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TITRE:

Raismes Fest 2017 - 2ème Journée - 10 Septembre 2017


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HARD ROCK



Pour sa deuxième journée le Raismes Fest propose une affiche tout aussi alléchante que la veille avec en point d'orgue la venue de vénérables représentants hard et heavy.
NOISE - 26.09.2017 -
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La journée de Samedi du Raismes Fest 2017 a été royale et la journée suivante s’annonce tout aussi excitante avec des découvertes et de grands noms.

Issue du tremplin de Barlain, Fool’s Paradise investit la scène sur le coup de 13 h devant un public encore clairsemé mais motivé. Originaire de Dunkerque, le quintet œuvre dans un heavy metal qui alterne puissance et mélodie avec un effort sur des refrains accrocheurs. Il vient de sortir un très bon "Monopoly Society" et en 30 minutes va nous proposer une prestation convaincante. Techniquement l’ensemble est maîtrisé - aux guitares Olivier et Stéphane font le taf dans un esprit proche d’Iron Maiden ou Judas Priest. Avec ‘Partners In Crime’, ‘The Sole Survivor’ ou ‘Heaven’s Image’ le groupe propose de très bonnes chansons. Derrière le micro Anthony est plein de fougue et se fait convaincant. Très sûr de lui, le groupe nous balance même un inédit prometteur pour la suite (‘Insane’) et une version courte de ‘Memories Of The Night’ dans un esprit plus speed. Avec ce concert la journée est bien lancée, les amateurs de heavy ayant bien apprécié cette belle prestation.


Hycks était aussi à Barlain mais œuvre dans un style différent, dans un métal fusion proche de R.A.T.M. et de Clawfinger avec quelques touches proches des Red Hot Chili Peppers. Devant un public pas forcément client du style il ne va pas se laisser intimider et montrer une sacrée énergie. A chaque instant de ce concert chaud et intense on ressent ce côté groovy, dans les riffs le côté fusion est plus que sympathique. L’ensemble nous renvoie vers la classe d’un Infectious Groove. Au chant, élément au combien important dans ce genre, Jul est parfait et à la basse il amène un groove précieux. Au hasard des chansons et dans cette belle demi-heure on fera ressortir un ‘Guilty’ court et brulant très fusion dans l’esprit avec une excellente partie instrumentale. Hycks a gagné son pari et le public l’a bien suivi, un circle-pit ayant même été lancé, et a fait clairement une sacrée belle découverte.

Dernier représentant du tremplin de Barlain, Abbygail débarque sur scène et cette fois Bertrand n’est pas là pour présenter le groupe vu qu’il officie derrière le micro. Il se fait remplacer et derrière le public se retrouve plongé dans un univers hard blues classique avec un amour pour Led Zeppelin ou Deep Purple mais aussi pour Hendrix si on se fie au titre de leur album, "Electric Lady". Abbygail va nous donner une superbe prestation, énergique, chaleureuse et haute en couleurs. Au chant Bertrand a une gouaille bienvenue, comme travaillée au bourbon. Musicalement le tout est très bien exécuté, donnant envie de taper du pied, avec un côté à la fois puissant et accrocheur. Le public adhère à fond et avec ‘Abby’, un blues lancinant sexy digne d’AC/DC, ‘Dying Petal’ ou encore ‘Gun Control’, une petit nouveauté brulante, le groupe fait le taf à merveille. Enfin ‘Long Black Coat’ conclut cet excellent concert dans un bel esprit hard blues. Abbygail a fait forte impression et vraiment on ne peut que prédire un joli futur à cette sympathique formation.

Avec Yann Armellino et El Butcho, on retrouve l’association du guitar hero français avec l’ancien chanteur de Watcha. Cette association surprenante au premier abord a donné naissance en 2016 à "Better Ways" un excellent album de heavy rock qui emprunte autant à AC/DC qu’à Aerosmith ou Whitesnake. Cette belle équipe va nous balancer un superbe concert, chaleureux et puissant. Au chant El Butcho est parfait, son timbre granuleux fait merveille et il interprète les chansons avec classe et une sacrée fougue. Derrière ça joue grave, Armellino est ahurissant de feeling et les chansons de l’album font un tabac auprès du public. Avec ‘Coming Home’ on savoure pleinement un excellent mix musical, Yann se fait plaisir dans un esprit qui rappelle Eddie Van Halen. Dans un ton rock, ‘Desert’s Song’ fait merveille et fait bouger les têtes, et ilfaut également noter une belle reprise de Stevie Wonder, ‘Signed Sealed Delivred’. Il y a dans ce concert un bel esprit blues chaleureux , qui a marqué les esprits à Raismes : le succès de ce concert prouve la pertinence et la force de leur association.

Wolvespirit nous avait ravi en 2016 avec Spiritual Beggars et le retrouver à Raismes fait plaisir. Les organisateurs ont eu le nez creux car ce concert haut en couleur va être immense. En matière de heavy rock stoner psychédélique qui laisse une belle place à l’orgue Hammond, les Allemands sont redoutables. De plus grâce à Debby Craft ils possèdent une chanteuse hors normes, habitée et au ton rocailleux évoquant Janis Joplin. Le set va être un superbe plongeon dans le temps, un voyage musical très fort en forme de cure de jouvence pour mal de spectateurs. Puisant dans sa déjà riche discographie Wolvespirit va multiplier les moments de bravoure. Debby est une frontwoman parfaite, elle va chercher le public et chante comme si sa vie en dépendait. Ses acolytes tissent un ensemble très 60’s, du clavier aux guitares. Avec ‘Soul Burn’ qui voit Debby proposer une prestation de haut vol comme si elle était habitée par les esprits des anciens, ‘You Know That I’m Evil’, le formidable ‘Shining’ ou encore ‘Time Lord’ et ‘I Want To Love’ le groupe fait forte impression. Wolvespirit a donné un concert formidable de classe et de feeling et on ne peut que lui souhaiter de rencontrer le succès qu’il mérite, le monde à son stand nous laisse penser que cela peut vite se réaliser.

Après ce tourbillon place à la première tête d’affiche de la journée, Tygers Of Pan Tang. Retrouver ce vénérable membre de la NWOBHM est un évènement à ne pas rater pour pas mal de metalheads du public. Certes le groupe n’a pas eu la carrière d’un Maiden mais elle est fort honorable avec de très bons disques et un joli retour en forme depuis leur retour en 1999, notamment "Ambush" et "Tygers Of Pan Tang", les deux derniers. Le groupe va faire honneur à sa réputation de bête de concert en nous balançant un énorme show. Précédé par ‘What’s New Pussycat’ le groupe débarque et met le feu d’entrée. Avec Jacopo Meille il dispose d’un chanteur parfait et à ses côtés toute l’attention est portée sur Robb Weir, seul survivant des glorieux débuts. Pendant 1h15 jamais le groupe ne va relâcher la pression, alternant entre titres antiques et récents de fort bonne qualité, commençant avec le tout nouveau ‘Only The Brave’, un pur grand moment de heavy mélodique qui montre qu’il n’a rien perdu de son mordant. Avec ‘Love Don’t Stay’ le premier classique est lancé et ce titre extrait de "Crazy Nights" fait un carton symbolisant à merveille l’esprit de toute une époque.

La suite du concert ne relâche pas la pression, Weir est en forme et brille à la guitare, au chant Meille est épatant de classe et les autres ne sont pas en reste. Tygers Of Pan Tang tient une forme olympique et est heureux de le prouver. Ainsi ‘Take It’, ‘Ganglang’, ‘Do It Good’ ou encore ‘Euthanasia’ et ‘Don’t Stop By’ rencontrent un franc succès auprès d’un public qui apprécie cette prestation. Les titres récents ne sont pas oubliés et fonctionnent à l’image de ‘Keeping Me Alive’ ou ‘Glag Rags’. En fin de concert le groupe achève tout le monde avec une bordée de classiques et force est de reconnaitre que ‘Hellbound’, ‘Raised On Rock’ ou encore ‘Suzie Smiled’ restent de sacrés moments de heavy. Enfin en rappel on retrouve le classique ‘Love Potion N° 9’, la reprise parue sur "The Cage" en 1982 et qui fait toujours son effet. Les membres viennent ensuite saluer une foule conquise et heureuse de ce concert. Tygers Of Pan Tang a fait honneur à sa réputation et à sa place sur l’affiche, il a donné un concert qui restera dans les mémoires de pas mal de gens.

La tête d’affiche c’est UFO, le vénérable ancêtre de la scène hard rock, pas loin de 50 ans de carrière avec des albums de légende. Le Raismes Fest leur courait après depuis 10 ans et enfin ils sont là en tête d’affiche pour un concert d’1h30, à coup sûr moins frustrant que les 45 minutes dont ils disposent souvent, coincés au milieu des affiches de grands festivals. Le public est bien présent et attend le début de ce qui s’annonce comme un grand moment. Les hostilités commencent avec l’excellent ‘We Belong To The Night’ : cet extrait du parfois oublié "Mechanix" de 1982 est une petite perle de hard mélodique. Phill Mogg du haut de ses 69 printemps en pleine forme, il chante parfaitement et derrière lui Parker et Raymond, ses compères du même âge, affichent la même insolente santé. Ensuite avec le récent ‘Run Boy Run’ et ‘Ain’t No Baby’ UFO confirme son excellent début de concert. A la guitare Vinnie Moore est parfait, il distille soli et riffs avec efficacité et confirme qu’il est bien un pilier de la légende anglaise. Au chant Mogg est bluffant : que ça soit en registre blues ou hard il ne montre aucun signe de fatigue et il prendra même le temps de discuter avec le public. S’en suivent deux hits absolus, ‘Lights Out’ et ‘Only You Can Rock Me’, la première reste un immense tube de hard rock tandis que la seconde fait bouger le public en rythme.

A ce moment du concert UFO calme le jeu et balance quelques perles blues. ‘Burn Your House Down’ et ‘Cherry’ sont remarquables de feeling. Issues de deux époques différentes, la première nous vient de "Seven Deadly", la seconde du classique de 1978, "Obsession", elles montrent que le groupe a cette fibre blues, pour le plus grand plaisir du public. Avec ‘Love To Love’ place à l’émotion, cette ballade est une splendeur qui donne toujours le frisson avec ce côté mélancolique que l’on aime tant dans les ballades des années 70. Dans une version un peu allongée, ce titre permet à Mogg de briller au chant et à ses compères de nous épater par leur technique. La dernière partie est lancée avec l’immense ‘Too Hot To Handle’, un classique hard mélodique. Le plus récent ‘Messiah Of Love’ qui montre que UFO reste pertinent pour le hard classieux sur ses disques récents. Enfin ‘Rock Bottom’ achève un public aux anges, ce tube complet est comme souvent présenté dans une version longue et il remporte un succès énorme. Moore se montrant très brillant sur ce chef-d’œuvre de l’ère Schenker. Le temps des rappels arrive et UFO dégaine deux classiques, le formidable ‘Doctor Doctor’ qui reste un hymne hard rock absolu et est repris en chœur par un public qui n’a aucune envie que ce concert se termine. Et c’est avec ‘Shoot Shoot’ que ce superbe concert s’achève, ce titre toujours aussi plaisant fait un dernier carton avec son refrain entrainant. Le groupe britannique reste un énorme groupe de scène, il nous a proposé ce soir un concert enthousiasmant qui conclut ce week-end de fort belle manière.

Il nous reste à remercier Philippe et ses équipes pour leur accueil, leur sympathie et le travail immense accompli chaque année pour faire de ce festival une réussite.



Plus d'informations sur http://www.ufo-music.info/
 
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