Soirée
alléchante que cette affiche avec Monster Truck et Black Stone Cherry à
l’Elysée Montmartre pour débuter ce mois de décembre agité.
Le concert n’est
pas annoncé sold-out, mais on ne doit pas en être loin car la salle est bien
garnie et chaude comme de la braise bien avant le début des hostilités.
Il faut
dire que les deux groupes présents ce soir viennent de sortir dernièrement de
remarquables albums, qui laissent présager une soirée forte en rock’n roll de
haute facture.
MONSTER TRUCK
Monster
Truck a quarante minutes pour convaincre et le combo venu de l’Ontario ne va
pas nous laisser une minute de répit pour reprendre notre souffle et nos
esprits. Leur set de dix chansons est d’une efficacité à toute épreuve et sans
temps mort.
Piochant dans le répertoire de leurs trois albums, avec des titres
comme 'Trus Rocker', 'Don’t Tell Me How To Live', 'Evolution' et maintenant les
emblématiques morceaux que sont 'Sweet Mountain River' et 'The Lion', le quatuor
canadien ne fait pas dans la dentelle.
Le public parisien accroche d’ailleurs tout de
suite. John Harvey (bassiste-chanteur) monopolise l’attention et ses
interventions vocales sont simples mais puissantes.
Il est parfaitement soutenu
dans son rôle mélodique grâce aux chœurs de Steve Kiely à la batterie.
Jeremy
Widerman, dans un but d’efficacité et de puissance, privilégie les riffs
tranchants et réduit ses solos à la portion congrue, ce qui pose la signature
du groupe.
Brandon Bliss, aux claviers, est plus en retrait mais assure la
fluidité et le liant de toute cette énergie brute et sans concession.
Nos
bûcherons fêtent leurs dix ans d’existence et d’expérience, et assurent sans
coup férir. Moins de trois quarts d’heure de show, c’est court pour s’imprégner
et apprécier totalement de ce hard rock de qualité mais, réjouissons-nous,
Monster Truck sera de retour en mai 2019 dans l’Hexagone pour plusieurs dates,
et cette fois en tête d’affiche.
A ne manquer sous aucun prétexte, et le rendez-vous est donc posé pour tous les amoureux de hard rock qui se respectent.
BLACK STONE CHERRY
La pause de
vingt minutes n’est pas de trop après cet uppercut asséné par Monster Truck.
Le
deuxième round, avec Black Stone Cherry, s’annonce grandiose surtout suite à la
sortie de leur nouvel album "Family Tree" qui est véritable brûlot.
Certes le
groupe a opéré un virage plus classic rock avec ce dernier opus, mais les
compositions sont de très haute qualité et peuvent être jouées avec les hits
de l’album référence qu’est "Between The Devil & The Deep Blue Sea", sans
dénoter le moins du monde.
Pour preuve, ça commence fort avec 'Burnin’' et
toute la foule rugit de plaisir.
Chris Robertson enchaine avec 'Me And Mary Jane'
et 'Maybe Someday' avant de revenir sur le nouvel album avec 'Bad Habit' (titre du
nouvel album) puis l’iconique titre 'Like I Roll' de 2011.
Les chansons s’enchainent
quand soudain Chris rencontre un
problème de pédalier qui s’éternise. Ça casse un peu l’ambiance mais Black
Stone Cherry est maintenant un groupe aguerri
et mature qui sait improviser et faire face à ce genre de déconvenue.
Une chose est sûre, à l’instar de beaucoup trop de groupes aujourd’hui, Black
Stone Cherry n’utilise pas de samples et autres artifices.
Une fois ces
problèmes techniques résolus, le groupe retrouve le fil des choses et nous
déverse un flot de bonnes vibrations.
Ils alternent les moments d’émotions
('Things My Father Said') aux moments forts ('In My Blood').
Tout s’enchaine avec
un public totalement conquis et qui savoure chaque instant de cette soirée. Le show se termine en fanfare avec l’enchainement de trois de leurs titres phares que sont
'Lonely Train', 'Blame It On The Boom Boom' et 'White Trash Millionaire'. Les slams
s’enchainent dans la fosse et le service d’ordre est au four et au moulin - en un
mot c’est l’extase.
Le groupe ne peut pas nous quitter comme ça et en guise de
rappel, et pour calmer l’ardeur de certains, nous avons droit à un 'Family Tree'
avec Chris Robertson juste au chant accompagné de Ben Wells à la guitare.
Nouveau moment d’émotion et, aussi, d’espoir de revoir au plus vite Black Stone
Cherry dans notre pays.
A noter qu’enfin Chris Robertson et ses acolytes ont
enfin pu jouer dans uns salle digne de ce nom à Paris... Quand on pense qu’en
Grande Bretagne ils déplacent les foules et jouent régulièrement dans des
salles équivalentes à nos Zénith. Il serait peut être temps que les Français
s’intéressent de façon plus assidue à ce groupe bourré de talent. En tout cas,
leur dernier album est un parfaite introduction pour se pencher sur l’ensemble
de leur œuvre.
Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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Plus d'informations sur http://blackstonecherry.com/