonnes vibrations en écoutant une chanson, c’est que c’est une bonne chanson justement ! La chose la plus importante est la chanson en elle-même et c’est rafraîchissant pour moi d’avoir de telles chansons sur mes albums.
Ensuite on trouve des titres classiques de l’électro indus métal de Pain avec ‘Pain In The Ass’, ‘Natural Born Idiot’ et ‘Final Crusade’, écrire des chansons comme celles-ci avec des refrains immédiats et des mélodies fortes semble simple mais doit demander pas mal de travail et d’énergie, les titres semblant les plus simples sont-ils les plus durs à faire ?
Exactement ! C’est dur d’écrire quelque chose de simple parce qu’on pense toujours de façon compliquée. Quand tu entends quelque chose pour la première fois, tu veux immédiatement le coller dans ton cerveau et j’essaie de le faire de la façon la plus propre, cool et catchy possible pour moi… mais je veux toujours avoir des guitares heavy, de bonnes mélodies que tu peux siffler ce qui est très important…
On a évoqué la schizophrénie en début d’interview, quand tu composes est-ce que tu es divisé entre le Peter Tägtgren compositeur et de l’autre celui producteur ?
Je suis un critique extrêmement dur et c’est une excellente chose car celui m’oblige à toujours être au top.
‘Final Crusade’ a des allures d’hymne scénique tant il est martial mais dansant, je lui ai trouvé un petit côté Village People par instants…
Village People (Rires) ? Vraiment ? Non, tu plaisantes (Rires) ?
Penses-tu que ce titre puisse être le futur hit single de Pain ?
Pour être honnête, selon moi, mes goûts, 'Finale Crusade' est une des chansons les plus faibles de cet album mais j’ai entendu et lu que plein de personnes adoraient cette chanson. Je suis très content que les gens apprécient ce titre parce que je considérais qu’il n’était peut-être pas assez bon et ne devrait être qu’un bonus : c’est ce que je pensais… Mais je suis content que les gens apprécient, c’est super pour moi !
A côté il a pas mal joué avec les orchestrations sur ce disque, ‘A Wanabee’ et ‘Call Me’ elles amènent une touche théâtrale et cinématographie très forte, très grandiloquent et épique, ça change pas mal, qu’est ce qui t’as poussé de taper dans ce côté plus théâtral ?
Parce qu’une nouvelle porte s’est ouverte à ma musique.
Et quand s’est-elle ouverte ?
Elle l’a toujours été mais je n’avais pas un son assez bon. Si tu écoutes le titre "Psalms Of Extinction", cette chanson est pleine de violence mais tu ne pouvais pas l’entendre parce que le son n’était pas assez bon, c’est pourquoi je me suis fait aider pour faire tout ce qui était orchestration.
Aujourd’hui, cela sort beaucoup plus naturellement, j’avais également un orchestre dans l’album "Nothing Remains the Same", j’étais allé à Stockholm dans un très grand studio et j’ai enregistré 'Eleanor Rigby' (NdStruck : reprise des Beatles) et d’autres chansons de cet album avec un vrai orchestre mais je n’étais pas allé aussi loin que sur ce nouvel album.
Mais au final, c’est une bonne chose car cela ajoute de nouveaux parfums. Pour moi, cet album est une montagne russe émotionnelle : à un moment tu es en haut et celui d’après, tu es en bas… mais il y a toujours plein d’émotions et c’est vraiment très important.
Sur 'Call Me" on trouve Joakim de Sabaton, comment as-tu réussi à convaincre ce métalleux pur souche à chanter sur un titre de metal électronique teinté de symphonique ? Il a perdu un pari ou il fait ça pour le fun ?
(Rires) Non, en fait, il m’avait forcé à chanter sur "Carolus Rex" et en plus, il m’avait forcé à le faire en suédois alors que je déteste chanter en suédois. Et donc aujourd’hui, il devait me rembourser (Rires) !
Non, plus sérieusement, il a aimé la chanson et on a pris du plaisir à enregistrer cette chanson. Quand nous enregistrions le nouvel album de Sabaton, il a pu écouter tous les titres du nouveau Pain que j’avais écrit et qui n’avaient aucun chant. Je lui ai demandé si il souhaitait chanter sur une d’entre elles et il y avait ce titre qui parle d’un gigolo que tu appelles, qui vient et qui baise : la seule question qui se pose est de savoir si on le paie en cash ou par paypal (Rires) ! C’est une chanson amusante qui l’a beaucoup amusé quand il lisait les textes ; il l’a finalement chanté et ça marche vraiment super bien !
Enfin on trouve un instrumental, ‘Trumpet Song’…
… Alors cette chanson s’appelle désormais 'Coming Home', c’est le titre éponyme de l’album.
Avec également de l’orchestral, de l’acoustique et encore un aspect western country, c’est encore assez surprenant, d’où vient l’idée de ce titre ?
Je ne sais pas. J’avais cette mélodie dans ma tête et il suffisait que je l’écrive, et la jouer. En fait, j’ai acheté une vieille batterie des Beatles, ce n’est pas exactement la leur, mais c’est la réplique exacte qui date des années 1960. Mon fils joue sur cette petite batterie c’est ce que tu peux entendre au début et ce n’est pas un vrai rythme de batterie, il joue d’une façon très spéciale qui n’est qu'un rythme 4 par 4, c’est un peu différent mais ajouté à la mélodie, cela fonctionnait parfaitement bien avec cette montée en puissance et la guitare acoustique : je voulais ajouter de nouvelles couleurs !
Ton fils, Sebastian, joue de la batterie sur le disque, tu n’es pas le premier musicien à lancer un membre de sa famille dans le métier, en fait je me demandais comment tu avais vécu cela avec lui ? Il doit y avoir de la fierté je suppose de le voir suivre tes traces de musicien mais de l’appréhension aussi au vu de la difficulté à faire carrière dans ce milieu qui ne pardonne rien ? Quand tu vois ce que tu t’imposes mentalement pour achever un titre ou un disque, tu n’as pas peur de le voir se lancer dans la musique ?
Oui, mais le côté positif est que je peux lui dire ce qu’il ne faut pas faire (Rires) !
En fait la raison pour laquelle je lui ai demandé de jouer sur cet album est que je le vois jouer de la batterie depuis trois ans et il joue de mieux en mieux : c’est probablement un des meilleurs batteurs que je connaisse et il ne joue que depuis trois ans !
Et c’est une fierté pour toi ?
Bien sûr !
Nous vivons sous le même toit, nous avons un studio qui est à 50 mètres de la maison et quand j’ai besoin de lui, je lui demande si il peut jouer de la batterie. Il le fait avec plaisir et c’est tellement plus chaleureux que les batteries programmées que j’avais l’habitude d’ajouter par le passé : il ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire ! Et je pense que sa façon de jouer est différente des batteurs issus de la nouvelle génération qui est trop mécanique…
Et je pense qu’un de tes rêves est qu’il monte son propre groupe et qu’il te demande de jouer pour lui…
Oui, mais avant cela, il va tourner avec nous parce que notre batteur – David - ne pourra pas assurer ses concerts.
Concernant les thèmes des paroles enfin on trouve de tout, des anecdotes sur la vie du groupe par exemple, il me semble que ‘Absinth Phoenix Rising’ est inspiré d’un incident sur la tournée avec Nightwish, tu en as fait une chanson presque pop et très accessible loin semble-t-il de la dureté du moment, ça t’arrive souvent de tomber dans ce genre de guet-apens et comment fais-tu pour prendre ça au final avec une certaine légèreté et détachement ?
Cette chanson n’était pas censée être une chanson chantée à la base parce que quand j’ai posé ma voix sur ce titre, cela sonnait comme « Pain in the Ass ». Mais quand j’ai dû écrire les paroles, un ami m’a demandé pourquoi je n’écrivais pas un titre sur l’absinthe. Sur le coup, j’ai refusé car j’avais eu trop d’accidents à cause de l’absinthe (Rires) mais juste après, ça a fait tilt et j’ai écrit ce titre (Rires).
Enfin- et la pochette le laissait penser - on retrouve ta fascination pour les Ovnis, les complots et les mystères gouvernementaux, ‘Black Night Satellite’ étant le parfait exemple de cette presque obsession, d’où te vient cette attirance pour les mystères ?
Il suffit d’aller sur Internet et Google, il y a un nombre d’informations impressionnant sur des choses comme ça ! Rien que sur Wikipedia, tu dois également avoir des articles et des histoires cools à propos de « Black Night Satellite ».
En fait, il faut garder ses yeux ouverts et ne pas croire ce que disent les gens à la télévision parce qu’ils racontent des conneries.
A l’inverse, la contre-culture et les informations en provenance d’Internet ne sont pas très fiables non plus… Qui croire dans ces conditions ?
C’est vrai dans les deux sens mais tout cela est créé par les gouvernements afin que tu sois confus et qu’au final, tu ne saches pas reconnaître le vrai du faux… et c’est pourquoi il suffit juste de se servir de son cerveau : c’est la chose la plus importante de notre corps…
En revanche, tu aimes parler des théories et des conspirations mais avec un franc côté décalé et de l’humour, il y a du second degré non finalement et pas ce sérieux que certains donnent à ces théories ?
Peut-être parce que je pense que c’est plus simple pour les gens pour entrer dans ces sujets. En les abordant ainsi, cela les rend plus curieux pour aller sur Internet et commencer à regarder sérieusement ce qu’il se passe vraiment. Je pense que c’est une bonne porte d’entrée.
Mais comme tu l’as souligné, tout ce qui est sur Internet n’est pas la vérité, il faut donc suivre son cœur pour faire le tri entre le vrai et le faux…
… et écouter ce nouvel album de Pain…
Exactement (Rires) !
Merci
Merci beaucoup !
Merci à Noise pour sa contribution...