Blackie Lawless et son gang sont de retour à Paris, cinq ans après son passage au Bataclan. Comme à chaque fois, dans les jours qui précèdent l’évènement, on se demande si le concert aura bien lieu. Mais cette fois-ci, W.A.S.P, est bien au rendez-vous et ses fans aussi.
BEAST IN BLACK

En première partie de cette soirée, c’est à Beast In Black d’ouvrir les hostilités. Ce groupe finnois qui s’est formé en 2015, se présente avec l’étiquette de heavy metal band. Par contre, si leur premier morceau correspond bien aux influences précitées, la suite va s’avérer plus floue.

En effet, des samples s’invitent dès le deuxième morceau nous donnant plus l’impression d’écouter du Europe que du Judas Priest ou du Black Sabbath.
Si au demeurant il n’y a pas de problème à sonner comme le groupe suèdois, l’envahissement par des nappes de synthés (et des chœurs ? …) au fur et à mesure du set va totalement dénaturer l’effet heavy au point que sur les derniers morceaux le synthé devient l’instrument principal (à quoi bon alors posséder deux guitaristes ?!?!).

Sinon, à noter que le chanteur Yannis Papadopoulos (ça sonne plus grec que finnois) a une voix réellement intéressante, agréable et performante. Le tout est maintenant de trouver une cohésion à tout ça... ou de revoir le concept.

W.A.S.P

Place enfin à W.A.S.P, pour qui, tout le monde est venu. Pour ce World Tour, Blackie a décidé de commémorer le concept album "The Crimson Idol" sorti il y a tout juste 25 ans.
Cette page musicale est illustrée en arrière plan, tout au long du concert sur trois écrans, par un film montrant l’histoire fictive de la rock star Johnatan, thème de cet album.

C’est donc l’interprétation de ce monument musical qui constitue la première partie du show. Musicalement c’est parfaitement en place et Blackie est en voix. Les morceaux tels que ‘Chainsaw Charlie’ et ‘The Idol’ nous rappellent la qualité de l’album. Pour moi rien à redire si ce n’est l’apathie du public qui semble somnoler. Est-ce l’écriteau « Pas de slam ce soir svp », placardé à l’entrée de l’Elysée Montmartre, qui a annihilé toute velléité de mouvement de la part de l’audience ? Bref, W.A.S.P nous assène, dans cette première partie du show, un rock heavy de façon chirurgicale et efficace mais on reste sur sa faim.

Il va se passer de longues minutes avant que W.A.S.P ne revienne sur scène pour la seconde partie du show. Le bouquet final se constitue de quatre morceaux (j’en conviens c’est trop peu) qui sont ‘The Real Me’ (cover des Who), ‘L.O.V.E Machine’, ‘Golgota’ et ‘I Wanna Be Somebody’.
Le public réagit enfin et va même jusqu’à transgresser l’interdiction de slammer.

C’est bon, mais c’est trop court. Quelques titres supplémentaires auraient été plus qu’appréciés et on reste sur un arrière-gout de trop peu.
Maintenant, on ne peut qu’espérer que W.A.S.P ne nous fera pas attendre cinq ans de plus avant son prochain passage dans la capitale.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que Blackie, n’en déplaise aux grincheux pour qui ne voient que par le « c’était mieux avant », sait encore et toujours nous faire vibrer au son de ses hits heavy !

Setlist :
The Titanic Overture
The Invisible Boy
Arena of Pleasure
Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue)
The Gypsy Meets the Boy
Doctor Rockter
I Am One
The Idol
Hold on to My Heart
The Great Misconceptions of Me
The Real Me (The Who cover)
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L.O.V.E. Machine
Golgotha
I Wanna be Somebody
Merci à Tangui / Cartel Concerts
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