MW / Accueil / Articles / COMPTE-RENDUS DE CONCERT - OPETH + MYRKUR - LE TRIANON (PARIS) - 22 NOVEMBRE 2016
TITRE:

OPETH + MYRKUR - LE TRIANON (PARIS) - 22 NOVEMBRE 2016


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

METAL PROGRESSIF



Deuxième date après une vente éclair de la première jouée la veille, dans ce Trianon qui accueille les piliers du metal prog venus représenter leur dernier opus "Sorceress"...
PHILX - 26.01.2017 -
29 photo(s) - (0) commentaire(s)

Quelques semaines après la sortie de leur 12ème album "Sorceress", les Danois d'Opeth sont déjà sur les routes pour livrer quelques sons live de ce nouvel opus, nouveau prétexte pour encenser, discuter, débattre sur le groupe de metal progressif. Mais qu'en est-il du live ? Mikael Åkerfeldt et ses complices vont-ils jouer majoritairement du récent ? de l'ancien ? Tout est permis pour la formation, toujours présente là où on ne l'attend pas.


MYRKUR

Artiste que nous avons découverte en live pour la première fois au dernier Hellfest, Amalie Bruun et son projet occulte Myrkur partagent l'affiche des Suédois. L'occasion rêvée pour Music Waves d'assister à un set un peu plus long de la sublime artiste qui nous avait envoûtés tant de ses chants planants que par ses hurlements travaillés.
Alors que la salle continue de se remplir à quelques minutes de se laisser emporter par la déferlante dévastatrice, nous sommes intrigués par la simplicité de la scène qui apparaît étrangement vide : un piano électrique trône au milieu, quelques micros dispersés çà et là, un violon que l'on devine posé par terre et une guitare sèche... La belle aurait-elle délaissé sa BC Rich sur cette tournée?






La réponse est oui, Amalie a bel et bien adapté son set sur cette tournée, livrant ses chansons les plus calmes et planantes dans un set minimaliste... Espérons que la meute devant laquelle elle se produit saura lui prêter suffisamment d'attention pour apprécier à sa juste valeur le travail d'adaptation. Accompagnée de ses deux choristes, la voici enfin, pour ne plus laisser aucun doute sur sa prestation. Après un lent 'Vølvens spådom' joué au violon, plantant parfaitement l'ambiance à suivre, Amalie s'installe derrière son piano.






Une larme de sang peinte sur la joue, les cheveux à peine rangés, c'est la jeune femme menue fragile et mystérieuse que nous avions vu derrière son micro aux effets d'écho, et non celle qui faisait vibrer la tente de son timbre saturé. Le public s'y abandonne d'ailleurs bien volontiers, se laissant entraîner dans son univers planant de sa voix douce et haut perchée. Peu expressive, elle s'amuse à quelques effets de voix avec l'aide de ses choristes. Le son est bien équilibré entre l'unique instrument qui résonne dans la salle de spectacle, et les trois douces voix féminines qui font chœur.
Vient 'Skøgen skulle dø', bijou de son album, revisité également dans une version piano des plus zen.








Pour 'Himlen Blev Sort', Amalie s'installera derrière sa guitare sèche, à défaut du luth baroque qu'elle apprécie pourtant, mais nous ne bouderons pas notre plaisir tant l'ambiance se prête à la simplicité pour mettre en avant sa voix.
Une belle mise en bouche pour ce qui nous attend, l'artiste sera longuement applaudie, même si, discrète, elle ne s’attarde pas en remerciements.


Setlist

Vølvens spådom (violin intro)
Jeg er guden, i er tjenerne
Skøgen skulle dø
I riden så (Gjallarhorn cover)
Himlen Blev Sort
Onde børn
Byssan lull
Keep the Streets Empty for Me (Fever Ray cover)


OPETH


Véritablement disputé dès sa mise en vente, le millier de places de ce qui devait être l'unique date parisienne des Suédois dans cette tournée mondiale à l'honneur du dernier né "Sorceress" avait dû être doublé, en forçant une deuxième fois les portes du Trianon de Paris pour une nouvelle représentation, au lendemain de la première. Si elle ne se jouait pas à guichets fermés, elle n'en était pas loin...






La traditionnelle introduction "Through Pain to Heaven" se fait sous les acclamations interminables d'un public qui explose enfin, jubilant de voir entrer ses idoles. Les premières notes salvatrices du titre éponyme retentissent et entrent enfin tour à tour les musiciens qui se font ovationner. Outre l'aspect scénique qui permet aussi à chacun de mesurer sa popularité, 'Sorceress' permet également de placer la barre assez haut dans l'énergie qui sera délivrée ce soir, Åkerfeldt n'est pas venu enfiler des perles et s'il joue devant un public acquis à sa cause, il n'en demeure pas moins que le groupe est venu donner tout ce qu'il a.



 

D'ailleurs, ceux qui étaient venus pour voir comment se comportait ce dernier album sur scène vont être déçus car si la tournée porte bien son nom, seuls deux titres du set en sont issus. Le groupe préférera piocher çà et là dans son imposante discographie les titres qui rendront cette soirée inoubliable pour ses nombreux fans, trouvant un bon équilibre entre chants clairs et issus d'une époque plus récente avec ce growl intense qu'on a trop longtemps cru oublié.

 


Et c'est bien sur ce registre que le frontman va le plus impressionner. Extrêmement puissant et juste, son chant hurlé nous projette directement dans l'ère précédant "Heritage", quand le groupe semblait pousser les limites de son metal progressif album après album, s'imposant par la même occasion comme pionnier du genre, à l'image du deuxième titre du set, 'Ghost of Perdition' enchaîné de la plus belle façon à l'énormissime 'Demon of the Fall'. On est bien au coeur du sujet et le public, attentif à Mikael qui se joue de lui comme on le connaît.






L'occasion pour nous de constater que les débats tant nombreux que stériles sur la direction artistique du groupe prise en 2011 à la sortie de "Heritage", au plus grand regret des "puristes", n'ont pas lieu d'être, le groupe n'a rien perdu de sa superbe quand il sait la mettre en valeur. Ce n'est pas cette nouvelle tournée qui va permettre d'argumenter contre eux (d'ailleurs, aucun titre de ce fameux contesté "Heritage" ne sera joué). La bande à Åkerfeldt est chez elle ici et pour cette deuxième représentation, au lendemain d'un grand succès, on ne peut que constater le plaisir et la détente des musiciens sur scène, autant que dans le public.





Setlist

intro : Through Pain to Heaven
Sorceress
Ghost of Perdition
Demon of the Fall
The Devil's Orchard
The Wilde Flowers
Face of Melinda
In My Time of Need
Cusp of Eternity
The Drapery Falls
Hex Omega
---
Deliverance


Plus d'informations sur http://www.opeth.com
 
(0) COMMENTAIRE(S)  
 
 
Haut de page
 
Main Image
Item 1 of 0
 
  • 9099
  • 9100
  • 9101
  • 9102
  • 9103
  • 9104
  • 9105
  • 9106
  • 9107
  • 9108
  • 9109
  • 9110
  • 9111
  • 9112
  • 9113
  • 9114
  • 9115
  • 9116
  • 9117
  • 9118
  • 9119
  • 9120
  • 9121
  • 9122
  • 9123
  • 9124
  • 9125
  • 9126
  • 9127
Haut de page
EN RELATION AVEC OPETH
DERNIERE CHRONIQUE
OPETH: The Last Will And Testament (2024)
5/5

Avec "The Last Will And Testament", Opeth réussit l'impossible : concilier son identité passée et sa mue plus récente, pour livrer un chef-d'œuvre d'une densité rare.
DERNIERE ACTUALITE
OPETH : nouvel extrait de "THE LAST WILL AND TESTAMENT"
 
AUTRES ARTICLES
SOEN (16 NOVEMBRE 2016)
Il aurait fallu attendre le troisième effort de Soen, "Lykaia", pour que nous puissions enfin rencontrer les membres du groupe, Martin Lopez et Joel Ekelöf...
AVIV GEFFEN (BLACKFIELD) (24 NOVEMBRE 2016)
Trois ans après la sortie de "Blackfield IV" nous avons eu le plaisir de converser avec un Aviv Geffen heureux de retrouver son complice Steven Wilson et de nous parler de "Blackfield V", le meilleur album du duo selon lui.
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025