De passage à Paris pour la promotion de son nouvel album, nous avons de nouveau rencontré Kenny Wayne Sheperd plus déterminé que jamais pour conquérir le coeur du public européen en général et français en particulier...
Nous nous sommes rencontrés en 2014 et à l'époque tu m'as dit que tu venais d'être signé par Mascot, dans le but, entre autres, de pouvoir enfin conquérir le marché européen. Es-tu content des résultats de cette collaboration et peux-tu nous donner les raisons de ta venue ce jour?
Kenny Wayne Shepperd: Je suis venu ici pour promouvoir la sortie de notre nouvel album "Lay it on Down", prévue pour le 21 juillet ici en Europe.
Et oui, je suis très satisfait du travail fait par Mascot, car oui, en fait on voulait consolider et agrandir le nombre de fans que nous avons ici en Europe. En plus, ça faisait un moment que nous n'étions pas venus. C'est vrai que ça fait 5 ans, 6 ans même, qu'on a commencé à réfléchir à tout cela, venir en Europe et puis nous savions que nous avions des fans ici et qu'ils voulaient écouter notre musique, qu'il fallait qu'on vienne jouer pour eux. Donc le meilleur moyen pour réussir était de s'associer avec une maison de disques qui connaisse le marché européen et en cela, Mascot est la maison de disques idéale.
Et tu as pu constater, ou tu vois ici et maintenant, les différences d'avec les précédentes maisons de disques avec qui tu travaillais?
Oui ! La maison de disques avec laquelle nous travaillions juste avant Mascot, c'était Roadrunner et ils avaient aussi une bonne présence en Europe. Mais les autres avant ça, Warner Brothers et Giant Records ou encore Reprise, et bien, c'était différent. Ils avaient une plus grande présence ou en tout cas ils mettaient plus de moyens pour promouvoir la musique aux Etats-Unis. Ils avaient d'ailleurs l'air de n'être intéressés que par les Etats-Unis.
Et désormais avec Mascot, tu travailles avec une maison de disques plus spécialisée dans le blues, ce qui n'était pas le cas de Roadrunner, plutôt axés metal. Il semble donc que tu aies trouvé la maison de disques parfaite pour toi et ta carrière ici?
Oui, et c'est très excitant pour moi parce que ça fait presque 25 ans maintenant que je fais ce métier et c'est vraiment super de pouvoir venir ici en Europe et constater que ma carrière y grandit encore. Oui, et 25 ans plus tard alors qu’aux Etats-Unis nous sommes déjà bien établis et connus, quand on vient ici, à chaque fois que l'on revient d'ailleurs, on devient de plus en plus connus.
Revenir en Europe c'est comme si on recommençait tout à zéro et qu'il fallait faire ses preuves à nouveau.
Et tu retrouves ta jeunesse grâce à ça ici? C'est comme si tu commençais une nouvelle carrière ici en Europe, non ?
Oui, c'est carrément ça. C'est tout nouveau et frais en effet. La première fois que nous sommes venus en Europe, c'était dans les années 90 et nous ne sommes pas revenus ensuite pendant plusieurs années, pour différentes raisons.
Maintenant, revenir en Europe c'est comme si on recommençait tout à zéro et qu'il fallait faire ses preuves à nouveau. Mais c'est excitant et c'est génial de voir de nouveaux visages, un nouveau public de personnes qui viennent écouter notre musique, pour la première fois souvent.
Et justement à propos des nouveaux visages dans le public, est-ce que tu as l'intention justement de faire une tournée basée sur ce nouvel album? Et aussi en France, à Paris?
Nous allons venir ici et entamer une tournée européenne en juillet, une tournée d'environ 3 semaines et nous allons jouer à un festival ici à Paris mais je ne me rappelle plus les dates exactement (ndlr : Guitare en Scène du 19 au 22 juillet). Ensuite nous allons revenir en Europe en octobre et nous aimerions jouer en France à Paris de nouveau mais nous n'avons pas réussi à trouver de date encore. Mais l'intention est là et nous souhaitons revenir jouer ici.
Lorsqu'on s'est rencontrés en 2014, tu m'avais dit que tu allais faire une grosse promotion en 2015 pour célébrer les 20 ans de ton premier album "Ledbetter Heights" mais étonnement tu n'as sorti que 3000 copies vinyle et 1500 CD, et pas de téléchargement digital possible pour "Little Something for the Road Vol 1". Quelles étaient les raisons de cette sortie d'album si confidentielle ?
Il faut savoir que tout ce qui touche à cet album nécessite que je doive m'adresser à la maison de disques qui l'a produit à l'époque. Donc ça a été compliqué car nous n'avons pu produire que ce qu'ils nous ont laissé produire. Pour eux c'est un vieil album et même si les gens l'écoutent encore, eh bien c'est un album qui a 20 ans. C'est donc un peu difficile de revenir en arrière malheureusement.
Est-ce que tu as été frustré par le résultat? Ne pas pouvoir célébrer cet anniversaire à hauteur de ce qu'il signifiait pour toi?
En fait, nous avons vraiment célébré cet anniversaire avec nos fans aux Etats-Unis car là-bas c'était très important pour eux. Mais c'est vrai que pour un artiste c'est un peu frustrant en effet, et tu as certainement entendu beaucoup d'artistes s'en plaindre au fil du temps. Comme Prince par exemple qui a dû mener un véritable combat avec Warner Brothers au sujet de la propriété de son répertoire.
Au final, moi je pense que les artistes sont ceux qui écrivent la musique, ils travaillent d'arrache-pied, enregistrent les morceaux, bref ce sont leurs créations. Et donc ils devraient pouvoir garder les droits d'auteur et la propriété de leur musique, ou du moins garder le contrôle de leur usage. Mais malheureusement ce n'est pas toujours le cas donc oui, effectivement tu peux te retrouver dans des situations super frustrantes.
Tu m'avais déjà dit en 2014 que tu avais déjà plus le contrôle de ta carrière. Est-ce toujours le cas?
Oui, bien sûr. Désormais c'est le cas, parce que j'ai changé ma manière de faire du business et j'ai gardé tous les droits sur ma musique. Mais ce n'était pas le cas au tout début quand j'ai signé avec la première maison de disques, parce que ce n'était pas comme ça qu'on travaillait à l'époque.
Je garde le contrôle sur ma musique et aussi sur ma carrière
Quelles sont justement les différences entre ces deux contrats? Qu'est ce qui fait qu'avec Mascot tu fais ce que tu veux mais ce n'était pas le cas avec Warner?
Déjà, je suis désormais un artiste reconnu, alors qu'à l'époque de Warner je n'étais qu'un inconnu. Dans les deux cas, j'ai toujours pu créer la musique que je voulais par contre, même si parfois les gens essaient de te dire ce qu'il faut faire, moi en tout cas j'ai toujours réussi à faire l'album que je voulais faire.
Dans le contexte actuel, avec Mascot, je fais mon album d'abord et personne n'interfère avec ça, jamais. Ensuite je leur donne l'album et il est à eux pour vendre pendant un certain temps. Mais je garde le contrôle sur ma musique et aussi sur ma carrière. Et donc je pense que c'est le meilleur moyen de travailler en tant qu'artiste.
Pour en revenir à "Little Something for the Road", il s'agissait là d'une promotion particulière. C'est à l'occasion d'un évènement qui s'appelle "Record Day" et qui vise à inciter les gens à acheter des vinyles, et donc ils produisent de petites quantités de vinyles à cet effet pour les magasins de disques du coin. C'est pour cela que nous avons fait cette promotion. Pour inciter les gens à aller dans leurs magasins de disques.
Ton actualité, c'est la sortie de ton album "Lay it on Down" avec Noah Hunt au chant, Chris Layton à la batterie (ex Stevie Ray Vaughan), qui collaborent avec toi depuis plusieurs années. Quelles sont les différences entre un album de Kenny Wayne Shepherd et un album du Kenny Wayne Shepherd Band?
Il n'y aucune différence.
Pourquoi faire une différence sur le nom du groupe ou bien encore sur le graphisme, l'illustration des CDs?
Ok, le premier album c'était Kenny Wayne Shepherd. Puis ensuite c'est devenu Kenny Wayne Shepherd Band, et en 2014, l'album est sorti sous le nom Kenny Wayne Shepherd.
Moi j'ai toujours voulu rajouter le mot "Band" dessus, car c'est une façon de reconnaitre que d'autres personnes jouent avec moi. Je ne joue pas de batterie, ni de basse, ni de clavier, et c'est pour moi le moyen de confirmer le talent des musiciens qui m'aident à créer ma musique.
Dans ces conditions, pourquoi en 2014…
... en 2014 c'était Kenny Wayne Shepherd seulement? Eh bien, je ne sais pas…
Ce n'était pas ton choix?
Non, il n'y a pas de raison valable pour ce choix, ça s'est juste fait comme ça.
Mais tu comprends pourquoi tes fans, et moi-même d'ailleurs, peuvent se poser la question de cette différence?
Oui, mais ce n'est pas volontaire. La seule volonté vraiment c'était d'ajouter le mot "Band" pour reconnaître le travail des autres musiciens.
Et comment se passe le processus d'écriture et composition des morceaux avec les autres membres du groupe?
En général ça commence avec une idée de musique, j'ai un morceau de guitare et je le joue aux autres en studio. Je m'assois et on commence à jouer autour de ça et à bâtir le morceau. Généralement donc, c'est la musique qui va déterminer l'humeur de la chanson et on commence à percevoir où les paroles vont se positionner dans le morceau, tu vois. Mais ça commence toujours par la musique.
Comment est-ce que vous vous répartissez le chant toi et Noah?
J'essaye de choisir les morceaux que je vais pouvoir chanter au mieux et les plus adaptés à ma voix. Par exemple ‘Louisiana Rain’, j'ai essayé de la chanter car c'est une chanson qui a une forte signification pour moi, mais ma voix n'était juste pas adaptée et on aurait dû changer la tonalité de la chanson et le résultat n'aurait pas été beau. Donc Noah chante cette chanson et le fait vraiment bien.
Concrètement, les chansons blues sont plus pour lui?
Non, non, pas du tout. ‘Down for Love’ est un blues et c'est moi qui la chante. En fait, à chaque fois que j'écris une chanson, j'arrive à savoir qui de nous deux va la chanter au final.
Mon but est de créer une musique innovante et contemporaine à la fois et je voulais que cet album soit différent.
Et donc grâce ce duo de chanteurs et le fait que tu inclues un peu de pop dans ton blues, c’est une recette parfaite qui ouvre la porte aux personnes qui n'écoutent en général pas de blues, et c'est l'occasion...
… pour eux de découvrir le blues. En fait, mon but c'est de créer une musique innovante et contemporaine à la fois et je voulais que cet album soit différent. Mais oui, mon but a toujours été de rallier un maximum de personnes au blues et c'est sympa d'entendre que tu penses que c'est la combinaison parfaite pour ça.
Ma raison d'être a toujours été de "convertir" un maximum de gens au blues
Je ne suis pas le seul à le penser. D’ailleurs, ta musique plait de plus en plus au public européen qui ne s'y connait pas vraiment en blues. Est-ce que tu es fier de ça?
Ah oui, absolument. Comme je t'ai dit, ma raison d'être a toujours été de "convertir" un maximum de gens au blues. Le blues est très important pour moi et c'est nécessaire que de plus en plus de gens en écoutent et l'apprécient.
Et après le marché européen, quels sont les plans? L'Asie peut-être?
Oui, peut-être, je ne sais pas. Dans les années 90 nous sommes allés au Japon. Je ne suis jamais allé en Chine, ou en Malaisie, ou encore Hong-Kong mais ce serait vraiment sympa d'y aller. Je pense qu'ils apprécient beaucoup la guitare là-bas. Mais oui effectivement, il y a encore beaucoup d'endroits où nous ne sommes pas allés et où j'aimerais aller un jour.
Est-ce que c'est une volonté de rafraichir ta musique ou bien d'atteindre un public plus diversifié qui fait que tu rajoutes un élément pop à ton genre musical, même si tu risques de perdre tes fans qui sont purement blues?
Pour moi c'est simplement un moyen d'essayer de nouvelles choses, de créer de nouveaux sons pour ma musique. Et pour innover, il faut puiser dans d'autres genres et ça fait évoluer le blues aussi. Même si j'adore le blues classique franchement, mon album "Goin' Home" est entièrement blues très classique ainsi que l'album "10 days out: Blues from the Backroads". J'aime faire les deux tu sais, et nous avons énormément de fans qui sont des inconditionnels du blues traditionnel.
Certaines personnes pensent que je vais peut-être abandonner le blues
mais jamais de la vie je ne ferai ça. Je sais d'où je viens et ce que je
dois au blues. Néanmoins, en tant qu'artiste, on a envie d'essayer de
nouvelles choses.
Et tu n'as pas peur de déstabiliser ces fans-là justement?
Non parce que ça fait 25 ans que je fais ça et ces fans-là ont vu et suivi ce que j'ai fait. Ils savent pertinemment que je ne vais pas laisser tomber le blues. Et peut-être que c'est ce qui inquiète?
Certaines personnes pensent que je vais peut-être abandonner le blues mais jamais de la vie je ne ferai ça. Je sais d'où je viens et ce que je dois au blues. Néanmoins, en tant qu'artiste, on a envie d'essayer de nouvelles choses. Regarde Eric Clapton par exemple: "Lay Down Sally", "I Shot the Sheriff", toutes ces chansons, "Leila", et bien les gens se disent "mais c'est un joueur de blues à la base". C'est un très bon exemple à suivre d'après moi: un joueur de blues qui a aussi joué tous les styles de musique.
C'est lui ta référence en tant qu'artiste?
Il est très certainement une de mes plus grandes influences.
En tant qu'homme et guide dans ta carrière plus que son influence musicale?
Les deux en fait. Il m'a influencé niveau musical aussi.
Et tu es conscient que certaines de tes chansons peuvent faire penser à celles d'Eric Clapton?
Peut-être oui, je ne suis pas sûr. Ce sont les personnes qui écoutent ma musique qui peuvent le dire. Ce ne serait pas pour me déplaire franchement, ce serait flatteur d'entendre "ta musique me fait penser à celle d'Eric Clapton".
Mais pas juste la musique, la voix aussi. La première chanson de l'album je crois, me rappelle beaucoup Eric Clapton.
Ah, cool, merci!
Et peut-on dire que les chansons pures Blues telles que "She's money" , "Hard lesson learned » ou encore "Down for love" sont un moyen de rallier les fans inconditionnels du blues ou bien c'est un moyen de dire aux gens "Je suis un bluesman avant tout"?
Encore une fois, ce sont les deux. Le blues est présent dans tout ce que je fais et tous mes albums devraient le démontrer d'ailleurs. Dans cet album effectivement "Down for Love" et "She's Money" sont les morceaux à écouter pour ceux qui recherchent juste du Blues.
Et cet équilibre entre les deux est volontaire?
Oui, je voulais faire un album varié, je voulais y entendre du shuffle et aussi du rock et de la ballade, et quand on écoute l'album on vit diverses expériences. Ce sont toutes des chansons différentes les unes des autres mais toutes ont un sens sur cet album.
Le but c'est quand même de s'améliorer avec l'âge et je pense que mon jeu de guitare est plus précis en effet.
"Lay it on Down" est un moment de pure joie pour les guitaristes et, à mon avis, tu n'as jamais aussi bien joué que sur cet album. Ton son est précis, clair et bien plus fluide que sur tous les autres albums précédents. Es-tu d'accord avec moi?
Je dirais que oui, sûrement. Le but c'est quand même de s'améliorer avec l'âge et je pense que mon jeu de guitare est plus précis en effet. Mais c'est aussi dû à mes nouveaux amplis parce que c'est Alexander Dumble qui les construit et ils sont bien plus clairs et précis et chaque son est amplifié clairement. Donc si tu fais une petite erreur, tu l'entends, donc bon, ça t'encourage à faire attention et à jouer mieux. Oui, ces amplis m'ont vraiment aidé à devenir un meilleur guitariste.
On te considère comme un prodige du blues depuis que tu as 18 ans un peu le successeur de Stevie Ray Vaughn. Comment t'es-tu vu évoluer depuis 22 ans maintenant?
Le blues continue d'évoluer, grâce à des artistes comme moi ou Joe Bonnamassa, Warren Haynes, Jonny Lang qui continuent sur cette voie...
.. et tous signés par Mascot...
Oui...
... et font partie de la moitié des joueurs de blues qui continuent de faire évoluer le genre
Oui, et tant qu'il y aura de nouveaux joueurs alors la musique continuera à évoluer encore plus.
Qu'attends-tu de ce nouvel album?
Je ne sais pas trop quoi attendre. J'espère que les gens vont l'aimer et qu'ils voudront l'acheter et venir nous voir jouer en concert aussi. Et j'aimerais bien aussi que cet album soit l'opportunité pour attirer de nouveaux fans à ma musique et au blues. Et peut-être aussi qu'il servira à faire tomber des barrières.
Depuis que j'ai étudié la musique de Jimmy Hendrix, j'ai appris à ne pas respecter les barrières
As-tu des limites quant à essayer différents genres pour faire évoluer ta musique?
Pas vraiment non. Depuis que j'ai étudié la musique de Jimmy Hendrix, j'ai appris à ne pas respecter les barrières. Quelque soit la direction que tu veux prendre, alors fonce, vas-y à fond. Jimmy Hendrix n'a jamais respecté les barrières, il jouait tout simplement. Et c'est ce que je veux faire.
Mais est-ce qu'il y aurait un genre musical que tu ne pourrais pas inclure dans ta musique?
J'ai ajouté tout ce que je voulais ajouter.
Alors quel genre ne voudrais-tu pas jouer du tout?
Et bien je ne suis pas un rappeur donc c'est clair que je ne vais pas faire du rap sur du blues. Jamais de la vie.
Et du metal?
Là je ne sais pas, en fait. Ma musique est assez puissante en général donc il y a sûrement une petite connexion quelque part mais… Non, je ne pense pas en jouer dans ma musique mais d'autres joueurs vont peut-être essayer.
Tu fais aussi partie d'un super groupe, "The Rides", avec Stephen Stills et Barry Goldberg et vous avez sorti l'album "Pierced Arrow" l'année dernière. Quel avenir pour ce groupe?
"Pierced Arrow" était notre deuxième album. On a deux albums et on a fait 3 tournées aux Etats-Unis. Par deux fois nous avons failli venir en Europe mais ça ne s'est pas fait.
Pourquoi?
C'était compliqué. Ça a failli se faire et puis au final ça ne s'est pas fait pour plusieurs raisons.
C'était à cause des membres du groupe ou bien de la maison de disques Mascot?
Non ce n'était pas un problème avec Mascot, plutôt des soucis avec l'agent du spectacle et le manager du groupe. Mais nous avons l'intention de faire un troisième album à la fin de l'année.
Peut-être qu'à l'occasion de la sortie de ce 3ème album vous viendrez en Europe?
Oui, ce serait chouette.
Sachant que tu veux vraiment développer ta carrière ici en Europe, ce genre de tournée serait énorme pour ta promotion et je vois bien que ce genre de contretemps doit te frustrer.
Oui, c'était extrêmement frustrant car il y a beaucoup de personnes impliquées et qui travaillent dur pour organiser une tournée, et tout ça pour rien au final.
La dernière fois qu'on s'est vus tu m'as dit être un fan de voitures. Si tu devais choisir entre une Fender Stratocaster 1954 et une Dodge Charger Daytona de 1969, laquelle des deux choisirais-tu?
Alors, je choisirais la guitare, parce qu'avec la guitare je pourrais travailler et gagner suffisamment pour acheter la voiture. Je n'aurais jamais pu acheter aucune de mes voitures si ça n'avait pas été pour mes guitares
… Ou tu pourrais prendre la voiture et faire des courses. Gagner les courses et acheter des guitares...
Oui, peut-être, mais je pense avoir plus de chance dans l'autre sens...
Merci à toi !
Merci, c’était une interview très plaisante…
Merci à Newf pour sa contribution et Alicia pour cette fidèle retranscription...