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TITRE:

Headbanger's Balls Fest - Izegem - 06 Mai 2017


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HEAVY METAL



Pour son édition 2017, le Headbanger's Balls Fest propose une affiche riche et variée avec en point d'orgue la venue d'Amaranthe.
NOISE - 16.05.2017 -
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Music Waves est en Belgique à Izegem pour la nouvelle édition du Headbanger’s Balls Fest. Située en périphérie de la ville, la salle qui accueille le festival est vaste, dispose d’une grande scène et surtout d’un hall immense idéal pour se poser entre deux concerts. On ne peut que saluer l’esprit métallique qui caractérise nos amis belges, les festivals de toute taille sont nombreux dans le pays, disposent d’affiches de qualités et - cerise sur le gâteau - ils attirent du public. En effet la date de ce jour est complète depuis une bonne semaine et au cœur de la soirée la salle sera pleine à craquer, de quoi laisser rêveurs nombre d’organisateurs de l’autre côté de la frontière. L’affiche est de plus prometteuse, avec des formations locales de qualité, des noms confirmés et en tête d’affiche les Suédois d’Amaranthe.

En attendant, la journée commence avec Immanent Distance, la salle est déjà correctement remplie. Le groupe œuvre dans un métal progressif et mélodique et est originaire de Kuurne, juste à côté de Courtrai. Il a vu le jour en 2005 et a déjà sorti un album, "Distance 649 : Diary Of A Murderer Pt. I". On peut le rapprocher musicalement de leurs confrères de Dyscordia et logiquement cela a attiré une foule amatrice du genre. Ils vont nous donner un bon concert : le sextet maitrise son sujet et au chant Mike Slembrouck avec sa voix puissante dotée d’un côté sombre et voilé est dans l’esprit du genre. Nous nageons dans un métal progressif proche de Symphony X, Vanden Plas avec parfois quelques aspects plus dark à la Evergrey. Immanent Distance laisse le temps à ses titres de se développer et nous permet d’apprécier une technique musicale qui laisse de la place aux mélodies. On aura aussi apprécié quelques jolis aspects épiques qui renvoient au meilleur d’un Iron Maiden. Sans révolutionner le genre Immanent Distance a donné un concert de qualité qui a ravi les nombreux fans de metal progressif présent.


Avec At The Front nous retrouvons ensuite un habitué des festivals belges. En live, ces Belges sont une machine de guerre, leur thrash groovy qui emprunte autant à Sepultura qu’à Slayer et Machine Head est taillé pour la scène et encore une fois en cette après-midi le public va en prendre plein les gencives. Car après une introduction glauque à souhait, At The Front ne va pas faire de quartier. Son thrash est brut de décoffrage et au chant Geert en impressionne plus d’un avec sa voix aiguisée proche de Tom Araya. Le public attentif apprécie le concert sans en perdre une miette. Au niveau des titres l’influence thrash moderne des années 90 ressort, mais pour le meilleur, et au hasard des chansons un titre comme ‘Dead Born Puppets’ aura fait bien mal à plus d’un spectateur par son intensité et un refrain fédérateur. Au-delà de la puissance brute le groupe a aussi l’intelligence de calmer un peu le jeu en jouant sur les ambiances à la manière d’un Gojira et le résultat est parfait. At The Front a encore fait forte impression avec un concert brulant d’intensité. En matière de thrash le groupe belge est une valeur sûre qui mériterait une meilleure exposition médiatique.



Arrive ensuite une autre formation belge avec Fields Of Troy. Et preuve d’une belle variété de styles nous passons à présent à un metal mélodique teinté de grunge entre Alice In Chains et Alter Bridge. Depuis sa formation en 2010 le groupe a su se faire un nom et avec "Hardship" son dernier EP en date, il a fait impression. Logiquement il va baser ses ¾ d’heure sur ce disque et il va frapper un joli coup. Précédé par une introduction digne de la musique de Terminator il débarque sur scène avec une énergie énorme et avec ‘Copper Shoes’ et ‘Sting’ il se met le public dans la poche. Il faut dire que son mix musical est redoutable d’efficacité, à la fois puissant et mélodique avec un esprit moderne à la Five Finger Death Punch se fondant à merveille dans l’esprit grunge. Au chant, Louis est parfait avec un timbre voilé digne d’un Myles Kennedy. La suite du concert est tout aussi brillante et avec ‘402’, ‘Cold Eyes’ ou ‘Chapel Of Hate’, le groupe confirme son talent pour un metal accrocheur et costaud, la section rythmique ne faisant pas de détail. Il achève son concert avec ‘Static Flow’ et déchaine une salle désormais quasi comble en lançant un wall of death. Fields Of Troy aura fait forte impression, le groupe possède des arguments pour rapidement grimper les échelons.



Après cette nouvelle claque, le style va encore changer radicalement avec l’arrivée de Thurisaz. L’ambiance va devenir glaciale : maîtres en matière de black atmosphérique épique et mélancolique, les Belges vont faire planer sur la salle une ambiance spirituelle. Thurisaz approche des 20 ans de carrière mais reste soigneusement caché dans l’underground et aime à ravir ses adeptes avec de très bons albums comme son petit dernier "The Pulse Of Mourning". Ils vont nous livrer une prestation d’une rare intensité qui va en fasciner plus d'un dans le public et dans une ambiance presque solennelle. Car il se dégage dès le premier morceau une tristesse à fleur de peau qui prend aux tripes et qui nous renvoie à ce que proposaient Yearning ou Legenda dans les années 90. Puis avec ‘One Final Step’ le groupe nous montre sa face plus black avec juste les claviers pour la force atmosphérique. Ce concert est un voyage complet au cœur de l’âme humaine dans un pur esprit pagan folk à l’ancienne. Et encore une fois le public adhère à la sincérité et la force de cette musique. Thurisaz aura marqué les esprits au cœur de cette journée. Hors du temps et des modes, le groupe belge est un petit trésor que l’on aime retrouver régulièrement pour se rafraichir l’esprit.



Après une telle prestation rien de tel que du stoner rock pour se remuer, et Cowboys & Aliens fait figure de candidat idéal en la matière Il faut dire que dans le style le groupe est une référence depuis 20 ans. Il se fait plus discret ces derniers temps et a même fait une petite pause avant de revenir avec deux EP, dont le dernier, "Surrounded By Ennemies". Le temps n’a aucune prise sur nos vaillants cowboys qui vont remuer toute la salle dans un pur esprit rock qui fait taper du pied et bouger la tête. Ils vont baser ce concert sur les deux premiers référentiels albums et faire l’unanimité auprès d’un public séduit par cette chaleur et cette force qui renvoie au meilleur de  Black Label Society et Black Sabbath. Avec ‘Share The Gods’, ‘Holy Stone’ ou ‘Blow Your Past’, tous extraits du premier album, "A Trip To The Stonehenge Colony" il remporte un succès mérité. Cowboys & Aliens reste une machine de guerre en concert et au chant Henk est formidable de gouaille. "Love, Sex, Volume" est à l’honneur et ‘Simple Things’ ou ‘U Draw The Line’ auront fait un malheur certain auprès des amateurs de rock 70’s avec un joli groove dans chaque riff de guitare et de basse. Enfin les années récentes auront aussi été à l’honneur avec notamment ‘Question VS Answer’ qui montre la bonne forme actuelle du groupe. Cowboys & Aliens a donné un concert chaleureux et purement rock, le petit passage du bassiste dans le public le prouvant fortement. Le groupe belge a montré une belle forme et il sera intéressant le suivre dans ses prochaines aventures.



Après ce bon moment de rock les choses sérieuses commencent avec l’arrivée de Freedom Call, Premier très gros nom de l’affiche à se présenter. Retrouver les Allemands, leur bonne humeur constante et leur sympathie est un vrai plaisir. Ils dégagent avec ce speed metal mélodique des ondes positives qui font du bien. Tout ce concert va confirmer qu’en matière de happy metal, Freedom Call reste une référence. Il le doit en grande partie à son chanteur et guitariste Chris Bay qui a toujours ce timbre cristallin si pur et cette gentillesse que l’on ressent dès qu’il parle au public. Tout cela va nous donner un excellent concert, un peu court mais parfait d’un bout à l’autre et présenté devant une salle comble qui n’en perdra pas une miette. Ce qui fait la force et l’attrait du groupe c’est bien cette capacité à être speed sans jamais mettre les mélodies de côté. De plus il a gardé une fraicheur incroyable comme à ses débuts et l’ambiance ne va cesser de monter au fur et à mesure des titres.





La première partie va passer en un éclair et multiplier les moments de bravoure. ‘United Alliance’, ‘Kings Rise And Fall’ ainsi que ‘Freedom Call’ et ‘Union Of The Strong’ étant toutes parfaites avec des refrains fédérateurs, un côté fun irrésistible et un côté speed qui remue. C’est le moment que choisit Chris Bay pour parler longuement au public, il présente le nouvel album et surtout fait un discours fort en faveur de la paix tout en reprenant une partie du morceau ‘Hallelujah’. Freedom Call va enchainer ensuite les grands titres représentatifs de sa carrière. Ainsi ‘Metal Is For Everyone’ reste un tube imparable de speed mélodique tandis que ‘Power & Glory’ et ‘Warriors’ confirment le talent du groupe pour le happy metal. Enfin ‘Land Of Light’ achève le concert en beauté avec un public déchainé qui mange dans la main de Chris Bay chantant en cœur avec lui. Ce concert aura été une réussite totale de la part d’un groupe sympathique et disponible. D’ailleurs après le concert les 4 membres prendront le temps de dédicacer et faire des photos dans la bonne humeur. Cet automne Freedom Call sera de retour en Belgique en tête d’affiche et cela sera sans doute immanquable pour beaucoup.


Passer après un tel concert n’a rien de simple mais Dyscordia joue à domicile et il a de nombreux fans. Au jeu des tee-shirts portés dans le public il sort même largement gagnant. Peu connu en France il connait un succès énorme en Belgique et mérite amplement cette place sur l’affiche. Il faut dire qu’en matière de metal progressif à la fois puissant, épique et mélodique le groupe a rapidement maitrisé son sujet avec deux excellents albums. Entre la puissance d’un Symphony X et la technique d’un Dream Theater il a trouvé sa voie avec un côté dark accusé par la présence de growl. Le concert sera excellent, la salle est comble et très attentive pour ne pas en perdre un instant. La set-list va logiquement être basée sur son excellent dernier rejeton, "Words In Ruin", avec 6 extraits.‘Bail Me Out’ puis ‘Never Will’ entament le concert avec force. Avec trois guitaristes le groupe envoie du lourd et au chant Martijn est parfait tant en voix claire que dans un registre plus dur.  Ce qui est appréciable c’est cette force mélodique bien présente qui se fait une belle place face à la technique. La suite du concert va confirmer cette impression, avec les anciens titres comme ‘In Solitude’ ou l’excellent ‘Twin Symbiosis’ tout comme avec des plus récents comme ‘The Masquerade’ ou  ‘Words Of Fortune’ Dyscordia convainc sans difficultés de la qualité de sa musique. Jusqu’au bout il aura bénéficié du soutien d’un public que l’on sent heureux de ce concert. Le groupe belge a été excellent et on ne peut que lui souhaiter d’exporter rapidement sa musique tant elle est de qualité.



A présent place à la très attendue tête d’affiche et quelle tête d’affiche ! Le festival a frappé un joli coup en attirant Amaranthe. Les Suédois avec leurs trois chanteurs et leur mix furieux de métal, de pop et de dance music bousculent les codes métalliques avec une énergie énorme. Certes le groupe ne fait pas l’unanimité avec sa facette commerciale mais il faut lui reconnaitre un talent certain pour la mélodie qui fait mouche. La salle est toujours aussi comble et les fans se pressent pour apprécier Elize Ryd et sa bande. Dans celle-ci on retrouve un invité en remplacement de Jake E. D’entrée l’impression de pénétrer dans un dance floor métallique est prégnante. Le  rythme est intense et les musiciens et chanteurs sont intenables. Musicalement beaucoup de samples sont utilisés et les instruments classiques sont parfois un peu en retrait. Par contre les chants forment le cœur du propos et le tout est très maitrisé. Elize est radieuse et sa voix haute et puissante, digne des meilleurs vocalistes symphoniques, est parfaite et ses collègues masculins sont tout aussi bons. Aussi bien en growl costaud proche du métalcore que pour le chant clair, ils agrémentent parfaitement les titres.


Le concert est haut en couleurs, les lights sont énormes bien dans cette idée dance music et le son énorme et très pur, parfait pour la face accrocheuse. "Maximalism" le nouvel album est bien sur largement mis en avant et ses titres très courts et catchy vont faire leur effet. Maximize’ et ‘Boomerang’  impressionnent d’entrée, le rythme est effréné, les refrains très soignés et le tout donne envie de danser furieusement. Certes il y a là dedans un côté très commercial mais Amaranthe c’est comme un plaisir coupable que l’on apprécie sans trop oser l’avouer. La suite du concert va confirmer ce talent pur pour une musique fraiche et immédiate. ‘Hunger’ épouse ce côté dance floor très poussé et met le feu à la salle, ensuite Amaranthe ne relâche pas la pression et balance un ‘Invincible’ qui donne tout autant envie de remuer. Heureusement de temps en temps le groupe calme le jeu, soit avec ‘True’ une ballade classique mais charmante ou avec ‘Endlessly’ chanté en solo par Elize. Ce titre extrait du nouvel album permet à la chanteuse de balancer une prestation de haute volée digne du meilleur d’un Within Temptation. Après un court solo de batterie, le concert repart de plus belle et Amaranthe enchaine les hits avec ‘The Nexus, ‘Automatic’ ou encore avec le furieux final ‘ Dead Cynical’ qui enflamme la salle dans un pur style dance metal, achevant en beauté un concert furieux, très entrainant et qui confirme le talent du groupe pour un mélange explosif. La fraicheur des musiciens, Elize en particulier, aura aussi contribué à la réussite de ce concert. En tout fin de concert le groupe fait monter sur scène une toute jeune admiratrice qui a profité de ce moment dans une franche bonne humeur et une complicité évidente avec son public.



Ce bon concert achève en beauté une journée très réussie avec une affiche fraiche et variée et surtout un public très nombreux et motivé qui a boosté les groupes donnant le meilleur d’eux-mêmes. Il nous reste à remercier Mike De Coene et Hardlife Promotion pour l’accueil et la parfaite organisation.



Plus d'informations sur https://www.facebook.com/amarantheband/
 
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