Bonnie
Tyler, chanteuse galloise dont la réputation n’est plus à faire, vient de
sortir en mars son dix septième album studio "Between the Earth and the Stars" qui a fait l'objet d'une chronique à lire dans nos lignes ici et part écumer les salles
européennes pour promouvoir ce tout nouvel opus et
les quatorze chansons qui le composent.
Déjà quarante quatre ans que la
britannique, à la voix et à la gouaille reconnaissables entre mille, écume les
planches à travers le monde et on est en droit de se demander si elle est
toujours aussi populaire de ce coté-ci de la Manche.
A vingt heures les doutes
s’estompent immédiatement dès qu’on pénètre dans l’Olympia qui est archi-comble.
Le public, certes essentiellement constitué de quinquagénaires (voire plus) est
là, et bien là, au rendez-vous.
LANNY LANNER
L’ouverture
de la soirée est assurée par le chanteur autrichien Lanny Lanner qui entre en
scène accompagné de sa seule guitare electro acoustique et de son Stetson.

Il
démarre par un long medley revisitant de monuments de la chanson américaine que
sont Eagles, Stevie Wonder, Bon Jovi, Bryan Adams...
Peu original
mais le public accroche et tape même dans ses mains à chaque fois que ce cher
Lanny le réclame.

Ce que l’on pensait, initialement être un show solo se
transforme en trio « familial » avec l’entrée en scène de la femme et
d’une amie de notre sympathique chanteur autrichien. Elles vont nous faire,
entre autres, un revival Abba, certes correct, mais sans originalité.

Une
demi-heure de show est suffisante et il y a fort à parier que ce préambule ne
va pas laisser un souvenir mémorable dans les esprits de l’auditoire.
BONNIE TYLER
Avant
l’arrivée de Bonnie Tyler sur scène, on peut se poser quelques questions sur
les capacités vocales et scéniques actuelles de la chanteuse galloise. Cela fait en effet plus de dix ans qu’elle n’est pas venue à Paris. Le doute
n’aura pas le temps de s’installer car dès les premiers accords de ‘Flat on The
Floor’ qui débute le concert, Bonnie assure magistralement.

Voix certes cassée,
c’est sa marque de fabrique, mais sûre et puissante.
On sent que la Britannique
maîtrise son sujet : la suite se déroule sans aucune
anicroche.

Les chansons, que dis-je, les hits s’enchainent dans une liesse et
bonne humeur entretenue par Bonnie, distillant anecdotes ou révélations entre
chaque chanson. Elle enchaîne donc, avec ‘Hold On’ (de son dernier album) puis, ô surprise, ‘It’s Heartache’. Il va sans dire que la salle reste interloquée
par cette arrivée si soudaine et précoce dans la set list mais, une fois la
surprise passée, le public est aux anges.

Beaucoup des
fans s’attendaient certainement à une place plus
tardive dans le show de ce méga hit des années soixante dix et à qui lancé la
carrière internationale de Bonnie Tyler.
‘Seven Waves Away’ (également du dernier
album) a la lourde tache de suivre, mais le concert est admirablement équilibré
entre anciennes et nouvelles chansons : à aucun moment on n’a l’impression d’un
quelconque remplissage.
Ainsi sept chansons du dernier album sont incorporées à
l’ensemble du set. Bien évidemment les hits que sont ‘Have You Even Seen The
Rain’ ( Creedence Clearwater Revival cover) et ‘Total Eclipse of The Heart’ sont
un cran au-dessus, mais l’homogénéité de la prestation est remarquable.

Douze
chansons constituent la partie principale du concert mais, ce n’est pas
suffisant. C’est donc un rappel musclé, constitué de cinq chansons s’il vous
plait, qui conclut cette soirée dont un ‘The Best’ (plus connu sous le titre ‘Simply The Best’ qu’a également interprété, mais deux ans plus tard, une certaine
Tina Turner) rageur et plein de puissance.
Si à l’époque Bonnie Tyler n’a pas
eu le succès escompté, on sait ce soir qu’elle a les capacités pour faire
vivre un tel morceau.
Ce sont donc deux heures de show qui laissent l’Olympia et
son public sur un nuage et des étoiles plein les yeux.

Chapeau Madame Bonnie
Tyler, même si comme vous nous l’avez avoué entre deux chansons, vous vous
faites injecter du Botox deux fois par an votre prestation ne souffre d’aucune
ride.
Votre voix, votre bonne humeur et votre charisme l’emportent sur tout même
sur votre permanente trop clinquante et votre costume noir à paillettes trop
étriqué. Espérons seulement qu’il ne faudra pas attendre quatorze ans avoir de
vous revoir sur scène !
Pour ceux qui voudraient prolonger le plaisir, voici l'interview exclusive réalisée par votre site préféré quelques semaines avant cette date...
Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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