Nouvel album et nouveau départ, "Let it Shine" semble marquer un tournant marquant dans la carrière de Jessie Lee & the Alchemists comme en témoigne cette signature chez le label blues Dixiefrogs Records et surtout cette place de meilleure vente d'albums blues sur le site de la Fnac... Nous y reviendrons sur tout cela longuement sans oublier la participation de sa frontwoman au programme télé The Voice...
Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez marre de répondre ?
Jessie Lee : (Rires) C’est dur mais là, comme ça, ça ne me vient pas !
J’ai participé à “The Voice” au moment où j’ai pensé que c’était intéressant pour le projet de [...] gagner de l’exposition tout simplement
Une question qu’on a dû poser bien trop souvent, Jessie Lee : pourquoi avoir participé à “The Voice“ et pas “la Nouvelle Star” vu ton pédigrée de guitariste de Sinclair ?
Jessie Lee : (Rires) J’ai participé à “The Voice” au moment où j’ai pensé que c’était intéressant pour le projet de le faire parce que le groupe -Jessie Lee & The Alchemists- existait depuis plus d’un an et je me suis dit "pourquoi pas gagner de l’exposition ?" tout simplement.
Et penses-tu que le groupe a bénéficié de ce coup de projecteur ?
Jessie Lee : J’ai envie de dire oui et non. Oui dans le sens où les gens qui m’ont suivi via l’émission nous ont suivi par ailleurs et surtout ils nous ont aidé à produire notre premier album que nous avons sorti juste après l’émission ! C’était l’idée : les gens qui m’ont suivi se sont intéressés à ce que je faisais à côté et ont fait partie de ceux qui nous ont aidés à produire cet album et continuent de nous suivre aujourd’hui !
Alexis Didier : Et tu as également fait en sorte de jouer une musique qui correspondait à ce que nous défendons…
Je suis restée fidèle à la musique que j’aimais !
Tu voulais que ce que tu chantes dans “The Voice” corresponde à ton univers musical
Jessie Lee : C’était ma ligne de mire, je ne voulais pas me laisser embrigader et chanter ce qu’on me demande de chanter pour gagner : je suis restée fidèle à la musique que j’aimais !
Tout l’inverse des bad buzz qu’on peut lire sur ces émissions à savoir que certains candidats sont éliminés et/ ou pointés du doigt concernant des chansons qu’on leur a imposées…
Jessie Lee : Je me suis beaucoup battue pour ça et c’est aussi une des raisons pour lesquelles je ne suis pas forcément allée plus loin…
Alexis : Et ça ne correspond pas non plus à une émission comme celle-ci qui recherche des artistes grand public…
Jessie Lee, tu as été guitariste de Sinclair, guitariste sur la comédie musicale "Un été 44", officies également dans le groupe Encore Floyd… et donc ton principal projet Jessie Lee & The Alchemists. Avec toutes ces cordes à ton arc et ces expériences, qui est la vraie Jessie Lee ?
Jessie Lee : Ah ! Je pense être la vraie Jessie Lee dans chacun des projets dans lesquels j’ai été avec une couleur plus mise en avant qu’une autre en fonction de ce qu’on me demande.
Jessie Lee & The Alchemists est notre projet phare, notre projet de cœur… mais je prends aussi du plaisir à accompagner d’autres artistes comme ceux que tu as pu citer comme les comédies musicales ou des artistes de variétés parce que c’est vraiment un autre job, c’est une autre approche du métier et c’est quelque chose de très enrichissant qui me plaît aussi.
C’est le côté pile et face du métier. C’est aussi très plaisant d’arriver dans un projet où je ne suis pas mise en avant : on m’appelle pour faire un job, je ne suis là que pour faire ça -c’est-à-dire faire de la musique- et je n’ai pas à la pression de la gestion de porter un projet comme celui-ci qui est un métier qui n’a rien à voir…
Cet album "Let It Shine" qui justifie cette interview est le deuxième album de Jessie Lee & The Alchemists. Comment voyez-vous votre évolution musicale par rapport au premier ?
Alexis : Plus de précision dans le choix global musical dans ce que nous voulons mettre en avant : une production plus marquée, on est allé plus loin dans ce nous voulions défendre… Les mélanges des influences, une mise en avant de la voix, des guitares beaucoup plus marqués, des arrangements beaucoup plus fouillés, beaucoup plus poussés au niveau de l’ensemble des morceaux et enfin, un ensemble plus produit, plus loin dans le mixage et le mastering…
… on en parlera… L’album a fait l’objet d’une chronique sur Télématin. Même si j'ai beau être matinal…
Jessie Lee & The Alchemists : (Rires)
... plus sérieusement, avez-vous des répercussions de cette exposition sur un média national ?
Alexis : J’ai été surpris de constater que beaucoup de gens m’en ont parlé.
Jessie Lee : J’ai effectivement reçu des messages m’indiquant qu’on m’avait vu à la télé… Nous ne sommes pas forcément matinaux, nous avons donc revu la chronique en
replay mais oui, j’ai également été surprise de voir le nombre de gens qui nous ont dit qu’ils nous avaient vus à la télé. On se rend compte que c’est une émission qui est quand même très regardée.
Alexis : Ça fait plaisir qu’une musique comme la nôtre passe aussi dans ce genre d’émission…
Jessie Lee : Le fait que les grandes ondes et que les grands médias "nationaux" parlent de notre projet qui est plutôt comme une musique de niche nous permet d’avoir une exposition qui nous fait extrêmement plaisir.
Nous n’avons pas fait dans le conventionnel, nous avons cherché l’originalité et la modernité !
Comme on l’a dit précédemment, "Let It Shine" est votre deuxième album, comment expliquez-vous l’engouement comme en atteste votre première place des ventes blues sur le site de la Fnac ?
Jessie Lee : C’est simple, l’album est super (Rires) ! Non, je pense qu’il n’y a pas tant de choses que ça qui sortent aujourd’hui à la Fnac dans le rayon blues…
Alexis : Je pense aussi que c’est le contenu que nous proposons qui est un petit peu différent des autres et plus poussé artistiquement au niveau des choix. Notre album est donc un petit peu différent et les albums qui sont très produits comme celui-ci sont très difficiles à faire : il n’y a plus que les Américains et les grosses structures qui arrivent à faire des albums comme ça, et peut-être que ça aussi une différence. Les retours que nous avons eu sont des gens scotchés par le son !
Jessie Lee : Je pense que nous avons un très bel album qui se démarque peut-être aussi par son originalité dans le contexte blues. Il y a une influence blues évidemment mais…
Alexis : … il y a beaucoup de surprises dans les compositions avec des choses qu’on n’attend pas forcément dans l’écriture.
Jessie Lee : Nous n’avons pas fait dans le conventionnel, nous avons cherché l’originalité et la modernité !
Alexis : Après, c’est quitte ou double ! On est ravis d’avoir bien été accueillis mais on peut également être confronté au traditionalisme et donc des gens qui n’aiment pas que ça sorte un peu des clous : c’est donc une prise de risque !
Jessie Lee : Nous sommes très contents que ça plaise mais c’est sûr que nous ne sommes pas dans le blues traditionnel et nous n’avons pas voulu aller dans cette direction volontairement !
"Let It Shine" est un album chaleureux. D’abord bien sûr grâce à la voix de Jessie Lee, mais aussi grâce à la production très précise de l’album et à l’enregistrement en analogique, qui rend vraiment justice à la dynamique de chaque instrument. A ce titre, comment avez-vous fait pour convaincre Kevin Shirley de mixer l’album ?
Alexis : On lui a proposé, il a écouté et ça lui a plu (Sourire) ! Je pense que nous sommes tombés dans une période où il avait envie de travailler avec des gens avec qui il n’avait pas l’habitude de travailler et il avait envie de renouveler. Et donc il était très content de cet album.
Jessie Lee : C’est quelqu’un qu’on apprécie beaucoup, on aime bien avec qui il a travaillé, il a le
background musical et la culture du son que nous cherchions… nous nous sommes dits pourquoi pas lui demander. On lui a envoyé un mail et il a répondu tout de suite positivement.
Dès les premiers essais, nous étions ravis : il a compris notre musique, le son, la culture et ça a été très facile de travailler avec lui !
Comme on l’a dit "Let It Shine" est un album blues mais pas uniquement. Vous puisez vos influences dans la soul et le blues. Si vous deviez en citer deux principales, ce serait qui ?
Jessie Lee : C’est compliqué ! Nous sommes sur une volonté d’un vrai mélange d’influences, parfois inspiré d’artistes différents sur chaque titre.
Dans sa manière d’écrire, Alexis s’amuse souvent à prendre par exemple deux artistes et essaie de mélanger leur style pour en faire quelque chose…
Niveau influence, de notre côté, nous trouvons que ‘Another’ sonne très Led Zeppelin.
Jessie Lee : Carrément !
A ce titre, ne pensez-vous pas que c’est un peu trop la mode de se réclamer de Led Zep en ce moment ?
Alexis : On ne se réclame pas du tout de Led Zep. Je trouve assez intéressant c’est de mélanger et de piocher dans les influences avec des clins d’œil qui peuvent rappeler tel ou tel groupe mais le but est vraiment de proposer quelque chose de réellement différent.
A l’heure actuelle, il y a des groupes très marqués qui sont plus de l’ordre de la copie -ce qui ne me gêne pas en soi- mais effectivement, ça n’amène pas quelque chose de nouveau, c’est une continuité très logique…
Mais comment expliquez-vous la multiplication de ce type de groupes comme Greta Van Fleet ?
Alexis : Beaucoup de choses ont été faites et le public actuel passe très vite d’une chose à l’autre…
… la culture de la playlist…
Alexis : Tout à fait ! A l’heure actuelle, il est difficile de proposer une musique qui donne un goût de "reviens-y". Les groupes que nous avons aimé à l’époque passaient plus de temps à imaginer la musique qu’ils allaient créer…
Nous aspirons à faire quelque chose qui dure dans le temps et pas proposer un album "jetable" !
… tu as aussi le contre-exemple de groupes dans les années 1970 qui sortaient deux albums par an…
Alexis : A l’époque tout était à faire, chaque choix artiste pris n’était pas couronné de succès, des choses tombaient parfois à plat. Les artistes avaient peut-être aussi plus de possibilités d’être reconnus un peu plus rapidement…
Mais je pense que très honnêtement, il y a également une grosse flemmardise de la part des compositeurs et des artistes qui n’osent pas créer des choses différentes.
Jessie Lee : La solution de facilité est de suivre la recette qui marche en proposant une musique "jetable" qui s’écoute six mois et ensuite on passe à autre chose. Nous aspirons à faire quelque chose qui dure dans le temps et pas proposer un album "jetable" !
Autre référence, sur des titres comme l'éponyme, et la partie instrumentale que ce soit introductive ou le solo, entre les guitares et l’orgue Hammond, ce côté analogique très typé 70 évoque Steely Dan et plus précisément Walter Becker : est-ce une influence pour toi ?
Jessie Lee : Ah oui !
Alexis : Walter Becker ne fait pas spécialement partie de mes influences même si Steely Dan en fait partie. En revanche, je n’ai absolument pas pensé à Steely Dan en composant ce morceau.
Jessie Lee : Les parties guitares sur l’intro et le solo du milieu sont de moi, celui de la fin est d’Alexis. Et pour répondre à ta question, dans ma manière d’aborder à la fois le son et le jeu, j’ai essayé de mettre un truc un peu "roots" dans ce côté moderne qu’est ce morceau.
Alexis : Le morceau en lui-même est plus gospel avec un côté blues groovy assez lent mais avec des accords presque
beatlessiens et mettre ce côté roots -BB King- à cet endroit pour d’autant plus surprendre à la fin avec un truc très épique, très différent.
Jessie Lee : Tu vois que rien que dans ce morceau, il y a plein d’influences...
Alexis : Mais même si Steely Dan n’en fait pas partie sur ce titre, nous aimons beaucoup parce que je suis toujours surpris par leur musique, il y a toujours une modulation, une harmonie… et c’est exactement ce que je recherche dans l’écriture en ayant un côté gospel un petit peu plus marqué qu’un côté jazz qu’a Steely Dan.
On a évoqué deux titres mais de façon générale, comment travaillez-vous ensemble sur la composition des morceaux ?
Jessie Lee : On a une manière récurrente de fonctionner. Je dirais que la base c’est souvent qu’on s’envoie des titres, on en discute… puis Alexis -qui est un excellent compositeur- met tout ça dans son shaker magique pour le faire à sa sauce et maquette le titre.
Alexis : Je fais une proposition qu’on me renvoie avec un véto (Rires) ou on me dit que c’est super et on part sur le texte.
Jessie Lee : Une fois qu’on est d’accord, je m’occupe d’écrire le texte, de poser la voix, les chœurs quand il y en a… avant de proposer tout ça au groupe.
Alexis : C’est un vrai terrain de jeu en tant que compositeur et arrangeur, c’est un vrai plaisir en plus d’être guitariste…
Nous laissons également une grosse place d’expression pour les instruments

Pourquoi avoir fait le choix de composer des morceaux longs (comme ‘Let It Shine’, ‘One Only Thing’, ‘I Don’t Need To Say’) au risque de délayer le discours musical ?
Alexis : C’est vrai que c’est un risque ! Notre label n’est pas ultra-client des morceaux longs mais ils étaient déjà finis (Sourire)…
Tu vois c’est une question qu’on nous pose souvent mais que je trouve très intéressante. Pour le coup, j’ai une tendance à imaginer des morceaux plus longs parce qu’on avait envie que chaque morceau raconte une histoire entière. C’est un tableau dans lequel il fallait qu’il y ait des choses un peu surprenantes. Le but était d’avoir une partie de structure qui pourrait par moment se rapprocher d’une chanson assez simple mais dans laquelle il y aurait des surprises ce qui demande une certaine longueur.
Jessie Lee : Comme l’a dit Alexis, nous racontons des histoires, que ce soit avec la musique ou le texte. Mais une histoire, ça prend un temps : il y a un début, un développement, des rebondissements, des surprises et une fin. On aime bien prendre notre temps et je pense que c’est évidemment une influence des années 1970 où ça se faisait énormément, la question ne se posait même pas au contraire, le format de 3’30’’ était même rare. J’ai beaucoup écouté de rock progressif, je suis très fan de tout ce qui est King Crimson, Yes… et le développement est quelque chose qui nous intéresse tous les deux.
Nous laissons également une grosse place d’expression pour les instruments -notamment les guitares. C’était important pour qu’il y ait -au même titre que la voix- un moment d’expression pour l’instrument. Donc c’est vrai, il n’y a pas beaucoup de morceaux sans solo et les soli sont parfois longs mais c’est parce qu’ils racontent également une histoire du début à la fin.
Nous avons voulu garder ce côté que nous avons en live et qui sont encore plus exacerbés en live (Rires) !
Alexis : Nous avons une culture de "jam band"…
Jessie Lee : La place des instruments est aussi importante que la voix et pour cette raison, nous ne faisons pas du format court pour que tout le monde puisse s’exprimer.
Même si tu indiquais que tes influences étaient plus gospel, malgré tout on sent des influences jazz dans le jeu de guitare. On parlait de progressif juste avant, si la musique de Jessie Lee & The Alchemists devait évoluer, s’orienterait-elle plus vers le jazz ou le progressif ?
Alexis : En fait, je ne sais pas.
Jessie Lee : C’est surtout à l’instant, on ne peut pas te répondre.
Alexis : On voulait que cet album soit plus rock, plus poussé dans les arrangements, plus rock quand c’est rock, plus soul quand c’est soul, plus épique quand c’est épique… plus tout, tout en essayant d’avoir quelque chose de cohérent et relié musicalement.
Sur la suite, ça dépendra de comment on va jouer tout ça sur scène.
Jessie Lee : Effectivement, tout dépendra de comment les morceaux vont prendre tournure sur scène et ce que nous allons en tirer.
Alexis : Et puis, on peut éventuellement se lasser d’un truc et se lancer dans quelque chose de très rythm’n’blues avec des éléments jazz dedans…
Jessie Lee : Exactement, c’est quelque chose que j’ai dans le coin de ma tête. On n’en sait rien mais le côté marqué un petit peu plus rythm’n’blues : pourquoi pas ?
Finalement, votre musique est clairement faite pour l’export. En avez-vous discuté avec DixieFrog qui nous accueille dans leurs locaux aujourd’hui ?
Alexis : Oui, la période est un peu compliquée mais normalement, on est censés être distribués à l’international : en Europe pour commencer…
Jessie Lee : … Etats-Unis, Australie… c’est prévu (Sourire) !
Les concerts vont commencer à reprendre petit à petit. Plusieurs morceaux sont soutenus par des cuivres (‘But You Lie’, ‘You Gotta’), vous allez les réarranger pour les jouer live ou vous avez prévu une section cuivres ?
Alexis : On les a déjà travaillés sans et ça fonctionne très bien. Et si on peut sur certains concerts où ça se prête aussi bien au niveau technique et financier, on le fera…
Jessie Lee : Notre rêve serait d’avoir sur scène l’équipe qu’on a eu en studio : les cuivres, les chœurs… mais ça, c’est dans un idéal !
A propos d’idéal, dans ces conditions, quelles sont vos attentes ?
Jessie Lee : Que l’album se vende : ça nous ferait plaisir même si la vente d’albums n’est plus ce que c’était. Cet album est aussi une carte de visite, une manière de dire où nous en sommes.
Alexis : En ce qui me concerne, j’attends que clairement que cet album ait une reconnaissance artistique comme un album du groupe qui a réellement quelque chose à proposer de différent et avec une vraie identité. Et de la même manière ressentir une demande du public qui nous encourage notamment à continuer dans ce sens.
A ce sujet, quels sont les retours que vous avez eus à ce jour ?
Alexis : Nous n’avons eu que des retours positifs sur l’album de gens qui l’écoutent et le réécoutent… Les gens nous écrivent pour nous dire que l’album tourne en boucle ce qui n’est pas forcément toujours le cas, d’ailleurs, nous n’avions pas eu de tels retours pour le premier album. Ce genre de retours me touche beaucoup vu l’implication artistique que nous avons eu dans cet album…
Nous essayons d’apporter un vent de fraîcheur dans un style où il y a encore trop de traditionalisme.
Je suppose que c’est d’autant plus une fierté aujourd’hui vu la culture de la consommation de la musique actuelle…
Alexis : Aujourd’hui, c’est une
playlist, on scrolle, on passe vite…
Jessie Lee : Et pour cela, nous essayons d’apporter un vent de fraîcheur dans un style où il y a encore trop de traditionalisme.
Alexis : Il y a des intégristes partout et nous essayons de ne pas trop nous occuper de ça. Ça sera un peu plus long pour nous installer parce que certains veulent juste douze mesures qu’on déjà a entendu 15.000 fois et parce que ça va bien dans une programmation d’un festival dans lequel le public ne sera pas surpris… Nous passerons un peu moins facilement peut-être au départ mais avec le temps, le public sera peut-être un peu plus large… Ça me rappelle une interview de Robben Ford qui expliquait exactement la même chose et je me dis que tout va bien (Rires) : il disait que quand il avait commencé à jouer, il n’y avait pas d’applaudissements parce que ce n’était pas assez ceci ou cela. C’est la même chose, c’est un chemin qu’il faut oser prendre !
On a commencé par la question qu’on vous a trop souvent posée au contraire quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?
Jessie Lee : C’est super dur ! A chaud comme ça je ne sais pas mais c’est une très bonne question…
Apparemment vous séchez, je vous propose d’y réfléchir, faire vos devoirs et lors de prochaine rencontre, je propose de commencer l’interview par cette question et sa réponse…
Jessie Lee : (Rires) Ok !
Alexis : D’accord, c’est super !
Merci
Jessie Lee & The Alchemists : Merci à toi, c’était super !
Merci à Newf pour sa contribution...