Quelle est la question que l’on vous a trop souvent posée ?
Pourquoi avoir appelé le groupe "Opalized" ?
Formé en 2015, le groupe débarque avec son premier album "Rising from the Ashes". Même si vous n’avez pas encore lu la chronique de Music Waves, êtes-vous surpris par les premiers retours ?
Nous avons été agréablement surpris par tous les retours positifs que l'on a pu avoir par nos amis et par des chroniques de webzines européens. En effet, nous avons composé et enregistré l'album sans nous soucier des réactions qu'il aurait pu susciter.
Notre chronique évoque un metalcore classique dans l’esprit d’un Trivium, de Killswitch Engage ou Chimaira. On a également cité Parkway Drive avec un ‘Gives It Back’ costaud et digne du meilleur Parkway Drive : validez-vous ces comparaisons ?
La base des compositions figurant sur l'album a été écrite par les membres les plus amateurs de metalcore classique, notamment de Parkway Drive ; nous validons donc vos comparaisons, sans pour autant prétendre rivaliser avec ce géant de la scène metalcore.
En revanche, comment fait-on pour être original dans un style aussi encombré ? En clair, quels sont les arguments de Opalized pour sortir du lot ?
Opalized a la chance de réunir des musiciens venant d'horizons différents, avec par exemple Boris (chant) qui fait également de la country et Seeklone (guitare, batterie studio) qui étudie la musique classique et joue du jazz.
Nous avons cité parmi les points forts le chant clair de Joachim Touron et celui extrême de Boris Kasnov avec une voix plus grave et profonde proche du death metal notamment sur le titre « Near Death Experience » et s’éloignant du côté criard trop fréquemment utilisé dans le registre metalcore : en avez-vous conscience ?
On a tout à fait conscience de la particularité du chant de Boris qui se rapproche de Six Feet Under et du death metal, et l'utilisons afin de sortir des codes du metalcore classique que nous considérons comme sclérosé. Le chant de Joachim sort également du lot car nous n'utilisons pas de vocoder comme le font pourtant la majorité des groupes du même genre qu'Opalized.
On a évoqué le côté classique du metalcore en revanche, vous nous sortez des riffs et soli proches d’un heavy teinté d’un death digne de In Flames : était-ce le but recherché ?
En effet, nous avons deux guitaristes solistes dont l'un joue dans une veine heavy affirmée (Joachim) tandis que l'autre s'inscrit dans une voie death metal mélodique (Seeklone).
En lisant simplement les titres des chansons, on a l’impression qu’un thème se dégageait derrière votre disque. 'The Fall', 'The End of Human Reign' et enfin 'Rising from the Ashes' m’amènent à penser que vous parlez de la chute de l’humanité puis de sa renaissance avec le dernier titre, se relever des cendres. Est-ce donc un concept album et avez-vous vraiment cette idée si pessimiste que notre monde actuel doit sombrer pour mieux renaître ?
C'est Boris qui s'occupe des paroles et donc du thème global qui se dégage de l'album. Celui-ci n'est pas un concept album mais l'analyse que vous proposez rejoint assez les idées de Boris, bien qu'on pourrait les nuancer. Pour être plus précis, les chansons (notamment la première « The Fall » qui amène l'auditeur dans les abysses et la dernière qui permet de renaître) ont un rapport étroit avec le gros problème de drogue qu'a eu Boris mais dont il a réussi à se sortir, addiction dans laquelle il est tombé pour oublier la condition humaine et sa nature mais de laquelle est née une nouvelle personne.
Ce titre est fort finalement, il y a l’idée du phénix qui renaît. Peut-on voir une connotation religieuse derrière ce titre ou tout du moins une pensée positive et pas si pessimiste que ce que nous pouvons penser ?
Nous ne sommes pas adeptes d'une religion, on pense qu'il faut croire en soi plutôt qu'en un Dieu (ou plusieurs) et en le pouvoir que l'on peut dégager.
La pochette est magnifique avec ce côté manga : quel est le lien avec la musique ?
A vrai dire, c'est la première fois qu'on nous dit que la pochette fait manga (Rires) ! Nous avons voulu, pour notre premier EP, présenter notre mascotte et notre logo. C'est un personnage que nous ferons réapparaître dans les prochains albums.
Qu’attendez-vous de cet album avec le soutien de Dooweet ?
Nous avons contacté Dooweet car nous n'avons pas le temps de promouvoir notre musique nous-même, ainsi nous avons laissé Dooweet s'occuper de cet aspect.

A quoi devons-nous nous attendre pour la suite ? Une évolution vous détachant du style metalcore dans lequel il devient impossible de percer ?
Nous réservons énormément de surprises pour le prochain album qui se détachera effectivement du metalcore classique. Nous allons créer un album aux chansons plus longues et techniques ainsi que des musiques basées principalement sur la composition continue.
Quel est votre meilleur souvenir en tant qu’artiste ?
L'enregistrement et la sortie de l'album ainsi que l'accueil qu'il a reçu !
Au contraire le pire ?
La difficulté de trouver un batteur.
Quelle est la question que vous aimeriez que l’on vous pose ?
Pas celle-là en tout cas (Rires)
Un dernier mot pour les lecteurs de Music Waves ?
Merci d'avoir lu l'interview jusqu'au bout ! Stay metal !
Plus d'informations sur https://www.facebook.com/opalizedband/