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GOTTHARD (15 DECEMBRE 2016)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

-



C'est dans le cadre de son nouvel album "Silver" que nous avons rencontré le plus grande fan de Gotthard comme il se définiti, Léo Leoni...
STRUCK - 11.01.2017 -
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Une interview pendant laquelle nous sommes revenus sur les 25 ans de carrière du groupe mais également évoqué le message d'amour que le groupe souhaite véhiculer...


Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?

Leo Leoni : "Comment tu t’appelles ?" (Rires)…


Mais dans le cadre des interviews…

Oh, c’est une bonne question ! Mais je dirais que c'est celle où je dois répondre à 25 ans de carrière…





On te pose encore la question de raconter l’histoire du groupe ?

Oui, ça arrive encore parfois…


Et tu réponds d’aller faire des recherches ?

Non, je n’ai jamais répondu ça parce que quelque part, ça peut être un manque de respect. C’est peut-être quelqu’un de nouveau dans le métier et c’est normal qu’il pose cette question.


Normal ?

Oui, cela peut arriver qu’on soit dans un pays où nous ne sommes jamais allés. Et si au début de notre carrière, c’était assez simple de répondre, aujourd’hui, je réponds : "Combien de temps a-t-on ?" (Sourire).


C’était important et ça nous a fait plaisir de constater que les fans croyaient toujours en nous



"Bang" a été un gros succès, vous avez même reçu en Suisse un prix pour plus de 20.000 ventes ce qui est énorme si on ramène ce chiffre à la taille de votre pays. Comment a tu vécu ce grand moment ? Cela devait être une consécration et l’affirmation avec certitude de l’adhésion du public et donc de la réussite de votre volonté de continuer le groupe après la disparition de Steve ?

C’était le deuxième album que nous faisions avec Nic après la mort de Steve. C’était important et ça nous a fait plaisir de constater que les fans croyaient toujours en nous même si aujourd’hui, plus personne ne vend de disque.





Justement comment l’expliques-tu ?

Nous ne sommes pas le seul groupe qui traverse et survit à cette évolution : les Stones connaissent le même problème.
Il faut juste voir un peu plus grand et essayer de trouver une voie pour sortir de cette impasse : bref, nous n’avons jamais cessé de penser positif tout en continuant à bosser.


Nous avons toujours fait ce que notre cœur nous disait de faire et nous avons eu de la chance que ça marche



N’as-tu jamais douté pouvoir donner une suite à l’histoire de ton groupe ?

Pendant la première partie de l’histoire du groupe avec Steve, nous avons toujours été en dehors des modes : quand nous avons sorti notre premier album, c’était l’apogée du grunge et les gens nous demandaient si nous n’étions pas fous (Rires).
Pour notre deuxième album "Dial Hard", ce fut encore plus compliqué car nous étions encore plus démodés. Malgré tout, cela ne l'a pas empêché d’être numéro 1 dans les charts…

Si tu es un suiveur, tu ne seras jamais premier, au mieux tu ne seras qu’un éternel second… C’est pourquoi nous avons toujours fait ce que notre cœur nous disait de faire et nous avons eu de la chance que ça marche. Bref, nous avons toujours fait en sorte de trouver des solutions… Et quand est arrivé l’accident avec Steve, nous nous sommes dits que ce n’était pas juste que 20 ans d’histoire se termine de cette façon donc on a travaillé pour continuer : Gotthard s’arrêtera le jour où nous déciderons qu’il faut arrêter Gotthard !


Gotthard s’arrêtera le jour où nous déciderons qu’il faut arrêter Gotthard !



En fait "Firebirth" est l’album hommage, celui dont on savait qu’il serait bien accepté, le saut dans l’inconnu c’est finalement la suite avec "Bang" ! La pression était-elle plus forte pour ce disque qui devait confirmer votre bonne santé artistique ? D’ailleurs avec le recul de deux ans, vous proposez du classique mais à côté avec 'C’est la vie' ou 'Thank You' et ses airs de Queen vous variez largement le propos musical. C’était important d’évoluer avec ce disque, en fait d’ouvrir de nouvelles portes pour le groupe ?

Il faut évoluer car si tu ne le fais pas, ta carrière ne fera que baisser. De notre côté, nous avons toujours essayé de mettre la barre toujours plus haut.
Je pense qu’on vient de la musique rock, du blues et il y avait comme tu l’as dit des groupes comme Queen ou Deep Purple qui travaillaient avec les orchestres. J’ai toujours aimé ce côté comme celui de Led Zeppelin avec 'Kashmir'… Bien évidemment, nous ne sommes pas les premiers à le faire mais pour autant, cela ne doit pas t’empêcher de travailler ces éléments.
Même si tu parles avec quelqu’un qui ne connaît rien à la musique, il reconnaîtra les grands riffs qu’ont pu créer Beethoven ou 'Smoke on the Water' de Deep Purple - ce sont deux choses incomparables - et mon but en tant que guitariste est de créer un riff qui restera gravé ainsi dans le temps. J’ai donc cherché l’inspiration un peu partout pour pouvoir construire ce nouvel album.





Parlons de "Silver" votre 12ème album. Comment appréhende-t-on l’écriture d’un album après autant de chansons écrites depuis près de 25 ans ? Certes vous maîtrisez votre style et le travail en est facilité mais le piège de la redite ou de la lassitude existe. Comment fait-on pour ne pas tomber dedans ?

Non, en fait quand tu commences à travailler sur l’écriture des morceaux, chacun amène les idées qu’il a pu collecter pendant des années.


Aujourd’hui sur "Silver", nous nous connaissons depuis 5 ans avec Nic, c’est un vrai travail de groupe, ce n’est plus comme un rendez-vous à l’aveugle où j’étais le seul avec le label à donner la direction du groupe.


Est-ce l’arrivée de Nic qui a changé quelque chose sachant que lorsque nous l’avions interviewé pour la promotion de "Bang", il nous avait dit que c’était le premier album où vous composiez pour lui ?

C’est exact ! Je pense que c’était normal comme il est normal que pour le troisième que nous faisons avec lui, "Silver", il soit encore plus intégré.
Sur "Firebirth", Gotthard c’était Léo, Marc, Hena et Freddy et il y avait ce nouveau mec dont les fans ne savaient pas grand-chose… Et donc oui, dans ces conditions, "Firebirth" était plus orienté vers ce que nous avions l’habitude de faire par le passé mais je pense que c’était important de donner ça aux fans pour lui montrer que Gotthard était encore là. Cet album a donné l’espoir aux fans, et à nous aussi, que nous pouvions continuer. Pour "Bang", nous savions ce que nous avions fait et qu’il ne fallait pas refaire. Aujourd’hui sur "Silver", nous nous connaissons depuis 5 ans avec Nic, c’est un vrai travail de groupe ce n’est plus comme un rendez-vous à l’aveugle où j’étais le seul avec le label à donner la direction du groupe.


Pour Silver, vous avez balancé un premier extrait, 'Stay With Me', qui fait parler votre face émotionnelle et accrocheuse. Gotthard a toujours excellé dans l’art d’être à la fois bon dans le hard rock puissant et dans le rock plus classique qui privilégie l’émotion et la finesse, dans l’idée d’un Journey, d’un Foreigner ou du Bon Jovi. Ce titre regroupe vraiment toutes vos qualités d’écriture et va plaire à la fois aux rockeurs comme au grand public. Vous réussissez toujours ce subtil équilibre musical. Il y a un secret derrière tout ça ?

Tu as oublié une dernière chose très importante : c’est un petit peu de blues (Rires) !





C’est ça le secret et c’est pourquoi je ne l’ai pas cité…

(Rires) Non, tes exemples étaient parfaits mais il ne faut pas oublier les racines qui viennent du blues. Si tu écoutes bien, il y a beaucoup de blues mais du blues positif. Dans la chanson, il est dit "Would you stay with me if I would be somebody else" : tu peux l’interpréter de deux façons : est-ce qu’une femme est avec toi uniquement pour ton argent et à l’inverse, resterait-elle si tu étais pauvre.  C’est toute la question de la vie finalement qui tourne beaucoup autour de l’argent mais nous y avons mis une dose d’espoir.

Je pense que c’est quelque chose de naturel : il ne faut pas avoir peur de vivre la vie. Si tu aimes ce que tu es, il faut rester comme tu es non seulement dans la vie sentimentale, familiale mais partout… Il faut se sentir bien dans sa peau.
J’ai 50 ans, 25 ans de carrière et j’essaie toujours de donner des conseils à de jeunes fans…


'Beautiful', auquel Nic a contribué à l’écriture, est très catchy et accrocheur, presque pop dans l’esprit mais sans jamais sonner comme une ballade. Il peut surprendre vos fans les plus typés hard rock non ? Sur le refrain il y a un petit côté accrocheur d’un Bowie, et notamment 'Heroes'...


'Stay with me' est un titre qui est plus à moi et 'Beautiful' est plus à Nic mais c’est vrai que nous avons mis cette guitare puissante pour ne pas donner une impression de ballade trop pop. Nous avons aimé le message véhiculé par la chanson donc il fallait fusionner les deux facettes sans perdre l’image de Gotthard qui est la plus importante.

Concernant 'Heroes' de David Bowie, ce sentiment est peut-être lié aux paroles " we could be hero just for one day" mais c’est différent sur ce titre parce que le message de 'Heroes' de David Bowie n’est pas du tout le même.


Ecrire de jolies ballades comme 'Not Fooling Anyone' est aussi à l’ordre du jour et vous excellez toujours dans l’exercice. Ce n’est pas devenu trop difficile quand on en a écrit de nombreuses très réussies dans le passé ? Comment trouvez-vous l’inspiration pour ce genre de morceaux ?

La vie est belle, non ? Tu te lèves le matin, il y a le soleil… Ta question revient à me demander comment je trouve l’inspiration pour bien vivre (Rires)…


C’est pareil pour la musique ?

Bien sûr !


L’idée n’était pas de copier Lennon en soi mais plutôt de dire les choses de façon très simple "we need love in this world"



Dans le même esprit on retrouve aussi 'Only Love Is Real'. Ce titre se détache par la qualité de l’interprétation vocale et par ses orchestrations et encore une fois ce genre de ballade épique renvoie vers le Queen des années "Innuendo" : est-ce une influence ?

Non, en ce qui me concerne pas du tout. Il faudrait demander aux autres et notamment à Nic ce qu’ils en pensent.
Personnellement, je trouve que 'Innuendo' est un super morceau et Queen un super groupe qui a fait des choses fantastiques même si un de mes morceaux préférés est 'Love of my Life' mais cela n’a plus rien à voir avec ta comparaison (Sourire)…

'Only Love is Real' a commencé à être composé sur une guitare sèche puis dans le temps, s’est changé en piano par Nicolo Fragile (NdStruck : ancien clavier du groupe de 2001 à 2011). Nous avons aimé cette idée. Et quand nous avons commencé à produire ce morceau, nous en avons discuté avec Charlie (NdStruck : Charlie Bauerfeind), certes il y a ce message qui peut paraître banal voire cliché de 'Only Love is Real' mais nous avons quand même décidé de le faire. Aujourd’hui, avec toute la violence qu’il peut y avoir dans le monde, comme le disait Lennon dans le temps, 'Give Peace a Chance' et 'All you need is Love'. Même si ce sont des clichés, il faut répéter ces messages et ne jamais cesser de les dire ! C’est pourquoi nous avons souligné ce message avec l’orchestration !

Ta question m’a un peu surpris car je m’attendais plus à ce que tu me demandes si nous avons pris l’idée de John Lennon. Et pour le coup, je te réponds un grand oui ! L’idée n’était pas de copier Lennon en soi mais plutôt de dire les choses de façon très simple "we need love in this world" et il ne faut pas avoir peur de répéter, répéter et répéter encore ce message parce que ce monde a besoin d’amour !


La musique de Gotthard est faite pour les fans de Gotthard et les premiers fans de Gotthard, c’est nous !



Mais vous restez bien sur un groupe de hard rock et vous l’affirmez cash avec les deux premières chansons du disque. 'Electrified' a tout du futur hit en puissance tant il dispose d’un refrain fort et d’une mélodie très efficace. Commencer le disque de manière énergique, cela vous sert à bien définir le fait que vous restez ancrés dans le rock bien dur ?


Il ne faut pas oublier que Gotthard est Gotthard. La musique de Gotthard est faite pour les fans de Gotthard et les premiers fans de Gotthard, c’est nous !




Arrives-tu à avoir du recul ?

Je ne sais pas mais ce que je sais, c’est que je suis le fan de Gotthard le plus difficile : je connais le groupe depuis… que je l’ai créé (Rires) !
C’est difficile et facile dans le même temps car je me mets à la place d’un autre qui se demande ce qu’il peut attendre de notre nouvel album.
Pour un fan de Gotthard normal, le deuxième morceau de cet album -'Electrified' justement- aurait dû être le premier et si nous l’avions fait, on aurait pu dire que c’était typiquement Gotthard. Après tu as ceux qui connaissent un peu Gotthard et vont te dire que c’est toujours la même chose.
C’est pourquoi nous avons commencé cet album avec des backing vocals afin que le fan du groupe soit surpris dans un premier temps mais retrouve la pêche qu’il recherche dans un second temps.


'My Oh My' est l'archétype d'un hard bien dur. Garder cet esprit pas loin d’AC/DC semble important pour vous ?

On fait de la musique pour donner de l’énergie. Nous avons de l’énergie positive à revendre comme AC/DC. Certes le groupe parle du diable mais pas celui qui tue mais celui de la tentation qui est l’essence même du rock’n’roll : les jolies femmes, les nichons… Nous avons cette même énergie !


Enfin l’album se finit sur un titre énergique, 'Blame On Me'. Finir avec un titre rapide et très rock’n’roll, c’est une manière de boucler la boucle par rapport au début rapide du disque ? D’ailleurs ce titre a quelque chose de très rock vintage, c’est une sorte d’hommage aux grands noms du rock des années 1960 ?

Je ne sais pas parce que si j’écoute ce que nous avons fait par le passé, il y a des titres qui sonnent ainsi également.
Non ce titre a été fait pour nous et nos fans pour leur montrer que nous étions encore là avec plein d’énergie sur cette fin d’album.
Mais c’est vrai que notre musique vient du rock’n’roll, c’est donc normal que tu trouves des traces de cette musique avec laquelle nous avons grandi. Quand tu entends de l’orgue Hammond, tu penses immédiatement à Jon Lord de Deep Purple, Ken Hensley de Uriah Heep… pour les guitares, tu te dis qu’il y a du Ritchie Blackmore, du AC/DC, du Gary Moore… Mais aujourd’hui, les jeunes générations commencent à dire "ça ressemble à Léo de Gotthard"…


Tu es fier de cela ?

Bien sûr ! Ca fait énormément plaisir de rencontrer un jeune qui te dit qu'il a commencé à jouer de la guitare en m’écoutant… Et je m’en rends d’autant plus compte que c’est ce que j’ai fait quand j’ai rencontré certains grands artistes comme Gary Moore, je lui ai dit "Merci !".





Tu as beaucoup de personnes qui te disent merci ainsi ?

Il n’y en a pas beaucoup mais ça arrive et de plus en plus (Sourire)…


L'album a un côté direct et frais. Le but était de revenir à un son rock classique et simple, une sorte de retour aux sources ?

Nous avons toujours eu cette volonté. Quand nous voulons faire un morceau, nous le faisons ! Les plus grands morceaux qui ont été écrits l’ont été sur un accord "sol" notamment les titres blues donc pourquoi ne pas le faire également : il faut juste s’assurer que ce que tu fais n’est pas ridicule. Je ne pense pas que ce soit le cas d’autant qu’il a l’essence d’être un morceau de Gotthard et d’être un classic rock et ça, c’est le plus important car les groupes de classic rock ont quasiment tous disparu…


Après 25 ans, Gotthard est lentement devenu une petite partie de cet héritage


Et tu penses que Gotthard représente la relève ?

Après 25 ans, Gotthard est lentement devenu une petite partie de cet héritage. Nous sommes fiers d’avoir fait ce que nous avons pu faire et ce que nous sommes en train de faire et je pense qu’on peut parler de ce que nous allons faire parce que je considère que nous avons encore quelques années devant nous…


Je n’ai jamais travaillé pour le succès



Qu’attends-tu pour ces prochaines années ? Que rêves-tu pour Gotthard ?

Tu sais, je n’ose pas rêver du succès ou je ne sais quoi parce que tu ne peux pas rêver de ça. Je n’ai jamais travaillé pour le succès, j’ai travaillé parce que j’aimais faire ce que je faisais et je croyais en ce que je faisais.
Nous avons voulu créer un groupe ensemble, j’ai envie de dire que nous avons presque réussi sauf que nous avons perdu quelqu’un en route et mon rêve est que si un jour nous arrêtons Gotthard, c’est parce que nous l’aurons décidé. Aujourd’hui, nous sommes contents de ce que nous avons fait et nous n’avons aucun regret : le but est de terminer notre carrière sans regret ! Ensuite, nous verrons ce que le destin va décider pour nous… mais il faudra toujours être content de ce que nous donnerons : nous avons toujours eu du respect pour ce que nous faisions et nos fans qui achètent nos disques.


Le but est de terminer notre carrière sans regret !


Question traditionnelle de Music Waves, quel est votre meilleur souvenir d’artiste ?


Il y en a vraiment beaucoup… C’est vraiment difficile mais 25 ans après la sortie de notre premier disque, nous avons toujours fait en sorte de mettre la barre un peu plus haute à chaque fois : nous avons monté une marche à chaque fois et à chaque fois, c’était un succès…
Le souvenir le plus marquant a été notre come-back à Locarno que nous avions fait chez nous après la mort de Steve… Je pense que toute la Suisse... ou du moins, tout le Tessin… nous ont donné la force de continuer Gotthard. Et comme à Hollywood, nous avons posé nos mains dans les rues de la ville : c’est touchant ! C’est important de constater avec ce retour que tout ce que tu as pu faire jusque-là était juste… C’était quelque chose de fort mais avec quelqu’un qui était parti, depuis il y a eu l’accueil de "Bang" qui a montré qu’on nous attendait encore et j’espère que "Silver" sera tout aussi bien accueilli.

J’aime raisonner étape par étape mais c’est vrai que j’aurais pu citer l’expérience que nous avons eu avec Montserrat Caballe, avec Jon Lord… que peut-on demander de plus ? Aujourd’hui, je suis content ainsi mais peut-être qu’un jour, j’irais jammer avec tous ceux qui m’attendent là-haut (Rires) !





Au contraire le pire ?

Bien sûr, le coup de téléphone que j’ai reçu m’annonçant que Steve était parti. Tu ne peux pas t’attendre à de telles choses parce que ce n’était pas une maladie… J’espère ne pas revivre une telle expérience !


Comme le dit un titre du précédent album de Gotthard justement, 'C’est la vie'…

C’est la vie… je dirais plutôt que c’est le destin ! Je crois au destin qui te trace un chemin. Je ne sais pas comment l’interpréter mais c’est comme ça ! Je suis chrétien mais je ne crois pas trop au christianisme et à l’idée de paradis et l’enfer, je pense qu’on revient en énergie.


Il est encore temps de donner de la valeur à la musique après il sera trop tard



On a commencé cette interview par la question qu’on vous a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je te pose ?

(Rires) Très bonne question… C’est difficile mais j’en ai une « Faut-il encore donner une chance à la musique ? ». La tendance est de ne plus donner de valeur à la musique que l’on peut écouter gratuitement sur ton ordinateur, ton Iphone…
Pour moi, il est encore temps de donner de la valeur à la musique après il sera trop tard : je crains que les gens ne se rendent compte de l’importance de la musique dans leur vie quotidienne uniquement quand il n’y en aura plus.


Nous n’en sommes pas encore là puisque votre dernier album "Bang !" a enregistré des scores plutôt bons…

Tu as raison mais je parle de façon générale ! Et à la question "La musique a-t-elle une valeur ?", la réponse est bien évidemment oui !
Dans le cas contraire, la prochaine génération risque de ne pas avoir de musique ou du moins, la répétition de musique du passé…





Tu as parfaitement raison et c’est une conclusion qui doit nous faire réfléchir, merci…

De rien, merci à toi…


Merci à Noise pour sa contribution...


Plus d'informations sur http://www.gotthard.com/
 
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