MW / Accueil / Articles / COMPTE-RENDUS DE CONCERT - Raismes Fest 2019 - 2ème Journée - 15 septembre 2019
TITRE:

Raismes Fest 2019 - 2ème Journée - 15 septembre 2019


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HEAVY METAL



Pour sa deuxième journée le Raismes Fest a encore mis les petits plats dans les grands avec une programmation variée très riche.
NOISE - 17.10.2019 -
23 photo(s) - (0) commentaire(s)

La première journée du Raismes Fest a été une réussite. Le public était au rendez-vous avec une belle affluence, la météo était bonne et les concerts ont été de grande qualité. Chacun attend ce deuxième jour tant l’affiche est alléchante avec ce savant mélange de gros noms et de découvertes. Par contre le planning prévu va être chamboulé avec des inversions, notamment pour la tête d’affiche.

Tout commence avec Freak Show qui remplace au pied levé Octane qui n’a pu participer au festival. Initialement arrivé troisième au tremplin Ch’ti Rock, le groupe parisien a une belle opportunité de se faire connaitre et il ne va pas s’en priver. Formé en 2006 il œuvre dans un hard mélodique teinté de heavy sonnant comme la rencontre entre Gotthard, Black Stone Cherry et Black Label Society. Il tourne beaucoup et va le prouver en se montrant très à l’aise malgré l’heure matinale et un public qui arrive doucement. L’entame est excellente, on apprécie un bon gros riff servi par un son impeccable et le ton éraillé de Guiz fait effet avec son côté gras et puissant. Avec ‘Freak Show’ puis ‘Dancin’ With The Freaks’ chacun prend une belle claque, il y a au-delà de la puissance brute un côté accrocheur efficace avec des chœurs et un côté glam. L’accueil est excellent, chacun appréciant ce joli début. Entre deux titres on aura aussi apprécié le clin d’œil sympathique à Octane et aux organisateurs. La suite avec ‘Mystic River’, ‘Now Or Never’ ou  ‘Whitechapel’ ainsi que ‘Jack In The Box’ est convaincante. Le côté plus à fleur de peau mélancolique de la première porté par un refrain efficace fait un bel effet. Cette force mélodique s’apprécie également sur un  ‘Now Or Never’ digne des influences du groupe  avec un petit côté Bon Jovi des débuts. Avec ce concert, Freak Show a été convaincant et a su parfaitement saisir la chance qui lui a été donnée. Le groupe possède un joli potentiel, il s’est fait pas mal de nouveaux adeptes et on suivra son parcours avec intérêt.

Avec Massive le festival nous propose un groupe qui fait pas mal parler de lui depuis la sortie en 2016 de "Destination Somewhere". La formation australienne y proposait un heavy rock frais et couillu dans la lignée d’un Danko Jones et d’AC/DC avec quelques influences Guns And Roses. Récemment elle a sorti "Rebuild Destroy" avec un line-up remanié autour de Brad Marr avec un état d’esprit résumé sur leur back, Beer Drinking Rock’n’Roll. La foule est au rendez-vous pour un concert espéré aussi explosif que celui donné au Bully On Rocks fin 2018. Avec en entrée ‘Generation Riot’ personne n'est déçu : le son est costaud et ce début porté par un riff explosif décoiffe. Au chant Brad a le feeling rock’n’roll avec un ton gras digne d’un vieux briscard. On apprécie également un excellent solo dans ce même esprit hard rock pas loin de Motörhead. Derrière la suite fait aussi mal, ‘Blood Money Blues’ est une claque avec une voix proche de celle d’Axl Rose. Ensuite après un speech d’un Brad sympa et ne se prenant pas au sérieux, le groupe envoie un ‘One By One’ rock’n’roll frais et direct. L’envie de taper du pied est forte et on ne peut que se laisser entrainer par la fougue de ces musiciens portés par cet esprit hard rock. La suite sera excellente, le groupe est en pleine forme et ces 40 minutes passent à la vitesse de l’éclair. Au milieu on aura aussi savouré une reprise énergique du ‘If You Want Blood (You’ve Got It)’ d’AC/DC parfaitement exécuté et qui a mis le feu. Avec ce concert, Massive s’est rappelé à notre bon souvenir. Il est parfaitement relancé, il a ravi son monde et semble reparti pour faire de jolis dégâts.

Avec ensuite Aaron Buchanan & The CultClassics, le festival nous propose de retrouver le groupe formé en 2016 par Aaron à la suite de son départ de Heaven’s Basement. La formation évolue dans un rock classique avec de multiples influences, allant de Queen à Muse en passant par Soundgarden et Foo Fighters. Porté par un Aaron aux allures de dandy anglais avec ses lunettes noires et un look très british, le groupe va faire un joli carton et ravir son monde avec un sens aigu de la mélodie. D’entrée ‘Left Me For Dead’ fait son effet porté par un son parfait. Ce mélange entre pop et rock couillu porté par le ton voilé d’Aaron est bouillant et sonne comme un mix réussi de ce que le rock des années 90 a proposé. ‘Fire, Fire’ emprunté à Heaven’s Basement est aussi brillante avec cette même énergie entre rock et alternatif. Sur un break, Aaron fait parler l’émotion avec un ton proche de celui d’Eddie Vedder. La suite va être aussi prenante et faire remuer un public sous le charme. ‘I Am Electric’ est passionnante, les musiciens sont en feu et avec un flegme certain, excellent à la fois dans la puissance brute comme dans le côté mélodique teinté de pop. Aaron trône avec son côté détaché purement britannique, il impressionne avec un chant mélancolique et puissant sonnant comme la parfaite rencontre des meilleurs, quelque part entre Freddie Mercury et  Matthew Bellamy. Il est aussi une bête de scène qui sait mettre le feu. La meilleure preuve viendra d’un ‘Dancin Down’Below’ aux allures de jam qui va durer longtemps avec au milieu un bon bout du ‘Can’t Stand Losing You’ de Police. En fin de titre Aaron s’en va grimper dans les premiers rangs dans un état d’esprit survolté. Aaron Buchanan & The Cult Classics a donné un concert qui restera dans les mémoires. Il est une parfaite symbiose des genres avec une force mélodique remarquable et une classe purement britannique.



Après ce grand moment on retrouve un grand nom du heavy des années 80. Après Praying Mantis, Tygers Of Pan Tang et Diamond Head les organisateurs attirent dans leurs filets Tokyo Blade pour le plus grand plaisir des amateurs de la NWOBHM. Le groupe a eu une vie tourmentée. Après des débuts glorieux et deux grands albums sortis en 1983 et 1984 il a coulé dans les années 90, a connu des retours ratés avant d’enfin revenir solidement aux affaires dans les années 2010. Cela a donné un fort correct ‘Unbroken’ en 2018 avec le line-up de la grande époque avec notamment Alan Marsh au chant et Andy Boulton à la guitare. La foule des grands jours est au rendez-vous avec pas mal de vestes à patchs. Le concert se basera sur "Night Of The Blade" et "Tokyo Blade" avec un esprit nostalgique certes mais pour le plus grand bonheur de tous. Avec ‘Sunrise In Tokyo’ le concert démarre de belle manière. On apprécie un excellent heavy mélodique à l’ancienne avec un refrain parfait et des riffs acérés. Après un souci technique rapidement maitrisé le groupe enchaîne avec ‘Someone To Love’ et ‘Midnight Rendez-Vous’. La première plus posée fait son effet avec un chant éraillé efficace. La deuxième envoie la sauce avec efficacité. ‘Lightning Strikes’ se fait bien costaud et rappelle qu’en matière de heavy le groupe savait envoyer la sauce. La leçon continue avec un excellent ‘Mean Steak’. Montant parfaitement en puissance le titre est une petite tuerie avec ce chant aigu maitrisé et un refrain imparable. Le concert approche de son terme et le groupe balance ses grosses cartouches. Il y a d’abord le puissant ‘Love Struck’ avec un riff et une batterie en avant puis ‘Night Of The Blade’ fait un effet bœuf avec son refrain magique, un rythme énorme et ses parties de guitares en fusion. Avec ‘If Is Heaven Is Hell’ on retrouve un côté mélodique plus épique qui donne le frisson. ‘Fever’ achève en beauté cette prestation. Ce titre sorti uniquement sur compilation dans les années 80 est une pépite à la fois puissante et accrocheuse. Tokyo Blade a donné une jolie prestation en forme de plongeon dans le passé et a ravi les plus anciens en faisant revivre tout le charme d’une époque.



Avec Electric Boys nous retrouvons un groupe qui a eu deux vies. Une à la fin des années 80 avec un hard teinté de funk et de groove dans les traces d’Extreme et une depuis 2009 avec un hard rock classique teinté de heavy. Le line-up n’a guère bougé avec Conny Bloom aux commandes et en live le groupe reste une valeur sûre qui sait mettre le feu comme au Bully On Rocks en 2018. Les fans sont présents pour prendre une bonne décharge et ils ne vont pas être déçus. L’entame sur ‘Hangover In Hannover’ est parfaite, avec un son heavy plus un côté hard rock mélodique accrocheur qui donnent un feeling énorme au service d’une musique simple et directe. Au chant Conny montre une gouaille énorme, ses compères ne sont pas en reste, le groupe a de la bouteille et se comporte en vieux briscards. ‘Suffer’ puis ‘Groovus Maximus’  enchainent avec le même coté chaleureux et une force taillé dans le meilleur d’un hard rock teinté de blues. Il y a aussi un groove qui fait dresser les poils, le public adhère à fond et n’en perd pas une miette. Le concert est lancé de la meilleure des manières, cette ode au rock est savoureuse et chaque titre fait son effet. ‘Electrfied’ est une claque à la fois accrocheuse et rythmée. ‘You Spark My Heart’ impressionne avec un feeling blues tandis que ‘Rag To Riches’ est un concentré de hard rock avec un côté années 80 dans l’esprit d’un Cinderella. ‘Angel In A Armoured Suit’ puis ‘First The Money, Then The Honey’ font un tabac avec toujours ce savant mélange entre force et mélodies accrocheuses. ‘All Lips N’Hips’ achève en beauté cette brulante prestation. Extrait du premier album sorti en 1989 le titre est un hymne repris en chœur par le public dans la bonne humeur. Le final avec la reprise de l’ouverture de "Jesus Christ Superstar" est dantesque et achève de mettre le feu. Electric Boys a donné un concert brillant,  a confirmé avec éclat son statut de bête de scène et a ravi son public.



Alors que le programme annonçait la venue de The Flight Night Orchestra, chacun peut remarquer que ce n’est pas le groupe suédois qui s’installe. Le groupe a raté son avion et va éviter de justesse l’annulation en jouant en toute fin de soirée, une fois membres et matériels arrivés. On retrouve Brian Downey’s Alive And Dangerous en lieu et place. Les amateurs de Thin Lizzy se massent pour admirer le légendaire batteur qui a œuvré dans le groupe tout le long de sa carrière. Ils seront également patients, car le concert va prendre du temps à démarrer.  Mais l’attente va en valoir la peine : le voyage dans le temps va être savoureux, droit à la grande époque du live mythique Alive And Dangerous. Brian a su parfaitement s’entourer, au chant Brian Grace va faire très fort avec un ton proche de la légende irlandaise. Tout cela va donner un concert fabuleux, Brian n’a rien perdu de son toucher légendaire plein de feeling qui a contribué au son ThinLizzy. L’entame avec ‘Jailbreak’, ‘Emerald’ et ‘Rosalie’ est fabuleuse, en fermant les yeux on est plongés en 1978. Il y a le chant chaleureux, black dans l’âme, les riffs parfaits et un feeling irlandais. Avec ‘Dancing In The Moonlight’ on retrouve un titre groovy avec la basse mise en avant et un rythme qui donne envie de bouger. La suite va voir ce formidable tribute band aligner les classiques : ‘Cowboy Song’, le très émouvant ‘Still In love With You’, ‘Don’t Believe A Word’ et ‘The Boys Are Back In Town’. Balancée en milieu de concert cette dernière fait un carton avec son refrain irrésistible repris en chœur.  L’hommage à Phil Lynott est parfait, le groupe parvient à retranscrire toute la finesse et l’intelligence musicale de titres restés dans les mémoires. Le final est grandiose avec ‘Bad Reputation’ et le traditionnel ‘Whiskey In The Jar’. Le public est à fond et savoure ce moment de plaisir. Brian Downey’s Alive And Dangerous a été bien plus qu’un tribute. A l’image de ce que fait Black Star Riders il rend un hommage sincère à un grand monsieur du hard rock et on ne peut que le remercier de faire revivre tant de grands moments.



Alors que chacun s’attendait à voir Leprous arriver, c’est la tête d’affiche qui débarque. Cela surprend un peu mais la joie de savourer Phil Campbell And The Bastards Sons est réelle pour pas mal de festivaliers. Il y a quand même le risque d’un départ de pas mal de gens après ce concert. Campbell parcourt les routes et a enchainé pas mal de festivals, on l’a vu partout et à chaque fois c’était un ravissement taillé dans le meilleur du rock’n’roll. Certes on aurait aimé le voir dans la pénombre en haut de l’affiche mais personne ne va  bouder son plaisir. Avec ses fils et un formidable chanteur Campbell va enquiller les grands titres et ravir son monde avec une toucher plein de classe. Comme à chaque prestation on retrouve les titres du groupe mais aussi les classiques de Motörhead. Après l’intro sur ‘Highway Star’ de Deep Purple, idéale pour chauffer tout le monde, le concert débute avec ‘Step Into The Fire’. Ce titre extrait du répertoire du groupe est une claque hard rock avec un gros refrain et un chant gras délicieux. ‘Freak Show’ enchaine avec une énergie qui fait taper du pied confirmant la qualité du répertoire de la famille. Campbell attire l’attention de tous. Cela sera encore plus le cas avec ‘Rock Out’, premier retour vers la Tête de Moteur. La décharge est parfaite, le groupe est en forme et on sent l’esprit de Lemmy planer.



Ensuite le groupe propose un extrait du futur album solo de Phil Campbell, ‘These Old Bots’. Le titre porté par un excellent refrain est une petite pépite de hard rock très entrainante. Le public est aux anges et la suite va faire le même effet. ‘High Rule’ est une autre décharge exécutée avec classe par un groupe au point. Avec ‘Born To Raise Hell’ le carton est au rendez-vous. Ce titre au refrain imparable est scandé par la foule dans la bonne humeur. On retrouve deux autres titres extraits de The Age Of Absurdity avec ‘Dark Days’ et ‘Get On Your Knees’.  La première teintée de blues est splendide de feeling tandis que la deuxième possède une belle force hard rock’n’roll. Avec ‘Rockaway Beach’ la troupe rend un bel hommage aux Ramones avec une puissance punk puis ‘R.A.M.O.N.E.S.’ retentit et fait un gros carton avec la nervosité qui fait sa force. Le final va être royal. Avec ‘Straight Up’ Campbell propose un autre extrait de son futur album. La qualité est au rendez-vous avec un refrain simple et efficace et un ton qui fait taper du pied. ‘Silver Machine’ revient sur Hawkwind et fait toujours un bel effet avec ce côté old school 70’s. Avant les rappels ‘Ace Of Spades’ est acclamé de belle manière. Ce classique faisant un joli triomphe auprès d’un public à fond. En rappel ‘Big Mouth’ revient une fois sur le répertoire récent et s’avère excellente avec le côté hard rock comme on aime. ‘Lost Woman Blues’ et ‘Killed By Death’ achèvent cette prestation de la meilleure des manières avec encore une relecture parfaite de ces classiques. Phil Campbell And The Bastards Sonsa donné un grand concert, digne de la tête d’affiche qu’il est, même s’il n’a pas achevé le festival. Avec ses enfants Phil prend pas mal de plaisir, il permet à la légende de vivre encore et on ne peut que l'en remercier.

Après ce concert en forme d’apothéose Leprous s’annonce. Avec la formation norvégienne le festival prend un risque car son metal progressif est aux antipodes du reste de la programmation. Au-delà du progressif le groupe est aussi un touche-à-tout qui ne se fixe pas de frontières et qui n’a pas peur de tout bousculer d’album en album. Le concert va là aussi prendre pas mal de temps à démarrer et force est de constater que le public est moins présent quand les hostilités débutent sans crier gare et sans présentation. Ce début abrupt surprend et déstabilise pas mal, ‘Illuminate’ met le chant d’Einar très en avant, le côté émo à fleur de peau de sa voix prend aux tripes et cette musique douce et teintée d’électro envûte immédiatement. Le voyage est lancé, il va être d’une rare intensité et laisser des gens sur le bord de la route mais il va en valoir la peine pour peu qu’on se laisse prendre au jeu. La suite avec ‘Third Law’ est plus puissante mais avec toujours un côté mélancolique et une facette pop sophistiquée. Le chant d’Einar est toujours aussi intense avec une force d’âme certaine. Petit à petit la sauce prend et on se laisse entrainer hors du temps et des modes dans un univers complexe à la fois glacial et attirant. Le plongeon continue avec ‘MB. Indifferentia’. Il y a un côté progressif prenant, ces mélodies très bien distillées et une mélancolie teintée de pop très bien retransmise.  Ce côté riche en émotions se confirme avec ‘The Cloak’ toute aussi passionnante et qui fait apprécier un travail d’orfèvre sur chaque passage musical.

Avec ‘Below’ Leprous propose un extrait de son futur album, "Pitfalls", joué en live pour la première fois. Le titre très épuré met fortement en avant le chant d’Einar pour un résultat brillant, fort en émotion avec une musique très pure, teintée de pop avec une délicatesse remarquable. La suite du voyage sera aussi forte, la pénombre a envahi le festival et pour les gens restés fidèles il y a une sorte de transe à suivre ce concert. ‘The Price’ puis ‘Golden Prayers’ confirment la force du groupe pour un prog hors normes avec la même intensité teintée de tristesse. Le final va être remarquable.  ‘Struck’ est une baffe énergique avec une facette progressive prononcée et un break planant immense. ‘Mirage’ et ‘ From The Flame’ achèvent le concert avec une intensité émotionnelle très prenante. La première porte bien son nom et a tout d’un voyage astral avec son chant très pur toujours aussi expressif. La deuxième est un dernier moment à la fois énergique et aérien qui achève ce voyage de la meilleure des manières. Leprous ne jouait pas en terrain conquis mais il n’a pas eu peur et a proposé une prestation lumineuse pour s’imposer de belle manière. Le public a apprécié cette prestation,  on a senti chez certains le frisson du concert non attendu qui laisse pantois. Cela a été un superbe cadeau de la part des organisateurs que l’on ne remerciera jamais assez pour oser une programmation décalée de si grande qualité.

Il est tard, il reste du monde mais bien moins qu’au cœur de la journée et la fraicheur commence à se faire sentir. Mais il reste un groupe que l’on attend depuis le milieu de l’après-midi et qui est au rendez-vous pour notre plus grand bonheur. Avec The Night Flight Orchestra le festival est allé chercher la sensation heavy rock de ces derniers temps. Regroupant des musiciens l’extrême comme Björn de Soilwork et Sharlee d’Angelo d’Arch Enemy,  le groupe suédois propose un cocktail réjouissant. On retrouve un  hommage à l’AOR et au hard FM des années 80 avec un sens aigu de la mélodie qui fait mouche et un côté dansant irrésistible.  Avec sa veste de costume blanc, Björn est très classe, ses compagnons ne sont pas en reste et les deux choristes - hôtesses de l’air amènent un charme à l’ancienne délicieux. En un titre, ‘Sometimes The World Ain’t Enough’, le froid et la fatigue du week-end sont balayés. Typé FM avec une basse groovy, des claviers omniprésents et un chant ultra mélodique le titre est une tuerie totale avec un refrain énorme. Ce début savoureux ravive la flamme dans le public où le côté dansant fait des ravages. La suite avec ‘Midnight Flyer’ puis ‘Satellite’ est toute aussi savoureuse, avec une classe digne des grands comme Journey ou Toto et une force mélodique énorme et le côté remuant qui donne des frissons dans tout le corps.

Suite à ce début parfait, Björn salue le public lors d’un petit speech sympa, l’épisode de l’avion est évoqué avec humour. Puis ‘Living For The Nightime’ confirme la force de The Night Flight Orchestra pour des titres directs et entrainants. Cet extrait de "Skyline Whispers" nous ramène droit à l’époque d’un Survivor avec son côté entrainant et épique qui donne la pêche. Les musiciens sont à fond et vivent leur truc avec une énergie et une envie qui forcent le respect. Très professionnels ils balancent le meilleur et se remuent avec un sourire communicatif. ‘Gemini’ confirme qu’il est un single génial avec son début dansant disco avec le son de basse si particulier. Le résultat est énorme, la force mélodique du refrain est remarquable et fait un carton. ‘Something Mysterious’ enchaine avec un côté AOR et un autre refrain délicieux à reprendre.  La suite va être parfaite avec cette fraicheur devenue rare dans un metal parfois trop sérieux. Et chose appréciable le groupe n’a rien de parodique. Il rend hommage avec sincérité à un genre parfois raillé qui a pourtant proposé nombre de grands titres. Le final va être dantesque, l’heure est oubliée et personne n’a envie que ce concert s’arrête. Il faut une apothéose et avec ‘This Time’ elle commence parfaitement. Le titre est un tube avec une montée en puissance délicieuse,  des claviers kitsch parfaits et des soli et riffs dans l'esprit hard 80’s. Il y a aussi le chant parfait d’un Björn nageant comme un poisson dans l’eau dans ce style mélodique avec une gouaille digne des plus grands de l’AOR. 





Comme dans tout grand spectacle, le final va être somptueux. Avec ‘West Ruth Ave’ et sur plus de huit minutes le groupe propose un parfait concentré du meilleur de son art, avec un riff d’entrée dansant teinté de disco et une force mélodique énorme. La partie instrumentale de la chanson est remarquable avec un solo très entrainant. Nos amies hôtesses s’en donnent à cœur joie en dansant autour des musiciens dans une bonne humeur générale. Le groupe se retire sous les vivats des fans. The Night Flight Orchestra a donné un concert remarquable, il a cette générosité et cette fraicheur que l’on aime tant. Il achève en beauté un Raismes Fest remarquable en tous points et on remercie encore l’équipe d’avoir eu l’excellente idée de programmer le groupe.

Ce cru 2019 restera comme un des meilleurs depuis longtemps avec une affiche remarquable et variée et des concerts parfaits. Il nous reste à remercier toute l’équipe pour son travail et sa gentillesse, Philippe en particulier et leur donner rendez-vous pour bien d’autres éditions encore.



Plus d'informations sur https://thenightflightorchestra.bandcamp.com
 
(0) COMMENTAIRE(S)  
 
 
Haut de page
 
Main Image
Item 1 of 0
 
  • 18054
  • 18055
  • 18056
  • 18057
  • 18058
  • 18059
  • 18060
  • 18061
  • 18062
  • 18063
  • 18064
  • 18065
  • 18066
  • 18067
  • 18068
  • 18069
  • 18070
  • 18071
  • 18072
  • 18073
  • 18074
  • 18075
  • 18076
Haut de page
EN RELATION AVEC THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA
DERNIERE CHRONIQUE
THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA: Give Us The Moon (2025)
4/5

Pour son septième album, The Night Flight Orchestra garde plus ou moins la même recette. "Give Us To The Moon" apporte quelques nouveautés bienvenues qui agrémentent ce concept-album traitant d'un retour vers les origines.
DERNIERE ACTUALITE
The Night Flight Orchestra : nouvel extrait du prochain opus
 
AUTRES ARTICLES
REFUSED (17 SEPTEMBRE 2019)
Refused est de nouveau de retour aux affaires et le prouve avec la sortie d'un deuxième album post-reformation, l'occasion rêvée pour faire un large tour d'horizon musicaux et sociétaux avec son leader Dennis Lyxzén...
UNEVEN STRUCTURE (17 SEPTEMBRE 2019)
Uneven Structure, parangon du metal moderne sur Music Waves.
 

F.A.Q. / Vous avez trouvé un bug / Conditions d'utilisation
Music Waves (Media) - Media sur le Rock (progressif, alternatif,...), Hard Rock (AOR, mélodique,...) & le Metal (heavy, progressif, mélodique, extrême,...)
Chroniques, actualités, interviews, conseils, promotion, calendrier des sorties
© Music Waves | 2003 - 2025