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TITRE:

LANDMVRKS (14 SEPTEMBRE 2018)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METALCORE



Fort d'une signature chez Arising Empire, filiale de Nuclear Blast, Landmvrks fait une entrée remarquée dans la scène metalcore....
STRUCK - 31.10.2018 -
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Et rien de plus naturel pour nous que d'aller questionner les membres du groupe sur cette popularité XXL rencontrée en si peu de temps...


Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?

Nicolas Exposito : "Comment prononce-t-on le nom du groupe ?"





Et on ne vous la posera pas…

Nicolas : (Rires)


La formation est toute jeune, vous avez débuté en 2014 mais vous foncez droit devant et grillez même les étapes, deux albums déjà et aussi et surtout le Hellfest en 2016 et le Download cette année, vous arrivez à vous rendre compte de ce qui vous arrive ?

Nicolas  : En fait, on n’a pas eu le temps de réaliser. On a réalisé après. Quand on nous a proposé le Hellfest et le Download, on était évidemment comme des fous. Mais c’est une fois qu’on a fait ces concerts qu’on a vraiment réalisé qu’on y avait joué et qu’on a croisé les artistes qu’on écoute tous les jours comme Dave Grohl, Korn… On est très contents et fiers d’avoir fait ça en France parce que ce sont les deux plus gros festivals français mais pour être franc, je ne réalise pas totalement encore aujourd’hui. Heureusement qu’on a des vidéos (Sourire)…


On est capable de faire bouger un public qui n’était pas forcément venu nous voir





Au Download vous avez fait forte impression et mis le feu au public, quel sentiment on a de réussir à séduire un public dans ce genre de festival et rallier à sa cause un public qui n’était pas forcément venu vous voir ?

Rudy Purkart : C’est surtout de voir qu’à la fin, il y a plus de monde qu’au début. Cela prouve qu’il y a des gens qui ont entendu puis sont venus. Du coup, tu vois que tu as interpelé le public qui réagit positivement que ce soit quand il s’agit de faire un braveheart ou un circle pit… On se dit qu’on est capable de faire bouger un public qui n’était pas forcément venu nous voir. Donc oui, c’est impressionnant !

Nicolas  : C’est une agréable surprise. Je me souviens avoir dit avant le concert qu’on allait jouer devant 200/ 300 personnes maximum et en fait, pas du tout, je pense qu’on pouvait ajouter un zéro à ces chiffres même si c’est très compliqué de connaître le nombre exact.


C’est un tourbillon dans lequel vous êtes entrainés, c’est délicat de garder les pieds sur terre ?

Nicolas : Non (Rires) !

Rudy : Non, parce qu’on est passés par des concerts où il n’y avait pas grand monde…

Nicolas : … et on en fait toujours…

Rudy : Et c’est ce qui nous fait dire qu’on ne sait ce qui peut arriver : une promo qui ne marche pas bien, on peut se retrouver avec un maigre public… Il faut être préparé à tout cela et ne jamais être déstabilisé. Peu importe le nombre de personnes, on délivrera toujours avec la même intention. Du coup, on gère bien cette fluctuation, on va dire !

Nicolas : Après, il peut arriver qu’en tournée, on fasse un super festival comme le Download où on va jouer devant 5.000 personnes et le lendemain, on se retrouve dans une salle au fin fond de la Lettonie à jouer devant 20 personnes… Et même dans cette situation, on va faire en sorte de donner du plaisir aux 20 personnes présentes.


Quand on a monté Landmvrks, on a toujours eu cette démarche de rester professionnel et d’essayer de bien faire les choses.


On est épaté aussi par votre côté très pro. Certains groupes mettent du temps à monter en puissance avec des démos, des hésitations, chez vous pas de ça, il y a des albums d’entrée et un clip, celui de ‘Fantasy’, très pro et digne d’un groupe avec pas mal de bouteille. Comment expliquez-vous une telle maturité ?

Nicolas : On a tous un bagage, on a tous eu des groupes respectifs pendant des années et quand on a monté Landmvrks, on a toujours eu cette démarche de rester professionnels et d’essayer de bien faire les choses.
Bien avant "Fantasy", on a sorti un album en indépendant : on a sorti un album tout seuls en regardant comment les gros groupes faisaient…


Tu dis d’essayer de faire en sorte que ça fonctionne. Mais le côté étonnant, c’est que si d’autres le font aussi, ils le font beaucoup plus lentement. Comment arrivez-vous à concilier le fait de faire les choses bien mais également dans un laps de temps très court ?

Nicolas : Honnêtement, je ne sais pas (Rires) !

Rudy : On est bien entourés aussi. On a donc pu bénéficier de conseils sur certaines choses qui ont pu nous faire avancer un peu plus vite. Sans ces conseils, on serait peut-être restés bloqués sur des choses ou dans des procédures qui prennent du temps… Mais au-delà de ça, ça s’explique difficilement.

Nicolas : En tous cas, on essaie de faire comme les « pros » et vu ce que tu nous dis, ça semble marcher : tant mieux !


Perdre du temps n’est pas un mot de votre dictionnaire on dirait ?

Nicolas : Non (Rires) !


Depuis le début, nous nous sommes impliqués à 100%


Ce faisant vous n’avez jamais eu peur de vous brûler les ailes, d’aller trop vite ? Vivre avec des remords et pas de regrets c’est une devise qui vous va bien ?

Nicolas : Oui en quelque sorte, c’est ça ! On essaie, on essaie encore et encore… si ça marche tant mieux et si ça ne marche pas, on aura au moins essayé et on n’aura pas de regret. Depuis le début, on joue le jeu à 200%, quitte à penser qu’on brûle les étapes.

Rudy : Cela reflète également notre niveau d’implication : depuis le début, nous nous sommes impliqués à 100%. Si on s’était moins impliqués, on aura vraisemblablement dû différer certaines choses et ça aura pris plus de temps.


Nuclear Blast est un énorme label et depuis qu’on a signé [...] on est plus visibles à l’international





Dans cette idée de vitesse votre signature avec Arising Empire, un jeune label allemand en lien avec Nuclear Blast, a de quoi épater. Vous avez senti des effets sur votre carrière, cela peut vous ouvrir nombre de portes à l’international ce qui est souvent compliqué pour une formation française ?

Nicolas : Forcément la différence est là ! Nuclear Blast est un énorme label et depuis qu’on a signé, on a effectivement plus de contacts, on est plus relayés dans les presses… on est plus visibles à l’international. Donc c’est peut-être plus facile pour nous d’exprimer et de développer notre image.


Et cette journée promo à Paris en découle ?

Nicolas : Je pense qu’on aurait pu le faire tout seuls mais ça aurait été plus difficile. Etre signé sur un label qui a un nom, qui a de l’expérience et des groupes reconnus, je pense qu’inconsciemment dans la tête des gens, Landmvrks est pris plus : c’est triste mais c’est la réalité ! Donc, une telle signature nous rend les choses plus faciles même si il faut continuer à travailler, ne pas se relâcher… pour ne pas tomber dans l’oubli.


A notre niveau, on peut facilement tomber dans l’oubli, d’où cette stratégie. Une stratégie qui consiste à montrer qu’on est présents !



"Fantasy" à présent, il arrive en Octobre mais vous avez su garder un contact avec les fans en sortant des clips à intervalles régulières, ‘Fantasy’ la chanson date de Septembre 2017 et ‘Scars’ était sorti en vidéo en Avril de cette année, pourquoi cette stratégie ?

Nicolas : Je me mets à la place d’un fan et je me dis que c’est bien de le tenir au courant de ce qu’il se passe en essayant de sortir un clip tous les 6 mois et montrer qu’on a une actualité, qu’on travaille sur un album… Il y a tellement de groupes, tellement de choses qui se passent sur Internet que si on attend admettons 3 ans, à notre niveau, on peut facilement tomber dans l’oubli, d’où cette stratégie. Une stratégie qui consiste à montrer qu’on est présents !


‘Fantasy’ je le disais est illustré par un clip très professionnel avec une mise en scène et des images très léchées, cela change de la production classique, comment l’idée d’un clip façon cinéma vous est-elle venue ?

Rudy : On s’est dit qu’étant donné que sur cet album, on voulait pousser les curseurs au maximum et faire quelque chose qui soit consistant et solide. Ça aurait été dommage de ne pas aller jusqu’au bout avec des productions de clips aussi léchées justement. Si on a fait un album léché, il faut également que derrière, il y ait des clips léchés. En même temps, c’était une manière d’exploiter au maximum cet univers, cet imaginaire.


Musicalement "Fantasy" confirme votre capacité à proposer un metalcore bien virulent avec des passages carrément hardcore mais qui sait laisser les gens respirer avec des plages mélodiques et du chant clair. Le titre ‘Fantasy’ qui ouvre le disque est tout à fait représentatif de cette idée, qu’est-ce qui vous incite à mixer puissance et mélodie de la sorte ?

Nicolas : Ce sont tout simplement nos influences principales. On écoute tous de la musique « violente » et on écoute des chansons très mélodiques : on est tous très fans de ça et je pense que c’est l’image de Landmvrks, des riffs violents et des refrains mélodiques… d’où le contraste qu’on retrouve dans le clip de ‘Fantasy’ avec ce château et une fête mondaine dans laquelle on joue et on secoue la tête sans que les gens comprennent.


Quand la face metalcore prend le dessus comme sur ‘Wake Up Call’, ‘The Worst Of Your Life’ ou ‘Disdain’ on pense à Parkway Drive, Unearth ou Hatebreed, vous vous sentez proches de ces formations ?

Nicolas : Ce sont des groupes que j’ai écouté et que j’écoute toujours. Je pense que c’est la même chose pour les autres : on a grandi avec les riffs metalcore d’Unearth mais également Parkway Drive… Donc oui, on ne peut pas nier que ces groupes font partie de nos influences avec lesquelles nous avons grandi.


On retrouve dans ces titres cette capacité à être violents mais sans négliger les mélodies, vous êtes d’accord pour dire ou penser que le metalcore à parfois perdu de son identité en négligeant cet équilibre ?

Nicolas : Si on prend des groupes comme As I Lay Dying, ça reste toujours du metalcore pur et dur avec des refrains très mélodiques. Dans ce cas, ils arrivent très bien à lier ce cocktail violent tout en ayant un très bon refrain avec du chant clair. Je pense qu’à ce jour, il y a encore des groupes qui arrivent à très bien à faire ce très bon cocktail comme Killswitch Engage qui arrive à mêler ces deux aspects.


Quand la face mélodique est plus en avant vous avez la faculté d’être très accrocheur, ‘Blistering’ et ‘False Reality’ sont de bons exemples, ils sont virulents mais avec le chant clair et des mélodies fortes, j’ai trouvé que vous penchiez vers un son proche de Linkin Park ou de formations punks rock mélodiques, la comparaison vous semble pertinente ?

Nicolas : C’est un vrai compliment, un honneur que tu nous faits. Ce sont clairement nos influences : on a tous baigné dans ce style donc forcément quand on compose une chanson, tout se mélange… mais c’est ce qui nous plait.


Je trouve bien qu’un groupe de metal comme nous au lieu de faire une reprise de Slipknot marque sa différence en proposant une reprise assumée de punk rock


D’ailleurs j’ai vu qu’en live vous repreniez Sum41, cette scène a compté pour vous dans votre parcours musical ?

Nicolas : Bien sûr, sinon on ne l’aurait pas reprise (Rires) ! Non, non bien évidemment… On devait avoir 12/ 14 ans quand on écoutait Sum41, Blink… Et je trouve bien qu’un groupe de metal comme nous au lieu de faire une reprise de Slipknot marque sa différence en proposant une reprise assumée de punk rock que je ne qualifierais pas de californien puisqu’ils sont canadiens (Rires)… Et le plus de reprendre un tel classique, c’est qu’en concert, tout le monde le chante y compris le metalleux aux cheveux longs avec son T-shirt Behemoth…


A propos de Behemoth, Nergal son leader avait été juré de The Voice en Pologne. Quand on voit la liste du jury français, est-ce que cela vous rend pessimiste pour le développement de Landmvrks en France ?

Rudy : On ne va peut-être pas aller jusqu’à dire que le jury de The Voice reflète la place de la musique dans le pays mais c’est vrai qu’un juré issu du metal dans The Voice, ce serait drôle en France.

Nicolas : Nous ne sommes pas reconnus à notre juste valeur (Rires) !


Mais cela reflète la culture rock française. Est-ce que votre avenir n’est-il pas à l’international finalement ?

Nicolas : C’est vrai qu’à l’international, par exemple en Allemagne, sur une tournée d’un mois, ils ont 6 ou 7 dates quand en France, ça se cantonne à Paris et de temps en temps Lyon… Ça fait de la peine pour notre pays. Il faut apprendre des pays de l’Est, il faut que les radios passent plus de metal, que les télés passent plus de rock…


Ce qui est compliqué avec la nécessité de respecter les quotas de chansons françaises sachant que vous chantez en anglais…

Nicolas : … c’est clair, c’est mort pour nous (Sourire) ! C’est vrai que vouloir chanter en anglais nous porte peut-être préjudice : c’est un peu comme si on n’était pas vraiment français…


Et en plus s’appeler Landmvrks avec un "v" au lieu du "a"…

Rudy : (Rires)

Nicolas : C’est très compliqué : on cherche la merde (Rires) !


Le disque comporte encore des invités, ce faisant vous vous rapprochez d’un état d’esprit assez hardcore avec cet esprit familial ou de clan, c’est important pour vous de faire participer les potes à vos titres ?

Nicolas : Oui, c’est important mais uniquement si ça apporte quelque chose à la chanson. Ce n’est pas dans le but d’inviter à tout prix un pote. C’est un choix artistique avant tout. Aaron Matts, Florestan Durand… sont évidemment de bons copains mais en premier abord, c’est vraiment pour l’apport artistique.


‘Alive’ sort du lot dans le disque, avec le chant féminin et des mélodies sucrées on penserait écouter de la pop purement US, qu’est-ce qui vous a incité à proposer un titre aussi éloigné de vos standards ?

Nicolas : En fait, j’ai un groupe à côté avec Camille Contreras. C’est une amie de longue date qui habite Marseille. On savait qu’elle chantait bien mais pas autant. On s’est rendu compte qu’elle avait une voix incroyable. En composant cette chanson, on avait clairement envie d’avoir une voix féminine et on a directement pensé à elle parce qu’elle est bluffante.


Avec une telle collaboration réussie, avez-vous envie de prolonger l’aventure en l’intégrant dans l’aventure Landmvrks par exemple ?

Nicolas : Si le projet futur désire qu’on rajoute une voix féminine : pourquoi pas ? Mais pour le moment, on n’a pas envie. Aujourd’hui, c’est un bonus.

Rudy : Nous voyons cela au cas par cas, si la musique nécessite une voix féminine, on l’intégrera…

Nicolas : Mais pour le sixième album qui ne sera qu’electro, bien évidemment, on aura une voix féminine à plein temps (Rires) !


‘Alive’ si il est très réussi, très fort en émotions est un vrai hit potentiel, en revanche, vous n’avez pas peur d’être taxés de vendus avec ce titre ?

Nicolas : Je n’y ai même pas pensé (Rires) ! Mais si c’est le cas, le public n’aura qu’à passer au titre suivant pour headbanger (Rires) !


A présent quels sont vos buts, j’ai l’impression que vous voulez surtout viser le marché international plutôt que le marché purement français ?

Nicolas : Pas forcément ! Après, peut-être qu’en ayant un label allemand, peut-être que ça marchera mieux à l’international mais notre démarche n’est pas d’exclure la France. On a fait cet album pour le public français !


Qu’attendez-vous de cet album ?


Nicolas : Tourner ! Tourner plus, faire connaître notre musique au plus grand nombre…que tout le monde ait l’album dans sa voiture…


… donc tu consommes la musique de façon "old school" on va dire ?

Nicolas : Je vais dire oui, mais je suis un menteur (Rires) ! Alors achetez notre album sur Itunes (Rires) ! Mais oui, c’est bien d’avoir le CD, cela permet de voir les crédits, qui est l’artiste qui a fait la pochette… ce genre d’informations qu’on n’a pas sur support dématérialisé.


Pochette sublime au demeurant…

Nicolas : Elle a été faite par une amie tatoueuse marseillaise qui s’appelle Jade qui a fait un travail remarquable.





Nous avons commencé cette interview par la question qu'on vous avait trop posée. A contrario, quelle est la question à laquelle vous souhaiteriez répondre?

Rudy : C’est une bonne question et je n’ai aucune idée de quoi répondre (Rires)


Ce que je vous propose, c’est d’y réfléchir et on commencera l’interview de la promo du prochain album par cette question…

Rudy : Marché conclu !

Nicolas : Ça marche !


Et donc on se donne rendez-vous dans combien de temps ?


Nicolas : Dans un an et demi, deux ans…


Avec quelques titres sortis entre-temps…

Rudy : Bien sûr !


Merci

Merci à toi


Merci à Noise pour sa contribution...


Plus d'informations sur http://www.landmvrks.com/
 
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