Rencontre avec Nicolas "Duke" Raulin et Thomas Zecchinon, membres du groupe Moonshine Blast, coup de cœur de la fin d'année 2018, afin d'évoquer leur "Reality Fear" et les projets à venir pour 2019.
On a l’habitude de commencer nos
interviews par la question qu’on vous a trop posée, quelle est cette question ?
Thomas :
Certainement « qui êtes vous ? ». Et bien nous sommes le groupe
Moonshine Blast, qui existe depuis 6 ans maintenant. La formation actuelle
composée de Nicolas (chant/clavier, guitare acoustique), Gabin (guitare
électrique), Renaud (basse) et moi-même (à la batterie) existe depuis octobre
2015.
Un peu comme les grands classiques des années 70 ou 80, nous voulions créer un
album concept. Une matière musicale suffisamment dense et élargie pour
permettre de développer notre histoire.
Contrairement au processus actuel qui
veut que les groupes « nouveaux » sortent un EP afin de se faire connaître,
vous avez franchi le pas de sortir un album complet, avez-vous conscience de
vous démarquer de cette tendance actuelle et qu’est ce qui explique ce choix ?
Thomas : Il
est vrai qu'aujourd'hui aucun « jeune groupe » ne sort d'album comme
ça directement. Je pense que c'est surtout en ce qui nous concerne une volonté
de présenter notre musique telle qu'elle est c'est-à-dire conceptuelle et en
l'occurrence nous n'aurions eu aucun intérêt à passer d'abord par la case
« EP ».
Nicolas : En
effet, les temps actuels « veulent » que les nouvelles créations soient plutôt
courtes et concises, comme un EP. Nous avons délibérément choisi le format
album déjà car nous avions la matière pour (60 minutes de musique). Aussi, un
peu comme les grands classiques des années 70 ou 80, nous voulions créer un
album concept. Une matière musicale suffisamment dense et élargie pour
permettre de développer notre histoire.
Vous existez depuis longtemps (6 ans)
et pourtant vous avez sorti « Reality Fear » récemment (mars 2018), qu’est-ce
qui explique ce long processus de création ?
Nicolas : Le
groupe a pas mal changé depuis sa formation en 2012. En réalité, il ne s’est
figé qu’en fin 2015 avec l’arrivée de Renaud, le bassiste du groupe. À ce
moment-là, un peu comme par hasard, nous avions les 10 chansons qui constituent
l’album « Reality Fear ». Quand notre formation à quatre s’est fixée, nous
étions enfin prêts à rentrer en studio pour enregistrer.
Marillion est un groupe qui
a eu une influence notoire sur notre musique et notre approche stylistique,
notamment la période H qui est extrêmement variée, passant du rock progressif à
la pop la plus classieuse.
« Reality Fear » semble être bicéphale,
architecturé autour de morceaux néo progressif et plus pop rock avec une touche
FM. Cela fait penser indéniablement penser à Marillion de la période H surtout
qui propose justement ce type d’album, la comparaison vous parait être légitime
et est-ce l’essence structurelle de Moonshine Blast ?
Thomas : La
comparaison est flatteuse ! Ceci dit, Marillion est indéniablement un des
groupes qui nous ont influencés et qui nous influencera certainement encore.
C'est le groupe préféré de Nicolas ! Cela s'entend et se ressent.
Nicolas :
Nous sommes généralement ravis de cette comparaison. Marillion est un groupe qui
a eu une influence notoire sur notre musique et notre approche stylistique,
notamment la période H qui est extrêmement variée, passant du rock progressif à
la pop la plus classieuse. Cependant, nous ne voyons pas le groupe de Steve
Rothery comme l’essence structurelle de Moonshine Blast, mais plus comme une
grande source d’inspiration et quelque part, un certain chemin à prendre :
notre point commun avec Marillion, au delà de la musique, est sûrement de ne
pas vouloir se cantonner à un style particulier.
Nous sommes assez heureux de pouvoir
proposer des palettes différentes d’émotions et surtout, des chansons qui ne se
ressemblent pas et qui ont leur propre identité.
Ne craignez-vous pas avec ce type
d’album de perdre un peu en cohérence ou que les fans aient des difficultés à
vous situer?
Nicolas :
C’est effectivement un risque et nous en sommes conscients. Cependant, nous
pensons avoir notre propre son, notre propre identité musicale, quelque soient
les styles par lesquels nous passons. Nous sommes assez heureux de pouvoir
proposer des palettes différentes d’émotions et surtout, des chansons qui ne se
ressemblent pas et qui ont leur propre identité. Nous n’avons pas peur de
passer d’un rock progressif comme « Mars » à un morceau pop enjoué
comme « Leaving the Way Home ». Nous aimons la diversité.
Thomas :
Pour ma part je ne sais pas si nous rentrons véritablement dans une
« case » du paysage musical actuel. Ce qui m'importe le plus et ce
que je trouve très gratifiant c'est de savoir que des gens sont intéressés par
la musique du groupe. Qu'elle leur rappelle le prog des années 70 ou d'autres
références plus récentes, plus modernes pour moi c'est formidable. Que les gens
se fassent leur propre avis sur notre musique et qu'ils nous classent où ils
veulent (rires). Il est vrai que cet
album brasse différents styles musicaux mais c'est justement ce qui nous permet
de nous présenter en tant que groupe de rock dit « progressif » au
sens propre du terme. Peut-être...

En France, le néo prog voire le prog a
très peu de représentants et peu voire aucun écho médiatique (encore moins que
le rock) – sauf sur le net, contrairement au Royaume-Uni, Allemagne, Pologne,
Suède. L’album est sorti en début d’année, quels ont été les retours malgré le
trop peu d’exposition alors que l’album est très réussi ?
Thomas :
Merci pour le compliment. Les retours ont été très positifs dans l'ensemble,
que ce soit du point de vue musical que sur l'aspect visuel. Nous avons eu
beaucoup de retours sur la pochette de l'album notamment.
Nicolas :
Les retours ont été pour la plupart excellents. Nous nous sommes rendus compte
que, même en France, le public a encore besoin de ce genre de musique. C’est
assez paradoxal car les avis nous ont montré que nous apportions une certaine
fraîcheur à la scène rock française, alors que nous puisons principalement nos
influences dans des groupes anglo-saxons des années 70 et 80.
Avez-vous eu plus de retour en France
ou en provenance de l’étranger ?
Nicolas :
Nous avons eu autant de retours en France qu’à l’étranger. Peut-être que les
retours sur le net étaient davantage internationaux, ce qui nous prouve encore
une fois que les surprises peuvent surgir de n’importe où.
Thomas : Je
serais tenté de dire que nos avons eu davantage de retours en provenance de
l'étranger. L'un des tout premiers fut en provenance d'Irlande mais nous en
avons eu aussi en provenance de Russie, d'Italie, du Canada pour citer quelques
exemples. En France quelques webradios nous ont montré de l'intérêt et vos
confrères de BigBang Magazine ont aussi prêté une oreille sur ce que nous
faisions.
N’est-ce pas frustrant de ne pas être
prophète dans son propre pays et au final avoir peut être plus de résonance à
l’étranger ?
Thomas : Je
pense qu'il était déjà bien ancré dans nos têtes que nous aurions davantage de
chances d'attirer les oreilles en dehors de nos frontières. Nos goûts musicaux
et par le fait nos influences et nos envies en terme de réalisation artistique
sont davantage portés par ce qu'il se fait à l'étranger plutôt qu'en France. Le
but du jeu est de pouvoir réussir un jour ou l'autre dans ce monde de la
musique. Que ce soit d'abord en Angleterre ou en Russie plutôt qu'en France ne
me dérange pas particulièrement.
Nicolas :
Nous ne perdons pas espoir. Il s’agit de notre premier album et nous l’avons
entièrement auto-produit. Nous sommes conscients que cette démarche est plus
compliquée quant à avoir une résonance plus importante. Cela peut paraître en
effet un peu frustrant, mais notre chemin se trace petit à petit, et nous ne
sommes pas prêts à le laisser se dérober sous nos pieds, bien au contraire.
Internet et les réseaux sociaux ont
pris le relais des médias classiques en terme de promotion, aujourd’hui
beaucoup de groupes sortent des morceaux sur le net, et on a l’impression
d’avoir une offre musicale énorme par rapport à il y a quelques années, quel
regard portez-vous sur cette évolution et comment réussir à se démarquer ?
Thomas :
C'est à la fois bon et mauvais. Il y a beaucoup de débats autour de la
rémunération des artistes par exemple suite à l'explosion du streaming. Et en
même temps, paradoxalement, grâce au streaming et au web en général il est très
facile de découvrir de nouveaux artistes. Et plus il y a d'artistes plus il est
difficile de se faire remarquer... c'est un peu un cercle vicieux.
Nous
aimons tous, dans le groupe, des chefs-d’œuvres comme 'Supper’s Ready' de
Genesis, mais nous sommes également amoureux d’une musique peut-être moins
ambitieuse au premier abord, mais non moins réussie [Toto, Supertramp, Marillion...]
« Reality Fear »
fait déjà preuve d’une très belle qualité d’écriture surtout sur les longs
morceaux : on se laisse embarqué par ‘Mars’ qui débute de manière incroyable
cet album avec un refrain entêtant et sa mélodie imparable mais aussi par le
très génésien ‘Cutting The Rope ‘ construit en deux parties (une acoustique et
l’autre plus électrique) dont les neuf minutes passent très vite, comment
êtes-vous arrivé à autant de maturité en si peu de temps ?
Nicolas :
Nous pensons que la force de ces chansons vient d’abord d’un besoin crucial de
créer de belles mélodies. Quelque soit la longueur du morceau ou même son
style, nous voulions créer des morceaux assez faciles d’accès, finalement. Nous
aimons tous, dans le groupe, des chefs-d’œuvres comme 'Supper’s Ready' de
Genesis, mais nous sommes également amoureux d’une musique peut-être moins
ambitieuse au premier abord, mais non moins réussie, comme avaient pu le
proposer à l’époque Toto, Supertramp, Marillion avec Fish…

‘Cutting The Rope’
est un morceau un peu plus sombre qui se distingue de l’ambiance plutôt à la
fois mélancolique et relativement positive de l’album, avec notamment du growl
et des riffs plus incisifs, qu’est ce qui explique ce choix ?
Nicolas : En
réalité, il ne s’agit pas d’un choix. Ce morceau a été un des premiers à avoir
été composé, presque en même temps
que 'Dusty Lady', ce qui explique leurs ambiances assez similaires. Avec le
temps, le côté sombre de la chanson s’est intensifié, jusqu’à arriver à ce
résultat qui tranche un peu avec le reste de l’album.
Cette technique de
growl demande beaucoup de travail, Nicolas es-tu adepte de cette manière de
chanter et comment travailles tu ton chant expressif qui au même titre de la
guitare, basse ou batterie est un instrument aussi ?
Nicolas :
Pas du tout ! C’est assez instinctif au final. Même si j’affectionne
particulièrement des groupes comme Opeth ou des artistes comme Devin Townsend
qui sont extrêmement qualifiés dans le domaine, je ne suis pas du tout familier
avec ce style de chant. En réalité, j’écoute et j’essaie de reproduire ce que
j’entends, de façon tout à fait instinctive et naturelle. Des fois ça passe,
des fois c’est plus compliqué, comme pour tout finalement.
Pourquoi ne pas
avoir poussé un peu plus ce chant qui intervient au final très peu dans le
titre ce qui pourrait donner l'impression d'avoir hésité sur son utilisation
alors qu'il se justifie parfaitement ?
Nicolas :
Principalement parce que ces interventions et ces idées de chant sont venues
d'elles-mêmes, sans avoir trop réfléchi. Il s’agit davantage ici de
ponctuations sévères et nerveuses, comme pour marquer le sens d’une phrase.
Notre musique
pourrait tendre davantage à se densifier. Peut-être quelque chose de moins
ésotérique, plus ancré dans le sol et plus nerveux.
Tenter des
expériences plus extrêmes est-il une direction que vous pourriez explorer dans
un prochain album (un peu à la manière d’Opeth première période) ?
Thomas : Il
se pourrait que l'on « durcisse » un peu le ton musicalement à
l'avenir...
Nicolas :
Nous n’utiliserons pas forcément le terme « extrême » mais notre musique
pourrait tendre davantage à se densifier. Peut-être quelque chose de moins
ésotérique, plus ancré dans le sol et plus nerveux.

En dehors de ces
titres, vous étendez votre éventail de styles à de la pop rock presque FM comme
dans ‘Dusty Lady’ ou le très entraînant ‘Leaving The Way Home’ qui s'inspire de
Toto avec des refrains mémorisables et une coloration particulière et efficace,
ces chansons apportent-elles une touche accessible à votre projet dont le but
serait de toucher un maximum de personnes ?
Nicolas : En
réalité, pas forcément. Ces titres sont davantage présents pour faire «
souffler » l’auditeur et le public. Nous pensons qu’il faut toujours une part
d’accessibilité et de « pop » dans notre approche musicale. Cela permet déjà de
ne pas se répéter, mais également de permettre aux gens qui écoutent notre
musique d’avoir toujours un peu de nous dans leur tête.
‘Mars’, ‘Leaving
The Way Home’, ‘You Don’t See Me’, l’album semble évoquer le départ,
l’éloignement ou une sorte de fin du monde, est-ce le thème (peut être lié à
l’écologie) central de “Reality Fear” ?
Nicolas :
Pour la « fin du monde » c’est assez bien vu. La trame de « Reality
Fear » se situe dans un univers moderne et quelque peu dystopique, où les
Hommes se perdent dans leurs choix et dans leurs têtes. L’histoire de l’album
pourrait faire écho aux problèmes écologiques actuels, mais est davantage
centrée sur un problème social : l’identité face à un monde qui sombre dans le
chaos.
Il y a un peu
d’espoir avec ce très joli mid tempo ‘We Want This World To Be Better’,
avez-vous de l’espoir justement dans l’évolution de la société qui semble au
contraire se fissurer de plus en plus ?
Nicolas :
Nous avons en effet de l’espoir. Nous pensons que si les hommes et les femmes
se rassemblent pour une cause juste et commune, les choses pourraient changer.
Il n’y a que la cohésion qui pourrait faire en sorte de faire bouger une partie
des choses dans ce monde. La chanson traite davantage du pouvoir du peuple face
aux problèmes que celui des grandes instances et des politiques qui gèrent ce
monde.
Qu’est-ce qui est
plus difficile pour vous, le fait d’écrire de long morceau à tiroirs ou bien
les chansons plus courtes qui doivent être plus immédiates ?
Nicolas : Il
s’agit de deux exercices assez différents. Réaliser des chansons courtes
pourrait sembler plus simple mais en réalité il faut pouvoir écrire des bons
refrains, de bonnes mélodies, quelque chose d’en même temps « catchy » et pas
simpliste. Pas si évident en soi. Pour ce qui est des longs morceaux, en effet,
c’est un exercice qui peut apparaître plus compliqué. En réalité, il faut que
ces « tiroirs » s’emboîtent parfaitement bien. Il faut que chaque partie fasse
corps avec la précédente et la suivante, que chacun des mouvements ait une
cohérence qui permet à la chanson de ne pas s’éparpiller et de ne pas perdre
l’auditeur.
Travaillez-vous sur un autre projet
d’album et quelle en sera la direction ?
Thomas :
Nous avons écrit quelques nouveaux titres récemment et nous continuons le
processus de création. Nous travaillons pour la première fois véritablement en
groupe et c'est génial. Nous nous inspirons mutuellement et la musique qui en
résulte tend vers quelque chose de différent tout en gardant un
penchant « prog ».
Nicolas :
Nous n’avons pas perdu ce côté mélodique et cette identité qui nous est propre,
mais notre musique tend à se « solidifier » en quelque sorte. Nous sommes en
train de créer des morceaux plus denses, plus intenses, peut-être plus sombres
aussi.
Nous sommes très fiers de ce premier album. Nous y avons mis tout notre cœur et
toute notre énergie
Avec le recul, comment voyez-vous cet
album et auriez-vous changé quelque chose ?
Thomas :
Pour ma part c'est ma deuxième expérience d'enregistrement d'album mais c'est
la première fois que je vais au bout. C'était vraiment formidable comme
ambiance. Et nous avons eu la chance de travailler avec un super ingé-son en la
personne de Raphaël (studios AXLR), qui
a su nous aiguiller et nous conforter dans nos choix et à nous faire nous
remettre en question quand cela était nécessaire. Pour ma part je ne changerais
rien sur cet album. Nous avons fait les choses du mieux que nous pouvions.
Nicolas :
Nous sommes très fiers de ce premier album. Nous y avons mis tout notre cœur et
toute notre énergie, et nous ne pensons pas qu’il aurait été nécessaire de
changer quelque chose.
Ce premier album a été auto-produit,
avez-vous depuis eu des contacts avec des labels ? Vous espérez une signature
ou préféreriez-vous conserver une certaine liberté quitte à avoir un peu moins
de moyens ?
Thomas :
Nous avons été approché par un label en Irlande au début de l'exploitation de
l'album. Pas de suite à l'heure actuelle mais pourquoi ne pas retenter quelque
chose avec une nouvelle matière à l'avenir. En ce qui me concerne je ne serais
pas contre le fait de signer avec un label. Tout dépend du type de proposition
qui pourrait nous être faite.
Le studio c’est bien, mais faire vivre
un album sur scène doit être un aboutissement assez jouissif, avez-vous pu le
faire et avez-vous des dates prochaines à annoncer ?
homas:
L'enregistrement de l'album nous a pris un peu plus de temps que ce que nous
pensions et nous sommes restés éloignés de la scène pendant un moment. Ceci
étant dit nous avons organisé la release party de l'album le 28 avril dernier
dans Paris au O'Sullivans Backstage et c'était mémorable. Le public était très
réceptif et tout s'est très bien passé. Nous avons déjà une date de programmée
en mai prochain au Supersonic (Paris) où nous participerons à un « Tribute
Radiohead ». D'autres dates viendront certainement s'ajouter d'ici là.
Toutes les informations seront données sur notre page Facebook.

Envisagez-vous, maintenant que vous
avez une certaine exposition, de passer par le financement participatif pour la
réalisation de votre prochain album ?
Thomas :
C'est une option plus qu'envisageable. Et à titre personnel je trouve que c'est
important d'impliquer le plus possible les gens qui nous suivent. Nous avons eu
un très bon accueil avec « Reality Fear » et sans le public nous ne
sommes rien (ou en tout cas pas grand'chose). C'est important d'avoir les gens
à nos côtés.
On a commencé notre interview par la
question qu’on vous a trop posée, quelle est celle au contraire à laquelle vous
auriez aimé répondre ?
Thomas :
« Où vous voyez-vous dans 5
ans ? ». J'aime bien cette question car généralement elle
« dérange ». C'est toujours compliqué de se projeter (j'ai
l'impression) et d'autant plus dans notre secteur d'activité, quand on est
musicien. Pour ma part dans 5 ans j'aimerais me retrouver avec le groupe sur
une grande scène en tête d'affiche et juste avant de débuter le concert me
retourner vers mes camarades de jeu et leur dire fièrement « voilà les
gars, on l'a fait ».
Merci beaucoup