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TITRE:

QUINN SULLIVAN (15 JUIN 2021)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

BLUES



Music Waves s'est entretenu avec l'ex-enfant prodige de la guitare, Quinn Sullivan, à l'occasion de son nouvel album "Wide Awake".
CALGEPO - 30.06.2021 -
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Quinn Sullivan aurait pu péter les plombs à l'instar des Britney Spears, Michael Jackson et autres musiciens prodiges exposés très jeunes médiatiquement. Pourtant, il n'a jamais encore fait de vague et poursuit son petit bout de chemin musical, sans excès. L'artiste vous en dit plus sur sa philosophie de vie et sur son nouvel album à l'occasion d'une interview menée par Music Waves.


Nous aimons commencer nos interviews par la question qu’on t’a trop posée et à laquelle tu es fatigué de répondre, quelle est cette question ?

La question à laquelle j'en ai marre de répondre (Rires). Je pense que la question qui revient souvent est celle de savoir quand et comment j'ai commencé à jouer de la guitare. J'ai l'impression d'avoir tellement répondu à cette question...




Et nous ne te la poserons pas. Tu as connu très jeune une exposition médiatique, tu es notamment apparu à l’âge de 6 ans à l’émission de Ellen DeGeneres mais aussi tu es monté sur scène avec Buddy Guy vers l’âge de 8 ans. Aujourd’hui tu as 22 ans, comment as-tu géré cette exposition et su garder les pieds sur terre là où d’autres avant toi ont pu péter un câble (Michael Jackson, Britney Spears, Macauley Culkin) ?

C'est une question intéressante. Je pense avoir eu la chance de pouvoir être professionnellement très bien entouré par des gens normaux. Je faisais partie de l'équipe de Buddy Guy pendant des années (environ 10 ans) et ils n'avaient pas la grosse tête. Si cela n'avait pas été le cas, j'aurais probablement pu devenir fou. Ces personnes ont su me montrer le chemin et me faire garder mon calme. Je me voyais un peu comme un élève avec des professeurs, j'étais un élève dans la musique ce qui permet de conserver les pieds sur terre. Je ne me voyais pas comme une star de la musique car j'ai beaucoup de respect pour ces personnes qui m'ont entouré. J'ai eu l'opportunité de pouvoir les côtoyer et en cela j'ai eu beaucoup de chance notamment pour ma santé mentale. Aujourd'hui c'est mon métier et c'est un métier comme tout autre où il faut avoir du respect pour les autres et surtout pour soi même.


J'étais un peu en avance et plus mature.



Tu parles de ton entourage professionnel mais la famille a du avoir aussi beaucoup d'importance car on a vu beaucoup de conflits entre les "enfants stars" exposés médiatiquement très tôt et leurs parents ?

Tu as raison, elle a été très importante à mes yeux. Si je n'ai pas comme tu le dis "pété les plombs" c'est aussi grâce à eux, à la façon dont ils m'ont élevé, il m'ont laissé une grande liberté dans mon apprentissage de la guitare, sans pression et en cela je leur dois toute ma gratitude et je leur suis reconnaissant. C'était une sorte de privilège que je me devais ne pas briser et je l'ai compris très jeune là où certains ne le comprennent que bien plus tard dans leur vie. J'étais un peu en avance et plus mature.

Lorsque tu as commencé la guitare, qu’est ce qui t’a fait basculer dans le blues ?

Le blues est un style que beaucoup de gens écoute et qui a inspiré plusieurs autres genres. Je pense que la musique actuelle en général a été très influencée par le blues, la soul. Enfant j'adorais écouté des disques de B.B. King et découvert par son intermédiaire Muddy Waters, Howlin Wolf, Sonny Boy Williamson voire Robert Jonhson et Charley Patton. Ce fut une sorte d'évolution à l'envers et cela m'a fasciné très tôt. En tant qu'élève, c'était aussi quelque chose d'attrayant à essayer de reproduire et beaucoup de grands guitaristes ont été avant tout inspirés par cette musique blues. Des groupes de rock aussi l'ont été comme les Rolling Stones mais aussi Eric Clapton, parfois les Beatles aussi. C'est aussi une musique très populaire. Je la définis aujourd'hui pour moi plus comme une influence et une inspiration dans la musique que je fais.

Depuis début 2020, nous connaissons une crise pandémique importante dont on espère voir la fin bientôt. Comment cette situation a influencé ou non l’écriture de « Wide Awake » ?

Heureusement que nous avions fait cet album à Los Angeles en toute fin de 2019, tout début 2020. Nous avons donc eu beaucoup de chance d'éviter de retourner là-bas pendant la pandémie car cela n'aurait pas été facile et donc plus long à terminer. J'ai pu tout terminer au moment où la pandémie a commencé. J'ai fait beaucoup d'overdub, envoyé des pistes de guitares et des parties vocales complémentaires à mon producteur et nous avons un peu travaillé à distance ce qui nous a permis de gagner du temps.


Je ne voulais pas étiqueter ce disque comme pop, je le verrais comme un simple album de rock avec des harmonies et des accents blues et certains éléments funk et soul.

Tu viens du blues mais ce nouvel album « Wide Awake » le fusionne encore plus qu’avant avec la pop, la country, pour en faire des chansons très accessibles et mélodiques. Est-ce que tu penses être une sorte de porte d’entrée pour les jeunes pour découvrir le blues et, s’ils font preuve de curiosité, peut-être le blues historique ou traditionnel ?

C'est amusant car quand j'écris des chansons ou quand je collabore avec des gens ou joue simplement une mélodie à la guitare, quand je chante quoi que ce soit, je ne pense pas nécessairement au genre ou au style. C'est un peu comme si tout pouvait m'inspirer, il n'y a pas de limite. Pour les nouvelles chansons, beaucoup viennent d'idées que j'ai eu à la guitare pas uniquement blues. C'est juste un moyen de vous exprimer et faire sortir des émotions. Tu sais, que ce soit avec le blues, la soul... quel que soit le genre dont vous voulez l'appeler, pour moi c'est juste de la musique. Les chansons ont évolué et je suppose que la façon dont elles ont été produites, écrites à l'origine et la façon dont elles sonnent incroyables maintenant, il y a eu une sorte de torsion dans l'intervalle. Pour moi je ne voulais pas étiqueter ce disque comme pop, je le verrais comme un simple album de rock avec des harmonies et des accents blues et certains éléments funk et soul. Je suis inspiré par tant de genres différents. Je me vois plutôt comme un artiste généraliste qui fait de la musique parce qu'il s'en inspire, pas parce qu'il veut s'intégrer dans un genre ou autre.





Tu as des titres variés, avec l’irrésistible ‘In A World Without You’ qui a tout pour être un tube, tu abordes aussi la soul avec ‘Baby Please’, ‘How Many Tears’ qui correspond plus aux « codes » du blues traditionnel musicalement et dans les paroles, le but était-il aussi de coller à la manière dont aujourd’hui on écoute la musique, des playlists Spotify ?

Sans doute oui et c'est un peu une triste vérité. C'est la nouvelle façon dont les gens reçoivent et écoutent de la musique mais si l'album est comme ça alors c'est une idée que j'aime bien car il faut savoir évoluer et comprendre les fans. De mon côté, j'ai découvert comme ça de nouveaux artistes, via des playlists de Spotify ou d'autres peu importe. Donc dans un sens, c'est plutôt cool et une manière de découvrir de la nouvelles musique tout en n'en faisant pas une obligation pour moi dans mon processus de création. On ne peut pas s'asseoir comme ça et trouver quelle chanson aura un impact à l'instant voulu. Les chansons sortent un peu de nulle part et c'est à vous de les rendre attrayantes. C'est une sorte de casse-tête et c'est plutôt ça qui me plait plutôt que de réfléchir sous forme de playlist ou autre, on subit le truc et ensuite on est acteur de la création. Les mélodies viennent sans que je sache où je voulais arriver ou que la chanson aille.


C'est ça qui est bien dans la musique, cette réaction et le fait qu'elle peut faire du bien selon la façon dont les gens la comprenne.


Les solos sont nombreux dans ton album et d’entrée tu assènes un ‘All Around The World’ qui est presque un hymne idéal pour le live. Est-ce que ces solos sont les bases de ta manière de composer ?

Merci pour le compliment. Ce titre est un peu une photographie des évènements sociaux qui se sont produits dans le monde, en particulier la Grande-Bretagne (avant la pandémie ou avant le meurtre de George Floyd et le mouvement Black Lives Matter). C'est une chanson qui exprime le fait qu'il se passe toujours quelque chose dans le monde et que rien n'est paisible. Je voulais faire une chanson sur l'unité qui rassemble les gens et au final on a une chanson qui a plus de sens qu'à l'origine. Au départ il ne devait pas s'agir du single mais quand on a vu tout ce que la pandémie a engendré, on a changé d'avis car c'est plutôt une chanson lumineuse et optimiste. Elle résonne beaucoup chez les gens et c'est ça qui est bien dans la musique, cette réaction et le fait qu'elle peut faire du bien selon la façon dont les gens la comprenne.


Le blues c’est un jeu de guitare mais aussi une manière de chanter bien spécifique et parfois exigeante, qui nécessite du vécu. Comment appréhendes-tu cet aspect-là du blues dans tes chansons ?

La voix et le chant ont un lien avec l'âge. Tu peux développer ta voix à partir de tes 20 ans. Je chante depuis que j'ai environ 5 ans et au départ je ne prenais pas ça au sérieux. L'essentiel était de chanter juste. J'ai pu m'en sortir ainsi jusqu'à mes 15 ans, puis ma voix à donc naturellement changé et cela ne fonctionnait plus. J'ai eu un coach vocal et elle m'a beaucoup aidé à travailler ma voix. C'est comme avec une guitare, il faut vous efforcer de vous améliorer en pensant que la voix est aussi un instrument de musique. Alors ce n'est pas quelque chose que vous aimez accomplir, mais c'est un peu l'équivalent aussi d'aller à la gym, si vous ne le faites pas tous les jours, vous allez rouiller. Et pour moi le chant, je le vois comme ça. Si je ne m'entraine pas, car je ne chante pas tout le temps et surtout avec la pandémie, j'aurais l'impression de perdre. Regarde, j'ai fait dernièrement des émissions de radios et il a fallu du temps pour retrouver ma voix et mon chant. Si tu y arrives, alors c'est un effort qui tient la route.





Tu dis que tu as pris une coach mais te fais-tu aider par la technologie pour la voix et que penses-tu justement de ces technologies ?


J'essaye de moins en moins d'utiliser ce genre de technologie et comme je le disais, au plus je trouve ma voix ,au moins j'en aurai besoin. J'utilise plus des techniques vocales aujourd'hui, notamment celle de Mark Baxter qui est un coach phénoménal. Il comprend les voix masculine mieux que quiconque. Il m'a appris des choses sur ma voix que je ne connaissais pas. Il a travaillé avec moi comme un médecin, il a fait une sorte de diagnostic et rédigé une sorte de programme d'entrainement et sur le fait de ne pas trop forcé. Alors oui la technique par ordinateur ou logiciel a été utile mais c'est plus le travail qui paye et l'idéal est de commencer jeune.



Tu sais pourquoi les gens aiment Clapton, les Beatles et Hendrix, c'est parce qu'ils ont su devenir eux mêmes et tirer partie de leurs influences.


On sent dans cet album une sorte d’émancipation, un son plus personnel et fusionnel comme on l’a évoqué dans une précédente question voire sur certains morceaux t’éloigner de cette étiquette blues, c’était le moment pour toi afin de te détacher de ces influences dont on doit te parler souvent ?

Je pense qu'avec la réalisation d'un album, vous êtes toujours influencé et que c'est toujours difficile de faire de la musique sans avoir l'influence de quelque chose parce que justement elle est construite sur l'influence. Il est donc toujours difficile d'échapper au fait que ce que tu écris fait penser à quelqu'un ou quelque chose. Le plus difficile est de rendre un travail propre, comment le rendre authentique et d'essayer de le faire ressembler à vous et non à l'autre personne que vous essayez d'imiter et ce n'est pas aisé à faire. Mais quand les gens viennent te parler et te disent que tu es arrivé à le faire sonner comme toi alors c'est le meilleur compliment. Tu sais pourquoi les gens aiment Clapton, les Beatles et Hendrix, c'est parce qu'ils ont su devenir eux mêmes et tirer partie de leurs influences. C'est ce que j'essaye de faire.


Est-ce que tu as souffert des critiques qui pouvaient dire que tu n’avais pas assez de vécu pour jouer du blues ?


Oui, surtout quand j'étais plus jeune. Moins maintenant ! C'était plus vers l'âge de 12-13 ans que c'était difficile. C'était beaucoup de conneries car les gens font des commentaires sans comprendre la musique à un point où ils en font des hypothèses et se forgent des opinions. Le blues que nous aimions est le blues que vous entendez de Muddy Waters et tous ces musiciens qui l'ont bâti. Et donc immanquablement les gens vont faire une comparaison alors que j'étais encore en phase d'apprentissage et que je me cherchais encore pour être moi-même et non pas une imitation. Les comparaisons sur le jeu ok, mais pas sur les expériences de vie car elles sont toutes personnelles et donc différentes. Elles donnent la couleur à votre musique. Après, vous ne pouvez pas contrôler ce que les gens disent ou pensent. La seule chose pour moi était de continuer à faire de la musique que je pense bonne pour moi avant tout.




As-tu une parfaite autonomie en matière de composition et d'arrangements ?

On a beaucoup d'échanges avec le producteur sans pour autant qu'il me dise quoi faire. C'était plus une collaboration, des suggestions et certaines étaient géniales sur les sons de guitare ou la production. On était relativement en phase et je ne l'ai pas perçu comme quelqu'un qui mettrait son grain de sel dans l'album. La relation s'est faite naturellement.


Dans un bon album de blues qui se respecte, il y a presque toujours une chanson avec un prénom de fille et quasiment toujours une ballade. Dans celui-ci ,un titre s’appelle ‘Jessica’, à qui est-il destiné et est-ce un passage obligé ?

Jessica n'est pas une personne qui existe, c'est un personnage de fiction. Jessica serait comme diverses personnes différentes que je connais dans la vie ou que j'ai connues avant, qui ont connu une forme de dépression et d'anxiété. C'est donc une chanson sur l'expérience que j'ai eue de connaître ce genre de personnes et leurs vies qui n'étaient pas si bonnes et j'ai juste pensé au prénom Jessica. Je ne sais d'ailleurs plus comment cela est venu. Pour moi c'est l'une de mes plus belles chansons.


Tu parles beaucoup de tes expériences de vie, la musique est donc pour toi une cartharsis ?

Oui car c'est un art qui te permet de transmettre des émotions et de les exprimer. Il y a aussi un rapport à la nostalgie car une chanson peut vous rappeler un évènement, un endroit, un moment spécial de votre vie et vous faire pleurer sans parfois même bien identifier pourquoi d'ailleurs.


Je reste un étudiant qui apprend des autres pour ne cesser de progresser et donc éviter la lassitude


Ton jeu de guitare reste très impressionnant de fluidité. Tu possèdes un don indéniable, est-ce que tu continues à apprendre et travailler ton instrument et qu’est-ce qui te permet de ne pas te lasser ?

C'est une très bonne question et j'apprécie vraiment que tu la poses. Quand j'ai commencé la pratique j'écoutais certains morceaux sans jamais arrêter, comme si je ne pouvais pas m'en empêcher. C'est ce qui a le plus influencé mon jeu de guitare. Écouter des guitaristes mais aussi des bassistes, des batteurs.... Je ne me contente pas d'un seul et je pense que c'est ça qui me permet de ne pas me lasser. L'autre jour j'ai écouté de la musique indienne... Je reste un étudiant qui apprend des autres pour ne cesser de progresser et donc éviter la lassitude.


C'est une manière de te challenger aussi ?

Je ne dirai pas ça. Je ne l'envisage que sous l'angle de progression avec une volonté d'en apprendre davantage. Si vous estimez que vous avez tout appris alors c'est là où tout s'arrête. J'aime aussi l'idée de découverte. Mes parents me font écouter des trucs que je n'avais jamais entendus avant. J'ai aussi des amis qui me jouent des trucs incroyables et je leur joue aussi, j'aime ces échanges plus que le challenge. Avoir l'esprit ouvert est je pense ce qui est le plus important.

Comment vois-tu ce deuxième semestre 2021, as-tu pu prévoir des dates de concert voire une tournée qui passerait par l’Europe et la France ?

On espère oui mais pour l'instant rien n'est définitif et acté. J'adorerais retourner en Europe, cela fait 3 ans que je n'y suis plus allé.


Nous avons commencé l’entretien avec la question qu’on t’a trop posée, quelle est celle a laquelle tu aurais aimé répondre et que je ne t’ai pas posée ?

Bonne question. Peut être où je serai dans 5 ou 10 ans. Je pense que je serai toujours musicien en étant de plus en plus connu par les gens tout en ayant progressé.

Merci à toi Quinn et à bientôt en France !

Merci et prends soin de toi.



Plus d'informations sur https://www.facebook.com/quinnsullivanmusic
 
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"Wide Awake" confirme la volonté de Quinn Sullivan de conserver sa liberté et de ne pas s'enfermer uniquement dans le blues. Si les compositions sont agréables, elles manquent de relief pour être totalement marquantes.
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