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TITRE:

7 WEEKS (08 JANVIER 2020)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

STONER



En ce début d'année, 7 weeks revient enfin avec un nouvel album ayant pour thème le mythe de Sisyphe. Music Waves est parti à la chasse au bison.
CALGEPO - 17.01.2020 -
11 photo(s) - (0) commentaire(s)

7 weeks n'a pas été épargné par les épreuves, somme toutes classiques pour tout groupe de rock qui se respecte : changement de line-up, recherche de label.... mais là où d'autres auraient fini par jeter l'éponge, le groupe a su se remettre en question afin de sortir un nouvel album qui marque le début d'un nouveau chapitre. Rencontre.





On se revoit 4 ans après la précédente promo (pour «Farewell To Dawn»), que s’est-il passé pour vous pendant cet intervalle ?

Julien : Nous avons tourné jusqu'à fin 2017 (novembre) pour la tournée Farewell. Suite à ça, on a eu de grosses galères avec le label qui nous ont vraiment plombés. Alors s'en est suivi une période où on a décidé de tout poser car on en avait un peu marre de tout ça, sur 2018. On s'est ensuite rendu compte, pour en discuter avec Jérémy, que pour certains groupes auto-produits comme nous, cette situation était une source d'inspiration. On a eu des problèmes à cause de ça, et bien ce n'est pas si grave, on va y retourner et c'est ce qui nous a remis sur les rails et c'est ce dont on voulait parler dans cet album.


Bon donc en gros je peux arrêter l'interview car tu as répondu à tout... A savoir c'était l'objet de la question deux que vous aviez connu des périodes de doute et surtout si on se posait la question sur le titre de l'album, Sisyphe, toujours refaire la même chose, on a clairement toutes les réponses. Ça va être le fil conducteur de cette interview. Mais cette période de doute, c'est lié uniquement aux problèmes avec le label ?

Jérémy : Pas que, c'est une usure générale qui nous a gagné. Ça fait plus de 10 ans que notre premier album est sorti depuis on a connu des changement de line-up, des problèmes de business...

Julien : Comme beaucoup de groupes puis à un moment tu finis par te poser des questions. Et c'est tombé à ce moment-là.

Jérémy : En fait tu sors d'une tournée, tu as vécu des choses cool, c'est une finalité, la tournée. Puis, une fois terminé, tu te poses et tu te dis, maintenant on a fini ça, tu fais quoi ? Et là tu commence à réfléchir, revenir en arrière, ressasser tout ça.


On a relu "Le Mythe de Sisyphe" de Camus, et dans ce livre, il y a tout. Il y a toutes les réponses aux questions que l'on se posait, pourquoi on fait ça, quelle est notre condition d'artiste




Qu’est ce qui vous a fait tenir, à faire en sorte de dire, ben oui on a des problèmes comme tous les groupes peuvent en avoir, on continue alors que d'autres au bout de 7 ans auraient tout laisser tomber ?


Julien : Ce qui nous a fait tenir, comment souvent en période de doute pour nous, c'est d'aller au local et de jouer sans se poser de questions. Sans se dire on est là pour composer, pour faire un album, pour répéter pour un concert ou quoi que ce soit. On a juste joué puis commencé doucement à composer mais sans but, en enregistrant les sessions. Puis quand petit à petit, on s'est dit pourquoi on y retourne tous les jours comme ça ? Et petit à petit, ce concept de Sisyphe qui au départ était le symbole qu'on connait tous, l'homme qui fait rouler une pierre jusqu'au sommet d'une colline, la jette et est obligé de recommencer, pour nous c'est porté le projet, à commencer à aiguiller notre création et on a relu "Le Mythe de Sisyphe" de Camus, et dans ce livre, il y a tout. Il y a toutes les réponses aux questions que l'on se posait, pourquoi on fait ça, quelle est notre condition d'artiste, d'homme, qu'est ce qui nous pousse à envisager les choses même si on sait qu'il y a des limites ? C'est ça qui est important en fait, le gros changement par rapport au groupe qu'on était il y a dix ans c'est que l'on sait qu'il y a des limites à ce que l'on peut faire.


Et par rapport à fin 2016, est-ce qu'il y a un grand changement ?


Julien : Il y a du temps qui est passé en plus. Et je pense surtout qu'on y a beaucoup réfléchi à cette situation. Au fond, cette reflexion, on l'avait déjà entamée à l'époque de "Farewell To Dawn",  qui veut dire "un adieu à l'aube" qui correspond à la naissance du groupe, cette époque de l'insouciance où on montait dans les camions pour jouer des concerts à 105 ou 120 décibels. C'était sous-jacent et là on a fini par accepter notre condition, notre situation, pourquoi on le fait...


Sur l’album précédent, la pochette représentait un cerf, sur «Sisyphus» figure un bison, est-ce que 7weeks prêche pour «chasse, pêche, nature et traditions» ou bien est ce vous êtes militant de «30 millions d’amis» ?

Jérémy (rires) : Ni l'un ni l'autre, mais c'est vrai que depuis 3 albums on est très animalier. Carnivora c'était le gnou puant, un mélange de gnou et de scorpion. C'était une création un peu à la Francis Bacon avec des gros quartiers de viande, mais on ne milite pas pour quoi que ce soit.

Julien : Le cerf c'est une idée du graphiste, je t'avoue honnêtement, je ne sais plus pourquoi on a fait ça...


Mais pour celui-là ....


Julien : Le bison est symbolique des gens qui sont comme nous, dans le rock, la musique. C'est un animal qui est capable de foncer jusqu'au précipice et tout le monde suit. Un groupe c'est pareil. Tu sais très bien que tu peux faire un album, une tournée mais que rien ne t'assure l'argent, mais tu y vas quand même, tu fonces.


Pour le précédent vous faisiez référence à un test de Rorschach, aujourd’hui vous évoquez le mythe de Sisyphe qui pour avoir défié les Dieux fut condamné à faire rouler éternellement jusqu'en haut d'une colline un rocher qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet. Ce qui touche aux mythes et à la psychanalyse est-il pour vous une source d’inspiration ? Là pour cet album il y a un rapport à votre groupe, le fait de faire la même chose, repartir... ça fait deux albums où vous touchez des thèmes assez recherchés...


Julien : Franchement dans le précédent album, il n'y avait rien de tout ça. Le test de Rorschach était l'idée du graphiste et on trouvait ça assez beau. Mais il n'y avait pas de recherche symbolique de notre part. Là par contre, il y a les rochers, ce fond, beaucoup de ciel. Le graphiste qui fait la pochette trouvait qu'il y avait beaucoup de morceaux aériens sur l'album et il y a ce bison qui symbolise le fait qu'on fonce et qu'on aille de l'avant. Après sur la psychologie, on ne va pas non plus chercher trop loin non plus. En tous les cas, porter un projet c'est ce qui nous caractérise.


C’est un thème relativement actuel, dans son livre, "Le Mythe de Sisyphe" Camus affirme que lorsque Sisyphe reconnaît la futilité de sa tâche et la certitude de son sort, il est libre de réaliser l'absurdité de sa situation et de parvenir à un état d'acceptation. Mais cette acceptation a ses limites, on le voit aujourd’hui, de plus en plus de gens ne sont plus résignés mais se révoltent (les gilets jaunes, actuellement la réforme des retraites)....

Julien : Ça y est tu politises (Rires)


...est-ce cela que vous voulez transmettre dans votre musique ?


Jérémy : Le rapport, on pourrait en trouver un mais il est un peu biaisé. Sisyphe a été condamné à ça parce que en gros il a triché pour ne pas aller aux enfers et il était pénard sur l'ile de Corinthe et il profitait de la vie. Un jour les dieux l'ont chopé et lui ont dit "tu seras condamné à porter une pierre toute ta vie". C'est pas forcément un acte de rébellion qui l'a amené à ça, ou pour Sisyphe peut-être dans le sens où tu étais commandé par quelqu'un au-dessus. Je pourrais pas forcément faire de rapprochement avec la situation politique actuelle.


L’architecture de l’album suit une sorte de parcours, il donne le sentiment d’être très sombre et intériorisé au début pour ensuite exploser au titre final ‘667-off’, est-ce que ce sentiment est il celui que vous souhaitiez faire transparaître ?

Jérémy : Le dernier morceau oui, on voulait qu'il soit placé là car il permet de conclure l'album en apothéose, en effet. Je trouve pas forcément qu'on commence l'album avec quelque chose de très noir mais je suis peut être mal placé pour le penser. On a voulu que le tracklisting mène à ce dernier morceau en tous les cas.




Un sorte de montée en puissance ?

Jérémy : On redescend un peu avec le morceau précédent 'Crying River' pour justement mettre en lumière et mieux amené '667-out' dans le son je parle. Il est beaucoup moins noir.


Dans notre précédente interview, à la question que vous auriez aimé qu’on vous pose, vous avez répondu : évoquer la profondeur artistique des textes, quel est le message que vous souhaitez transmettre ?

Julien : La plupart des textes de cet album évoquent la condition artistique, humaine que nous nous approprions. Sur le sens des textes, il y en a deux types. Les textes où tu veux vraiment raconter quelque chose, les textes à la française où tu as une idée et ensuite tu trouves les mots pour évoquer cette idée. Ce qui est difficile à faire vu que nous écrivons en anglais, c'est pour ça d'ailleurs qu'on travaille avec des anglophones pour bien retranscrire ça. Mais déjà, des anglophones tu leur soumets l'idée française, ils te répondent : "tu mets pas ça dans une chanson"....


Alors je te coupe, à un moment est ce que vous avez pensé à chanter en français, il semblerait que ce serait plus simple ...


Julien : Oui, mais ce n'est pas possible.

Jérémy : La musique ne s'y prête pas, sincèrement.

Julien : Et puis il faudrait un autre talent et tout recommencer. Il faudrait un autre groupe quasiment. Moi ça me plairait, mais ça ne s'improvise pas et il y a peu de chanteurs de rock qui chantent en français, ce n'est pas simple. Renaud de Lofofora, je trouve que c'est un exemple dans un style assez dur.


No one le fait bien aussi !

Julien : Oui mais c'est autre chose, c'est plus scandé. C'est plus des slogans que des textes...


Donc Mass Hysteria tu le mettrais où ?


Julien : Plus scandé aussi. Je prenais l'exemple de Renaud car il y a une profondeur dans les textes, pas littéraire mais il arrive à trouver les mots justes. Ce n'est pas que No One ou Mass Hysteria ne le font pas mais ils sont dans un autre registre. Presque une approche anglophone. Pour en revenir au sens de ta question, il n'y a pas de message car j'aurais peur d'être maladroitement donneur de leçons...


Est-ce que ce n'est pas aussi pratique de se réfugier derrière l'anglais pour éviter l'écueil... ?


Julien : Non, il y a beaucoup de groupes en France qui négligent l'écriture en anglais, et on l'a fait aussi nous. On est là et on se dit personne ne comprend, on fait un google trad et hop c'est écrit. Et quand tu vas dans la salle, il y a des gens qui sont anglais, américains, allemands (qui parlent très bien anglais)... et qui t'écoutent chanter et qui se disent "mais qu'est-ce qu'il raconte ce pauvre mec ?!. Et surtout comment il le raconte"... Et en plus on tourne souvent à l'étranger, on envoie notre musique à des agents à l'étranger. Si tu écris n'importe quoi, tu passes pour un charlot...


Tu penses que ça vous a porté préjudice au début de votre carrière ?


Julien : Non, car on y a fait très attention dès le début. Mais il y a certains textes où il a beaucoup de fautes de phrase, de structure...

Jérémy : Et même si ça te porte par forcément préjudice, ça t'aide pas pour autant.


Tu disais que certains textes du début ont des fautes, si tu devais les chanter tu les corrigerais ou tu les chanterais avec les fautes ?


Julien : Je les chante plus. Touts simplement parce que les morceaux avec ces fautes-là ne sont pas les meilleurs.


Sur cet album il y a des morceaux où on a travaillé le texte pour le texte




Ça tombe bien alors....


Ensemble : Non c'est normal, c'est lié....

Julien : Sur cet album il y a des morceaux où on a travaillé le texte pour le texte. C'est-à-dire -et j'en reviens à ma réflexion- que tu as deux types de textes, les textes à la française et une manière de composer à l'anglaise où d'abord tu vas trouver des phrases, des mots qui sonnent  pour la chanson - ce qui est différent de la poésie. Moi avant, j'aurais fait plutôt de la poésie pour un Anglais que de la chanson. Ça t'aide vachement à construire ton morceau car quand rythmiquement c'est en place, on a tellement écouté des chansons anglo-saxonnes que dès que tu fais une vraie phrase de chanson anglo-saxonne tu t'occupes plus de l'orchestration ou quoi que ce soit. Le morceau se suffit à lui même et c'est plus facile à chanter sur scène.


Il y a toujours un fond de mélancolie dans vos titres y compris dans les titres les plus énergiques, composer, écrire sont-ils pour vous une forme de catharsis pour exprimer cet état et peut être une certaine frustration comme Beaudelaire à l’époque qui exprimait son spleen ?


Jérémy : Je pense que ça vient du côté des arrangements harmoniques de nos morceaux...

Julien : Oui, on a toujours eu ce petit côté mélo, mélancolique dans le choix des accords, des mélodies. intrinsèquement on l'est mais ce n'est pas volontaire de notre part. C'est ça que j'appelle le fond, c'est à dire que chaque album est différent mais il y a toujours le même fond et c'est notre manière d'écrire et de composer notre musique.

Jérémy : C'est peut-être aussi la traduction de nos influences diverses qui sont dans la majorité dans le même style.


C'est une diatribe contre le fait de comment les gens s'expriment sur les réseaux sociaux sur des choses graves, ici le deuil, dans le sens solennel du terme



‘Idols’ est un titre fort qui semble être une diatribe contre la religion, est-ce que la religion est synonyme de tous les maux et un prétexte pour l’homme de se faire la guerre et asservir les autres ?

Julien : Ce n'est pas une diatribe contre la religion mais une diatribe contre le fait de comment les gens s'expriment sur les réseaux sociaux sur des choses graves, ici le deuil, dans le sens solennel du terme. Je pense au deuil des artistes qui nous ont fait rêver. Quand les Bowie, les Chris Cornell sont décédés, tu as beaucoup de monde qui ouvre sa bouche pour dire "ah ouais tu comprends..." alors qu'ils ne connaissaient pas le groupe ou l'artiste. C'est juste pour eux, parler d'eux en utilisant le deuil d'autres personnes. Moi il y a des images qui m'ont choqué notamment pendant la dernière année de vie de Lemmy, où il était vraiment malade et il se trompait sur scène sur les paroles, la musique et les gens relayaient ça ! J'adore Motorhead, le premier album que j'ai écouté c'était "Iron Fist", et je sais qu'il était malade, qu'il avait 70 berges, qu'il était diminué et qu'il n'était plus le Lemmy de la grande époque, mais qu'importe ce mec -à est un symbole, et de là à dire, sur un concert il s'est gourré... mais de là à le diffuser... Mais le diffuse pas quoi ! Si ton père ou ton grand-père était malade tu le ferais pas...

Jérémy : il y a un manque de pudeur actuellement qui envahit les réseaux sociaux. C'est pour moi une conséquence de l'outil...


Le diffuser, est-ce que c'est plus la réaction de certaines personnes qui sont mal intentionnées.. Car le diffuser, moi j'aurais tendance à louer le gars que je sais malade à monter sur scène et qui se trompe, je trouve ça touchant. Le diffuser ça me dérange pas, c'est plus les réactions et tu parles des claviers, souvent des haters, qui vont critiquer... alors que pour moi la démarche d'un mec prêt à mourir sur scène, je trouve ça beau ?

Jérémy : Tout à fait, on est d'accord.

Julien : Mais la chanson parle plus d'une réaction personnelle interprétée par rapport à ce qui s'est passé dans l'exemple. Dans les réseaux sociaux, tu te rends compte que dans ces réactions, les gens passent plus de temps à parler d'eux. Une fois de plus je dis ça, mais j'ai fait la même chose.Quand Lemmy est décédé j'ai fait un post où je disais j'ai écouté ça ou ça... puis je me suis dit mais non, mais efface ça. Je l'ai laissé une heure ou deux et je l'ai supprimé car en fait je me suis rendu compte que je parlais de moi même, de mon histoire. Et j'ai vu tout le monde faire ça. Et pourquoi on fait ça ? Je donne pas de leçon, ni ne dis que c'est une erreur de faire ça, moi même je l'ai fait... c'est ça que je trouve indécent, évoquer le deuil des gens pour en fait parler de soi... Comme quand Chris Cornell est décédé, certains on dit "tu as vu le dernier concert, c'était génial !" Je vais voir les images et déjà je trouve ça un peu glauque. C'est comme quand il y a un accident de la route et que tu veux regarder si il y a du sang ou autre... Et les gens échangent sur les images en disant "il est en forme, tu trouves ? Pas moi !" Moi je préfère garder un bon souvenir de ces gens-là.


Entre ces deux albums, Chris Cornell est décédé, on vous rapproche souvent de Soundgarden -à juste titre ou pas-, qu’avez-vous ressenti à l’annonce de cette disparition et avez-vous voulu rendre un hommage à cette influence dans cet album ?

Jérémy : C'est une grosse influence qu'on a mais ce n'est pas une forme d'hommage.

Julien : Ce serait plus un hommage à Gainsbourg même si le style est éloigné. On n'a pas besoin de rendre hommage, j'écoute le groupe et en soi ça ressort dans la musique sans pour autant être un hommage. J'ai des DVD de Chris Cornell en acoustique, pourtant dieu sait que c'était un immense chanteur, et c'est pas top... Tu commences à spéculer sur pourquoi il y a un DVD si c'est pas top et donc ça m'a gonflé à un moment...


Les guitares semblent être mises très en avant sur cet album, et le jeu me rappelle un peu celui de Nuno Bettencourt, surtout dans ses projets personnels, cette coloration était elle recherchée ?


Julien : (Rires) Je ne connais pas les projets personnels de Nuno Bettencourt, je connais Extreme et j'ai un album que j'adore c'est 'Waiting For The Punchline" qui j'adore...


C'est dommage, car en ce qui me concerne, c'est celui que j'aime pas...


Julien : Beaucoup le détestent. Je me souviens qu'à l'époque de Myspace j'avais mis un commentaire positif sur l'album, ils l'ont supprimé...


Pour avoir été un fan, l'un des titres sortis à l'occasion est un titre d'une face B qui ne figure pas sur l'album... Le titre était d'une coloration Pornograffiti, un Extreme un peu... prog on va dire...


Julien : Un peu fusion/glam... ça j'ai du mal. Tu as un exemple précis ?


Non...


Jérémy : Pour ceux qui nous écoutent ou nous lisent, nous ne sommes pas fans d'Extreme, achetez cet album, c'est pas du hard rock (Rires).


Non, cet album est riche... Justement, le premier extrait était ‘Gone’ qui donne le sentiment d’être à la fois sombre et atmosphérique, le second extrait est ‘Solar Ride’ beaucoup plus énergique, est ce que ces choix étaintt conscients, pour montrer la diversité à la fois de l’album et de 7weeks ?

Jérémy : Certainement oui, ce sont des cartes de visite. On a mis 'Gone' en avant car dans le son, il nous semblait très différent de ce qu'on avait fait avant. Dans sa conception il est ultra simple, ce sont les mêmes accords du début à la fin et il est très aérien.

Julien : 'Solar Ride' est un peu plus classique. Justement j'ai lu des commentaires qui disaient que ça sonnait trop Soundgarden, moi je vois pas mais tant mieux quand la musique vous appartient pas. 


Oui y a pire comme comparaison...


Julien : On a évité les Musclés (Rires)


On essaye de plus en plus de s'amuser avec nos influences, on le fait consciemment maintenant.




Qui font du metal...

Julien : Oui, je sais (Désabusé)... On essaye de plus en plus de s'amuser avec nos influences, on le fait consciemment maintenant. On se dit là on va faire un truc à la Soundgarden, pas un plan j'entend, puis ensuite un truc à la King Crimson. C'est antinomique, des fois on a mélangé dans certains chansons du Bowie à du Metallica, ce qui l'est encore plus. Ils ont bien fait eux "Lulu" avec Lou Reed. Avant on le faisait inconsciemment, maintenant non.


Justement, à quoi s'attendre en terme d'évolution pour 7weeks. Les groupes évoluent, on l’a vu avec Opeth qui a inventé le Death Progressif et qui aujourd’hui fait du rock typiquement progressif très 70s, ou plus proche, Klone qui a signé un album qui marque une évolution vers un rock plus atmosphérique, aérien, progressif qui s’est conclu par une signature avec Kscope, est ce une direction que vous pourriez envisager ?


Jérémy : A l'instant j'en sais rien.

Julien : En fait il faut qu'on tourne et qu'on soit confrontés à d'autres influences que l'on côtoierait.


Ça dépendrait aussi de votre manière de composer, rentrer en studio, composer sans arrière-pensée...

Julien : Ouais, un peu oui. Parfois on arrive avec une chanson déjà écrite comme 'Solar Ride' qui était un one shot, on l'a fait au dernier moment ou parfois ça prend plus de temps comme pour 'Idols' où ça prend plus de temps, on est passé par 25 stades différents.


Votre volonté évoqué à la dernière interview était d’avoir un peu plus d’exposition à l’étranger (Bénélux selon la dernière interview) grâce à votre label, les résultats ont-ils été à la hauteur de vos espérances ?

Julien : Sur le précédent non...




C'est les attentes pour cet album ?

Julien : Oui, avec ce genre d'album, il ne peut en être autrement, il faut qu'on aille jouer à l'étranger mais c'est compliqué pour deux raisons, d'abord financières : il faut payer le tour support d'un groupe ou bien tout financer toi-même. De toute façon on sait qu'on fait de la musique qui a besoin de s'exporter.

Jérémy : Et nous sommes curieux d'être confrontés à de nouveaux lieux, de nouvelles cultures pour nous enrichir, engranger de l'expérience pour évoluer vers autre chose. 


Vous avez déjà des dates que l'on peut communiquer ?


Julien : On part en tournée à partir du 28 février, le 13 mars on sera à Paris le 13 mars au bus Paladium, Nantes, Saintes, Bordeaux, Orléans... Les dates sont sur le site.


Merci à vous !

Merci !


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/7weeksmusic
 
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