C'est dans la chambre d'un hôtel luxueux de Paris que nous avons pu échanger avec un Scott Gorham détendu qui a fait le "job" promotionnel comme seuls les grands artistes savent le faire...
Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?
Scott Gorham : Wahou (Rires) ! Je dirais très certainement le fait qu’on nous dise que les deux premiers albums de Black Star Riders sonnent trop comme Thin Lizzy. Oui, nous sommes au courant de ça (Sourire)…
Quand nous avons décidé de débuter Black Star Riders, ce fut difficile
de complètement se couper du son Thin Lizzy qui, quoi que nous fassions,
coulera toujours quelque part dans notre sang
Justement tu n’en as pas marre de voir Black Star Riders considéré comme une copie de Thin Lizzy ?
Et bien, je ne dirais pas que c’est une copie. Mais il faut savoir que nous avons joué sous Thin Lizzy pendant 5 ans -il y a eu plein de super guitaristes au sein de Thin Lizzy- Damon (NdStruck : Damon Johnson) est là depuis cinq ans et demi, Ricky (NdStruck : Ricky Warwick), six… Donc quand nous avons décidé de débuter Black Star Riders, ce fut difficile de complètement se couper du son Thin Lizzy qui quoi que nous fassions coulera toujours quelque part dans notre sang.
Mais aujourd’hui, nous sortons notre troisième album, plus forts que jamais : nous jouons, écrivons énormément ensemble… et nous commençons à créer notre propre son.
Une chose fascine depuis les débuts de Black Star Riders, c’est cette capacité, cette force mélodique qui émane de vos chansons avec un naturel presque désarmant…
Merci
Le hard rock traditionnel a le vent en poupe ces dernières années et pas mal de formations s’y sont engouffrées, mais souvent, même si leurs chansons sont réussies, on ressent un manque de naturel, comme un côté forcé de faire ce genre…
Oh merci beaucoup
Vous c’est différent, cela coule de source, comment pourriez-vous résumer cette alchimie au sein de Black Star Riders ?
Eh bien, je pense que dans mon cas personnel, je fais cela depuis si longtemps que ce soit composer avec Phil Lynott pour écrire tous ces albums de Thin Lizzy…
En fait, nous ne sommes pas un groupe de heavy metal, nous sommes un groupe de rock. Comme tu le sais probablement, le heavy metal est axé sur les riffs de guitares alors que le rock est plus orienté sur les textes et les mélodies. Et c’est ce que nous sommes : nous nous focalisons sur les paroles et les mélodies mais nous accordons une vraie importance aux riffs aussi.
Bien sûr tu es l’artisan de ce son mais on ressent clairement la magie qui opère entre les musiciens qui sont d’horizons différents mais reliés par cet amour du hard rock dans sa forme la plus noble… Comment cette alchimie s’opère-t-elle en studio ?
Et bien, je pense que la clé est de rester ouvert d’esprit et être à l’écoute de tous les membres du groupe plutôt que de dire : "C’est ma chanson et c’est ainsi qu’il faut la jouer : point final !".
C’est un travail d’équipe ?
Une collaboration, exactement ! Je dirais que c’est plus que jamais le cas sur cet album que sur les deux premiers.
Et comment aviez-vous fonctionné sur les deux premiers ?
En fait, les deux premiers albums étaient surtout le fruit de Ricky, Damon et moi.
Le groupe a changé de line-up entre temps, Marco Mendoza ex-Whitesnake et aujourd’hui Dead Daisies faisait partie du groupe…
C’est vrai et je me souviens qu’initialement, Brian Downey (NdStruck : batteur de Thin Lizzy) était également le batteur et Jimmy (NdStruck : Jimmy DeGrasso) est arrivé plus tard. Il a écouté les démos et se sentait presque obligé de copier les démos pour satisfaire les autres membres en quelque sorte. Sur le deuxième album, il a dit "Merde mais c’est moi le batteur !" (Rires) ! Et sur le troisième, il n’y a plus aucun doute, c’est le batteur du groupe qui a un jeu qui botte le cul parfois pour la première fois, il se laisse aller.
Et au vu de l’arrivée rapide de ce troisième album, rapide de nos jours mais classique des années 1970 et 1980, on dirait que cette alchimie est encore plus forte… Ressens-tu la même chose ?
Je dirais que tu vois les choses de façon trop préméditée. Quand nous apportons un riff, une ligne mélodique ou quand Ricky arrive avec les textes et les lignes mélodiques, ça sort comme ça doit sortir, nous ne nous disons pas : "Tu sais quoi ? Je nous verrais bien sonner comme Rush aujourd’hui ou faire un riff à la Slayer" (Rires) ! Je te coupe tout de suite, je sais ce que tu vas me dire : ce ne sont que des exemples (Rires) !
Notre façon de travailler est progressive : chacun des membres apporte ses idées sur le riff ou la ligne mélodique initiale et quand ça fait l’unanimité dans le groupe et parce que c’est cool, nous allons dans telle direction, même si ce n’est pas celle du gars qui a apporté l’idée de base.
Nous travaillons tous ensemble, l’essentiel est d’être satisfaits de nos chansons et il n’y a strictement aucun problème à cela ! Nous créons des musiques ensemble dont nous sommes très contents et ensuite, nous les portons à la connaissance de Ricky qui comme tu le sais va les déstructurer (Rires) et il le fait pour tous les titres ! Mais nous ne nous en offusquons pas, nous savons pertinemment qu’il apporte de super idées parce qu’il arrive avec un regard objectif. Mais c’est vrai qu'à chacune de ses idées, tu te dis « Merde, pourquoi n’y avais-je pas pensé ? » parce que quand tu appliques ses conseils, ça fonctionne super bien ! Sans raconter de bêtises, il a dû probablement avoir une idée sur chacun des morceaux de cet album.
À l’écoute de l’album on ressent une fraicheur, une joie de vivre et une positivité incroyablement fortes. Vous avez mis l’accent sur le côté accrocheur et mélodique, pas dans le sens commercial mais d’une capacité à mélanger la force du hard rock à la finesse d’un rock 70’s comme le pratiquaient Uriah Heep, Journey ou UFO. Te retrouves-tu dans cette définition et cet attachement aux racines du genre et que vous préservez ?
(Il se lève pour venir nous serrer la main) Wahou, c’est cool mec ! C’est trop d’honneur et de pression en même temps, mec (Rires) !
Mais tu plaisantes parce que je suis convaincu que je ne suis pas le seul à te faire ce genre de compliment.
Non, c’est vrai que nous avons eu de très bons retours ces derniers jours et c’est génial ! C’est génial d’entendre cela parce que c’est quelque chose que nous avons certainement essayé de faire inconsciemment sans le dire à qui que ce soit.
Tu sais, encore une fois, les chansons sortent comme elles doivent sortir car c’est tout simplement parce que c’est probablement à l’intérieur de nous exactement comme tu l’as décrit, même si inconsciemment nous ne comprenons pas ou ne réalisons pas exactement ce qu’il se passe.
La simplicité mélodique des morceaux est frappante, 'Dancing With Wrong Girl' est le parfait exemple de cette affirmation…
C’est vrai !
Qui ne s’est pas dit qu’il pourrait écrire ce type de chansons classic rock que nous connaissons tous en cinq minutes
Ce titre a une mélodie qui reste en tête, un refrain un vrai très fort et mémorisable, ce genre de titres parait facile à écrire mais je pense que ce sont les plus délicats parce que la simplicité finalement demande un grand travail ?
Absolument ! Qui ne s’est pas dit qu’il pourrait écrire ce type de chansons
classic rock que nous connaissons tous en cinq minutes, oui c’est cela oui (Sourire)… Ricky travaille vraiment dur ces textes et ces lignes mélodiques : où que tu ailles, il a toujours des feuilles de papier sur lui avec des paroles écrites dessus…
Un peu comme un profiler ?
(Rires) Il y a un peu de ça, oui ! J’aime dire que pour ces textes, c’est un distributeur automatique (Rires) : à peine tu arrives avec un riff qu’il te dit qu’il a les paroles !
C’est vrai ?
Tout le temps…
En même temps, si il peut le faire c’est que tes riffs collent aussi à ta vision des choses. Est-ce que d’une certaine façon vous ne composez pas chacun d’entre vous de votre côté en pensant à l’autre ?
Tu as absolument raison. En fait, même si il écrit lui-même des riffs, il recherche des riffs pour ses textes qu’il a préalablement écrits sans musique. Et c’est vrai que c’est un mec très talentueux à ce niveau : il a la capacité à trouver les textes adaptés aux riffs que tu apportes !
L’inverse est également vrai…
(Rires) Nous sommes tous talentueux !
Nous avons créé beaucoup de musique en trois ans comme au bon vieux
temps des années 1970, quand les groupes sortaient deux albums dans la
même année
Toujours concernant 'Dancing With Wrong Girl', ce titre porte vraiment la marque de Black Star Riders, vous devez être contents après à peine quelques années de carrière d’avoir une marque, une empreinte forte qui nous fait reconnaitre une de vos chansons en quelques secondes à peine ?
C’est vrai ! Nous avons créé beaucoup de musique en trois ans comme au bon vieux temps des années 1970, quand les groupes sortaient deux albums dans la même année.
Était-ce une volonté au moment de créer ce groupe sortir de courts albums tous les ans comme au bon vieux temps ?
Tout à fait ! Je répondrais par l’inverse, comment peut-on imaginer qu’un groupe sorte un album et devienne populaire avec cet album et ne plus rien enregistrer pendant quatre ans ? Comment peut-on faire ça ? Si je devais faire ça, je m’ennuierais : je cherche toujours à aller de l’avant, et sortir un album tous les quatre ans relève de la folie ou de la paresse pour moi car cela signifie finalement toujours jouer les mêmes titres ! Admettons que pour certains groupes qui tournent beaucoup, cela soit plus compliqué mais on ne peut pas laisser plus de deux ans maximum entre deux albums.
"Heavy Fire" ce nouvel album est très homogène, vous mettez votre auditeur KO d’entrée de jeu puis avec des titres comme 'Dancing', 'Cold War Love' ou 'Thinking About You Could Get Me Killed'…
N’est-ce pas une belle ligne mélodique (Rires) ?
… justement vous jouez sur la carte mélodique et l’album s’écoute très naturellement, bien ordonner un disque c’est très important je suppose ?
Nous étudions cela…
Nous avons toujours cherché à faire court, concis et ainsi rester punchy et donner du plaisir !
…comme la durée de l’album : 40 minutes à écouter d’une traite est-ce la durée maximum d’un album de rock ?
Je pense que c’est suffisant et nous avions l’habitude d’en faire de même avec les albums de Thin Lizzy : nous ne voulions pas de longs soli qui emmerderaient tout le monde… Nous avons toujours cherché à faire court, concis et ainsi rester punchy et donner du plaisir !
J’adore dont la façon évolue ce groupe, chaque album est différent du
précédent comme nous l’avions l’habitude de le faire avec Thin Lizzy
Avec 'Ticket To Rise' enfin on retrouve un titre teinté de soul avec des chœurs féminins et une belle facette blues dans le chant, ce genre de titre vous voit un peu vous écarter de votre voie classique, c’est important d’évoluer, de proposer par petites touches des choses un peu différentes ?
Je dirais même que c’est essentiel ! Tu dois faire en sorte qu’il y ait toujours une ou deux surprises dans chaque album afin que l’auditeur se demande ce qui se passe en se demandant si ce n’est pas le diamant de la platine qui a merdé (Rires) ! Et dans ce sens, j’adore dont la façon évolue ce groupe, chaque album est différent du précédent comme nous l’avions l’habitude de le faire avec Thin Lizzy : aucun album n’évolue dans le même style, chaque album, chaque chanson a sa personnalité et je trouve ça super cool !
J’adore aussi le fait de placer une chanson heavy rock mais aussi une chanson d’amour : nous n’avons pas peur de cela. Certains groupes ont peur de montrer leur face tendre, ce n’est pas notre cas (Sourire) !
"Heavy Fire" est moins heavy que ces deux prédécesseurs…
D’une certaine façon oui !
Nous ne sommes pas de ces groupes qui préméditent tout à l’avance
Était-ce une volonté pour développer votre propre identité ?
Et bien, encore une fois, je dois revenir au point où nous écrivons les chansons : elles sortent comme elles doivent sortir ! Nous ne sommes pas de ces groupes qui préméditent tout à l’avance, nous ne nous fixons pas de prévisions à l’avance… Les choses se déroulent comme elles doivent se dérouler et c’est plutôt une bonne chose car cela nous permet d’avoir de bonnes surprises lorsque nous écoutons les titres mixés et qu’ils nous plaisent plus particulièrement.
À l’inverse des titres comme 'Cold War Love' semblent directement inspirés d'albums comme "Black Rose". Ne vous dites-vous jamais "ah non, là ça sonne trop Lizzy, il faut retravailler le titre" ?
(Rires) J’ai eu ce sentiment sur le premier album. Je ne me souviens d’une chanson dont je ne me rappelle plus le titre : il sonnait exactement comme un morceau Thin Lizzy mais les autres membres adoraient le titre et j’ai dû céder en faisant avec (Rires)…
Mais ce sentiment dont tu parles existera toujours parce que chaque chanson que nous composons sont ce que nous sommes, tu ne peux pas t’empêcher d’être ce que tu es…
On ne peut pas passer sous silence la performance de Ricky au chant, encore meilleur que sur les deux premiers disques, il adapte sa voix au style du groupe avec finesse, mélodie et une gouaille pleine de classe. Je suppose que tu es également bluffé par sa performance brillante, Ricky est plus typé hard couillu teinté de punk…
Il a plus confiance !
N’as-tu jamais eu de doutes quant à sa capacité à se mettre au hard rock mélodique ? C’était un sacré pari, non ?
Ce n’est pas vrai ! Quand je lui ai demandé de nous rejoindre au sein de Thin Lizzy, je savais ce que je faisais parce que j’avais déjà travaillé avec lui sur son album solo (NdStruck : "Tattoos & Alibis" en 2003) : je ne devais jouer que sur un morceau et finalement, j’en ai fait cinq parce que j’ai tout suite adoré ce mec, j’ai adoré sa façon d’écrire, sa façon de chanter bien sûr, sa personnalité… Et quand le moment de relancer Thin Lizzy à nouveau, Joe Elliot de Def Leppard m’a appelé en me disant "Souviens-toi tu as joué sur l’album d’un Ricky ch’sais pas quoi…" (Rires) !
Bref, Ricky a toujours été mon premier choix pour se retrouver devant les projecteurs car il avait les épaules pour supporter la pression : le poste de chanteur est horrible, il est celui sur qui toute l’attention se porte, il se prend tous les coups… alors que nous ne faisons que jouer de la guitare en fumant parfois (Rires) !
Enfin votre imagerie est à part et renforce votre personnalité, d’où vient ce petit côté vintage années 1950, on pense aux pinups des deux premiers albums…
J’adorais ces deux premières pochettes…
Aujourd’hui toujours dans cette lignée, il y a ce culturiste du nouvel album qui est quand même moins sexy…
(Rires) Eh bien, l’idée de la première pochette vient de Ricky et moi. Sur la deuxième, nous voulions faire une sorte de Black Star Riders 2 car dans mon esprit, nous allions faire un Black Star Riders 3 et ainsi constituer une trilogie.
Mais entre-temps, Ricky est arrivé avec l’idée de "Heavy Fire" dont le thème est que nous avons été privés de nos vies privées, tout est fait sous la contrainte ! Aujourd’hui, rien n’est simple : le gouvernement, tes voisins te surveillent, les gens essaient de connaître tes informations personnelles afin de pénétrer ton compte bancaire… bref tu es sans cesse sous pression ! Et il faut être au-dessus de ça, et c’est tout le concept de « Heavy Fire » avec ce mec qui soulève ces haltères qui reflètent le poids de nos problèmes.
Je tenais absolument à faire quelque chose en hommage à mon ami Phil qui nous a quittés il y a 30 ans
Thin Lizzy est toujours dans l’actualité avec la tournée célébrant les 40 ans de Jailbreak et les 30 ans de la disparition de Phil. Avez-vous pensé à jouer "Jailbreak" en entier par exemple ?
Non, nous n’avons joué que quelques titres et ce que le public souhaite (Sourire) !
En fait, je tenais absolument à faire quelque chose en hommage à mon ami Phil qui nous a quittés il y a 30 ans, je voulais que les gens se souviennent de lui - même si ils se souviennent de lui de toutes façons (Sourire)… Est venue cette idée de tournée et on s’est rendu compte que "Jailbreak" fêtait ses 40 ans la même année. Je ne le savais même pas : cela fait 40 ans… Et on s’est dit que c’était une coïncidence plutôt sympa !
Continuer à faire vivre l’art et la musique de Phil semble très important pour toi et représente un bel héritage offert aux générations, comme la nôtre, qui ne l’ont jamais vu de son vivant en concert ?
C’est vrai ! Tu as totalement raison et c’est triste !
Mais as-tu cela en tête au moment de monter une telle tournée hommage ?
Nous essayons d’être le plus proche possible de ce que Thin Lizzy aurait pu sonner si il était encore là mais bien sûr, c’est quasi impossible, c’était un personnage avec une très forte personnalité qui était un mec génial doublé d’un génial compositeur… Mais tous ceux qui sont montés sur scène avec Thin Lizzy sont des fans qui ont grandi en écoutant Thin Lizzy et sont totalement dévoués au groupe dans les concerts et leur façon de jouer… La preuve, Damon joue mieux certains morceaux que moi (Rires) !
Bref, quand tu montes une telle tournée, tu as intérêt à le faire sacrément bien... dans le cas contraire, il ne vaut mieux rien faire car tu passeras pour un trou du cul qui trahira la mémoire du groupe. Nous faisons cela depuis quelques années aujourd’hui : avant de nous lancer dans une tournée, nous répétons énormément pour être certains que tout sera parfait. Quant à la
set-list, nous n’allons pas chercher trop loin dans le catalogue du groupe pour ne pas risquer de perdre certains fans qui ne connaîtraient pas ces morceaux plus "rares" (Sourire) !
Questions traditionnelles de Music Waves avant de se quitter, quel est ton meilleur souvenir d’artiste ?
Mon meilleur souvenir ? Wahou mec, c’est une question compliquée et tellement vaste en même temps (Rires) !
Et bien, je dirais au risque de passer cliché que c’est la nuit après avoir
jammé avec Phil, ce dernier m’a rappelé pour me demander de rejoindre le groupe. Ça peut paraître ridicule mais cette nuit a radicalement changé ma vie entière ! D’un seul coup, tu sors des albums à la reconnaissance internationale, tu joues dans des grands stades : ma vie devenait un rêve !
Tu as évoqué ton meilleur souvenir, au contraire, quel serait le pire ?
Oh probablement quand Phil nous a quittés : personne ne s’y attendait même si il consommait énormément de drogue et d’alcool…
Qu’est-ce que cela a changé dans ta carrière ?
Eh bien, je vais te dire ce qui s’est passé : j’ai arrêté de jouer à ce moment précis et j’avais de gros problèmes de drogue ! J’ai donc décidé de tirer un trait sur le show business, j’ai pris ma guitare, je l’ai rangé dans son étui et je n’ai plus rien fait ; je ne jouais plus avec personne, mon seul et unique but était d’aller mieux dans mon corps et dans ma tête !
Et aujourd’hui, tu penses avoir réussi ce pari ?
Regarde-moi mec, j’ai quelques rides mais je n’ai pas l’air bien (Rires) ?
On a commencé cette interview par la question qu’on t’a trop souvent posée, au contraire quelle est celle que tu souhaiterais que je te pose ?
Nous avons évoqué tout ce qu’il fallait dire et notamment le lien entre Black Star Riders et Thin Lizzy…
N’est-ce pas un sentiment partagé entre fierté de pouvoir poursuivre l’héritage de Thin Lizzy mais ne pas arriver à s’en détacher ?
C’est exactement la question qu’on me pose le plus souvent et ça ne me dérange pas d’y répondre, seulement, je ne sais pas y répondre… Je peux seulement dire que ce n’est pas comme si nous étions comparés à un groupe de merde - je laisserais tomber -, mais être comparé à Thin Lizzy, honnêtement, ça me convient très bien (Sourire)…
Merci beaucoup
Merci à toi, c’était une super interview mec !
Merci à Noise pour sa contribution...