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TITRE:

ATHEMON (15 OCTOBRE 2021)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METAL PROGRESSIF



Adriano Ribeiro et Tom MacLean (ex-Haken) nous donnent rendez-vous au micro de Music Waves pour parler de leur nouveau projet métallique aux accents sombres et élégants
DARIALYS - 17.11.2021 -
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Découvrir par le plus grand des hasards un tout nouveau groupe encore peu connu constitue à n'en point douter l'une des satisfactions principales du chroniqueur. Alors en posant mes oreilles sur le projet d'Adriano Ribeiro, musicien brésilien rencontré à un concert à Paris il y a quelques années, sans savoir à quoi m'attendre, je dois reconnaître avoir été bluffé par la qualité du rendu. Les compositions, l'interprétation, le son... Ce premier opus a tout d'un grand, et c'est justement ce dont nous allons parler aujourd'hui avec Adriano Ribeiro, créateur du projet Athemon, et Tom MacLean (ex-Haken), bassiste de la formation.


Salut les gars ! Je suis très content d’échanger avec vous aujourd’hui car j’ai suivi le projet Athemon depuis vos débuts et je suis très excité de voir sa concrétisation avec la sortie de ce premier album éponyme. Parlons-en justement ! C’est un bel album de metal puissant à la fois sombre, beau et heavy. On y retrouve des dissonances à la Opeth, des sonorités qui rappellent Mastodon, des chœurs très importants à la Alice In Chains. Que pensez-vous de cette description et vous, comment définiriez-vous votre musique ?

Adriano Ribeiro : Merci beaucoup, nous aussi nous sommes très heureux de faire cette interview avec Music Waves ! C’est une bonne description je pense, on est effectivement influencés par ces gros groupes dont nous sommes fans en tant que metalheads ! Mais au final, cette musique que nous avons écrite vient de notre corps et de notre esprit. Nous sommes très heureux du résultat final. Nous définissons notre musique comme la recherche de l’alliage parfait entre le sombre et le beau.

 

Je suis très heureux d’avoir ce rendu professionnel en tant que musicien, et je peux te dire que ce n’est que le début !

 

Revenons-en aux racines du projet, si vous le voulez bien ! Adriano, nous sommes amis dans la vraie vie, donc je connais un peu ton passé. Tu as toujours joué de la musique, mais en tant que hobby. Qu’est-ce qui t’a poussé soudainement à te lancer initialement sous la forme d’un projet solo ? D’où provient l’étincelle ?

Adriano : Bonne question ! J’ai toujours rêvé de sortir un album solide avec un groupe solide, donc d’un certaine manière, l’étincelle a toujours été là ! Mais je n’aurais pas pu concrétiser tout cela plus tôt. Finalement, vers l’année 2019, j’ai pu dédier du temps et m’impliquer professionnellement dans la musique. Le résultat est ce très bel album. Je suis très heureux d’avoir ce rendu professionnel en tant que musicien, et je peux te dire que ce n’est que le début !

 

Voilà une bonne nouvelle ! Et d’ailleurs, peux-tu nous expliquer d’où vient le nom “Athemon” et en quoi il correspond à votre musique ?

Adriano : J’aime beaucoup le nom “Athemon”. C’est un papillon d’Amazonie (Dynamine-Athemon). J’ai pensé à ce nom-là car on peut établir un parallèle entre le processus de transformation d’un papillon et les difficultés que l’on peut éprouver dans la vie, notamment lorsque l’on fait face à la difficulté de notre évolution personnelle. C’est en partant de ce concept que j’ai décidé de donner ce nom au groupe.

Et puisque tu parles du concept, est-ce que tu peux nous dire en quoi il consiste ? Dans le presskit que nous avons reçu, j’ai cru comprendre qu’il s’agissait de l’histoire d’un homme décrit comme un monstre, mais qui, au fil du temps, se purifie et devient une sorte de dieu. Est-ce que tu confirmes ça ?

Adriano : Tu as bien compris ! Notre album éponyme est un album concept de 50 minutes divisé en deux titres qui traitent de la prise de conscience. Dans ‘Whispers’, le personnage débute une conversation avec lui-même et dès ‘Different From What Was Missing’, il a une vision très négative de lui-même. Il est devenu une sorte de monstre qu’il a toujours essayé de détruire, mais à présent, il doit affronter cela et se connecter avec lui-même. Dans ‘I Voice Of Mine’, il comprend que cette remise en question devient inévitable, et puis dans ‘Reaching Deepness’, il apprend que même lorsque l’on se connaît mieux, il y a toujours des batailles internes auxquelles il faut se confronter. Au final, le protagoniste finit par s’adonner pleinement à sa nouvelle vie où il va apprécier son existence, et dans ‘Greatest Understanding’, il comprend qu’il a un pouvoir d’auto-transformation et devient une forme de dieu à sa façon. Il peut enfin sortir du cocon qu’il s’était construit et se mettre à voler.

 

Ma rencontre avec Tom a été la meilleure chose qui pouvait m’arriver en tant que musicien

 

Bien que l’aventure Athemon ait démarré en solo pour toi, il y a un sujet que nous ne pouvons pas ne pas aborder ! Athemon est un duo maintenant, que tu formes avec Tom MacLean, connu dans le monde du metal progressif pour avoir été le bassiste de Haken jusqu’en 2013 (jusqu’à la sortie de l’album “The Mountain”, ndlr). Est-ce que tu peux nous raconteur comment s’est fait votre rencontre ?

Adriano : J’allais entrer en studio à São Paulo quand la pandémie a démarré. Étant confiné, il me fallait une alternative pour continuer à avancer, et puis j’ai vu un post Facebook sur la page de Haken disant que Tom venait d’ouvrir un studio d’enregistrement et de mixage (Twelve Tone Studio). Je l’ai contacté, et par chance, nous avons démarré une conversation qui n’a jamais pris fin. Après une longue période de travail, nous sommes maintenant très excités de franchir la ligne d’arrivée et de lancer ce premier album. Quand on regarde les terribles conséquences de ce virus létal et toute la tristesse qu’il a amenée avec lui à travers la mort et la peur qu’il a causées, je dois dire que ma rencontre avec Tom a été la meilleure chose qui pouvait m’arriver en tant que musicien l’année dernière. J’apprends beaucoup à ses côtés et je suis plus solide à mesure que le temps passe.

 

Être rejoint par Tom a dû être très excitant pour toi qui étais fan de Haken. A partir du moment où vous êtes devenu un vrai duo, au-delà de l’excitation que vous avez pu ressentir, est-ce que cela vous a donné un surplus d’ambition pour ce projet ? Le fait qu’un musicien reconnu de la scène metal progressive rejoigne le groupe a-t-il eu une influence sur votre façon d’approcher l’enregistrement de l’album, la production, la promo par exemple ?

Adriano : Le passé musical de Tom est incroyable ! Son travail avec To-Mera et Haken montre à quel point il est dédié à la musique et à quel point il est passionné. Moi qui étais fan, cet aspect-là n’a pourtant jamais interféré dans notre relation. Il est très professionnel et c’est l’amour de la musique qui nous réunit.

Je parle de duo, mais il y a eu un troisième musicien qui a participé à l’aventure, Gledson, batteur sur le disque, noté comme étant invité et pas membre officiel du groupe. Tu l’as aussi rencontré par internet ?

Adriano : Gledson est un vieil ami. On était du même quartier étant plus jeunes, mais on n’a jamais eu la chance de jouer dans les mêmes groupes. Il est devenu musicien professionnel et j’admire énormément son travail. Quand Athemon a commencé à devenir sérieux et que l’on a pensé qu’il pourrait être intéressant de faire enregistrer la batterie par un musicien de session professionnel, on a pensé que Gled ferait très bien le travail.

 

Et en effet, il a fait un très bon travail sur cet album. Avez-vous pensé à le “recruter” officiellement dans le groupe en tant que membre permanent ?

Adriano : Athemon est une formation encore très jeune, on vient juste de naître ! Il nous reste encore beaucoup de travail avant que l’on commence à jouer des concerts par exemple. Gled a préféré se contenter d’être un musicien de session pour l’instant, et aussi parce qu’il est accaparé par de nombreux autres projets à côté.

 

Tom, c’est toi qui a mixé l’album dans ton studio (Twelve Tone Studio). Y a-t-il eu un challenge particulier pour extraire la quintessence de ce disque afin de le mettre en valeur comme il se devait ?

Cela a pris un peu de temps avant qu’Adriano termine d’enregistrer son chant et ses parties de guitare, mais une fois que c’était bon, tout s’est bien passé ! Il a vite appris !

 

L’album a ensuite été masterisé au Fascination Street Studios, par Tony Lindgren. Pour un premier album, c’est quand même incroyable d’avoir pu approcher un cador du mastering metal comme eux ! Comment s’est établi le contact entre vous ? Peut-être que Tom de par ton passé tu les connaissais ?

Tom : Oui, j’ai travaillé quelques fois avec Tony, mais c’était la première fois que je travaillais avec lui pour un projet totalement inconnu, donc j’imagine qu’il est prêt à travailler avec n’importe qui tant qu’on le paye pour ! (Rires).

 

Et le résultat est vraiment excellent, vous avez fait du très bon travail. Je trouve même qu’il y a quelque chose d’unique dans votre musique. Je mentionnais Opeth, Mastodon et Alice In Chains pour ne citer qu’eux en début d’interview, mais d’un autre côté, ça sonne comme Athemon et rien d’autre, ce qui est relativement rare pour un premier album ! Etait-ce une volonté de votre propre, vous avez travaillé en ce sens pour aboutir à cette forme d’unicité ? Vous vouliez que cet album soit singulier, personnel ?

Adriano : Merci pour ton retour. Ce son unique est le résultat d’un vrai travail entre nous trois. C’est quelque chose de rare, c’est précieux. Toutes nos contributions ont été honnêtes et ont été apportées dans le but de servir la musique. L’album a donc un côté très expressif, c’est un excellent début pour un jeune groupe.

 

L’une des choses qui m’a vraiment marqué en écoutant cet album a été sa grande cohérence tout du long. Il y a un sentiment de continuité d’un morceau à l’autre. Il semblerait que l’album ait été écrit comme un long morceau de 50 minutes avant d’être découpé en 9 parties. Chaque titre a vraiment trouvé sa place au sein de l’album et ne pourrait pas être déplacé. Ou alors, avez-vous essayé de trouver le meilleur ordre possible, avant de travailler les transitions pour générer ce sentiment de cohésion et de fluidité ?

Adriano : C’est encore une bonne question ! Je suis un fan des albums concepts. J’ai toujours voulu en écrire un, faire des longs morceaux avec des progressions. Les chansons n’ont pas été écrites séparément, je dirais qu’elle viennent d’une même base commune. La cohérence et le sentiment de continuité viennent du fait que nous avons cherché à soigner les détails importants. Par exemple, des fois, un passage de 5 secondes peut prendre des semaines avant d’être finalisé. En réfléchissant à ce que je te dis, ça fait un peu comme si j’avais une formule toute prête pour écrire, mais ce n’est pas le cas. Au final, le plus important, c’est d’écrire quelque chose qui nous ressemble. Quand je suis pleinement concentré, le temps n’importe plus, il n’y a pas de voix négatives autour de moi, et je ne vois que la lumière de la musique, avec des alliages et de possibilités de connexion infinis.

 

Collaborer avec des musiciens impressionnants m’a fait prendre conscience qu’il fallait que je me surpasse


Adriano, il n’y a pas si longtemps, tu m’avais dit que tu n’étais pas sûr d’être la bonne personne pour chanter sur cet album, et tu as hésité à enrôler quelqu’un pour enregistrer le chant à ta place. Mais finalement, tu as décidé en redoublant d’efforts, que tu serais le chanteur du groupe pour cet album. D’où t'est venue cette prise de conscience ? Qu’est-ce qui a fait que tu t’es dit que tu pouvais remplir ce rôle alors que quelques mois plus tôt, tu n’étais pas assez confiant en tes capacités ?

Adriano : Athemon, ce n’est pas que le début d’un projet, c’est aussi le lancement d’une activité qui se veut professionnelle. Je n’ai pas un passé musical très copieux, et collaborer avec des musiciens impressionnants m’a fait prendre conscience qu’il fallait que je me surpasse, que je prenne confiance en moi et que je neutralise le côté saboteur que j’avais en moi. La première fournée que j’ai enregistré au chant était loin d’être convaincante. J’ai eu l’opportunité d’en parler aux gars et de discuter sur ce qu’il fallait faire. On a eu l’idée de faire chanter quelqu’un d’autre, et on a commencé à réfléchir à une sorte de casting pour trouver le bon chanteur. Pendant ce temps-là, j’ai continue à travailler mon chant, et à ma grande surprise, petit à petit, c’est venu naturellement. Les gars m’ont aussi beaucoup encouragé et m’ont soutenu dans ma décision de devenir le chanteur du groupe. Au final, je pense que c’était ce qu’il fallait faire.


Et maintenant que cet album est sorti, après l’avoir écouté, que penses-tu de ta prestation vocale avec un peu de recul ? Pour moi, c’est une très grande prestation. Tu as une voix très puissante qui vient des profondeurs de ta poitrine, comme on l’entend sur le refrain de ‘Whispers’, c’est assez incroyable.

Adriano : Merci beaucoup, oui le refrain de ‘Whispers’ est super en effet. Cette ligne mélodique était très importante pour moi. Je suis très fier de mon travail au chant. Et tu vois, ma famille était surprise et m’a dit qu’ils ne savaient qu’il y avait un super chanteur caché quelque part dans ma poitrine ! Mais bon tu sais, la famille c’est la famille ! (Rires).

 

Le chant clean est superbe, mais j’ai été quelque peu surpris par le chant saturé qui sonne plus comme une voix en colère que comme de vrais cris comme on en voit dans le metal. Etait-ce un choix délibéré de ta part ? Ou est-ce que dans la mesure où tu n’étais pas très confiant de ta part, tu n’as pas réussi à pousser tes growls jusqu’au bout, comme s’il y avait une forme de réserve et de modestie en toi ? J’ai le sentiment que les chansons auraient pu être encore plus diaboliques avec de vrais cris profonds et graves.

Adriano : Étonnamment, quand je me suis entraîné sur les mélodies, j’ai trouvé ce cri-là, comme un entre deux. Ce n’était pas un growl, ce n’était pas du chant clair. En regardant la façon dont les mélodies se combinaient, je me suis pris en train d’apprécier ce chant “en colère” comme tu dis. C’était une sorte de résultat involontaire, et finalement, ça correspond bien à la musique d’Athemon. Il y a déjà tant d’artistes talentueux qui font du “vrai” growl sur la scène metal…

 

Et d’ailleurs, pour moi, le chant constitue bien le noyau dur de cet album. Tu as une palette d’émotions qui est large, du murmure à des notes très puissantes et longues. Sur la scène prog, cela me rappelle un peu Daniel Gildenlöw de Pain Of Salvation qui a une approche très vivante et qui transmet aussi beaucoup d’émotions, avec des fois un côté un peu fou. Est-il une influence pour toi ?

Adriano : Merci de comparer mon chant à celui de Daniel ! Il est incroyable, il a une amplitude vocale très vaste et beaucoup de puissance. J’imagine que la comparaison vient de l’intensité des émotions que nous transmettons tous les deux. Mais n’oublions pas que moi, je suis en processus d’apprentissage et j’ai encore beaucoup de route à parcourir ! Mais oui, Daniel est une vraie influence.

 

Tom, toi, ton background est assez différent de celui d’Adriano. Comme je l’indiquais tout à l’heure, tu es surtout connu pour avoir été le premier bassiste de Haken, groupe de metal progressif fourmillant d’idées folles, n’hésitant pas à aller taper dans plusieurs genres. Athemon étant un projet plus lourd et plus sombre, est-ce que cet album t’a ouvert des portes dans ta façon d’approcher la musique et ton instrument ?

Tom : En réalité, je n’avais jamais pensé à jouer de la basse dans un groupe plus sombre et plus heavy, étant donné que d’habitude, il n’y a pas beaucoup de place pour les bassistes dans ce genre de groupes où il faut souvent se contenter de suivre ce que fait la guitare. Mais Adriano m’a laissé beaucoup de place « entre les notes » pour que je joue ce que je veux. Donc ça m’a très bien été. J’imagine que la différence principale entre mon travail pour Haken et Athemon est que dans Haken, je jouais toujours jouer aux doigts, alors que pour Athemon, je joue plutôt avec un médiator pour donner un côté plus agressif avec de la distorsion. Et cela contraste avec les tons très clean que j’ai utilisés sur les autres albums que j’ai pu enregistrer. Donc en effet, tout cela a été nouveau pour moi.

Pour moi, Tom est l’un des meilleurs bassistes du moment.

 

Et il semblerait que tu aies justement trouvé le bon équilibre entre des licks de basse un peu fous et des lignes de basses plus simples venant soutenir la guitare pour donner de la lourdeur. Adriano, c’était important pour toi de donner carte blanche à Tom, afin qu’il révèle pleinement son potentiel ?

Adriano : La musique est une forme d’expression libre avec des frontières invisibles mais aussi flexibles qui fluctuent au cours du processus de développement. Au final, tout le monde est crédité dans le processus de composition, personne n’est crédité individuellement. Le résultat de tout cela est proportionnel au nombre de connexions entre chaque individu. Je me rappelle avoir écouté les premières prises de Tom et avoir sauté au plafond ! Quand j’ai commencé à avoir un aperçu du résultat final, j’étais très, très ému. Je suis un grand fan d’Athemon. J’écoute beaucoup les morceaux, et je suis toujours surpris par tous les détails qu’il y a dans les morceaux et par les interactions entre la basse et la guitare par exemple. Ce n’est pas une coïncidence si le résultat est excellent. Pour moi, Tom est l’un des meilleurs bassistes du moment. Savoir jouer d’un instrument, ce n’est pas qu’une question de technique, c’est aussi une question de personnalité et d’exécution. Tom est très doué dans ces deux domaines.

 

‘Birth’ clôture l’album avec de nouveaux ingrédients : des strings et des claviers. Est-ce que cet aspect plus symphonique est un élément que vous aimeriez creuser à l’avenir ?

Adriano : C’est intéressant. C’est incroyable de constater les possibilités qu’un clavier peut apporter. Il y a tellement d’excellents groupes qui explorent cela si bien. Alors qui sait ? Un jour peut-être ? Mais pour l’instant, je trouve que le côté très brut des deux guitares et de la basse avec une batterie très puissante et de belles mélodies vocales font très bien le travail !

 

Le désir de créer de la musique avec professionnalisme peut dépasser toutes les barrières

 

Aujourd’hui, nous sommes chanceux d’avoir la possibilité d’enregistrer, de mixer et de masteriser un album entièrement en ligne. D’un autre côté, est-ce que ça n’a pas été difficile pour vous de ne pas pouvoir vous réunir physiquement, de répéter “pour de vrai”, de travailler les arrangements en face à face, de jammer ensemble dans la même pièce ? Surtout pour un premier album où l’on a besoin de trouver des repères afin de pouvoir construire quelque chose de solide...


Adriano : C’est magique, n’est-ce pas ? (Rires). Non, sérieusement, on s’est très bien adapté aux outils que l’on avait entre les mains. On a pu rester concentrés et travailler intensément. Le désir de créer de la musique avec professionnalisme peut dépasser toutes les barrières. J’imagine que c’est ce qui nous est arrivé. Même si l’on ne s’est jamais rencontrés en chair et en os, je ne me suis jamais senti aussi proche des gars que maintenant.

 

Adriano, tu disais précédemment qu’il y aurait peut-être un avenir proche sur scène pour Athemon. Maintenant que l’album est sorti, est-ce que vous y réfléchissez concrètement ? Ou est-ce que ce statut de projet de studio vous satisfait pour l’instant ? Car après, si vous vous mettez à jouer sur scène, il faudra recruter des musiciens.

Adriano : Pour l’instant, on a pour projet de bâtir une base solide en priorité. On aimerait bien sortir un ou deux albums de plus dans un premier temps. De la sorte, nous allons continuer d’apprendre, de toucher de nouveaux auditeurs et de répandre le nom Athemon sur la scène metal. Après ça, on cherchera effectivement à jouer des concerts et à se produire dans des festivals. Il faudra en effet recruter deux musiciens, mais je suis sûr qu’on s’en sortira sans trop de problème quand le moment sera venu. Mais comme un homme sage le disait un jour : chaque chose en son temps !

 

Ce projet est né assez tardivement dans ta vie de musicien, Adriano. Est-ce que cela signifie qu’il y a un certain nombre de chansons que tu gardes sous le coude pour un prochain album ? Est-ce que tu penses déjà à la suite en termes de composition ?

Adriano : Les chansons de ce premier album sont très récentes. Toutes les musiques ont été composées à partir de 2019. Nous avons déjà de nouvelles compositions prêtes pour la suite. Elles restent assez brutes pour l’instant, mais le résultat est très prometteur. On aimerait sortir notre deuxième album fin 2022, mais c’est trop tôt pour l’annoncer officiellement. Pour l’instant, on apprécie l’instant présent. J’ai très hâte de savoir ce qu’il adviendra par la suite en termes de compositions, car il n’y a rien de plus satisfaisant que le fait de s’asseoir, de prendre sa guitare et de  challenger ses vieux démons ! J’aime me dire que l’on n’en est qu’au commencement.

 

C’est ce que l’on vous souhaite en tout cas ! Avant de conclure, y a-t-il d’autres projets sur lesquels vous travaillez actuellement dont vous aimeriez nous parler ?

Adriano : Oui, j’ai lance un projet de death metal avec des morceaux plus courts et plus rentre-dedans. Notre batteur Gled en fait d’ailleurs partie, ça s’appelle Brutta. Tom produira l’album également car je suis très satisfait du rendu sonique de l’album d’Athemon, sans parler de l’expérience incroyable acquise à ses côtés.

Tom : J’ai hâte de travailler sur ce projet avec Adriano. En parallèle, j’ai quelques projets de long terme dans les tuyaux à côté d’Athemon, et aussi du travail de production avec quelques jeunes groupes. Mais tout cela est encore top secret pour l’instant, donc il faudra attendre un peu avant que je n’en parle publiquement !

 

Les gars, merci beaucoup ! Je vous souhaite le meilleur pour cet album, qu’il vous permette de vous envoler comme le personnage que vous évoquez dans votre album, et qu’il vous apportera le succès que vous méritez ! On se voit peut-être sur scène en France dans quelques années, alors ?

Adriano : Merci beaucoup de nous avoir offert cette opportunité, c’était un plaisir de revenir sur toutes ces questions, et oui, on se voit sur scène en France un de ces quatre !



Plus d'informations sur https://flyathemon.bandcamp.com/releases
 
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