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TITRE:

DIANA RISING (SEPTEMBRE 2017)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METALCORE



A l'occasion de la sortie de leur dernier album ("Stars Can't Shine Without Darkness"), Diana Rising nous à accordé une interview passionnée qui nous dévoile un groupe mature à l'identité particulière.
THIBAUTK - 28.09.2017 -
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Votre actualité est la sortie de votre premier album “Stars Can't Shine Without Darkness”, comment vous sentez-vous quelques mois après ?

On est clairement ravis d’avoir franchi le pas de sortir notre premier album, c’est certain, mais on ne lâche rien et se concentre déjà sur la suite. C’est sûr que sortir un album est un sacré plus pour un petit groupe en développement comme nous, ça nous permet de montrer qu’on n’est pas uniquement de pass*age dans le coin mais qu’on cherche réellement à se faire une place dans la musique. On est quand même bien plus pris au sérieux à l’heure actuelle, mais cela ne nous empêche pas de toujours garder les pieds sur terre, de continuer à faire ce qu’on aime et surtout de progresser en tant que groupe. Cet album, c’est un peu comme nos premiers pas de gosses, maintenant il est temps de passer à la vitesse supérieure, ce sur quoi en ce concentre en ce moment.


Quelle est la signification particulière de ce titre ?


Traduit littéralement : les étoiles ne peuvent brillent sans obscurité, porte une signification assez forte pour nous. On a décidé de faire quelque chose de différent par rapport à ce qu’on a pu faire auparavant. Plutôt que de bourriner sans arrêt, notre style a pris une tournure assez différente avec l’arrivée de notre nouveau guitariste Arnaud. Désormais on se concentre plus sur la musicalité, faire en sorte qu’une atmosphère particulière puisse se dégager de chacun de nos titres. Si vous écoutez clairement l’album vous entendrez clairement les nuances et contrastes entres les différents morceaux. Ce premier album sert surtout de transition entre ce qu’était Diana Rising à ses débuts et la tournure qu’est actuellement en train de prendre notre groupe.


Est-ce que la sortie de ce premier album est une étape particulière pour le groupe ?

Bien évidemment ! Étant donné que c’est notre premier album, c’est une étape de franchie assez importante pour nous. On s’est prouvé qu’on pouvait arriver à sortir plus qu’un simple EP et qu’avec un travail constant et commun on pouvait vraiment arriver à des résultats concluants. Comme dit précédemment, sortir notre premier album nous a permis aussi d’ouvrir de nouvelles portes et d’être pris plus au sérieux auprès de tourneurs ou de festivals.


Votre style est un mélange d’une multitude d’influences (blast du death, breakdown, screamo du metalcore et electro) du metal extrême moderne, est-ce que c’est parce qu’il est difficile de choisir une voie ?


A l’heure actuelle, on préfère se dire qu’on fait ce qu’on aime plutôt que de se fermer dans un style musical précis. On mélange pleins de styles mais on reste assez affilié au metalcore voir deathcore parce que c’est vraiment de là où l’on vient et on compte bien évidemment s’y tenir pour le moment. Comme vous le soulignez, c’est assez difficile de choisir une voie puisqu'après on cherche à s’y tenir pour ne pas décevoir les personnes qui nous suivent. Seul l’avenir nous dira vers quel style bien défini nous nous tournerons par la suite mais pour l’instant on part du principe que tant que ça nous plait, il faut le faire.


Toutefois on sent un vrai héritage metalcore chez vous, est-ce votre identité profonde ?

Indirectement, on est majoritairement répertorié comme un groupe de metalcore sans même que quiconque nous demande réellement dans quel style on se situe. Si l’on est identifié en tant que tel c’est sûrement à cause du ressenti des auditeurs qui préfèrent généraliser notre style en tant que tel plutôt que de faire un mixe de ce de quoi nous nous inspirons. En réalité, nous voulons garder de l’ambiguïté, c’est un peu notre pâte à nous, voilà pourquoi on continue à garder des chants très deathcore couplés des mélodies metalcore. Même si à l’heure actuelle, metalcore ne veut plus dire grand-chose, c’est plutôt une grande famille qui se diversifie peu à peu avec les nouvelles influences post-hardcore voire djent.





A l’écoute de votre premier album, une grande impression de maturité et de quasi perfection se dégage, est-ce votre sentiment ?

De la maturité, oui clairement. On est arrivé à se prouver mutuellement, entre chaque membre, qu’on pouvait faire mieux que de faire quelques concerts par-ci par-là et passer au niveau supérieur. On sait désormais comment mieux s’y prendre par la suite et surtout comment nous améliorer pour ne pas stagner au rang de petit groupe local de la région d’Alsace. La quasi-perfection est un tout autre domaine, étant donné que cet album reste le premier du groupe à ce jour. Nous sommes bien évidemment très fiers de celui-ci mais il ne reflète que le potentiel caché du groupe que nous avons mis à la lumière très récemment. On ne le considère pas comme « quasi-parfait » mais plutôt comme une preuve de ce dont nous sommes capables par la suite.


Comment avez-vous réussi à atteindre un haut niveau dans les compositions et dans la production ?

Comme dit précédemment, il est encore difficile de déterminer notre niveau de composition de production. Disons que pour un premier album on est très content du résultat mais on ne s’attarde pas dessus et on pense déjà à comment améliorer ce qui va arriver par la suite. Pour ce qui est des compositions, après l’arrivée d’Arnaud au poste de guitariste, nos méthodes de compositions ont dû être revoir pour rester cohérentes. Même si on compose majoritairement en répète, en "jammant" entre nous sur des riffs, Arnaud bosse de son côté sur des pré-productions pour avoir un rendu proche de ce que nous aurons sur au final. Chaque membre a son rôle bien à lui, David notre bassiste et Pierre notre batteur s’occupent par exemple d’écrire sur tablatures nos morceaux pour avoir une idée bien précise de ce vers quoi nous nous dirigeons et comment améliorer certaines structures. Djé, de son côté, s'est chargé d'écrire les paroles de l'album et de lui donner une direction. Au niveau de la production, on a eu la chance d’avoir un bon ami sous la main, Jules Dungler de chez Nowhere Recordings, qui s’occupe de faire le mixage et le mastering de groupes de djent. On a eu l’occasion de bosser avec lui durant toute l’année entière, entre les galères, les changements de dernière minute et j’en passe … Au final c’est un réel travail de longue haleine mais le résultat est là et on est tous satisfaits du rendu de ce premier album.


Votre album sonne très anglo-saxon, comment avez-vous réussi ce paris, on penserait que vous êtes un groupe américain, voire le petit frère de Betraying The Martyrs ?

Même si on est très loin de nos amis Betraying The Martyrs pour le moment, on ne peut qu’être content d’être comparé à un groupe d’une telle envergure. On a d’ailleurs eu l’occasion de partager la scène avec eux et que dire si ce n’est que ce groupe est un réel modèle pour nous. Pour ce qui est de la sonorité anglo-saxonne, voire américaine, rien de tout cela n’est voulu, on ne s’est pas dit sur le coup qu’on allait faire sonner notre album de telle ou de telle manière pour essayer de paraître pour tel ou untel. On fait simplement ce qui nous plaît et par-dessus tout si cela plaît aux gens alors c’est qu’on se dirige vers la bonne voie et on ne peut que se souhaiter de continuer ainsi.


Votre actualité est aussi la sortie de deux clips (‘Infinite Dimension’ et ‘Diamond Clouds’) comment avez-vous choisi ces deux titres ?

Une actualité désormais plus trop d’actualité d’ailleurs, honte à nous (rires) ! On les a simplement choisis parce qu’à l’époque l’album n’étais pas encore finalisé alors on avait un choix assez cornélien à faire au niveau de la sélection de quel titre présenter sous la forme de clip vidéo. Néanmoins, 'Diamond Clouds' était pour nous un choix qui semblait presque obligatoire puisque cette musique est la représentation même de ce dans quoi nous nous situons comme style actuellement, couplé avec 'Infinite Dimension' pour renforcer cet aspect de « Voilà ça c’est Diana Rising, c’est ce que nous sommes et ce vers quoi nous nous dirigeons ». On ne veut/peut pas trop dévoiler ce qui va arriver par la suite mais d’autres clips sont actuellement programmés dans les mois qui suivent, toujours pour des chansons appartenant à l’album mais cette-fois-ci, on montrera encore un autre aspect du groupe, encore plus actuel. Nos clips sont un peu comme une sorte de fil rouge de l’histoire de Diana Rising.


Quels sont les thèmes abordés par ces deux titres, est-ce qu’ils sont représentatifs de l’ensemble de l’album ?

Ils font partie des premiers morceaux composés destinés à l’album avec cet esprit de rivalité entre les hommes et les étoiles. On les a spécialement placés au début de l’album pour vraiment montrer une sorte d’évolution du groupe, pour que le public puisse découvrir ou redécouvrir l’univers qu’on leur présente dans la même continuité que celle qu’on a adopté pour les compositions.


Certains morceaux semblent s'enchaîner naturellement sur cet album, est-ce dire que c’est un album concept ou qu’il y a un fil rouge ?

Il y a clairement un fil rouge dans cet album, rien n’a été laissé au hasard. Les premiers morceaux composés sont au début de l’album et les derniers en date sont présentés à la fin de l’album, ce qui permet de constater de l’évolution de ces derniers mois, de la maturité acquise pendant la création de cet album. On a déjà eu de bons retours concernant ce sujet, les gens voient distinctement la différence entre le début de Diana Rising, encore présent dans cet album, et ce vers quoi le groupe se dirige. Rien que pour ça on se dit qu’il faut qu’on continue dans cette optique-là, montrer qu’on est en constante évolution.





Quels sont les morceaux dont vous êtes les plus fiers et pourquoi ?

On est fiers de tous nos morceaux, ce serait assez étrange de sortir un album avec des morceaux qui ne nous plaisent pas ou dont nous ne sommes pas fiers. Mais si on devait choisir, je pense que 'Reborn' ou 'You Should Have Known' seraient les morceaux dont les plus fiers du fait qu’ils montrer l’évolution de ces derniers mois du groupe.


Est-ce qu’il y a certaines choses que vous regrettez sur cet album avec quelques mois de recul aujourd'hui ?

Forcément, on a eu pas mal de contraintes au niveau du temps, on prévoyait de sortir l’album bien plus tôt mais on a été dépassé par l’annonce prématurée de celui-ci. On se dit qu’avec un peu plus de temps on aura pu arriver à quelque chose d’encore meilleur, mais je pense que tous les groupes doivent se dire "Putain, si on avait eu un peu plus de temps on aura pu faire tellement mieux" mais c’est comme ça et c’est justement ce qui nous pousse à toujours en vouloir plus et faire encore mieux. Au final, c’est un regret qui sert de leçon et qu’on doit prendre en compte.


Qu’est-ce que vous répondez aux critiques qui disent que vous n’avez pas d'identité propre ?

On va dire qu’on essaie de passer au-dessus, ce n'est pas forcément toujours facile à avaler mais on se dit que tant qu’on fait ce qu’on aime on a toutes les raisons de continuer. Certains adhèrent, d’autres pas, c’est comme ça aussi la musique. On est encore en train de se chercher, ça prendra le temps que ça prendra mais au moins on cherche à nous prouver et à montrer qu’on est perpétuellement en quête de renouveau. Pour nous il n’y a rien de pire que de se bloquer dans quelque chose que nous ne sommes pas alors autant prendre le temps et expérimenter pour être sûr de notre coup.


Qu’est-ce que nous pouvons attendre après ce nouvel album?

Un prochain album ? (rires) Plus sérieusement, attendez à encore entendre parler de nous, d’autant plus au fil des mois, espérons-le. On va faire de notre mieux pour apprendre de nos erreurs et de cet album qui nous sert désormais de repère. On se concentre déjà sur la suite, avec dans un premier temps un nouveau single qu’on aimerait sortir en 2018, qui renforcera d’autant plus le fait qu’on est en constante évolution.


Quel est l’adjectif qui qualifierait le mieux votre musique ?

Cosmos, c’est le mot d’ordre depuis le début, vraiment. On cherche à créer une atmosphère différente sur chaque morceau mais toujours dans l’esprit cosmos, qui puisse vous faire voyager et ressentir quelque chose.


Quelles pistes recommanderiez-vous d’écouter pour qu’un néophyte découvre votre musique et l’aime ?


Je pense que 'Diamond Clouds' est LA chanson type de cet album, elle est clairement metalcore et représente bien l’image de Diana Rising. Elle est mélodique et brutale à la fois, c’est une réel condensé de tout ce qu’on est capable de faire et pourtant c’est l’une de premières chansons qu’on a composé pour cet album.


Quel est votre meilleur souvenir en tant qu’artiste ?

Oh il y en a plein, on est comme une famille, on fait tout ensemble, jusqu'à se mettre sur la gueule s’il le faut (rires). Mais récemment le concert qu’on a pu donner à Nantes à l’occasion du Young Blood Fest #2 nous a laissé un beau souvenir. Un accueil au top, un ingénieur du son qui maîtrisait et un public, nom de dieu, de dingue ! Pourquoi en particulier ce souvenir ? Croyez-nous, en tant que groupe, quand chacun pose son instrument, viens se voir les étoiles pleins les yeux et se dire que c’était magnifique, ça n’a pas de prix ! C’est pour ces moments-là qu’on se dit que putain c’est beau la musique !


Au contraire le pire ?

Pareil que pour les bons souvenirs, il y en a plein aussi. Entre les concerts non défrayés au dernier moment, pas de lieu où dormir, ou le public qui ne suit pas, forcément parfois ça reste en travers de la gorge. Mais dans ces moments-là on se dit que ce sera mieux la prochaine fois et la vie continue !


Quelle est la question que vous aimeriez que l’on vous pose ?


On ne nous l’a pas encore posé mais ce serait énorme : Pourquoi porter des t-shirts découpés sur scène ? (rires)


Un dernier mot pour les lecteurs de Music Waves ?

On espère que l’interview vous aura plu, en tout cas de notre côté ça a été un réel plaisir de répondre aux questions, on s’est bien marrés sur certaines questions, sans mentir (rires) ! En espérant que cette interview vous aura permis d’en apprendre plus sur nous, où même de nous découvrir, on vous attend au prochain concert dans la fosse ! Bande de keeeeeeelb !




Plus d'informations sur http://www.dianarising.com/
 
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