MW / Accueil / Articles / INTERVIEWS - JIMM (14 DECEMBRE 2018)
TITRE:

JIMM (14 DECEMBRE 2018)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK



Pour son troisième album "Distorsion Cérébrale", Music Waves avait une deuxième fois rendez-vous avec Jimm, le chanteur énervé...
STRUCK - 21.12.2018 -
6 photo(s) - (0) commentaire(s)

... Entrevue pendant laquelle il sera question bien entendu question de ce troisième album qui est de l'aveu même de son compositeur plus varié, moins linéaire... Une interview pendant laquelle nous reviendrons bien entendu sur la passion de Jimm pour la guitare et les solos née au collége (comme quoi les cours de musique ne sont pas toujours seulement des cours de flûte) mais aussi sur les textes de ces distorsions cérébrales qui sont l'occasion pour le chanteur/guitariste de pousser quelques coups de gueule au point que certains voient en lui le porte-parole musical du mouvement Gilets Jaunes !



Tu nous reviens trois ans après ton précédent album "In(can)décence". Que s'est-il passé pendant ces trois ans, qu'as-tu appris?

Jimm : J’ai forcément appris des choses… On a fait pas mal de concerts, des festivals, ce qui était relativement nouveau : on s’est retrouvé avec des groupes comme Tagada Jones. C’était cool !





La prochaine étape est donc d’ouvrir pour No One is Innocent ?

J’aimerais bien…


Et pourquoi ça ne s’est pas encore concrétisé vu que ton bassiste est je crois technicien en tournée du groupe ?

Je ne sais pas. Ce n’est pas nous qui décidons. On n’a peut-être pas encore énormément d’expérience de la scène, j’ai encore changé de line-up récemment… il faut donc qu’on soit rôdés mais ce n’est pas faute de démarcher !


Cette journée promo pour ce nouvel album, il n’y a pas de raison que vous ne passiez pas à l’étape supérieure.

C’est le but ! Le but est de faire les premières parties de groupes dans la même veine. Mais des groupes français qui chantent en français, il n’y en a pas beaucoup finalement.
Quand je contacte des associations punk ou metal, je reçois souvent des réponses me disant que ce n’est soit pas assez punk, pas assez metal…


Ça te dessert ?

Je ne sais pas.


As-tu travaillé ce nouvel album dans cette optique de trouver un compromis ?

Non ! J’ai fait dans la lignée du précédent, c’est ce que je sais faire et ce que j’aime : un mélange de punk, de rock, de metal, un peu de blues… et avec la culture française.
Mes groupes de prédilection sont pour le côté rock : les Guns, Nirvana. Des riffs metal assez heavy comme Creed, Alter Bridge, Mark Tremonti. Slash pour les solos. Et puis la structure punk à la Ramones, Sex Pistols. Et le côté français : Trust…
C’est un peu un mélange de tout et j’ai parfois l’impression qu’on n’arrive pas à me placer dans une case spécifique donc quand tu as des associations ou des soirées à thèmes, ce n’est pas forcément évident de s’intégrer.


Sur cet album comme sur le précédent, tu es accompagné d'un batteur. Toi qui es multi-instrumentiste, tu ne voulais pas aussi t'asseoir derrière les fûts?

Parce que je n’ai tout simplement pas le niveau.






Avant, il s'agissait de Fred Quota. Mais ici, nous avons un certain Guillaume Zito. Que s'est-il passé avec Fred? Comment travailles-tu avec les batteurs? Comme dans le film parodique Spinal Tap, as-tu un problème avec les batteurs qui s'évanouissent souvent en fumée?

(Rires) Non ! En fait, c’est assez simple. Sur chaque disque, j’ai un batteur différent : sur le premier album, j’ai enregistré chez Francis Caste, je ne connaissais personne et il a contacté David qui habite à Marseille et qui est juste venu enregistrer en studio les parties de batterie. Pour le live, j’avais trouvé Joe, il est parti en Australie puis aux Etats-Unis. Juste avant le deuxième album, j’ai demandé à Fred, un ami, d’enregistrer la batterie en studio mais il ne pouvait pas faire les lives puisqu’il jouait dans quatre ou cinq groupes.
Guillaume habite en Alsace, je l’ai rencontré sur une tournée d’un chanteur australien qui s’appelle Simon Chainsaw. On s’est super bien entendu, il joue super bien et il s’est proposé de jouer dessus. On a fait un concert ensemble en Belgique l’an dernier mais vu qu’il habite en Alsace…


… donc, ce n’est toujours pas stabilisé ?

Maintenant si ! Enfin, j’espère ! Depuis le début de l’année, on a Billy qui est un batteur australien, qui a été batteur professionnel au Brésil mais il est arrivé après l’enregistrement.
Aujourd’hui, avec Xavier à la basse avec lequel je suis sur la même longueur d’onde musicale, j’ai un line-up de musiciens super bons, passionnés et j’espère stable pour le prochain disque.


Tu parles du prochain disque, tu as déjà commencé à plancher dessus ?

Oui, j’ai déjà commencé à composer…


On se revoit dans deux ans pour en parler ?

Je ne sais pas. Peut-être (Sourire) ?


Fred [Duquesne] a "sauvé" l’album


Fred Duquesne et Magnus Lindberg ont participé à l'enrobage final. Après Francis Caste pour le premier, Jens Bogren qui a fait le mastering du précédent… tu t’entoures de la crème…

Pour le précédent, je ne connaissais pas Jens et c’est un ami qui m’a conseillé de contacter Jens pour le mastering. J’avais également contacté Magnus mais j’avais préféré le mastering de Jens. Fred avait fait toute la production du précédent mais pour celui-ci, il n’a fait que le mix. En fait, j’ai enregistré cet album dans un autre studio, les mix n’étaient pas bons, je n’étais pas content du résultat, je te passe les détails mais c’est Fred qui a tout récupéré et qui a "sauvé" l’album. Et comme Fred travaille souvent avec Magnus pour tous les groupes pour lesquels il travaille : Tagada Jones, Bukowski… il recommande souvent Magnus qui est très réactif.


Mais travailler avec des telles pointures sous-entend des moyens financiers conséquents. Comment arrives-tu à t’adjoindre de tels services ?

En fait, le mastering de Magnus n’est pas si cher. Il est même moins cher que certains masterings français !
Pour le deuxième album, j’avais fait des comparaisons : par rapport à des studios mastering français, Magnus n’est pas plus cher, Jens l’est un peu plus…
Travailler avec Fred, c’est un budget mais bon, ça en vaut la peine…


Cet album m’a coûté beaucoup d’argent, beaucoup de temps perdu !



… surtout si tu me dis qu’il t’a sauvé le résultat final…

Sans rentrer dans les détails, c’est vrai que cet album m’a coûté beaucoup d’argent, beaucoup de temps perdu !


Sur cet album, tu reviens encore plus fâché qu'avant. Est-ce que tous ces aléas ont contribué à accentuer cette colère?

(Rires) Pas vraiment parce que j’avais déjà composé l’album avant d’enregistrer mais c’est vrai que l’enregistrement ne s’est pas déroulé de la façon que j’espérais.


Même si ce n’est pas l’enregistrement qui expliqué cet énervement, en revanche, l’album l’est clairement en revanche, comment expliques-tu que tu sois si calme pendant cette interview ?

Je suis de nature assez calme, limite un peu réservé.


La musique est un exutoire ! Et dans le rock, tu es obligé d’être un peu énervé, surtout quand tu chantes en français.



Le côté énervé sur les albums, c’est cathartique ?

La musique est un exutoire ! Et dans le rock, tu es obligé d’être un peu énervé, surtout quand tu chantes en français. Le rock français a toujours eu un côté revendicateur. Mes textes ont donc un côté personnel et autre dans lequel tu retrouves mon avis sur certains sujets. Je ne vois pas ce que je pourrais chanter d’autre sinon ça deviendrait de la variété.





A nouveau, tu invites l'auditeur au jeu avec un titre à décoder "Distorsion Cérébrale". Comment ce titre englobe-t-il ta vision des choses? Peux-tu nous en dire plus sur ce titre?

En fait, c’est un morceau que j’ai écrit en 2004 avec mon précédent groupe. On ne l’avait pas retenu et je l’avais donc mis de côté sur les précédents albums. Mais c’est un morceau qui était pas mal, je l’ai donc ressorti pour ce disque. Le texte est inspiré de mon histoire avec mon ex et parle donc de prise de tête, de relation homme-femme compliquée…


Considères-tu que ce titre représente l’album dans sa globalité pour que tu le prennes comme titre d’album ?

J’ai pas mal galéré à trouver un nom d’album. Au début, je voulais l’appeler "Distorsion" tout simplement mais le label trouvait que "Distorsion Cérébrale" était moins commun et que "Distorsion" était un peu trop généraliste. On a donc pris ce titre qui peut être interprété de plusieurs manières : le côté schizophrène, les relations compliquées…


Pour cet album, j’ai donc essayé de faire 11 morceaux qui ont leur personnalité à part entière.


''Distorsion Cérébrale'' est une invitation dans un monde chaotique hard rock et metal. Les riffs des chansons offrent une mélodie addictive sans tomber dans la démonstration, avec des titres traversés de solos puissants et bien en place, le tout cadencé par une batterie efficace. On utilise la même formule que sur le précédent, ou comment celui-ci se démarque de l'ancien? On sent que certaines chansons un peu plus consensuelles du dernier ('Ton Souffre Douleur', 'Pourri Gâté') n'y ont plus droit de citer…

Je ne sais pas. ‘Pourri Gâté’ est un de mes titres préférés du précédent. Pour cet album, j’ai essayé de garder la trame des précédents mais en composant des morceaux un petit plus variés. Sur le précédent album, les morceaux étaient assez linéaires : les morceaux punk avaient souvent le même rythme…
Pour cet album, j’ai donc essayé de faire 11 morceaux qui ont leur personnalité à part entière. Au niveau des guitares, j’ai essayé de varier les textures, les sonorités, de varier les tempos, les rythmes : il y a un morceau en ternaire, un autre en majeur… J’ai essayé de varier tout en gardant le même style et d’écrire des morceaux un peu différents comme 'Ton Blues Dans La Peau' qui est un peu stoner et ne pas faire seulement le morceau punk basique.


Je pars du principe que quand tu as quelque chose à dire, que tu veux t’exprimer, la façon de le faire la plus simple est de le faire en français…


Encore une fois, félicitations pour oser chanter en français alors que tes contemporains suivent une ligne anglaise. Pour nous, le français, ça nous permet de comprendre plus directement et avec ta façon de chanter assez claire, cela nous permet de placer des mots sur ta colère. Est-ce ta volonté également… ou tu ne sais tout simplement pas parler anglais ?

(Rires) C’est forcément un mélange de tout ! Je ne me suis jamais posé la question car j’ai toujours écouté du rock en français. Ça fait partie de ma culture de chanter en français. Et même quand je ne chantais pas, dans tous les groupes dans lesquels j’ai joué, à chaque fois, c’étaient des groupes qui chantaient en français : ça a toujours été quelque chose de naturel !
Mais oui effectivement, je ne suis pas bon en anglais, j’ai un accent de… français (Rires) ! Et je pars du principe que quand tu as quelque chose à dire, que tu veux t’exprimer, la façon de le faire la plus simple est de le faire en français… Et quand tu chantes en français, les gens te comprennent…


Cela veut donc dire que ta musique s’adresse à un public francophone ?

C’est ce que beaucoup me disent…


Tu le dis toi-même…

Oui, mais ça m’est arrivé d’écouter des groupes en espagnol comme Héroes del Silencio, Kvelerak chante en novergien, Rammstein chante en allemand… si tous ces groupes chantaient en anglais, je ne suis pas certain qu’ils auraient le même impact ! Quand Trust a fait leurs albums en anglais, ça ne sonnait pas !
Mais je n’ai jamais eu comme objectif de m’exporter. Je ne me suis jamais posé la question. Je chante en français, c’est ce que je sais faire, c’est ce que j’aime… et il y a un côté authentique dans les groupes français qui chantent en français au contraire de ceux qui en anglais avec un niveau Terminale, qui me gêne un peu par moments (Sourire)


J’aurais tendance à dire que la plupart de mes chansons sont pessimistes car je suis de nature pessimiste.


La musique est lourde mais jamais plombante. 'Big Brother' enfonce les clous après un début chaotique pour se livrer à quelques soli quelque peu rafraîchissants comme si au lieu de tout écraser, tu regardais vers le haut. Es-tu d’accord ?

C’est compliqué (Sourire) ! J’aurais tendance à dire que la plupart de mes chansons sont pessimistes car je suis de nature pessimiste.
Il y a beaucoup de solos parce que c’est ma culture, je suis guitariste avant tout… j’ai commencé à faire de la guitare pour faire des solos de guitare : c’était vraiment ma passion et j’en mets dans tous les morceaux. Je fais un album avant tout pour faire de la guitare : c’est un prétexte !





Question guitare, sur 'Ton Blues Dans La Peau', tu as convié Pierrick Noël pour la guitare slide. Pourquoi ne t’y es-tu pas collé ?

Parce que je n’ai jamais joué de slide guitare, je n’ai donc pas le niveau. Pierrick était l’assistant avec lequel j’ai enregistré l’album. C’est un super guitariste que je connaissais de vue parce que je l’avais déjà vu en concert lorsqu’il jouait avec son groupe. On s’est super bien entendu.
Sur les maquettes, il n’y avait pas d’intro de guitare slide et c’est au moment de l’enregistrement qu’il avait suggéré de jouer de la slide pour donner une ambiance un peu Far West.


Ce morceau montre ta capacité à dialoguer avec les genres et cela fonctionne, on ne pense pas que ce n'est qu'un gadget. Comment t'est venue cette idée pourtant simple d'associer le blues (genre musical) au blues (genre de désespoir)?

Je suis un gros fan de blues tout simplement depuis l’adolescence (Sourire) ! Beaucoup de groupes que j’ai écouté sont fans de blues : Slash, Richie Blackmore, AC/DC… sont très inspirés par le blues.
A l’époque, Francis Zégut avait une émission sur MCM dans laquelle il passait des morceaux blues de Jonny Lang et Kenny Wayne Shepperd. J’ai découvert le blues avec ces guitaristes qui avaient mon âge. Et ensuite, je suis remonté aux origines avec Eric Clapton, Luther Allison, BB King… A la moindre occasion, je me rends à des concerts de blues mais il n’y en a pas beaucoup en France alors qu’aux Etats-Unis, à New-York, il y a des clubs de blues partout avec des mecs pas connus qui jouent tous les soirs.
J’ai donc bossé la guitare, pas mal de plans blues et ça se ressent forcément dans les solos. Mais c’est vrai que ce morceau est bâti sur une structure blues cyclique et j’ai essayé de partir sur un texte blues en français. Et comme dans tous les textes de blues, ils parlent de vie privée, sentimentale… je suis parti dans cette voie…


… tu es le nouveau Bill Deraime finalement…

On m’a déjà fait la réflexion (Rires) ! Je ne connaissais pas mais il y a cinq ans, je jouais avec un ami à l’harmonica et moi, à la guitare acoustique une compo acoustique -qui ne figure dans aucun album mais qui devrait l’être certainement dans le prochain- mais qui a une structure de blues pure et dure et un gars qui était présent m’avait dit que ça ressemblait à du Bill Deraime.


Dans cet album figuré 'La Chanson De Prévert', une reprise de Serge Gainsbourg. Quel est ton rapport au titre original ? On sent que tu as offert un nouveau sens à la chanson et que nous ne sommes pas prostrés dans le regret mais grâce au solo on se libère de toute idée noire.


Je ne sais pas vraiment ! En fait, au collège, nous avions une heure de musique par semaine et on faisait une heure de flûte. Mais nous, c’était particulier parce que nous avions un prof qui était fan de rock et donc la deuxième partie du cours, il jouait des morceaux à la guitare. Il nous faisait écouter pas mal de groupes. C’est grâce à lui notamment que j’ai découvert les Pixies, Iggy Pop, Noir Désir, Frank Black…


Et quel était le nom de ce prof qu’on lui lance une dédicace ?

Jean-Claude Gauthier dans un collège en Corrèze. C’est en partie grâce à lui que j’ai commencé à jouer de la guitare puisque c’est avec lui que c’est la première fois que j’ai vu une guitare électrique et que j’ai entendu le son d’une guitare électrique.
Et il nous avait joué cette chanson de Prévert et elle m’est restée depuis ces années. Elle est assez simple avec ses trois accords et je me suis toujours dit qu’elle pouvait donner quelque chose de rock…


Et qu’est-ce qu’il t’a joué d’autres ? Est-ce que ce genre d'exercice de style est amené à être reproduit ultérieurement?

Il nous avait joué un autre morceau de Noir Désir ‘Apprends à Dormir’ que j’avais repris dans les bars avec un ami à l’harmonica.


On en vient aux paroles. Tu te livres à un exercice de 'J'accuse' à la Emile Zola mais sur le banc des accusés, on pourrait trouver la terre entière : politiciens véreux, artistes engagés façon Les Enfoirés, les bobos, Cyril Hanouna. Tu n'as pas peur de te retrouver devant un peloton d'exécution?

(Rires) Non mais il y a un morceau ‘La Haine’ où je tape un peu tous azimuts. Comme je l’ai dit, c’est un exutoire de taper sur certains trucs qui me saoulaient un peu mais bon, il y a pire si tu écoutes notamment certains rappeurs, le dernier Saez fait également scandale…


Est-ce que la colère est vraiment réelle ou est-ce que Jimm est un personnage colérique que tu interprètes et sur lequel tu mets de la musique?

Je suis quelqu’un d’assez timide, calme et renfermé mais il y a des choses qui me saoulent et je l’exprime dans la musique qui est mon exutoire.
J’essaie de rester authentique dans mes textes qui reflètent ce que je pense mais il y a peut-être parfois un peu de provocation inconsciente (Sourire).


Dans 'Le Prisonnier De Dieu' qui s'attaque aux extrémistes, tu dis que ''Dieu n'existe pas''. On sent que ce n'est pas vraiment une parole d'athée mais plutôt une façon d'envoyer en l'air quelques béquilles. Tu ne fais pas dans la provocation gratuite mais on dirait que tu essaies d'appliquer la doctrine : ''Aide-toi et Dieu t'aidera''?

En fait, je suis allé au collège chez les bonnes sœurs et dans cet établissement, ils nous forçaient à aller à la messe : j’ai vécu une sorte de bourrage de crâne avec la religion.
Bref, j’ai une culture chrétienne mais je suis non-pratiquant. J’ai un peu de mal avec la religion de manière générale. Sur le précédent album, ‘Jamais de trêve’ qui était orienté sur l’extrémisme, les guerres de religion… Ce morceau, je l’ai écrit en référence à un livre « Blasphémateur ! Les Prisons d'Allah » que j’ai lu d’un Palestinien Waleed Al-Husseini qui avait osé remettre en cause l’existence des Dieux dans son pays et qui avait été condamné à de la prison et qui est expatrié en France. Je me suis donc un peu inspiré de ce texte. Après, le refrain ‘Dieu n’existe pas’, je sais que les croyants le prendront mal mais bon, ça reste une chanson…


Quand tu presses les gens, tu les opprimes, tu les pousses à bout, il y a une colère latente qui au bout d’un moment explose !



Dans 'La Haine', tu te décris comme un Alien blessé qui crache sur tout le monde. Est-ce que les Français sont cet Alien d'après-toi, beaucoup plus dangereux lorsqu'ils sont en colère?

L’Alien fait référence au film quand les aliens crachent de l’acide. Mais c’est vrai quand tu presses les gens, tu les opprimes, tu les pousses à bout, il y a une colère latente qui au bout d’un moment explose !





Est-ce que l'on peut dire que ce disque est la bande-son de notre quotidien actuel?

C’est certain que cet album et ce titre est sorti au moment du mouvement Gilets Jaunes (Sourire) !
Mais pour l’anecdote, il y a deux morceaux ‘L’élite’ et ‘L’ivresse du pouvoir’ qui ont été écrits en 2012, donc je ne sais pas si on peut dire qu’ils étaient prémonitoires.


Les Gilets Jaunes m’ont demandé d’écrire une chanson pour eux !



Mais c’est peut-être la raison pour laquelle le mouvement est si fort, c’est que le malaise est présent depuis bien longtemps ?

C’est clair que c’est latent depuis 40 ans entre les taxes, le pétrole… les mecs en ont un peu marre et il suffit d’une étincelle pour que ça pète.

Mais de là à dire que cet album est la bande-son du quotidien français ? Je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c’est que les Gilets Jaunes m’ont demandé d’écrire une chanson pour eux, il y a deux semaines sur Facebook (Rires) ! J’ai essayé de composer quelque chose mais il faut quand même du temps, ça sera donc peut-être pour le quatrième album mais là, je n’aurai pas le temps. Et ce n’est pas plus mal ainsi, je ne voulais pas faire de récupération : ce n’est pas du mon délire !


Et même sans récupération, qu’attends-tu de cet album ?

Essayer de trouver des concerts et j’espère que cet album parlera à des gens.


Le fait qu’on te contacte pour faire une chanson montre que tu es sur la bonne voie

Je t’avouerais que ça m’a un peu étonné parce que je ne suis pas connu…





… tu commences à l’être et avec cette promo du troisième tu le seras encore plus… merci

Merci à toi, c’était cool ! J’espère ne pas avoir dit trop de conneries à tes questions qui sortaient clairement du lot…


Merci à Adrianstork pour sa contribution...


Plus d'informations sur https://jimmrock.bandcamp.com/
 
(0) COMMENTAIRE(S)  
 
 
Haut de page
 
Main Image
Item 1 of 0
 
  • 15816
  • 15817
  • 15818
  • 15819
  • 15820
  • 15821
Haut de page
EN RELATION AVEC JIMM
DERNIERE CHRONIQUE
JIMM: Distorsion Cérébrale (2018)
4/5

Jimm nous revient encore plus en colère ! Digne représentant d'une tradition hard-rock-metal à la française, Jimm nous dresse un panorama plutôt noir de nos contemporains.
DERNIERE ACTUALITE
JIMM: Nouvel extrait de 'Momentum'
 
AUTRES ARTICLES
FOREST IN BLOOD (07 DECEMBRE 2018)
Forest In Blood fête ses 20 ans cette année et pour frapper son retour d'un grand coup, il nous propose l'énorme "Pirates"...
HYPERDUMP STORY SAISON 2 : EPISODE 053
En exclusivité mondiale, Music Waves vous propose de suivre désormais les passionnantes aventures illustrées de HyperDump dans sa quête pour devenir le plus grand groupe du monde...
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2024