Initialement
prévu le 18 mai 2018, au Palais des Sports de Paris, le concert de Tears For
Fears a été reporté à ce soir, le 21/02/19 à l’AccorHotels Arena. En effet le
groupe avait à l’époque dû reporter la totalité de sa tournée printanière
pour « des raisons médicales et sur ordre des médecins ». Message
laconique et inquiétant qui avait laissé les fans du groupe frustrés et
inquiets.
Cela n’a toutefois pas refroidi la ferveur des aficionados de Tears
For Fears, qui se sont rués sur la billetterie dès la nouvelle date dévoilée.
Ce soir le concert est donc soldout. Il faut dire que Roland Ouzabal et Curt
Smith, membres fondateurs du groupe, ne sont pas passés par Paris depuis le 23
juin 2007 à l’Olympia soit plus d’une décennie, qui a paru une éternité pour
tous les fans.
JUSTIN JESSO
En préambule
du show de Tears For Fears, c’est le chanteur Justin Jesso qui a la chance
d’ouvrir la soirée.
Le set du chanteur américain, seul sur scène, va en fait se
résumer à un karaoké géant.
En effet, si il commence sa prestation aux
claviers, le reste du show va se transformer en soirée Club Med où Justin Jesso
jouera le rôle de gentil organisateur et demandera au public d’être les gentils
membres.
Allant d’un bout à l’autre de la scène (il va oublier ses claviers),
il ne cesse de demander au public de taper dans ses mains, de sauter sur place
et autre.
Les chansons passent donc au second plan et cette débauche d’énergie
physique semble être plus là pour masquer un manque d’originalité ou d’intérêt.
Il faut dire que chanter sur une bande son n’a jamais été la meilleure façon de
faire du live … du vrai !
Le public, bon enfant, ne semble pas lui en tenir
compte et lui fait, finalement, un accueil chaleureux.
TEARS FOR FEARS
C’est une
immense ovation qui accueille Tears For Fears sur scène. Ils démarrent sans
coup férir avec leur méga hit 'Everybody Wants to Rule the World'.
C’est parti pour un show dantesque, rondement mené, qui va durer plus d’une
heure trente.
La fosse, en place assises, se lève comme un seul homme dès les
premières mesures de l’intro et restera debout pendant la totalité du set.
Pas de
temps mort, le groupe enchaîne avec 'Secret World' puis 'Sowing the Seeds of Love'
qui envoûtent l’Arena.
Le public est subjugué et pantois. Après un tel départ,
l’audience a besoin de reprendre son souffle et de retrouver ses esprits. Le
groupe va les aider en alignant les
chansons de façon plus espacée, avec entre chaque titre l’intervention de
Roland Orzabal, qui s’adresse en français au public parisien (son père est
français), et de Curt Smith.
Au fur et à mesure de l’interprétation des
chansons on s’aperçoit combien les compositions de Tears For Fears sont
travaillées et abouties.
Une mention particulière pour le morceau 'Woman In
Chains' où le groupe se laisse plus d’espace pour une interprétation plus groovy
que le reste du set et de la version originale.
Un pur bonheur.
Il est à noter
la précision et la propreté du son tout au long du concert. Le mix est d’une
efficacité sans faille qui donne une nouvelle dimension aux morceaux
interprétés.
Ce sont donc quatorze chansons d’une pure beauté que Orzabal et
Smith nous interprètent. Bien évidemment c’est trop court et pour finir en
apothéose, Tears For Fears revient sur scène pour jouer un 'Shout' endiablé et
tant attendu.
Tout le monde en redemande mais, cette fois, c’est réellement
fini.
Seul espoir pour ceux qui en redemandent … aller les voir sur les
festivals d’été où Tears For Fears se produira.
Pour ceux qui les ont
donc manqués, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
Les photos en HD sont également visibles sur Rock'n'Raw
Plus d'informations sur https://www.facebook.com/tearsforfears