MARMOZETS (21 NOVEMBRE 2017)

Music Waves a rencontré Rebecca McIntyre et de Jack Bottomley afin d'échanger sur "Knowing What You Know Now" qui va sortir sur le label Roadrunner.


Nous avons l'habitude de commencer nos interviews par la question que l'on vous a trop posée, quelle est cette question ?

Jack : Je pense "qu'est-ce que ça fait de tourner en famille ?" C'est celle qui revient fréquemment.

Becca : Pas trop celle de "qu'est ce ça fait d'être la seule fille dans un groupe" ?




C'est assez surprenant car pour la plupart des groupe avec des filles en leader, c'est plutôt celle-là qui a tendance à revenir. C'est curieux qu'elle ne vous vienne pas à l'esprit comme étant celle qui vous a été la plus posée ?

Becca : C'est incroyable....


Votre actualité c'est la sortie de votre second album en 10 ans de carrière "Knowing What You Know Now", comment vous sentez-vous quelques mois avant la sortie ?

Jack : Nous sommes vraiment excités que tout le monde puisse écouter ce nouvel album. Nous avons passé beaucoup de temps sur cet album, plusieurs mois.


Nous nous sommes ensuite remis au travail pendant environ 8 mois au cours desquels nous avons travaillé sur les nouvelles chansons.


Votre premier album est sorti en 2014, il a fallu près de 4 ans pour que le prochain album sorte ce qui est un délai relativement long par rapport au succès du précédent, pourquoi un délai aussi long ?

Jack : Suite à la sortie de "The Weird and The Wonderful Marmozets" nous nous sommes engagés dans une longue tournée de près de deux ans qui nous a conduit vers différents pays en Amérique, en Russie, au Japon. Nous avons tourné avec Muse pour le Psycho UK Tour. Ça a été un truc énorme et lorsque ça s'est arrêté nous avons posé nos instruments et nous nous sommes rendu compte que nous n'avions pas de nouvelles compo. Nous nous sommes ensuite remis au travail pendant environ 8 mois au cours desquels nous avons travaillé sur les nouvelles chansons.





Cela veut dire que vous avez donné toute votre énergie pour ce premier album et que vous vous être retrouvé "vides" de compositions à l'entame du travail sur le second album ?

Becca : Non non, il s'agissait plus de savoir ce que nous devions faire pour le second album, c'est juste une histoire de se remotiver après une grosse tournée que celle d'une inspiration perdue. C'était comme si nous devions refaire un parcours en commun pour relancer le processus d'écriture après la tournée. L'inspiration était là et il fallait juste la réveiller.


Il fallait juste relancer la machine comme nous l'avions fait précédemment et retrouver cette pression que nous avions lors que la création du premier album


Cela pourrait faire l'objet d'une question, le fait de savoir ce que vous saviez déjà comme le nom de l'album l'indique ?

Jack : C'est ça oui, nous savions où nous souhaitions aller dans ce nouvel album, il fallait juste relancer la machine comme nous l'avions fait précédemment et retrouver cette pression que nous avions lors que la création du premier album.

Becca : Il faut se dire que nous sommes encore jeunes et qu'il faut encore créer, retrouver cette notion de groupe et qu'il faut y aller, aller, aller !!!


Et est-ce que vous ressentez la pression du fait que vous avez signé chez un gros label (Ndlr : Roadrunner) ?

Becca : Pas spécialement, le but était de principalement de se faire plaisir et en premier lieu de faire ressentir au public et à nos auditeurs quelque chose de joyeux dans ce nouvel album et nous ne nous sommes pas spécialement mis d'autre pression que celle ci.


Le premier single ‘Play’ donne le ton de ce que sera l’album prévu en janvier, un rock alternatif puissant avec des touches de punk, quels sont les groupes qui vous ont influencés et nourris ? On pense un peu à L7 notamment pour l’énergie, à Young Guns aussi.

Jack : Nous pensons qu'avec cette chanson il s'agit d'une percée, d'un titre transverse entre des multiples influences.

Becca : Oui, il y a dans ce titre 2 ou 3 influences que l'on peur ressentir à l'écoute entre les différents couplets et le refrains.

Jack : c'est ce que nous voulions donner comme couleur à ce titre, le fait de pouvoir jongler entre différentes humeurs, différents styles en assemblant plusieurs strates - et pas que sur ce titre mais plus généralement dans cet album. C'est ce vers quoi nous nous sommes efforcés d'aller, trouver un son tout particulier à notre nouvel album. Une sorte d'influence transverse, de prendre le meilleur de chacune et de le restituer. Et nous sommes ravis qu'il ait été choisi pour être le premier single.





Justement ‘Play’ a été choisi par la WWE pour leur PPV NXT Wargames qui a eu lieu ce samedi, vous êtes fan de catch ? Qu’est-ce que ça représente pour vous le fait d’avoir été choisi pour ce sport-spectacle ?

Jack : Je regarde le catch depuis longtemps

Becca : Tu rêves d'être un catcheur (rires)

Jack : C'est assez gratifiant d'avoir été choisi pour ça. Ouvrir un show pour un PPV surtout aux Etats-Unis où plusieurs personnes vont pouvoir se dire "mais qui est ce groupe qui a composé ce titre ?" et pouvoir ainsi découvrir d'autres titres.


Quelle sera la prochaine étape, celle d'avoir Chris Jerricho en invité pour le prochain album ?

Jack : De Fozzy ! Pourquoi pas mais pourvu qu'il ne me fasse pas son finishing move pour me faire hurler...


L'album comporte un titre qui s'appelle ‘Not A Religion’ qui parle de croyance, pensez vous que la religion est l’un des fléaux actuels ou bien encore une valeur refuge pour certaine personne ?

Jack : c'est pas à proprement parler une chanson sur la religion en tant que telle


Chacun est libre de croire en ce qu'il veut, de faire la différence entre le bien et le démon. Parfois [la religion] conduit à des situations dramatiques et très cruelles, pleine de souffrance alors que ce n'est pas sa vertu première


Il n'y a aucun lien avec les fondamentalistes religieux et le terrorisme ?

Jack : Il faut plus y voir un message d'avertissement sur comment elle est interprétée sur le plan spirituel.

Becca : Chacun est libre de croire en ce qu'il veut, de faire la différence entre le bien et le démon. Parfois elle conduit à des situations dramatiques et très cruelles, pleine de souffrance alors que ce n'est pas sa vertu première. Beaucoup de monde s'y raccroche mais elle entraîne en son nom des guerres et parfois les hommes les justifient au nom de la religion. C'est une chanson qui est faite pour vous interpeler sur le fait de croire en quelque chose et de justifier certains actes qui sont faits au nom de cette chose et qui vous font perdre tout discernement.





Votre nouvel album propose aussi des moments plus apaisés, on pense à la très jolie ‘Me & You’ d’une grande tendresse et très touchante, sur votre grand-mère, est-ce que pour vous l'écriture est cathartique ?

Becca : Oui, cette chanson a été écrite suite au décès de ma grand mère, nous étions très proches elle et moi. Quand elle est morte, je me suis souvenu de visions de moments que nous avions partagés ensemble, des souvenirs heureux ce dont j'avais du mal à me remémorer. Ce fut pour moi une certaine révélation.  J'avais envie de pleurer mais c'était étrangement un instant heureux de me souvenir de tout ça.


Notre champ de thèmes a évolué en évoquant des sujets plus politiques, plus personnels aussi. Le but étant d'être le plus honnête dans la façon d'écrire.


Sur le premier album, plusieurs critiques vous ont reproché vos paroles un peu ringardes, en aviez-vous conscience au moment d'aborder l'écriture de ce nouvel album notamment dans la composition de ce genre de chanson telle que 'Me & You" ?

Jack : Les premières chansons dataient de nos jeunes années ....

Becca : Oui, aujourd'hui nous avons acquis plus d'expérience, plus de vécu. Notre champ de thèmes a évolué en évoquant des sujets plus politiques, plus personnels aussi. Le but étant d'être le plus honnête dans la façon d'écrire.


Les critiques sont parfois acerbes et vous même vous avez semblé avoir évolué dans la façon d'aborder vos paroles en parlant d'honnêteté,  c'est que vous en tenez compte et que vous ne vous en moquez pas ?

Becca : oui, nous en avons conscience ...



On dit ça parce que cela nous surprend car lorsqu'on parle de paroles ringardes notamment anglaises ou américaines, parfois il s'agit de : "je me lève, je bois mon café..." et vous vous dites pas : "mais on s'en fout" alors qui aujourd'hui se préoccupe de comprendre.

Mais enchainons, 'Run with Rhythm' qui clôt l’album semble en être une synthèse démarrant doucement pour finir très fort, de quoi parle-t-elle ? un hommage à la musique ?

Jack : Pas spécialement, mais c'est une bonne interprétation. Le but était de trouver la meilleure conclusion à cet album. C'est un moment spécial, c'est une loop de guitare sur un refrain relativement catchy.


Avec l'expérience que j'ai acquise depuis mes débuts, ma technique a évolué naturellement et que je m'adapte aux thèmes que nous abordons


Becca tu modules ta voix de façon incroyable. Nous la ressentons parfois enfantine pleine de candeur, parfois adolescente un peu rebelle puis adulte, est-ce quelque chose que tu cherches à faire passer dans ta façon de chanter ?

Becca : Pas inconsciemment, je pense qu'avec l'expérience que j'ai acquise depuis mes débuts, ma technique a évolué naturellement et que je m'adapte aux thèmes que nous abordons. Chaque chanson possède son histoire, et donc c'est quelque chose qui relève de l'instinct et qui vient sans trop réfléchir.




Alors si je te dis que ta voix se rapproche de Gwen Steffani c'est quelque chose qui te dit "bien vu", ou bien que tu rejettes comme influence ?

Becca : (hésitante) C'est une chanteuse iconique, alors oui pourquoi pas


Cet album est produit par Gil Norton, quel a été son apport dans cet album ?

Jack : Il a une vision large et assez précise de l'approche musicale sur cet album. Il est quelqu'un de très ouvert avec lequel nous pouvions échanger.

Becca : C'est quelqu'un qui a une grande expérience, avc du talent. Une personne paisible et qui nous a apporté énormément sur la manière dont nous devions écrire nos chansons, c'est un grand producteur qui n'a pas été avare de conseils.


Et qu'est-ce que vous attendez de cet album ? Notamment avec cette nouvelle collaboration

Jack : Naturellement qu'il se vende assez bien et qu'il soit bien reçu par le public.


Nous avons commencé l'interview par la question que l'on vous a trop posé, nous allons conclure par la question que vous auriez aimé que l'on vous pose ?

Les deux : ... (Hésitant)


Je vous propose d'y réfléchir à l'occasion d'une prochaine interview et de débuter celle-ci par cette question ...

Les deux : Ok, avec plaisir.

Merci.