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TITRE:

SABATON (23 JUIN 2016)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

HEAVY METAL



Deux ans après, nous avions de nouveau pris rendez-vous avec le frontman de Sabaton, Joakim Brodén, pour évoquer leur nouvel album "The Last Stand"...
STRUCK - 05.08.2016 -
10 photo(s) - (0) commentaire(s)

C'est un Joakim détendu et visiblement ravi de nous revoir qui nous a reçus pour évoquer ce qui devrait très certainement être le meilleur Sabaton à ce jour...


“Heroes” a certes deux ans mais vous n’avez jamais arrêté de tourner et un live vient à peine de sortir, donc notre première interrogation est simple, comment faites-vous pour tenir un tel rythme, certes classique dans les années 80, mais inhabituel de nos jours ?

Joakim Brodén : (Sourire) Eh bien (Il réfléchit)….


Dors-tu parfois ?

Justement non (Rires) !





C’est justement pour ça que tu portes des lunettes noires pour cacher tes cernes…

Non, pire que cela, je les porte pendant les concerts mais pendant ce temps-là, je dors (Rires) !
Non, en fait, je comprends la raison pour laquelle tu poses cette question : nous n’avons pas vraiment fait de pause mais nous avons vraiment ralenti le rythme ces derniers temps : nous avons bien évidemment fait le tour des festivals d’été en 2014 et nous avons lancé notre tournée où nous avons dû faire 253 concerts mais à partir d’août 2015, nous avons vraiment ralenti le rythme si bien que la période de septembre à janvier 2106, nous n’avons dû faire que cinq ou six concerts ! Durant cette période, nous étions chez nous à composer la musique de cet album. Mais il y a toujours des concerts qui arrivent, si bien que nous devions travailler chez nous pendant trois ou quatre semaines puis par exemple, aller au Japon pour faire un concert, y rester trois ou quatre pour visiter le pays…


En clair, bien que sonnant comme des jumeaux, tu nous dis que "The Last Stand" n’a pas été composé pendant les sessions de "Heroes" ?


Oh non !


Je suis convaincu que si nous faisions une pause, d’une certaine façon, nous perdrions la dynamique…



Ne craignais-tu pas de manquer de recul en ne perdant pas de temps ou étais-tu à ce point confiant en tes capacités d’écriture ?

Ce qui est clair c’est que la réponse n’est pas certainement pas que j’ai confiance en mes capacités d’écriture (Rires) ! Chaque fois que je m’assois pour composer, je me sens perdu et me dis que je ne pourrai plus jamais refaire de tels trucs…
Composer est le pire et le meilleur sentiment en même temps ! C’est vraiment dur mais quand tu regardes les groupes légendaires comme Black Sabbath, Deep Purple et également Iron Maiden… ils sont sortis leurs meilleurs albums quand ils étaient les plus productifs ! De la même façon, je suis convaincu que si nous faisions une pause, d’une certaine façon, nous perdrions la dynamique…

J’aime honnêtement jouer de la musique et je croise les doigts pour que cela continue mais quand nous sortons un album, nous partons en tournée, nous n’avons pas à nous soucier de composer un nouvel album pour que l’argent rentre… Nous continuons à penser en termes d’amusement et j’espère que ce sera le cas jusqu’à la fin. Dans ces conditions, aujourd’hui, je considère que c’est cool de sortir un album tous les deux ou trois ans plutôt que d’avoir à attendre cinq ou six années. Cela nous permet ainsi d’avoir de nouvelles chansons dans notre set, certains titres ne seront joués que pour cette tournée parce que le public aime cet album aujourd’hui parce qu'il est nouveau mais dans quelques temps, les gens vont s’en lasser. Et parfois, certaines chansons nous suivront toujours dans nos set-lists. Nous avons noté que certaines chansons de la set-list de notre première tournée qui étaient très populaires à l’époque ne faisaient plus partie de notre set-list deux ans plus tard.

Quand nous composons, nous sommes dans le champ de bataille mais dans les derniers moments de l’enregistrement, nous devons détruire certaines choses en constatant nos erreurs… Mais ce qui est important de comprendre c’est qu’à ce moment du processus, il n’est plus question de musique mais de son, de fréquence, d’instrument individuel…

Je considère qu’on ne peut réellement juger un album cinq ans après sa sortie et vérifier quels titres sont encore joués à ce moment-là.





“The Last Stand” et “Heroes” évoquent tous deux la guerre, ses héros et ses batailles, ici en particulier les batailles défensives, les dernières et souvent héroïques menées aux termes d’épuisants combats. La question est de savoir si les idées de ce nouvel album n’étaient pas venues assez vite dans l’excitation de l’écriture du premier?

D’une certaine manière, je répondrais oui.


Les héros sont probablement le thème le plus fascinant et intéressant car il traite de la chose la plus importante : les gens !



Ce qui est bonne chose car même si je te rejoins quand tu dis que c’est sur le temps qu’on peut réellement juger un album mais à l’écoute de "The Last Stand", il semblerait malgré tout que vous ayez peut-être composé votre meilleur album…

Oh et bien tout d’abord merci. Je ne sais pas (Sourire)… mais ce qui est certain c’est que nous adorons les variations de cet album : une même chanson peut-être gaie et agressive à la fois. Je vois cet album un peu comme des montagnes russes.
Mais là où tu as parfaitement raison c’est que nous adorons le sujet de "Heroes", les héros sont probablement le thème le plus fascinant et intéressant car il traite de la chose la plus importante : les gens ! Dans certaines conditions, les guerres font ressortir le meilleur et le pire des gens et parfois, les deux en même temps (Rires) !
Crois-moi, je voudrais faire "Heroes 2", "Heroes 3", "Heroes 4", "Heroes 5"… (Rires) et peut-être le ferons-nous dans le futur mais nous adorons parler des gens, pas seulement des individus mais également des petits groupes de personnes… et d’une certaine façon, cet album est une façon de couper la poire en deux (Sourire) : cet album est différent de "Heroes" même si le concept en est très proche.


De plus les deux pochettes se renvoient l’une vers l’autre, un peu comme du temps de Queen avec “Night at the Opera” et “Days at The races”, peut-on en conclure à un double album conceptuel en fait ?

Tu as raison car encore une fois, le cœur de cet album sont les gens : des individus ou de petits groupes !
Nous avons trouvé le concept de "The Last Stand" fascinant et -même si je te l’accorde il est très proche de "Heroes"-  nous avons essayé de le rendre différent car par exemple, dans "Heroes", nous ne traitions que de la Seconde Guerre Mondiale, dans cet album, nous traitons de conflits dans des zones géographiques et des périodes historiques différentes…





Malgré tout, au travers de ton discours, peut-on en conclure que "Heroes" a ouvert de nouveaux horizons à Sabaton qui a ainsi pu ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière ?

Je suis d’accord, cet album est une évolution naturelle de « Heroes ». Donc je répondrais oui à ta question, je pense que nous pensions déjà un peu à cela au "Coat of Arms" en pensant à un concept album ou un thème récurrent, devrais-je dire, traitant uniquement de la Seconde Guerre Mondiale.
Nous ne l’avions pas autant développé à l’époque mais le public pouvait commencer à voir où nous étions capables d’aller puis est arrivé "Carolus Rex" qui est un "animal" totalement différent qui était un vrai concept pour le coup avec un thème plus orchestral et épique et à ce titre, il est plus proche que "Coat of Arms".
Le commencement, les graines de l’évolution vers "The Last Stand" serait "Coat of Arms" et il est devenu ce qu’il est avec "Heroes" dont il est l’évolution naturelle.
Je ne sais pas encore ce que nous allons faire par la suite mais je pense qu’il est à nouveau temps de se lancer dans un nouveau vrai concept-album comme "Carolus Rex".
Nous avons souvent quatre ou cinq idées qui bouillent sur ce que nous pourrions faire, et le choix dépendra de notre état d’esprit du moment…


Et vous avez déjà des idées pour le prochain album ?

Bien sûr, nous avons déjà avancé sur quelques titres…


Mais comment faites-vous ?

Non, c’est tout simple en fait. Par exemple, nous avons commencé à composer et enregistrer une chanson avec notre batteur pour cet album mais nous n’avons pas pu la terminer. Mais son entame paraît si géniale que nous avons préféré la laisser en l’état plutôt que de précipiter la chose, nous stresser et au final, ne faire qu’une bonne chanson alors qu’elle a le potentiel pour être géniale. Nous avons préféré attendre et l’inclure dans le prochain album.





"The Last Stand" comporte-t-il des chansons de ce type issues de sessions d’enregistrement d’albums précédents ?

Laisse-moi réfléchir… Hum, je dirais que la plupart des titres issus de "The Last Stand" sont de nouvelles idées.
Mais par exemple, nous avions répété le titre ‘Saboteurs’ pour la première fois en 1999 et nous l’avons sorti en 2010 sur l’album "Coat of Arms" (Rires) !


Il y a eu tellement d’histoires fantastiques dans notre passé [...]dans ces conditions, pourquoi écrire de nouvelles histoires ?



Vous faites des recherches pour composer vos albums, à la lecture des titres, on peut connaître certaines batailles bien sûr mais pas toutes. Ce faisant, la culture générale de ceux qui vous suivent s’en trouve élargie…. En fait vous remplacez les profs d’histoire !

Non pas vraiment (Rires) ! Nous sommes un groupe de metal avant toute chose et pas de professeur d’Histoire mais d’un autre côté, nous préférons chanter des chansons qui parlent de vrais sujets. Il y a eu tellement d’histoires fantastiques dans notre passé, des personnes ont donné leur vie et ont été oubliées : dans ces conditions, pourquoi écrire de nouvelles histoires ?
Mon but n’est pas d’apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit mais si cela le public curieux s’intéresse à ces histoires, c’est une bonne chose.





Mais tu es conscient de cela. Par exemple, nous avons fait des recherches pour cet album mais votre public également…

Oui, oui, je sais…


C’est une fierté ?

Même si ce n’est vraiment pas notre intention à la base, je suis fier de cette conséquence chanceuse et réjouissante…
En faisant nos recherches sur telles ou telles chansons, nous avons toujours trouvé que la chose la plus intéressante étaient les raisons d’une guerre dans le cas présent et par exemple, ce qu’il s’est passé la veille du début du conflit. Quand le public écoute notre musique, il ouvre le livret dans lequel il trouvera des textes donnant le contexte mais c’est vrai qu’en les lisant, tu n’as qu’une envie : aller sur Google pour en savoir plus.


L’Histoire nous a appris que l’Humanité n’apprendra jamais rien de l’Histoire


Et c’est d’autant plus intéressant comme démarche que l’Histoire se répète et donc éduquer le public sur les raisons de guerres passées peut peut-être l’aider sur les choix à ne pas faire dans le futur pour qu’elle ne se répète pas à nouveau…

Tu as tout à fait raison mais il y a bien une seule chose que l’Histoire nous a appris c’est que l’Humanité n’apprendra jamais rien de l’Histoire (Rires) ! Malheureusement…


Nous ne pouvons qu’être fascinés par la variété dans les batailles choisies, on part à Sparte dans la bataille des Thermopyles il y a plus de 2000 ans, dans la première guerre mondiale, dans la guerre d’indépendance en Ecosse, la guerre entre les Anglais et les Zulus aussi et des guerres plus récentes, en Afghanistan ! Cette variété est incroyable de richesse ce qui me fait penser à une de tes réponses en 2014 dans laquelle tu disais être un mauvais élève dans le temps …


(Rires)




… J’ai du mal à le croire tant ce disque est vraisemblablement plus riche historiquement que des discographies complètes de groupe… Comment t’es-tu créé une telle culture historique, avez-vous des livres dans le tour bus ?

Mais c’est effectivement le cas, parce que nos fans nous offrent des livres, certains nous envoient des e-mails. Nous avons trouvé 50% des thèmes des chansons de "Heroes" et ce nouvel album grâce à nos fans.
Mais le fait est que nous ne faisons que gratter la surface : nous avons donc une bonne connaissance générale mais nous ne faisons des recherches approfondies que sur les thèmes que nous développons dans nos chansons. Tout est fait au dernier moment, je ne fais pas que des recherches approfondies que lorsque le thème d’une chanson est validé par le groupe et à ce moment, je me cultive au travers de documentaires, de livres, d’Internet…


Musicalement, on est impressionné d'entrée par le travail sur les chœurs et les claviers, ça amène à “Sparta” une dimension épique énorme qui nous emporte au cœur de la bataille, c'est très cinématographique en fait, c'était le but ce côté qui fait voyager l'auditeur ?

Oui et il y a une anecdote amusante autour de cette chanson. J’ai écrit cette chanson avec un vieil ami et avec qui nous partageons la même passion des films. A ce moment, nous n’avions que l’intro de la chanson, en l’écoutant Par (NdStruck :Par Sundstrom) nous a dit que même si ça sonnait incroyablement bien, nous ne pourrions pas en faire une chanson, pour lui, même si cette intro était massive, elle ne sonnait pas comme du metal mais vraiment comme une bande originale de film et notamment celle du film "300". Ce fut le déclic (Rires) !
Quand nous nous plongeons ainsi dans l’Histoire, cela devient plus facile d’incorporer certains éléments. Par exemple, sur le titre 'Winged Hussars', nous avons pu incorporer des gammes arabes pour illustrer les combats des Ottomans. Et le meilleur exemple est 'Blood of Bannockburn'…


Justement sur ce titre on a la sensation d'être au cœur de la bataille est intense, c'était l'idée première de réussir à faire voyager l'auditeur ?

Oui, nous préférons utiliser le terme de montagnes russes mais l’image de voyage fonctionne également bien aussi (Sourire).
Certaines chansons sont écrites de façon spécifique comme 'Sparta' pour laquelle nous avions toutes les idées à l’esprit. Pour les autres, nous ajoutons les histoires plus tard en espérant qu’elles seront connectées avec les paroles des chansons.
Mais c’est au moment de la production que j’aborde et écoute chaque chanson sous un autre angle pour constater à quel point elles sont variées et différentes afin de m’assurer que l’auditeur ne puisse pas s’attendre à quoi s’attendre par la suite, bref qu’il ne soit jamais dans une zone de confort…





De plus, il y a cet interlude de 50 secondes ‘Diary of a unkown soldier’ qui nous entraîne dans le quotidien d'un soldat, ce simple interlude apporte une âme forte et lance à merveille la suite du disque et bien sur ce formidable ‘Lost Battalion’ qui nous plonge droit dans la première guerre mondiale avec une puissance rare. D'ailleurs ce titre va loin dans le côté épique et aventureux, on retrouve la patte Sabaton instantanément mais avec un truc en plus, ce côté épique, peut-être moins purement heavy mais avec une force épique incroyable…

J’ai une autre anecdote amusante concernant ce titre qui parle d’une division américaine : nous avions besoin d’un Américain pour parler et en fait, c’est Jon Schaffer d’Iced Earth qui fait la narration. Nous voulions retranscrire l’humeur de la Première Guerre Mondiale et plus précisément la bataille de l'Argonne mais nous voulions également introduire la section rythmique car il n’y a pas de batterie sur ce titre : la grosse caisse est un pistolet de calibre, la caisse claire est pistolet 9 millimètres, certaines cymbales sont les baïonnettes…Dans un sens, cela place l’humeur quand l’orchestre arrive pour ouvrir mais cela explique également pourquoi nous nous avons mis de côté la batterie : c’est juste une symphonie de guerre !


On reconnaît Sabaton et sa force mélodique et épique mais avec une force supplémentaire dans le sens guerrier et épique, es-tu conscient d'avoir franchi un cap dans cette idée de heavy épique ?

(Rires) Peut-être oui et je ne peux être que d’accord en comparant à "Heroes" qui était un album plutôt direct de heavy metal alors que celui-ci est effectivement plus épique. Je ne pourrais pas te dire pourquoi nous en sommes arrivés là mais je pense que c’est en partie en raison de l’écriture des morceaux qui avaient besoin de ce côté épique, mais également les paroles : je ne pense pas qu’il puisse y avoir un sujet plus épique que "The Last Stand". La chanson parle d’elle-même mais le fait de travailler avec Peter Tägtgren en producteur qui veut toujours franchir un étape, nous adorons travailler avec lui parce que à chaque fois que nous commençons à travailler sur un nouvel album, il est nerveux parce qu’il estime que nous avions déjà fait du super boulot sur "Carolus Rex" puis "Heroes" et il fallait selon lui faire encore mieux en prenant le meilleur de ses deux albums et l’améliorer. Et le résultat est plus grandiloquent que jamais ! Par exemple, je dirais que la batterie n’a jamais aussi bien sonné chez Sabaton et sonne plus naturelle que jamais.


Nous rencontrons Peter dans quelques jours : as-tu un message à lui faire passer ?

Oui d’autant que tu pourras entendre ma voix sur son nouvel album de Pain. Tu pourras lui dire que maintenant que j’ai chanté sur son album, c’est au tour de ce fils de pute de renvoyer la balle (Rires) !


Le travail des claviers est considérable encore une fois, comment avez-vous réussi cet exploit de mettre cet instrument parfois peu aimé des fans de métal au centre de votre propos tout en gardant votre force épique et métallique ?

Oh merci ! Ca me touche vraiment car j’ai commencé en tant que clavier quand j’ai intégré le groupe. Je suis le clavier depuis que Daniel Mÿhr a été viré qui lui-même m’avait remplacé… puisque j’avais été viré (Rires) !


Et tu n’as pas craint d’être viré en tant que chanteur ?

J’aurais pu ! En fait, ils m’ont dit que je chantais avant d’intégrer le groupe en tant que clavier. Nous avions enregistré une démo mais nous n’avions pas de chanteur, j’ai donc chanté. Pour le premier concert, j’ai assuré le rôle de chanteur, ils disaient qu’ils en chercheraient un plus tard.


Je n’avais pas réalisé que j’étais un chanteur avant 2013 !


Aujourd’hui, continuez-vous à chercher un nouveau chanteur ?

(Rires) Non ce n’est plus le cas ! En fait, je n’avais pas réalisé que j’étais un chanteur avant 2013 !


Avant-hier, quoi ?

(Rires) Presque ! C’est seulement quand je me suis assis pour composer "Heroes" que j’ai réalisé que bien que sachant toujours jouer du clavier, mes réflexes musculaires de composition au clavier avaient disparu. Je me suis remis à en jouer et au bout d’une semaine, j’ai réalisé que… j’étais devenu mauvais (Rires) !





Malgré tout, on peut dire qu’avec ce clavier, ‘The last battle’ a un petit côté Europe accrocheur dans son introduction !

C’est vrai qu’il a ce côté 1980 (Sourire) !


Au final, ce disque est très cohérent, serait-il envisageable de le jouer en entier lors d’un concert ou de plusieurs avec un décor adéquat ?

Nous aimerions mais nous ne sommes pas capables de nous offrir une telle scène parce qu’il faudrait changer de décor pour chaque titre (Rires) : c’est juste impossible !


Cet album comporte deux reprises, les deux ont une thématique guerrière mais notamment la reprise d’Iron Maiden, ‘Afraid To Shoot Strangers’, est assez critique vis-à-vis de la guerre et de ses conséquences, reprendre ces chansons est aussi une manière de rendre hommage aux soldats tombés en plus de reprendre deux superbes chansons ?

Dans un sens, oui et également un hommage à Iron Maiden qui est selon moi un des meilleurs groupes de l’histoire : ils ont réussi même si rien n’a été simple.
Il en va de même pour notre reprise du titre de Judas Priest  'All Guns Blazing' avec notamment ce duo entre Thobbe (NdStruck : Thobbe Englund) et moi : Thobbe qui sort son cri haut placé venu de l’Enfer et moi qui donne le côté Sabaton : c’était un mélange vraiment cool et également un bel hommage parce que je ne crois pas qu’il y ait un seul album que j’ai le plus écouté et sur lequel j’ai bu le plus d’alcool que "Painkiller" de Judas Priest (Rires).


Enfin nous avons parlé de Dee Snider, ton héros musical, la dernière fois, depuis le groupe a perdu son batteur et a entamé une tournée d’adieu, comment vis-tu cela ? C’est la fin d’une certaine époque pour le hard rock des débuts ?

C’est effectivement le commencement de la fin pour ces légendes…


Te considères-tu comme l’héritier de ces grands groupes comme Ghost peut l’être ?

J’aimerais que Sabaton soit un de ces groupes capables de perpétuer ce que ces légendes ont créé. Mais te dire si nous le ferons, je ne le sais pas !
Metallica est encore un de ces dragons légendaires qui ont encore du temps devant eux mais AC/DC, malheureusement, ne va continuer indéfiniment… C’est effectivement le début de la fin et il y aura un énorme trou à combler…





Mais ce début de la fin signifie nouveau départ également…

J’espère que nous pourrons être de ceux-là parce que dans un sens, outre le fait que nous sommes dans paquebot métallique, j’estime que nous perpétuons la tradition de ces groupes en allant plus loin. Peut-être que rien ne ressemble à Sabaton mais dans Sabaton, tu peux entendre toutes ces influences comme Judas Priest, Iron Maiden, Accept…


Merci

Merci beaucoup… C’était vraiment cool de répondre à tes questions vraiment très intéressantes. Pour être franc, je suis parfois mal à l’aise face à certains journalistes car je ne sais plus si c’est à eux que j’ai déjà répondu à la même question : ce n’est pas ton cas, tes questions sortent vraiment de l’ordinaire ! Merci mec…


Merci à Noise pour sa contribution...


Plus d'informations sur http://www.sabaton.net/
 
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