Quatrième et dernier jour de festivités metalesques clissonnaises en ce dimanche qui s'annonce sous les meilleurs augures. Ce soir, nous applaudirons une dernière fois les légendaires Slayer, donc c'est déjà le cœur gros que nous foulons machinalement cette pelouse cramée de nos jambes lourdes, avec pour seul objectif (avec celui de rester vivant jusqu'au bout) : se prendre un maximum de baffes musicales devant des groupes que nous découvrirons comme ceux que nous connaissons par cœur...
Insanity Alert
La première grosse claque ne se fera pas attendre avec les insolents d’
Insanity Alert, programmés en début de journée, comme pour réveiller les masses molles et fatiguées. Les thrasheurs autrichiens vont mettre le feu à la main de bon matin, les valises pleines de leurs panneaux qui illustreront tour à tour leurs chansons (entre paroles, messages, et autres portraits) le groupe enchaine les titres des plus énergiques, dans une ambiance toujours « What The Fuck » qu’on se surprend à adorer.
Sur fond permanent d’auto dérision (avec les messages diffusés comme « Rock like Marie Antoinette »), les thrasheurs feront un petit clin d’œil tout particulier à notre David Guetta national, en se demandant pourquoi diable il est toujours en vie, sur la chanson du même titre « Why is David Ghetta Still Alive? ». No offense personnelle évidemment, mais tout le public semble d'accord.
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Hyrgal
Passage obligé par la Temple pour une ambiance bien plus sombre, presque occulte (du moins dans les sonorités), trempant dans un black parfaitement exécuté sous bannière
frenchie avec
Hyrgal. Sans chichi ni fioriture, FC alterne growls puissants et un chant plus clair, éraillé presque écorché avec son timbre particulier, au gré des ambiances soignées qui rythment le show.
Sous le signe de la simplicité, le groupe cherche à retransmettre fidèlement ses morceaux tout en faisant emmenant son public sur de folles cavalcades endiablées, d'une brutalité intense, faisant place à des descentes plus planantes, presque mystérieuses, mais très réussies malgré le soleil qui perce dans la tente, ne rendant certainement pas l'atmosphère souhaitée par le groupe, mais que l'on imagine bien, et qui ne peut qu'attiser notre curiosité d'aller les revoir en salle plus obscure.
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Nova Twins
Malgré quelques problèmes techniques qui raccourciront le show de bien 15 minutes, les fausses jumelles entament un set ultra énergique de leur mélange de punk urbain, hip hop, et fusion avec un public déjà conquis avant même d'avoir réparé le micro d'Amy Love. De là, il ne reste plus qu'à dérouler une partition sans faute agrémenté de quelques effets techniques intéressants avec la basse de Georgia qui en accentue les effets avec son bras levé.
Découvertes en première partie du collectif culte de Prophets of Rage à Paris, avant d'y jouer à nouveau dans l'été avec cette même tête d'affiche, le trio livre un show légèrement plus soigné, presque professionnalisé, mais gardant une certaine part de simplicité qui lui va à ravir.
On ne sait finalement pas si le public tombe sous le charme des deux Anglaises, de leur musique ou des deux, mais tant l'accueil que les remerciements seront fournis.
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Setlist :
Bassline B*tch
Thelma And Louise
Devil's Face
Play fair
Hitlist
Losing Sleep
Vortex
Undertaker
Psycroptic
Machine à baffe par excellence, le groupe est venu montrer qu’il n’est pas venu ici pour rigoler. Si leur projet était de venir nous réveiller en ce matin du troisième jour on peut dire qu’ils font le job. Parfait quand on a passé une nuit quelque peu mouvementée.
Le vocaliste Jason Peppiatt ne se ménage pas, allant chercher une intensité impressionnante pour alimenter ce technical death bienvenu après la légèreté des Nova Twins vues plus tôt.
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Municipal Waste
Nous nous dirigeons à présent vers la Mainstage 2 où les sales gamins de
Municipal Waste, à qui l'orga avait dû couper le son à la fin de leur temps de jeu lors de leur précédent passage en 2016, s’apprêtent à semer un nouveau chaos. Ce n'est pas le binôme infernal de Tony et Ryan qui va nous faire douter de l'intensité du set dès le début, alors qu'ils appellent déjà aux mouvements de foule,
circles,
headbangs et autres manifestations corporelles de plaisir musical. Le public va donc être mis à contribution pendant l'ensemble du set sans relâche sur un show particulièrement énergique.
Ultra expressif et légèrement bourré à en croire ses dires, Tony Foresta vocifère sur les titres du dernier "Slime and Punishment", sur lesquels le public exulte encore davantage, s'en faisant les principaux temps forts d'un set aussi court, avec leur indétrônable hymne à la fête 'Born to Party'.
En bref, Municipal Waste est venu, a vu, a tout rompu.
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Setlist :
The Thrashin' of the Christ
Beer Pressure
Sadistic Magician
Headbanger Face Rip
Unleash the Bastards
Born to Party
Tesla
Annoncé début avril en remplacement de Rival Sons, le hard rock des années 80 des légendaires américains de Sacramento de
Tesla s'impose en ce début d'après-midi, Jeff Keith aux manettes, apparaissant très en forme. Alors que le public en profite pour reprendre quelques forces sur les balades qui ont fait les belles années du groupe, focalisé principalement sur la période fin 80, les fans profitent de cette présence en France, devenue rare.
C'est d'ailleurs une chance d'avoir la formation de Jeff Keith ici-même, même si les titres 'Miles Away' et autres 'Taste Like' ne font pas l'effet que l'on pourrait espérer. Point de fausse note, de faute de goût ni de genre pour ce set assez court, mais une mayonnaise qui tarde à prendre, suite à un Municipal Waste incarnant la jeunesse.
Malgré tout, c'est un très bon concert dont nous nous souviendrons, efficace et qui permet surtout de combler quelques lacunes aux nouvelles oreilles que le festival leur a permis d'atteindre.
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Setlist :
Cumin' Atcha Live
Modern Day Cowboy
Miles Away
Love Song
Taste Like
Little Suzi
Signs
Death Angel
Death Angel foule à présent l'immense scène principale pour y planter un nouveau pavillon thrash. En pleine tournée des festivals, Mark Osegued et sa troupe déboulent rageusement sur scène pour envoyer leurs riffs rapides et saccadés après un Insanity Alert qui a usé les festivaliers en ce dernier jour, et avec la température qui monte, la réaction du public se fait lente à venir. Mais la fosse se remplit petit à petit et c'est bientôt les 3/4 du pied de scène qui seront occupés.
Alors que l'ultra sympathique Damien Sisson prend le temps de bien regarder tout le monde, comme s'il ralliait tout le monde à sa cause, le binôme Cavestany / Aguilar se sert de ses six-cordes comme de mitraillettes à riffs, jouant tantôt en chœur, tantôt avec Osegued qui semble partager une réelle complicité avec ses musiciens. Le
frontman, d'une gestuelle ample et généreuse, semble d'ailleurs également prendre soin de ses fans, avec la bienveillance qu'on lui connait.
La
setlist malheureusement courte met à l'honneur les premiers hits du groupe qui terminera sur un 'The Ultra-Violence' qui finira de mettre tout le monde d'accord
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Setlist :
Thrown to the Wolves
Voracious Souls
Father of Lies
The Dream Calls for Blood
The Pack
Humanicide
Cemican
Notre surprise fut grande à l'instant même où nous pénétrons dans la Temple qui n'a jamais si bien porté son nom. Alors que déambule une créature haute en couleur, magnifique représentation d'une Divinité amérindienne ornée d’un masque géant et maquillage ancestral, celle-ci s'empare d'un humain pour la procession d'un sacrifice sur un autel placé en devant de scène.
Pendant ce temps, nous découvrons les musiciens, mêlant les instruments que nous ne connaissons que trop bien avec d'autres plus traditionnels, grimés aux couleurs traditionnelles d'un plus bel effet assurant un dépaysement total avec les nuances de noir que nous côtoyons depuis maintenant 4 jours.
Une fois le Dieu en possession du cœur du malheureux qui se vide, la musique peut reprendre, superbe expérience d’un metal ethnique venu d’Amérique du sud, usant d’instruments traditionnels et de rituels autour de sacrifices pour les Dieux.
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Clutch
Vu et applaudi sous la Valley en 2014,
Clutch est cette année programmé en Mainstage, sans réelle surprise quand on voit le monde qui les attend et la popularité sans cesse grandissante du groupe dans l'hexagone.
Nous sommes immédiatement happés par la présence charismatique de Neil Fallon à la gestuelle lente, la main toujours tendue vers son public. Les titres rapides s'enchainent, mêlant parfaitement les grooves de JP Gaster aux riffs plus assaillants de Tim Sult pour un résultat impeccable, et qui laisse tout le monde unanime.
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Setlist :
Ghoul Wrangler
H.B. Is in Control
The Mob Goes Wild
Vision Quest
Gimme the Keys
Noble Savage
The Face
Evil
A Quick Death in Texas
Electric Worry
X-Ray Visions
Firebirds!
Vomitory
Retour sous la Altar pour aller enfin voir
Vomitory depuis leur reformation, les Suédois connus pour leur death metal affichant fièrement plus de 30 ans d’existence au compteur (malgré une pause ces dernières années). Délivrant un show fidèle aux attentes, sans fioriture ni détour, Erik Rundqvist et sa troupe ne s'attardent pas en palabres, ils sont venus en découdre et c'est ce qu'ils font de mieux!
Bénéficiant d'un son bien gras, Rundqvist et Gustafsson en profitent pour magnifier leurs 'Regorge in the Morgue' et 'Raped in Their Own Blood' entre autres, particulièrement bien accueillis par un public fourni, même si ce même gros son tend à brouiller les aiguës et donc les rares mélodies.
Un show qui file à 100 à l'heure mais sans marquer les esprits, on a malheureusement l'impression de tourner en boucle, même si la claque sonore fait du bien, on restera sur notre faim alors que le groupe salue son public.
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Testament
Aaaahhhh place maintenant à Testament que le public semble également attendre de pied ferme. Si c'était pour leur prestation scénique, ça se saurait, mais non, le public de connaisseurs vient clairement profiter de l'occasion pour fêter un joyeux anniversaire à notre ami Chuck Billy !
Bon, soyons clairs, ce n'est pas non plus sur ce concert qu'on va en prendre plein les yeux et les oreilles, tant le son de la Mainstage brouille les pistes (selon notre placement, on constate de réels désagréments). Si le groupe nous avait laissé un excellent souvenir en toute fin de soirée sur la 11e édition sous la Altar, ce n'est pas le même plaisir pour nous devant cette Main un peu grande et encore en plein jour. Pourtant, ce ne sont pas les interpellations directes de Chuck à son public qui manquent, ou encore les duo endiablés d'Alex Skolnick et Eric Peterson qui vont impacter l'ambiance - très intense dans le public -, mais peut-être une
setlist légèrement en-dessous qui peine à faire prendre la mayonnaise.
Qu'à cela ne tienne, on se rattrapera dans une salle obscure pour un set plus long et immersif !
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Setlist :
Brotherhood of the Snake
The Pale King
More Than Meets the Eye
Practice What You Preach
The New Order
Electric Crown
Into the Pit
Over the Wall
Disciples of the Watch
The Formation of Damnation
Stone Temple Pilots
L'annonce d'un STP, AKA Stone Temple Pilots, à l'affiche de cette 14e édition avait de quoi surprendre, mais le placer un dimanche après-midi, au milieu des classics US le positionnait finalement assez naturellement, même si l'engouement pour la formation US dans l'hexagone n'est pas le même qu'outre-Atlantique.
Si ce n'est pour la
musique, notre curiosité s'est évidemment porté sur la prestation tant vocale que scénique de Jeff Gutt, leur dernier vocaliste ayant rejoint le groupe en 2017, en remplacement des disparus Scott Weiland et Chester Bennington, mais surtout célèbre pour ses apparitions dans X Factor sur deux saisons, faisant de lui l'un des artistes les plus influents du programme télé.
Premier titre, premier constat : Gutt en a dans les tripes et c'est parti pour nous faire un show à l'américaine, sans détour ni temps d'adaptation, l'efficacité comme leitmotiv. Et il faut dire que c'est réussi, les musiciens assurant leur partie de support à l'art du vocaliste qui enchaine les interprétations des titres qu'il s'est appropriés usant de son timbre tellement rock US.
La réaction du public ne se fait pas attendre et collera parfaitement aux attentes du groupe qui compte marquer les esprits et pousser l'ambiance au niveau supérieur avant les entrées des géants d'Anthrax et Lamb of God, suivants à fouler les Mainstages. En conclusion, un spectacle soigné, poussé par un gros son qui ne peut que mettre tout le monde d'accord, et une forte présence scénique d'un
frontman affamé, charismatique et convainquant.
Setlist :
Wicked Garden
Crackerman
Vasoline
Big Bang Baby
Big Empty
Plush
Interstate Love Song
Roll Me Under
Dead & Bloated
Sex Type Thing
Anthrax
Habitués des lieux où ils sévirent la dernière fois en 2016, Belladona et ses comparses d'
Anthrax sont au Hellfest un peu chez eux, déroulant systématiquement un set ultra rodé, dont la recette est largement éprouvée. Pour preuve, une
setlist assez similaire à 2016, légèrement remaniée pour éviter les critiques, mais suffisamment routinière pour ne surprendre personne...
Cependant, on ne peut que passer un bon moment à les applaudir une entrée/sortie classique faite autour des thèmes de Cowboys From Hell de Pantera, et les titres 'Caught in a Mosh' et 'Indians', qui, rendons-nous à l'évidence, font la marque de fabrique du combo. Si les reprises classiques de 'Got the Time' de Joe Jackson et 'Antisocial' de Trust sont toujours particulièrement suivies par le public, nous prenons réellement plaisir à écouter 'Efilnikufesin (N.F.L.)' et 'I Am the Law' issus de l'album "Among The Living" (dont le titre éponyme sera le grand absent du set).
Un Belladona en voix, un Ian toujours aussi énergique dans son style et un Bello excentrique, il n'y a que Charlie Benante, caché derrière ses fûts, que le public au premiers rangs ne peut réellement voir mais qui castagne dur et sûr. Valeur toujours aussi sûre, Anthrax connait la recette mais dans laquelle on ajouterait plus de piment, d'inconnu et de surprise...
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Setlist :
Caught in a Mosh
Got the Time
Efilnikufesin (N.F.L.)
I Am the Law
Now It's Dark
In the End
Antisocial
Indians
Phil H Anselmo & The Illegals
Seul passage à la Valley cette année pour nous, Phil Anselmo était un incontournable, tant sa dernière prestation en 2014 y était pauvre et décadente. Cette année, pas de Jack Daniels bu cul sec avant de monter sur scène, notre Phil est en pleine forme et prêt à en découdre.
Il fera d’ailleurs une allusion sur cette période sombre de sa vie, disant qu’il avait changé, avant de continuer avec un « je sais ce que vous êtes venus voir, alors on va faire du Pantera » et c’est parti pour les ¾ du concert dédiés à sa précédente formation. Joli moment nostalgique passé avec son chanteur, exécutant avec une intensité presque inchangée les morceaux phares qui ont marqué toute une époque.
Les Illegals assurent également une partie du show, même en léger retrait par rapport au
frontman, avec les excentricités de leur guitariste Marzi Montazeri.
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Setlist :
The Better
Little Fucking Heroes
Choosing Mental Illness
Mouth for War
Becoming
Yesterday Don't Mean Shit
Fucking Hostile
Hellbound
I'm Broken
Walk
Lamb Of God
Hâtons-nous sur la Mainstage pour cette fois attaquer du très lourd avec l'un des meilleurs représentants US,
Lamb of God, qui commence un set de la meilleure des façons avec un 'Omerta' puissant sur lequel Randy Blythe commence à
headbanguer lourdement de ses dreadlocks. Puis s'ensuivent les tant incontournables qu'efficaces sur scène 'Ruin' et 'Walk With Me in Hell', qui semble avoir été écrit pour être joué ici.
Extrêmement sobres - presque austères - dans leurs attitudes, même si Blythe se permet quelques sauts en rythme parfaitement calibrés sur les explosions de basses et batterie, Mark Morton ne sourcille pas de tout le concert, à l'image de l'excellent Willie Adler.
Blythe impressionne de sa puissance vocale et atteint non sans effort ces hurlements rauques qu'il propulse du recroquevillement de tout son corps sur son micro. Profitant de la fin de 'Now You've Got Something to Die For' pour reprendre son souffle, le
frontman saluera les maitres de cérémonie Slayer ainsi que Gojira, meilleur groupe de metal français à ses yeux... Au vu de la réaction du public, il n'est pas seul à le penser! Avant de reprendre de plus belle sur '512'. L'un des moments forts du concert sera cette basse surpuissante sur Hourglass et un Laid to Rest monumental.
Un 'Redneck' et puis s'en va, Lamb of God fait tournoyer une dernière fois (plus organisée cette fois) ce public qui ne demande que ça, dans un joyeux chaos que les festivaliers n'oublieront pas de si tôt.
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Setlist :
Omerta
Ruin
Walk With Me in Hell
Now You've Got Something to Die For
512
Engage the Fear Machine
Blacken the Cursed Sun
Hourglass
Descending
Laid to Rest
Redneck
Slayer
C’est au tour de
Slayer d’envahir la scène du Hellfest pour une prestation très particulière puisqu'il s'agit du dernier concert qu'ils joueront à tout jamais en France, et aussi l'unique date de l'année sur l'hexagone, ça en fait des raisons pour ne pas manquer l'occasion. Et pour ce passage de leur tournée d’adieu, les légendes du thrash ont mis les petits plats dans les grands en proposant une
set-list aux petits oignons.
Alors que brûlent les logos sculptés de chaque côté de la scène, l'ambiance est posée pour coller le plus fidèlement possible au thème du festival. Pas un mot, pas une émotion (pour l'instant) apparente, Tom Araya et ses complices envahissent la scène aux brasiers pour dérouler la partition d'un 'Delusions of Saviour' particulièrement émouvant.
Et c'est parti pour une cavalcade de riffs cinglants, de roulements enflammés, et de poses à n'en plus finir (pour un Kerry King toujours aussi imposant), le public est partagé entre une imprégnation presque religieuse de la musique des Américains et une dernière
défoulade devant les maitres incontestés du thrash. Pourquoi choisir, cela se fera naturellement au fur et à mesure d'une
setlist soignée qui mixera l'ensemble de leur œuvre.
Pas moins de 10 albums représentés (sur 11), près de 20 titres parmi lesquels les illustres 'World Painted Blood', 'War Ensemble', 'Seasons in the Abyss' ou encore 'Hell Awaits'... C'est simple, s'il fallait se faire l'ultime compilation du groupe, ce serait cette
setlist-ci. Un set qui filerait presque la larme à l’œil.
Le show est indescriptible, tout est réuni pour rendre ce dernier passage inoubliable. Les couleurs emplissent la scène, alors que les flammes sur l'ensemble du site flambent au rythme de la musique, comme si leurs instruments les contrôlaient à distance, avant de terminer en apothéose sur un feu d'artifice magistral.
D’ailleurs on sent l'émotion palpable de Tom Araya, alors qu'il s'approche du micro pour la dernière fois avant de lâcher un "Merci, ça a été génial, au revoir", l'œil brillant. Et de se retourner une ultime fois. Voilà, c'en est fini de cette toute dernière prestation sur le sol français (sous cette forme en tout cas, l'espoir ne nous quitte pas de revoir Tom Araya ou ses musiciens fouler les planches à nouveau), c'est nous, les fans qui vous remercions... Saleté de poussière dans l’œil, ah!
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Setlist :
Delusions of Saviour
Repentless
Evil Has No Boundaries
World Painted Blood
Postmortem
Hate Worldwide
War Ensemble
Gemini
Disciple
Mandatory Suicide
Chemical Warfare
Payback
Born of Fire
Seasons in the Abyss
Hell Awaits
South of Heaven
Raining Blood
Black Magic
Dead Skin Mask
Angel of Death
Tool
Dire que nous attendions avec impatience le set de
Tool est un euphémisme. 13 ans que le sublime « 10.000 Days » est sorti, 13 ans que les fans de Tool attendent chaque année la sortie de son successeur et restent fébrilement à l’affût du moindre indice indiquant que Maynard James Keenan daigne donner un petit frère à cet album devenu iconique par la force des choses.
Et c’est en cette année 2019 bénie par tout fan de Tool -où le serpent de mer relatif à cette sortie attendue devrait finalement voir le jour- que Maynard et sa bande (l’autre bande, pas celle de A Perfect Circle dont la renaissance a eu lieu l’an dernier après 14 ans d’absence) décide de donner rendez-vous au public français du Hellfest.
La prestation de Maynard ne déroge pas à la règle et bien que très bien décoré, il ne vient que très rarement sur le devant de la scène -d’ailleurs ce sera seul concert de l’édition du Hellfest dont les images ne sont pas retransmises sur les écrans géants- mais au moins, le public pourra dire qu’il aura au moins eu le privilège de le voir de face !
Setlist :
Ænema
The Pot
Parabol
Parabola
Descending
Schism
Invincible
Intolerance
Jambi
Forty Six & 2
Part of Me
Vicarious
Stinkfist