Pour l'occasion et sans langue de bois, le chanteur du groupe nous détaille les raisons de ce retour aux affaires avec son groupe d'origine après huit longues années de "hiatus". Un retour aux affaires avec un album "In Continuum" qui devrait ravir les tenants d'un mélodeath classique. La lassitude, la fatigue... n'auront finalement pas eu raison de Destinity qui repart de plus belles !
Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez potentiellement marre de répondre ?
Mick Caesare : D’où vient le nom du groupe par exemple (Rires)… Non, non autrement aucun problème.
On retrouve Destinity en 2021 avec un nouvel album "In Continuum", est-ce que son titre suggère que le disque sera dans la continuité des précédents ou est-ce que cela suggère une évolution logique ?
Je dirais plus une évolution logique. Et puis derrière tout ça, il y a un petit clin d’œil à notre hiatus qu’on a eu entre 2013 et 2019.
Par rapport à ce que tu disais, il y a une suite, une évolution mais c’est aussi un clin d’œil à ce retour qui signifie que nous continuons à avancer coûte que coûte. Et enfin, même si je ne parlerais pas d’un concept album, c’est également lié à la thématique générale sur le temps dans mes textes.
Justement est-ce que ‘In Continuum’ fait référence au continuum espace-temps, comme pour signifier qu’il n’y a pas eu de cassure même après neuf années d’absence ?
En fait, c’est plus par rapport au concept, à la thématique de l’album qui est vraiment axée sur le temps. Est-ce que c’est un truc de quarantenaires (Sourire) ? Mais on s’est posé beaucoup de questions, on a aussi perdu des gens pendant l’écriture de cet album et nous voulions aussi leur rendre un petit peu hommage… Et en fait, même si on a galéré pendant des mois à trouver ce titre d’album, un matin, je me suis réveillé avec "In Continuum" en tête, j’ai appelé les gars et on s’est tous accordés pour dire qu’il collait à tous les niveaux.
Du coup, il est devenu une évidence tant par rapport à l’histoire du groupe et notre hiatus, que la thématique de l’album.
On était très fatigués, c’était devenu peut-être trop pour nous [...] ça devenait trop prenant !
Tu évoques ce long hiatus mais le groupe est resté soudé. Comment expliques-tu cela ? Est-ce que c’est une obligation de continuer ?
Non, il n’y avait absolument pas d’obligation. Nous avons beaucoup tourné en 2013, on rentrait d’une tournée européenne avec Deicide -nous avions fait 28 dates en un mois, c’était juste fou- on était très fatigués, c’était devenu peut-être trop pour nous : cette année-là, on avait dû faire 50 dates, ça devenait trop prenant ! On l’a mal géré : on s’est engueulés…
Ce qui fait la force et la faiblesse du groupe, c’est que je connais les jumeaux (ndStruck : Florent et Stéphan Barboni, respectivement à la batterie et à la guitare) avec qui nous avons fondé le groupe depuis que j’ai 6 ans : mon père les entraînait au foot ! Le groupe est donc comme une famille : quand ça clashe, ça clashe fort et quand ça revient, ça revient au beau fixe très vite.
Mais comme je le dis souvent, ce hiatus a quand même servi à quelque chose puisqu’il nous a permis de faire un break et je pense que nous en avions tous besoin.
Ce qui est normal mais on parle quand même d’un break de plusieurs années…
Ça a mis du temps, oui ! On a mis un petit moment avant de se reparler et puis, il y a également le temps de préparer les choses correctement : tu ne peux pas ne pas avoir joué pendant six ans et revenir sans préparation. On s’est dit qu’il valait mieux revenir en faisant les choses correctement… mais nous n’avions pas de
deadline : on a préféré faire les choses comme il faut !
"Resolve in Crimson" nous a fait passer un gros cap au niveau international dans la scène death mélodique
Le précédent album, “Resolve in Crimson” a eu de bonnes critiques malgré le manque d'originalité qui était pointé. Etiez-vous étiez conscients de ce manque d’originalité malgré ce super accueil ?
Oui et non. Oui, cet album a vraiment plu : il nous a fait passer un gros cap au niveau international dans la scène death mélodique : on a passé le cap du million de
streams sur Spotify ce qui est juste dingue…
… mais avec le recul, n’était-ce pas dommage d’avoir explosé avec cet album et de ne pas profiter de cette nouvelle popularité ? En gros, cette coupure n’est-elle pas arrivé au mauvais moment ?
On ne vit pas de notre art ! On fait les choses comme on les sent, on n’a pas d’objectif, personne ne nous impose rien, on est totalement indépendants… On n’a pas vraiment de pression avec ça.
Mais je pense qu’il y a eu un wagon death mélodique, une grande mouvance qui s’est mise en place au moment où nous étions au plus haut, on nous a mis un peu dedans un peu à notre insu…
… pourquoi à votre insu ? Tu ne considères pas Destinity comme faisant partie de cette mouvance death mélodique ?
Je pense qu’on en fait partie avec "Resolve in Crimson" mais pour en revenir au hiatus, ce n’est pas une raison qui doit faire que tu dois arrêter ou non. Après, j’ai conscience de faire partie de cette scène death mélodique…
Oui, parce que comme on aime mettre les étiquettes et pour la faire courte, dans le genre Destinity est le Dark Tranquillity français…
Pendant des tas d’années, on a comparé mon chant à celui de Peter Tägtgren… et ce que je réponds souvent que je préfère qu’on me compare à ces grands qu’un groupe du fin fond de la Lozère, même si je n’ai rien contre la Lozère (Rires) !
Non mais je trouve ça plutôt cool, Dark Tranquillity est un groupe que j’aime beaucoup : je prends ça comme un compliment !
Les critiques pouvaient avoir un impact quand on était gosses mais
aujourd’hui, on sait qu’on a des fans qui aiment notre musique pour ce
qu’elle est.
Justement pour continuer dans le parallèle, le manque d’originalité qu’on a pointé sur "Resolve in Crimson" est un reproche qu’essuient également les derniers Dark Tranquillity. Avez-vous fait en sorte de pallier à ce principal défaut ou peut-être êtes-vous imperméables aux critiques ?
Je te coupe directement : on n’a rien à cirer des chroniques. Je vais les lire bien évidemment mais ce n’est pas ce qui va influer sur notre musique : on écrit la musique comme nous la sentons, comme on la vit, de façon un peu instinctif…
Après effectivement, on travaille tout ce qui est orchestrations, arrangements… c’est un travail qui se fait dans un second temps.
Mais les critiques pouvaient avoir un impact quand on était gosses mais aujourd’hui, on sait qu’on a des fans qui aiment notre musique pour ce qu’elle est.
Et est-il trop tôt pour dire si ces fans sont présents au rendez-vous de ce retour, car c’était clairement le risque après tant d’années d’absence ?
Je pense qu’ils sont revenus. Et je m’en suis rendu compte à la suite du premier clip ‘Reject the Deceit’ qu’on a balancé ; il y a eu énormément de commentaires et beaucoup de comparaisons. Pour moi, cet album n’a rien d’un "Resolve in Crimson" bis, cet album va beaucoup plus profondément mais en tout cas, ça a rassuré les fans…
Et quand tu dis que cet album est plus profond, à quel niveau précisément ?
Il est plus profond dans les parties un peu alambiquées : on allait beaucoup moins dans cette direction…
Justement certains titres sont assez longs ‘Salvation’, ‘The Sand Remains’. Est-ce que c’est une évolution naturelle de proposer des titres plus longs, mettre une pointe de progressif dans votre musique ou alors peut-être de faire taire ceux qui affirmaient que votre musique n'était pas assez personnelle ou manquait d'accroche ?
Non, ce n’était vraiment pas pour faire taire les critiques (Rires) ! En revanche, on trouvait cette démarche logique avec les nouveaux morceaux.
Mais on a toujours eu cette patte un peu progressive -il y en avait déjà pas mal dans "Resolve in Crimson"- avec beaucoup de pré-refrains, des ponts… C’était plus ou moins le cas, à l’époque où nous faisions du black death symphonique, il y avait déjà beaucoup de ponts… mais c’est vrai que dans le cas de ce nouvel album, on se disait que ça collait vraiment bien aux nouveaux titres de rajouter des parties un peu alambiquées, des parties orchestrales avec beaucoup de relief…
L’album semble aussi appuyer l’aspect mélodique avec une rage plus maîtrisée. Est-ce que c’est votre crédo de vous baser sur la mélodie et la mélancolie comme le fait un Swallow The Sun ?
Pour être honnête, ce n’est pas un groupe que je connais trop, en revanche je pense qu’on a notre petite patte avec un côté très mélancolique : on a mis pas mal d’années avant de trouver notre voie mais aujourd’hui, nous sommes de meilleurs musiciens -on a beaucoup travaillé pour ça- on a plus d’expérience, notamment avec ce hiatus et je pense qu’on a trouvé notre petit créneau dans ce côté un peu alambiqué avec du relief et ce paysage un peu mélancolique : nous voulions garder cette trame sur tout l’album.
A cet égard, vos thèmes sont positifs, philosophiques ou humanistes, est-ce que vous vouliez donner un sens profond à votre death mélodique ?
Non, je parlerais plus d’une musique qui vient du fond du cœur : c’est plus personnel !
Justement est-ce que les thèmes des chansons (‘Reject the Deceit’ notamment) sont le fruit de vos expériences personnelles ?
C’est tout à fait ça ! Si tu lis bien entre les lignes, ‘Reject the Deceit’ évoque mon égarement et le fait que je reviens à la maison, en gros, mon retour dans le groupe !
Et quel est le lien avec la tromperie ?
Je m’étais trompé moi-même…
Je me suis perdu à un moment : j’étais fatigué, j’en avais marre… j’ai
envoyé valser tout le monde et ça a provoqué mon départ pour mieux
revenir aujourd’hui !

Tu es en train de nous dire que tu t’es perdu pendant un certain temps…
Ouais, pas forcément longtemps mais je me suis perdu à un moment : j’étais fatigué, j’en avais marre… j’ai envoyé valser tout le monde et ça a provoqué mon départ pour mieux revenir aujourd’hui ! En effet, je suis bien mieux dans ma tête, dans ma façon d’être… et retrouver ses potes…
Je voulais montrer que même dans le fond du gouffre, il y a toujours
une lumière ! Et même s’il est très sombre, mélancolique… cet album est
plutôt positif !
Tu n'évoques pas forcément un concept mais dans l’idée de la thématique, l’album s’achève sur ‘Salvation’. Est-ce que cela signifie qu’il y a une sorte d’apaisement, que tu es enfin apaisé ?
C’était un peu l’évidence de mettre ‘Salvation’ en dernier et ça tombe vraiment bien parce que le titre est extrêmement mélancolique. On va dire que c’est comme si tu tirais une ligne qui représente le temps : on parle aussi bien d’instant dans le passé ou d’instant dans le futur et nous serions au milieu de cette ligne. Et mettre ‘Salvation’ en dernier paraissait un peu une évidence mais c’est excellent parce que tu es le seul à l’avoir remarqué... quand j’ai écrit ce titre, je voulais une sortie positive avec de la lumière ! Ça me touche beaucoup, ça me fait plaisir que tu aies remarqué ça ; je voulais montrer que même dans le fond du gouffre, il y a toujours une lumière ! Et même s’il est très sombre, mélancolique… cet album est plutôt positif !
Au moment où nous repartions ensemble, je me suis dit que c’était super cool de parler de nous.
Ce qui veut dire que maintenant que tout est positif, on se retrouve dans deux ans pour un album qui va être coloré… chiant finalement !
(Rires) Non, non, non, c’était le thème de cet album, on trouvera bien d’autres idées…
Mais la période pendant laquelle j’ai écrit cet album était très compliquée parce que je perdais un proche -même chose dans la famille des jumeaux- et c’est vrai que quand je leur ai amené le concept clé en main, ça a plu, ça parlait à tout le monde : même si ce ne sont pas des personnes qui aiment trop extérioriser leur douleur, ça les a touchés…
Au moment où nous repartions ensemble, je me suis dit que c’était super cool de parler de nous. Ce n’est pas pour donner une leçon de parler de soi mais simplement vider son sac, extérioriser les choses…
… a contrario, ne crains-tu pas de trop te dévoiler, te livrer là où certains se cachent derrière des textes plus métaphoriques ?
Je ne l’ai jamais vraiment trop fait dans des détails aussi profonds, mais certaines choses sont à lire entre les lignes, tout n’est pas écrit de façon explicite… en revanche, comme la période n’était pas super belle par rapport à tout ce vécu, en montant, structurant tous les textes, je me suis dit que ça collait à merveille avec l’album.
J’en ai beaucoup parlé, une amie proche m’a beaucoup conseillé à cette époque et notamment de le faire en voyant que j’avais envie de le faire : j’en suis même ému d’en parler… Cet album parle de personnes très importantes et ça fait vraiment plaisir !
Il y a une référence au temps qui passe sur la pochette, est-ce que c’est une coïncidence fortuite ?
Cette pochette est un peu un concours de circonstances. En fait, on a cherché plusieurs artistes et on est tombés sur le site de cet artiste. A la base, il n’y avait que l’idée centrale du dessin : on a adoré ! Il y avait des modifications à faire et on l’a contacté pour savoir s’il saurait faire un
artwork format CD… Il a répondu positivement et on lui a acheté son tableau sur lequel on lui a demandé d’ajouter notamment le sablier… des éléments qu’on retrouve dans la lyrics vidéo de ‘Shadows’. Je lui ai envoyé les textes, il a très vite cerné notre univers, ça a été très facile avec Francesco De Luca.
Nous voulions prendre des risques […] nous voulions mettre tous les petits détails
en avant et on en avait marre d’avoir les mêmes batteries que tout le
monde
Jonas Kjellgren a produit votre album, qu’est-ce qu’il vous a apporté dans votre vision musicale ? De quelle manière a-t-il guidé votre travail et vous a poussé à vous améliorer ?
Nous étions dans une certaine routine : nous avions nos quatre derniers albums au Jacob Hansen studio au Danemark qui produit énormément de bons groupes (NdStruck : Epica, Volbeat, Amaranthe, Delain, Evergrey, Katatonia, Communic…). Mais nous voulions prendre des risques, cet album est tellement alambiqué, avec beaucoup de reliefs… nous voulions mettre tous les petits détails en avant et on en avait marre d’avoir les mêmes batteries que tout le monde : ça nous saoulait et surtout notre batteur, Florent !
On s’est dit qu’on allait faire autrement en travaillant en amont avec Olivier notre ingé son Olivier (Struck : Olivier Didillon) du Record Did'Studio en Haute Loire. Nous avons tout enregistré dans sa
room dingue tout en bois : on lui a envoyé plus de 32 pistes et on fait tout fait pour que ce soit acoustique. Et ensuite, on a enregistré nous-mêmes Seb -notre guitariste soliste- a son studio : on a fait tous les enregistrements du signal de la guitare et de la basse. De mon côté, dans mon home studio, je suis tout équipé mais plus spécialisé dans les prises de chant. On a tout enregistré et on a tout envoyé à Jonas.
Mais tu vas me dire “pourquoi Jonas” ?
On est tombé sur l’album sur l’album de In Mourning, j’adore ce groupe suédois qui avait mixé et masterisé chez lui et c’est ainsi qu’on est arrivés jusqu’à chez lui.
On lui a fait faire trois ou quatre modifications de mixage : il nous a fait quatre différents ! Le mec était plutôt cool parce qu’on n’a pas été lourds mais à la fin quand même (Rires)… Mais nous savions exactement ce que nous voulions ! Mais il a adoré notre album et notamment la batterie si bien qu’il va recommander le studio où l’a enregistré : c’est vrai qu’elle a un son de dingue ultra-acoustique…
Et finalement, nous voulions aller chez Jonas pour avoir quelque chose de plus organique, de plus vivant, plus live…
Pour cet album, on n’a rien laissé passer !
Mais c’est amusant de rechercher cette impression alors que vous auriez pu l’enregistrer ainsi tous ensemble…
Ce sont les vieux groupes de rock qui enregistraient live. Aujourd’hui, on ne pourrait plus se permettre et avec la Covid, c’était totalement impossible.
Je vois ce que tu veux dire mais on a enregistré sur la batterie qu’on a enregistrée : ce n’est pas comme si on avait tout enregistré au clic… on a essayé de garder une certaine logique dans le processus d’enregistrement et c’est ce qui donne ce rendu.
Et ce qui est bien, c’est que quand tu fais les prises par toi-même quand tu as un souci comme celui qu’on a connu sur la prise de basse au début, on a directement arrêté et on est allé en louer une, la top du top, une jazzman de fou et on a tout refait. On pouvait se le permettre alors que quand tu es en studio, ce n’est pas le cas. Tous les groupes ont connu ça mais pour cet album, on n’a rien laissé passer ! Et je pense qu’à l’avenir, vu le matos qu’on a -on a pas mal investi- je pense qu’on continuera de procéder ainsi : on n’enverra plus que des mix, master…
Et pour en revenir à ta question, Jonas Kjellgren a fait un super taf : il travaille avec énormément de groupes comme Sabaton et il travaille également énormément en
mastering : c’est un super pote de Peter Tägtgren : tous les Pain et Hypocrisy sont masterisés là-bas… On a eu droit au meilleur
mastering qu’on n’ait jamais eu parce que niveau
mastering, c’est vraiment un monstre !
Il nous reste un peu de temps, je voulais revenir au thème de cet album le temps qui est loin de clichés du death metal -critique des religions, blasphème…- que vous empruntiez à vos débuts ?
C’étaient nos débuts effectivement…
Et cet album montre que vous ayez abandonné ce thème...
Ah oui, c’était il y a longtemps…
Mais pourquoi ?
On ne va pas se mentir mais ça ne nous intéresse plus : on ne va pas faire semblant !
Mais c’était quand on avait 20 piges quand on faisait du black. Je pense que ça a bifurqué avec "Synthetic Existence" en 2005 -ça commence à dater- qui évoquait une vision du futur de notre monde et ce qu’il pouvait devenir : j’étais dans une écriture un peu fictive.
Et tu évoques vos débuts. Quel regard as-tu sur le parcours du groupe ?
Franchement, je ne changerais rien parce que c’étaient de supers belles années…
Je ne regrette rien !
Et si tu es là encore pour en parler, c’est en partie grâce à elles…
Ça fait partie de notre histoire : je ne regrette rien !
Après, on aimait bien ce qu’on faisait à l’époque mais aujourd’hui, j’ai un peu plus de mal (Rires) ! Mais ce qui est rigolo malgré tout, c’est qu’il y a toujours eu cette patte mélodique, un peu mélancolique et il y avait déjà des petites orchestrations… tu vois comme quoi, ça ne nous a jamais quittés !
Cet album a de très, très grande chance de plaire à quelqu’un qui aime le mélodique death metal !
Et aujourd’hui quelles sont tes attentes après un si long hiatus ?
En fait, on veut revenir en faisant bien mieux.
Je ne vais pas te mentir -l’album aide parce qu’il est très, très bien noté pour le moment- mais on a travaillé les choses de façon totalement différente, on s’est entourés des bonnes personnes ce qui est très important dans une carrière musicale.
Ce qu’on attend ? Aujourd’hui, on fait notre job de promo pour que le plus grand nombre de personnes mettent cet album sur leurs oreilles parce que mon avis est que cet album a de très, très grande chance de plaire à quelqu’un qui aime le mélodique death metal !
On fait la même chose à l’étranger : le but est de s’exposer au maximum !
Je suis très branché statistiques : j’ai tout comparé par rapport à la sortie de "Resolve in Crimson". Déjà, nous avions aucune
playlist Spotify et aujourd’hui, on a multiplié par dix nos écoutes… Ça annonce de belles perspectives…
Et qu’est-ce qu’une perspective de ton point de vue ?
On espère pour nous et tous les copains que la Covid se calme et qu’on puisse retrouver la route.
On a plein de festivals
bookés pour l’été prochain : pas mal à l’étranger en République Tchèque… il y a eu plein de
reports et on est en train de faire une grosse mise à jour de nos dates : on en a déjà énormément ! Et en septembre, on part en tournée pendant un mois avec un gros plateau mélodique death metal à travers toute l’Europe….
Si on revient, c’est pour faire les choses bien !

Un gros plateau avec quels groupes ?
Je ne peux pas te le dire, c’est trop tôt mais il y aura quatre groupes…
Donc si on revient, c’est pour faire les choses bien !
Et des dates en France ?
Pas pour l’instant mais on travaille sur des choses !
On a commencé par la question qu’on t’a trop souvent posée au contraire quelle est celle que tu souhaiterais que je te pose ou à laquelle tu rêverais de répondre ?
Comme il a pas mal été écouté, quelle est la différence entre "Resolve in Crimson" et "In Continuum" ? Ça peut être intéressant parce qu’on a sorti que trois singles pour le moment ?
Je dirais que les gens qui ont aimé "Resolve in Crimson" vont aimer "In Continuum", ils vont y trouver leur compte.
Après, je trouve qu’il va un peu plus loin. On a même réussi à ajouter des parties qui sont même limite post metal… avec parcimonie. Je pense que c’est la vraie différence, raison pour laquelle je parle de profondeur : je dirais que le style est peut-être mieux maîtrisé et assumé…
Merci beaucoup
Merci à toi c’était un vrai plaisir, c’était vraiment une interview très cool ! Merci !
Et merci à Thibautk pour sa contribution...