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DUDES OF GROOVE SOCIETY (18 MAI 2018)


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Rencontre funky avec le groupe Dudes Of Groove Society qui bouscule et remet au goût du jour le style.
CALGEPO - 31.05.2018 -
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Music Waves a chaussé ses plus belles baskets et révisé ses pas de danse funky afin de rencontrer les membres de Dudes Of Groove Society qui nous parlent de ce premier EP qui pourrait être la bande son de votre été.


Nous avons l’habitude de commencer nos interviews par la question qu’on vous a trop posée, quelle est cette question ? 


Adrian : Combien de fois vous brossez-vous les dents par jour ? Personnellement 3, toutefois il se peut que je saute le brossage du midi dû à l’emploi du temps chargé que mon activité professionnelle m’impose, mais dans ce cas j’opte pour l’utilisation d’un Freedent Chlorophylle car ce sont les seuls recommandé par l’ « UFBD » L’union française pour la santé bucco-dentaire.





Vous êtes un groupe jeune dont l’ambition est de revisiter le funk en le modernisant, mais le funk signifie quoi pour vous, la «nouvelle» génération ? 


Adrian : C’est vrai que nous sommes un groupe jeune mais nous sommes tellement éclectiques, le funk qui est notre ligne de conduite est une musique qui est sans cesse revisitée.  Nous ne souhaitons pas forcément le mettre au goût du jour mais simplement à notre goût tout en étant le plus fédérateur possible. Notre plaisir passe par celui du public, il est le premier filtre émotionnel indispensable à la motivation du groupe. 


En France, le funk se résume souvent à James Brown puis a été le corollaire de la vague disco de la fin des années 70 début 80, avant de connaître un renouveau avec FFF ou Sinclair pour les plus médiatisés, quel est votre regard sur cette perception du style par le public ? 


Adrian : Oui il est vrai que James Brown est le symbole type du funk, sa rigueur draconienne se ressent dans ses musiques, ce qui est un peu dérangeant, mais quel groove exemplaire…  Ce regard sur la perception du funk est plutôt bon en soi, il est vrai que tout le monde ne peut pas se passionner autant que nous pour un genre musical, c’est normal, au final c’est un regard que nous avons tous eu, qui nous a donné envie d’en savoir plus sur la magie de cette musique et qui fait que nous sommes là aujourd’hui avec vous ! Ce sont de très bon groupes que nous apprécions énormément, avec une carrière qui fait rêver, mais il y en a d’autres, tellement d’autres…  


Le mélange de nos influences nous donne ce cocktail de groove.


Pourquoi vous êtes-vous orientés vers ce style plutôt que vers le rock ou le hip hop peut être plus porteur en termes de vente ou d’exposition ?  


Adrian : Personnellement j’ai été bercé dans ce style, mon père étant musicien professionnel il avait un groupe de reprise nommé « Groove Box » ils revisitaient les classics funk avec Franck Bedez à la basse (bassiste de Florent Pagny, Charles Aznavour, Eddy Mitchell) et Jon Grandcamp à la batterie (justement batteur de Sinclair, Ben l’oncle soul), je partais en tournée avec eux pendant mes vacances scolaires et ils ont réussi à me transmettre le groove, je pense que je suis marqué à vie des vibrations transmises pendant leurs concerts.  Les autres membres du groupe ont été piqués par les Red Hot Chili Peppers, Jamiroquai, Tower Of Power… etc. Le mélange de nos influences nous donne ce cocktail de groove. Nous sommes aussi très inspirés par le Hip Hop et le Rock et pas que, comme dit plus haut nous sommes très éclectiques, la listes des artistes serait trop longue à énumérer ici.





Le son de l’EP sonne assez 80 pensez-vous que cette époque était une période de liberté musicale où tout encore restait à inventer ? 


Adrian : Nous devons ce son à David Husser qui nous a enregistré cet EP, il a enregistré entre autres Indochine et Dépêche Mode d’où le son années 80 ! 
Ce n’est pas quelque chose que nous imaginions lors de l’enregistrement mais au final cela donne un mélange très intéressant… ce style nous correspond parfaitement. La musique change sans cesse, c’est ce principe de ré-invention intemporelle qui met en valeur la beauté de la musique et le renouvellement des styles.


Quel est votre processus d’écriture, est-ce un travail individuel où chacun pose ses idées pour les mettre ensuite en commun, ou bien passez-vous d’emblée à faire des jams et écrire ? 

Xavier et Julien : C’est un peu les deux en fait... C’est d’abord un processus personnel, chacun ramène des idées en répét' (principalement Adrian le bassiste) puis on jamme dessus, on essaye des choses, on joue le morceau en live. Le titre n’est figé qu’au moment de l’enregistrement. Chaque personne y met sa signature, c’est important qu’on se sente concernés par notre musique, qu’on en soit fiers tout simplement.





Professeur Xavier, es-tu le plus cérébral au sein du groupe ?


Xavier : Heu.... on va dire que je suis celui qui exprime le plus souvent ses analyses à voix haute.... mais ils ne m’écoutent pas !! 


On a toujours eu un faible pour les groupes qui puisent dans des influences diverses... en ce sens oui, pour nous la fusion est clairement l’avenir de la musique.


Bien que respectueux de l’héritage des grands noms du funk, vous atteignez votre but en le modernisant en y apportant des touches un peu hip hop dans ‘Donut’, la fusion est-elle pour vous l’avenir de la musique ?

Xavier et Julien : On a toujours eu un faible pour les groupes qui puisent dans des influences diverses... en ce sens oui, pour nous la fusion est clairement l’avenir de la musique. Cela s’est fait de manière inconsciente et totalement naturelle dans Dudes Of Groove Society, nous avions chacun nos groupes cultes, notre propre discographie.... en laissant chaque musicien s’exprimer on arrive donc à un mélange assez original et c’est vrai que nous en somme très contents ! Aujourd’hui dans nos téléphones nous avons tous les styles de musique à porté de clic, du coup il serait vraiment dommage de se limiter, la fusion est la base de tous les nouveaux styles de musique.


A propos de « Donut », est-ce qu’à l’image de Homer Simpson, vous mangez beaucoup de Donuts en disant "Oh Pinaise" ? 


Xavier et Julien : Hahaha! On pourrait dire que nous passons beaucoup de temps dans le canapé à manger des donuts tout en regardant des épisodes des Simpsons ! Mais l’image du donut est avant tout un symbole, couleur vive, gras, souvent chimique et surtout il manque un truc au milieu, la terre pourrait avoir cette forme en ce moment…


Nous étions très contents de notre featuring avec Lucia de Carvalho et que cela nous semblait être le meilleur moyen pour mettre sa voix en valeur.


“Quero Viver Perto Do Mar” est un titre très ambiançant qui pourrait figurer parmi les tubes de l’été, est-ce que vous recherchez justement ce but de sortir un tube radiophonique ? 

Xavier : Non, pas forcément sur ce titre, c’était plutôt la volonté d’essayer quelque chose d’un peu original qui nous a amenés à le composer. 
Le titre a énormément bougé tout au long de sa conception... Nous sommes passés d’une structure assez complexe et peu fédératrice il faut le dire, à quelque chose de plus simple. Ce n’était pas prémédité, mais bon, nombre de parties nous semblaient superflues à la réécoute. C’est pour cela que nous nous sommes restés sur ce format d’une tournure assez répétitive et « ambiançante », régulièrement alimentée par des petites interventions musicales afin de faire vivre le morceau. Il faut dire aussi que nous étions très contents de notre featuring avec Lucia de Carvalho et que cela nous semblait être le meilleur moyen pour mettre sa voix en valeur.





Le titre est chanté en portugais et en français, une sorte d’hommage à vos origines multiculturelles ? 

Xavier : Oui, c’est exactement ça ! Julien notre chanteur à des origines portugaises et il le parle couramment c’est pour ça que nous nous sommes lancés ce petit défi de faire un morceau funk portugais ! Et  avec Lucia de Carvalho derrière le mic on ne pouvait qu’être séduit !


Pensez-vous à l’avenir pousser plus loin l’expérimentation autour du style en y incorporant des touches un peu rock à la Extreme, ou électro à la Daft Punk (ce que vous avez un peu fait dans ‘Wars’ avec les voix robotiques) ?


Adrian : Comme vous les dites, c’est ce qu’on fait déjà sur certaines musiques, durant nos lives les mélanges de styles se ressentent plus, après notre ligne de conduite restera le funk groove, il faut que ça reste subtil sinon ça n’a plus aucun sens de s’appeler les Dudes Of Groove !


Notre but n’est pas d’être les inventeurs de quelque chose mais plutôt d’exprimer notre façon de voir une musique qui nous tient tous à cœur...


Les titres sont assez concis, seriez-vous tentés par des titres plus longs et être les inventeurs du funk progressif ?


Adrian : Non, l’idée est intéressante mais nous préférons rester sur un format classique, quitte à rallonger ou modifier, comme nous le faisons déjà, certaines musiques en live. Notre but n’est pas d’être les inventeurs de quelque chose mais plutôt d’exprimer notre façon de voir une musique qui nous tient tous à cœur, puis ça serait prétentieux pour nous de dire que nous avons inventé le « funk progressif »… George Clinton, Funkadelic, Parliament et Boosty Collins sont passés par là bien bien bien avant nous, nous étions même pas nés !


Le studio c’est bien mais le live c’est mieux, avez-vous pu faire vivre ces titres sur scène et quelle expérience en tirez-vous ?

Adrian : Le studio fait partie du jeu, même si ce n’est pas la partie la plus amusante mais elle est indispensable à l’équilibre du groupe. Elle permet de nous améliorer et d’avoir un avis extérieur sur les arrangements et mises en place, de plus nous diffusons durant nos lives des boucles de claviers, cuivres, électro enregistrées en studio, cela nous permet de jouer partout en effectif réduit, d’où l’importance du studio, même pour la scène.
Nous avons très peu de retours négatifs sur nos prestations scéniques, bien sûr il y a beaucoup de choses à améliorer nous en sommes conscients et nous sommes plutôt bien entourés pour évoluer dans le bon sens !





Votre musique est aussi travaillée que votre look est recherché, est-ce une volonté délibérée ?


Adrian : C’est une volonté totalement délibérée, l’image d’un groupe a son importance tout autant que la musique qu’il crée. C’est ennuyant de venir voir un groupe de funk avec un style vestimentaire fade, l’image est le reflet notre état d’esprit, nous voulons faire les choses bien sur tous les points de vue, il faut se donner les moyens pour que ce soit agréable aux yeux et au oreilles de tous.


La production est très limpide et équilibrée, comment et où avez-vous enregistré et masterisé cet EP ?


Adrian : Comme dit plus haut nous sommes bien entourés, David Husser qui nous a enregistré a un CV plutôt impressionnant, ses conseils et son expérience ont fait que nous avons pris du niveau à une vitesse incroyable. C’était long, quasiment 2 ans pour 5 titres car nous pensions tous avoir acquis des choses qui ne l’étaient pas, les remises en question étaient nombreuses et nous en sommes sortis grandis ! Il s’est aussi occupé du mastering et il sait faire à manger, c’est un homme à marier.


Nous sommes bien conscients que nous ne vivrons pas de cet EP, mais il est un un tremplin vers de belles scènes et de beaux moments à venir, on kiffe vraiment !



Qu’attendez-vous de cet EP ? 

Adrian : Aucune, prétention mis à part ! Qu’il plaise à un maximum de personnes et qu’il nous apporte les critiques nécessaires afin de créer un futur album encore mieux ! Nous sommes bien conscients que nous ne vivrons pas de cet EP, mais il est un un tremplin vers de belles scènes et de beaux moments à venir, on kiffe vraiment !


Quel est votre meilleur souvenir de jeunes artistes ? 


Adrian : Qu’une mamie de 70 ans fasse un slam durant un de nos concerts ! 
Thomas : Rudy !
Xavier : La première partie de Deluxe à la Rodia de Besançon !
Aurélien : Wahiniaco Festival 
Julien :  La Rodia comma Xavier


Au contraire le pire ? 

Dudes : Hahaha, je pense qu’on a tous le même, quand on avait pour seul public le patron du bar… Malgré ça, l’after était vraiment cool !


Nous avons commencé par la question trop posée, au contraire, quelle est la question que vous auriez aimé qu’on vous pose ? 


Dudes : De qui aimeriez-vous faire la première partie ? la réponse serait les Red Hot Chili Peppers ou Jamiroquai.


Un dernier mot pour nos lecteurs ? 

Dudes : Nous les invitons à nous découvrir c’est quand même le but ! C’est gratuit sur Spotify, Deezer, l’EP est aussi disponible sur Itunes ou à la Fnac.
Et surtout de venir kiffer avec nous en live, on joue un peut partout en France, les dates sont disponibles sur notre Facebook « Dudes Of Groove Society » ou sur notre site internet « www.dudes-of-groove-society.com »


Plus d'informations sur http://www.dudes-of-groove-society.com/
 
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