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TITRE:

ALAN PARSONS (18 AVRIL 2019)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK PROGRESSIF



A l'occasion de la sortie de "The Secret", nous avons pu avoir en ligne, pour quelques minutes, le sorcier les consoles et tables de mixage Alan Parsons afin d'évoquer sa manière de travailler et le retour aux sources avec cet album.
CALGEPO - 24.04.2019 -
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Cela faisait 15 ans que Alan Parsons n'avait pas sorti de nouvel album. La chose est désormais réparée avec "The Secret" qui marque un retour aux racines du Alan Parsons (Project).


Bonjour Alan, nous avons l'habitude de commencer nos interviews par la question qu'on t'a trop posée et à laquelle tu es fatiguée de répondre, quelle est cette question ?


(Rire) Cette question est comment c'était de travailler avec les Beatles ? Je crois qu'on a jamais fini de me la poser mais c'est normal car c'était une chance pour moi à l'époque.





Et nous te ne la poserons pas. Ton actualité c'est la sortie de "The Secret", tu n'avais pas réalisé d'album solo depuis 15 ans et "A Valid Path", comment expliques-tu ce long délai entre ces deux albums ?

En fait j'ai été assez occupé avec la production d'albums, le mixage et le fait de faire un DVD (pour Eye In The Sky - 2005). En fait je n'avais pas de projet pour un nouvel album en tête. C'est le label Frontiers Music qui m'a contacté l'année dernière pour évoquer l'éventualité d'un nouvel album. Cela m'a remis sur les rails pour écrire de nouvelles compositions et contacter des invités.


En fait, avec cet album je voulais revenir au sources du Alan Parsons Project avec le genre de concept que nous avions fait dans le passé.



Ce nouvel album évoque la magie, j'ai lu que tu es fan et membre du Magic Castle de Los Angeles. Est ce une histoire ou bien une collection de chansons sur le thème de la magie ?


Je suis fan de magie depuis longtemps, c'est quelque chose qui me fascine vraiment. En fait, avec cet album je voulais revenir au sources du Alan Parsons Project avec le genre de concept que nous avions fait dans le passé. C'est à dire revenir à quelque chose de conceptuel qui tourne autour d'un thème. Dans mes derniers albums je me suis rendu compte que les expérimentations électroniques n'avaient pas rencontré beaucoup de succès et étaient aventureuses, sans doute trop. Ce que je voulais avec "The Secret" c'est revenir au Alan Parsons Project originel. Nous avons fait beaucoup de concept albums  dans le passé qui ont eu du succès et je voulais absolument avec cet album renouer avec ces racines.


C'est risqué à notre époque de sortir ce genre d'album. La façon dont on écoute la musique a évolué, aujourd'hui il est rare que les gens écoutent des albums en entier, ils écoutent souvent quelques titres et changent. Mesures-tu le risque de sortir un concept album de nos jours ?


Tu as raison, la façon dont la musique s'écoute est différente par rapport au passé. Internet y fait beaucoup, j'en suis conscient mais cet album s'adresse principalement aux personnes qui sont sensibles à ce type d'album. Ils sont donc près à écouter un album de 45-50 minutes en entier et y sont sensibles et préparés.


J'ai conscience que cet album aura plus d'écho chez mes fans


C'est donc un album qui peut être vu comme un cadeau à tes fans plutôt qu'un album qui s'adresse à la nouvelle génération ?

On peut le voir ainsi, même si je pense que la nouvelle génération pourrait y être sensible. Il y a encore des jeunes gens qui s'intéressent à la musique conceptuelle. Tout n'est pas perdu. Mais j'ai conscience que cet album aura plus d'écho chez mes fans ou les personnes plus âgées.





Cet album s’ouvre sur « The Sorcerer’s Apprentice » qui figure notamment sur le dessin animé Fantasia, tu y apportes des éléments plus heavy avec le bassiste Nathan East (qui a collaboré avec Eric Clapton), pourquoi ce choix en ouverture, tu es fan de ce titre ?


C'est une musique d'un compositeur Français Paul Dukas, un scherzo qui a été effectivement repris par Disney dans Fantasia. C'est un titre qui me hante depuis longtemps et je connais plein de versions. Dans Alan Parsons Project il y a eu beaucoup d'ouvertures de la sorte, très symphoniques. Pour cette version, j'ai eu la chance d'avoir Nathan East à la basse qui apporte plus de rythmique à la mélodie. J'ai eu aussi la chance d'avoir Steve Hackett qui pose quelques notes de guitare dans un des mouvements du titre.


Il y a même une partie jouée au ukulele, c’est assez intriguant, pourquoi un tel choix qui parait surprenant ?


Oui, c'est étrange n'est ce pas mais je voulais travailler avec Jake Shimabukuro pour qui j'ai produit "The Grand Ukulele" en 2012. C'est un virtuose de l'instrument et il a une belle intervention dans le titre. Ça apporte ce petit côté surprenant et j'en suis très content.


Dans cet album tu pousses plus loin l’aspect symphonique, est-nce le thème qui voulait ça à savoir la magie qui réclame beaucoup de densité pour accentuer l’aspect mystérieux des illusions ?

L'aspect symphonique a toujours fait partie de moi et de Alan Parsons Project. Je ne sais pas si c'est le thème qui a conduit à mettre plus de symphonisme, mais c'est vrai qu'il s'y prête tout à fait. Le thème de l'apprenti sorcier repris dans le dessin animé Fantasia avec Mickey qui anime les balais et les seaux est très symphonique à ce moment pour accentuer les effets magiques, c'est porteur. Donc si tu as ce sentiment avec l'album, alors c'est une bonne chose - mais pas forcément en lien avec la magie.


Avec le précédent album, je me suis rendu compte que j'avais été trop loin dans les expérimentations qui n'ont pas été totalement comprises et qui étaient un peu hasardeuses.


Justement, tu reviens à une musique plus organique, mois électroniques que dans le précédent album, est-ce aussi un retour aux sources de Alan Parsons ?


Oui, "The Secret" marque un retour à des mélodies plus simples sur la forme. Avec le précédent album, je me suis rendu compte que j'avais été trop loin dans les expérimentations qui n'ont pas été totalement comprises et qui étaient un peu hasardeuses. "The Secret" renoue avec une musique plus organique, plus mélodieuse comme nous avons su le faire dans notre discographie.





Tu as une multitude d’invités : Steve Hackett, Nathan East, Jason Mraz (The Miracle), Lou Gramm (Sometimes)… comment avez-vous procédé pour l’enregistrement ?


Pour Jason, je lui ai envoyé la chanson et il a enregistré les parties vocales dans son propre studio. J'ai su qu'il était fan de 'Eye In The Sky' et que la mélodie le la lui rappelait. Il a réécrit quelques paroles et m'a transmis le tout. Pour Hackett ça a été pareil, il a proposé une ligne de guitare sur le titre d'ouverture à distance, il m'a envoyé les pistes et ensuite je n'ai plus eu qu'à arranger tout cela ensemble.


Avec la distance, le travail sur les pistes reçues ainsi, ne peut pas compenser ce lien que tu peux capter lorsque les musiciens sont ensemble enfermés dans un studio.



Grâce aux techniques actuelles on peut faire plein de choses à distance mais toi en tant qu’ingénieur du son talentueux, je suppose que tu préfères quand tout le monde est en studio avec des interactions directes ?


C'est vrai qu'aujourd'hui la nouvelle technologie permet de faire beaucoup de choses à distance ce qui facilite les choses quand il y a des soucis d'agenda et lorsque je travaille avec beaucoup d'invités. Ce n'est plus comme dans le passé où il fallait réunir tout le monde sur place mais ça avait pour avantage de saisir toutes les interactions entre les musiciens et avec la distance, le travail sur les pistes reçues ainsi ne peut pas compenser ce lien que tu peux capter lorsque les musiciens sont ensemble enfermés dans un studio. Chacune des solutions à ses avantages et ses inconvénients.


Tu as travaillé avec Steven Wilson pour l'album "The Raven That Refuse To Sing" et le dernier Blackfield, il est aussi ingénieur du son, vois-tu en lui ton héritier ?


J'ai eu l'honneur de travailler avec lui pour The Raven, il est extrêmement talentueux et je trouve quelques points communs avec lui dans cette volonté qu'il a d'expérimenter et son goût pour la pop. Après il faut lui demander si il souhaite l'être mais je l'apprécie énormément et c'est quelqu'un de très créatif.





Pour cet album, tu vas entamer une tournée mais il n'y a pas de date en France et surtout en Angleterre comment l'expliques-tu ?


Il faut interroger le tourneur pour ça mais bizarrement je n'ai jamais pu percer en Angleterre. Tous les albums du Alan Parsons Project ont eu du succès surtout en Allemagne, France ou Belgique. Cette absence de popularité dans mon pays d'origine est très étrange mais nous l'avons trouvée ailleurs.


Merci beaucoup


(En français) Merci à vous !


Plus d'informations sur http://www.alanparsons.com/
 
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