Question traditionnelle pour commencer : Quelle est la question qu'on t'a trop souvent posée ?
Shaun : Hum, je dirais "Décris-moi la scène rock en Afrique du Sud". Ça fait un moment qu'on ne me l'a plus posée, mais elle revient régulièrement...
Mais tu réponds quoi du coup ? "Viens et tu verras ?"
(Rires) Ouais, comment veux-tu répondre à un truc comme ça ? Faut le voir, le vivre. Elle a été plus importante à une époque par rapport à maintenant, comme elle est maintenant plus importante qu'à un autre moment... (rires) Voilà, c'est comme partout ailleurs ! Sauf qu'on vient d'Afrique du Sud donc les gens ont du mal à s'imaginer qu'il y a du rock là-bas aussi.
On se rencontre aujourd'hui pour la sortie de votre 7ème album (8ème si on compte "Fragile" sorti sous le nom de "Saron Gas"). Comment te sens-tu maintenant que l'album est bouclé et prêt à sortir ?
On se prépare à le répéter maintenant. On commence 3 semaines avant notre premier concert qui devrait avoir lieu le 28, je crois. On a quelques jolies dates et aussi de gros festivals comme le Rock on the range, Rebellion, tu vois le genre. Puis on arrive en Europe pour une tournée ver l'automne. Mais on est bien, on a pu prendre du temps chacun chez soi, de réparer les trucs qui s'étaient détraqués du fait de la dernière tournée...
Quel genre de choses ?
Physiques principalement : le cou, le dos en vrac... Puis d'autres plus mentales (rires)... Il y a eu de grands changements dans ma vie, ça fait longtemps que j'ai arrêté de boire, je ne prends plus de drogue non plus, alors que ça prenait une vraie place importante dans ma vie. Ce genre de choses devait être réparé, tu vois. Je pense qu'on est bien, tout le monde va bien. On ne se voit pas si souvent, mais j'ai vu
Dale récemment, il a l'air super bien.
Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas continuer comme ça. J'étais en train de me détruire
En parlant de ça, on se pose parfois la question de la démarche qu'un groupe ou qu'un membre d'un groupe entreprend quand il doit se "réparer" comme tu dis. Est-ce que dans ton cas, quand tu as décidé d'arrêter la drogue, c'était purement personnel ou une démarche commune en tant que groupe ?
Putain non, chacun son truc, c'était purement personnel. Tu vois, j'ai atteint un point où je me suis rendu compte que je ne pouvais pas continuer comme ça. J'étais en train de me détruire, d'être un vrai connard avec mon entourage.
Justement, d'où ma question, parce que la prise de substances peut justement avoir un impact négatif au sein du groupe, avec vos fans, etc. Parfois cette démarche s'impose car elle vient de l'extérieur...
On est tous très différents :
John, lui, est sobre, ça doit faire 13 ans maintenant.
Dale, lui, c'est la picole. Moi c'était les drogues. Vraiment, chacun son truc, on ignorait juste ce que les autres faisaient. Le seul but étant de divertir les gens, rien d'autre n'importait. Mais j'en ai eu marre de me lever tous les jours en me sentant super mal. Je veux être meilleur avec les gens qui m'entourent, participer activement dans la réussite de ma carrière, être plus alerte, avoir conscience de ce qui se passe autour de moi. Dans ce milieu, quand tous les jours sans exception ta nuit ne dure qu'une heure, une heure et demi au maximum, t'es super mal tant que t'as pas bu un coup, là ça commence à s'améliorer, puis (il mime un fix, NDLR) "Ah ben voilà, nettement mieux !" (rires) C'est comme ça que ça se passait, littéralement, tous les jours, pendant des années, t'imagines... Ça fait chier, mais c'est quelque chose de solitaire en plus. Il fallait que ça change, je me sens bien mieux maintenant.
Est-ce que la musique t'a aidé à ça ?
Je pense qu'elle m'a toujours aidé à m'améliorer. Là, j'avais sombré parce que j'étais dégouté dans ma vie, mais ça aide carrément, oui. Bien plus que tout le reste. Et de pouvoir écrire de la musique que j'ai envie d'entendre, que j'ai envie de jouer, plus généralement de créer quelque chose de rien, faire naitre une idée est extraordinaire. 2 heures plus tard tu as une batterie, et tout ce bruit, c'est fort ça hurle, ça fait un bien fou ! C'est comme une thérapie, et c'est nettement moins cher que de consulter quelqu'un (rires)
Tu veux dire que c'est aussi cathartique pour toi ?
Absolument, oui. Parce que dans l'écriture, tu figes des idées, tu mets des mots dessus. Ça permet de les faire sortir de ta poitrine, tu vois. Des choses qu'il faut sortir pour ne pas que ça reste en toi à grossir sans arrêt.
Parfois, il m'arrive de m'enfermer chez moi et de ne pas sortir, je déteste les gens.
Tu nous disais être dégoûté, énervé de certaines choses dans ta vie. Est-ce que ça va mieux, qu'est-ce qui s'est amélioré ?
Quand t'as l'impression d'être depuis bien trop longtemps perdu dans un labyrinthe, tu t'introvertis parce que ça devient tout ce que tu connais, et que tu comprends. Ce n'est qu'en sortant de ce labyrinthe que tu vois ce qu'il y a vraiment autour, que tu te rends compte de choses qui t'entourent. Tu vois que les messages que la société envoie aux gamins, c'est : "Hey, tombe enceinte, tu verras c'est cool et tu peux te faire du fric ! Va coucher avec un mec, et fous la vidéo sur le net, ça te rapportera du fric !" C'est la culture du "Pas besoin de faire des études pour combattre le Cancer", "Pas besoin d'éduquer les gamins sur des choses importantes", "Récolte de l'argent pour ta propre gueule, ne t'en sers pas pour des causes...", "Sois égoïste, tu peux devenir riche facilement". Ça me fait terriblement chier parce que ça influe dans ma vie, c'est tout autour de moi, de nous, de nos jours. Ce qui me fait chier c'est que le seul moyen d'en échapper est de migrer sur une île déserte.
Parfois, il m'arrive de m'enfermer chez moi et de ne pas sortir, je déteste les gens. Ce n'est un secret pour personne, les gens se foutent de tout, ils veulent juste être connus. Ils veulent s'enrichir sans rien faire pour ça. Être enceinte n'est pas un talent ! Viens me dire que les
Kardashian ont un talent, parce que pour moi elles n'ont rien de talentueux ! L'autre connasse qui vend des
lipsticks n'avait pas de lèvres, elle se les est fait gonfler pour y coller sa merde dessus et la vendre ! On peut parler politique, il y a beaucoup à dire et c'est important, on peut changer les choses. Seulement à mes yeux, il n'y a que les extrêmes qui se sentent vraiment impliqués... C'est ce genre de trucs qui me fait chier de nos jours.
Tu penses que dans la musique il se passe le même phénomène de mettre en avant des personnes sans talent mais qui sont juste "bankable" ?
Bien sûr, c'est la même chose !
Est-ce que tu en ressens des conséquences d'une telle manipulation, dans ta carrière ?
Tu sais, ça fait tellement longtemps qu'on doit faire avec que je ne me bats plus contre ça. Je fais avec et les ignore juste. Quand tu te rends compte de ces trucs, il faut consciemment se mettre à l'écart comme je le fais en restant parfois chez moi. Parce que je sais qu'en sortant, je vais constater des choses qui vont me saouler. Toute la pop est fabriquée de toute pièce, mais du moment qu'elle a un joli cul, une belle paire de seins... Une meuf comme
Ariana Grande qui sort un titre qui dit littéralement "Fuck America, Fuck Americans" en léchant des donuts dans une boutique de donuts, et ça va à tout le monde ! Ils lui ont même donné un Grammy ! Voilà à quel point les gens s'en tapent de tout ! Pourquoi je m'en taperais pas ? Je fais juste gaffe à l'éducation que je donne à mes gamins, qu'ils aient suffisamment de substance pour faire quelque chose de leurs mains. Qu'ils deviennent plombiers, je serais très heureux, c'est d'ailleurs bientôt le cas pour l'un d'eux...
Enfin, ce n'est pas prêt de changer, l'argent dirige le monde...
Est-ce que ta venue en France pour parler de ton dernier album vient pallier un manque de communication ?
Le fait d'avoir un label qui croit vraiment en nous aide beaucoup. Du temps de Wind-up Records, ils se foutaient littéralement de l'Europe. Ça ne fait que trop peu de temps qu'on revient en Europe parler de nos projets, on aurait dû le faire bien avant !
Les deux premiers albums ont été marqués par beaucoup de disputes
Votre dernier album en date, "Isolate and Medicate", était orienté plus pop, alors que "Poison the Parish" semble revenir aux racines du post grunge lourd, aux premières heures de Disclaimer... Est-ce que vous avez éprouvé le besoin de revenir à ces origines ?
Oui, j'avais besoin de revenir à ce à quoi j'étais habitué. Je dirais que les deux premiers albums ont été marqués par beaucoup de disputes. "Karma and Effect" a permis que les choses se clament un peu. Ils nous ont dit "Voilà, c'est ça qu'on attend de vous". Ils nous imposaient un producteur qui avait des idées très arrêtées sur le son qu'on devait avoir...
Un label va te signer pour certaines raisons, et va ensuite immédiatement t'imposer qui être
C'est quelque chose que vous regrettez ?
Oui, absolument. Mais on avait 22/23 ans, on pouvait rien dire, on faisait ce qu'on nous disait de faire. Mais ça a été long de trouver notre voie. Au départ, on nous imposait tout, puis au deuxième album on s'est dit, tiens on pourrait peut-être avoir un peu la parole, mais on ne l'avait vraiment pas. Tu vois, certains sont déçus d'un groupe qui change, mais faut savoir que c'est pas forcément de leur fait. Certains labels ont des buts à atteindre avec une vision précise. Un label va te signer pour certaines raisons, et va ensuite immédiatement t'imposer qui être. Wind-up était très bon pour tirer la partie la plus accessible de ta musique et de l'accentuer. De même pour les clips, il ne nous était pas permis d'être
border line, ou transgressifs. De toutes les idées qu'on ramenait pour illustrer une chanson, ils choisissaient celle la plus épurée, la moins dérangeante. Celle qu'on a faite pour 'Let You Down' n'aurait jamais été possible avec eux, ils auraient été terrifiés. Donc pendant 12/13 ans, on n'a pas pu ! Et c'était pareil pour le mixage, avec des guitares basses, la voix rehaussée pour rendre le tout plus accessible... Sur ce dernier, on a choisi que les guitares allaient beugler, c'était notre première décision ! Là, on avait juste comme instruction de faire un album de rock, et comme c'est moi qui l'ai produit...
Tu l'as produit et sorti via ton propre label. Tu avais besoin de cette liberté pour mieux t'exprimer ?
Oui, et on m'a clairement donné carte blanche. Donc t'es maître à bord, tu fais ton truc et quand tu leur files et qu'ils te disent : "Mec, c'est top !" Voilà, on est super content.
Cet album ouvre un nouveau chapitre selon toi ? À l'image du logo qui a changé ?
Je pense, ouais, et c'est drôle parce qu'on m'a fait la remarque 2/3 fois, et je n'avais pas imaginé la symbolique derrière. Oui, c'est un nouveau chapitre, un nouveau départ, une nouvelle façon de penser, de se représenter. Enfin, pas forcément nouvelle, mais plus honnête en tout cas, sans être influencé par les instructions de quelqu'un. Voilà, cet album c'est moi. J'ai tout écrit dans ma piaule pendant 8 mois.
Ne crains-tu pas pour les prochains d'avoir cette barre assez haute à dépasser ?
Oh, j'ai jamais eu peur de ça, mec. Il y aura de toutes façons des hauts et des bas, donc bon... Si tu composes en imaginant ce que les autres vont en penser, c'est pas la bonne direction. Je suis fier de celui-ci parce qu'il est fun à jouer.
"Poison the Parish" frappe par cet aspect d'un grunge plus lourd que jamais. On retrouve même sur internet d'étranges comparaisons de votre titre 'Let You Down' avec 'Stinkfist' de Tool, issu de l'album "Ænima"...
Oui, j'ai vu ça... Il y a des similarités qui ne me dérangent pas. Quand on a enregistré cette chanson, elle était poussée par le label. Mais j'aime ce que ma chanson provoque et je ne pense pas qu'elle soit pompée de
Tool, mais inspirée, plus simplement, et ça me suffit. Je ne prétends pas être
Tool, ni vouloir le devenir, ni même dire qu'on ré-écrit une chanson d'eux, ni même qu'on utilise leur riff. Tu vois, il y a tellement de groupes dans le monde, ça me fait penser à l'histoire de ce groupe australien qui écrit des chansons identiques à celles de
Rage Against The Machine... Personne n'en parle alors que putain, pour moi c'est exactement le même riff à la note près ! Et ça m'étonne que ça fasse parler personne. Mais bon, à la fois, peut-être que personne ne les connait aussi.
Et il faut dire qu'il y a pire comme comparaison...
On est d'accord.
Tu n'as jamais caché être fan de Kurt Cobain, tu aurais été flatté si on avait fait cette comparaison, au début de ta carrière... Seether souffle sa 18ème bougie cette année, qu'est-ce que ça te fait d'entendre cette comparaison encore aujourd'hui ?
Je pense que les gens qui conseillent un groupe sont obligés de se raccrocher à un élément de comparaison parce que ta première question va être "Ça sonne comment ?". Tu te sers d'une base qui te rassure d'une façon, un peu comme une étiquette, les gens adorent mettre des étiquettes (rires). Depuis gamin, j'ai adoré Nirvana, sans aucun doute. Je ne pense pas que ma voix se rapproche tellement de celle de
Kurt, mais on peut y voir des similarités, oui.
Puddle Of Mud a davantage de ressemblance, mais aussi le chanteur de
Future Leaders of the World, je trouve. Si on trouve que moi aussi, alors ok, je ne vais pas m'offusquer. Un mec sur le net disait que depuis qu'il était mort, c'était nul de lui ressembler, j'ai pas compris...
J'étais saoulé par tout ce qui passe à la radio, la plupart des
chansons sont chiantes à mourir, et se ressemblent toutes ! Tout ce que
je voulais c'était éviter ça à mon tour.
Dans ce dernier opus, qui est probablement votre meilleur album, tu as beau mélanger ces sonorités de Nirvana, un peu de Tool, mais dans chacune on reconnait l'empreinte de Seether. Es-tu fier d'un tel constat ?
(Rires) Oui, bien sûr ! Merci ! En disant ça, tu dis qu'on a notre son, et c'est super ! C'est un peu ce que recherchent tous les groupes.
Deftones,
RATM,
SOAD,
Korn, tous ces groupes ont créé leur son, on les reconnait immédiatement. Cet album est fait de riffs, de mélodies, de rage, de mots que je voulais mettre ensemble. On avait pourtant pas loin de 45 chansons très différentes pour cet album, mais elles ne correspondaient pas toutes à mon état d'esprit à ce moment-là. En fait, j'étais saoulé par tout ce qui passe à la radio, la plupart des chansons sont chiantes à mourir, et se ressemblent toutes ! Tout ce que je voulais c'était éviter ça à mon tour. J'ai voulu arrêter d'essayer de plaire au gens, de les rendre heureux, j'ai voulu prendre beaucoup de plaisir avec cet album.
Le titre de cet album est assez énigmatique. Quelle paroisse voulez-vous empoisonner ?
(Rires) Aucune en particulier, mais tout tourne autour de cette idée que les prêtres sont ces nouvelles stars de télé-réalité, "The Real Housewives" de n'importe où ! Ils prêchent une paroisse vide de sens, sans aucune substance à des gamins, pour être riches et connus au final. Je trouve que c'est un message horrible et terriblement irresponsable. On n'a pas le droit de mettre sur un piédestal une gamine de 16 ans qui est tombée enceinte juste pour ça, ce n'est pas normal !
Tu ne crois pas que la télé jette en pâture ce genre de personnages parce que ça plait au public de se moquer d'eux pour se sentir mieux ?
Oui, c'est possible que certains regardent pour se moquer, mais quand tu regardes MTV ou que tu tombes sur "Celebrity Rehab" (émission de télé-réalité, diffusée sur la chaîne américaine VH1 entre 2008 et 2012, NDLR) avec leur Dr Drew. Combien des patients sont morts au lieu d'être sauvés et comment la chaine l'a exploité ? Quand tu vois qu'une de ces mères ados de l'autre émission,
Farrah Abraham je crois, de "16 and Pregnant" (émission de téléréalité américaine diffusée depuis le 11 juin 2009 sur MTV, NDLR), qui a fini en star du porno, elle vend maintenant des répliques exactes de son vagin et elle est millionnaire ! Tout ça parce que MTV s'est dit que ce serait pas mal de mettre en avant une de ces filles ! Personne n'a appris de ces émission : "Hey, c'est pas un exemple !" Mais au contraire "Putain, moi aussi je veux faire ça ! C'est facile d'être enceinte, et.. en plus j'ai bientôt 16 ans !" Et ces gamins sont suivis par des gens qui les admirent... C'est mal, le message n'est pas le bon. Quand on a la responsabilité de ce genre de plateformes, on n'a pas le droit de faire ça. Le message que "C'est PAS BIEN" doit être clair ! "Ne faites pas ça chez vous !" (rires)
Tu essayes d'avoir ce message significatif ?
Je n'ai pas la prétention de vouloir réparer les choses, mais au moins d'ouvrir les yeux de certains, de lancer des discussions, dire ce que je ressens. Les gens ont le droit d'être ou de ne pas être d'accord. Mais il fallait que je le dise, que quelqu'un fasse un pas de côté en disant "Mais putain, où va-t-on ?"
Qu'attends-tu d'un tel album ?
Je n'ai pas d'attente particulière. Je suis déjà heureux d'être toujours là après 18 ans comme tu le faisais remarquer. On monte toujours, et ce n'est pas le cas de tous, donc on est heureux de ça. A chaque sortie d'album, la fan base grandit un peu, c'est encourageant parce qu'on sait que ça va s'arrêter un jour (rires) donc on espère que celui-ci sera apprécié, que les gens viennent aux concerts, et qu'ils nous permettent de continuer parce que je ne suis pas prêt à prendre ma retraite.
Quel est ton meilleur souvenir d'artiste ?
Hum, je dirais d'être sur scène avec
Chris Cornell, j'ai chanté sur ‘Fell On Black Days’ avec lui. On ouvrait pour
Audioslave et c'était juste lui et moi, il était à la gratte. C'était excellent !
On vous a applaudi au Hellfest en 2014, comment c'était pour vous ?
C'était génial aussi, on a pu tourner un peu avec les mecs de
Sepultura, un de mes groupes préférés quand j'étais plus jeune, t'imagines ! J'étais sur le côté de la scène pour les voir jouer, j'ai adoré.
Cet album sort un brin trop tard pour être dans la programmation de cette année. Peut-être en 2018 ?
Je l'espère, oui ! Comme tu le dis, la sortie de l'album arrive trop tard cette année, mais on travaille déjà sur les festivals de l'année prochaine.
Quel serait ton pire souvenir d'artiste ?
Ce sont ceux contre lesquels tu picoles pour ne pas y repenser.
Avant de nous quitter, entre nous, la reprise de "Careless Whisper" était un trip, non ?
Mais carrément ! Je vais même te dire comment ça s'est passé (rires) ! On approchait de la St Valentin, et une nuit, je me suis dit qu'il fallait qu'on ait une chanson pour l'occasion. C'était ironique parce que je déteste la St Valentin, c'est de la connerie. On a donc choisit une chanson d'amour mielleuse pour tripper. Sauf qu'une fois faite, on était là "Putain !! Mais c'était une blague !!" Laisse tomber, tu aurais dû nous voir quand on l'a entendue pour la première fois à la radio ! Je n'aurais jamais cru non plus qu'elle allait sortir en single... C'est pour ça qu'on ne fait plus de
cover.
Merci Shaun !
Merci à vous les gars, c'était très sympa.
Merci à Newf pour sa contribution...