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TITRE:

UNITED GUITARS (30 NOVEMBRE 2021)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

GUITAR HERO



Jamais deux sans trois comme dit l'adage... Pour la sortie de son troisième volume des United Guitars, il était tout naturel que nous rencontrions à nouveau Ludovic Egraz...
STRUCK - 10.12.2021 -
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Jamais deux sans trois mais apparemment, dans le cas des United Guitars, il est prévu que la suite continue de se décliner à l'envi... Nouvelle rencontre avec l'initiateur du projet Ludovic Egraz accompagné d'un des invités récurrents -Fabrice Dutour (connu pour sa contribution chez Dyslesia)- pour une interview étonnamment placée sous le signe de la six-cordes...





L’an dernier lors de notre entretien mené par Newf, nous ne t’avions pas posé la question traditionnelle du site puisque c’était ta première interview. Un an plus tard et l’expérience de ta première journée promotionnelle, nous pouvons désormais la poser ; quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée et à laquelle tu aurais marre de répondre ?

Ludovic Egraz : Comment je fais pour choisir les gens qui participent (Rires)… Non, toutes les questions sont intéressantes et en tant que journaliste depuis presque 25 ans, je suis bien placé pour savoir qu’il y a des questions récurrentes qui méritent d’être posées à chaque fois…


Et on essayera de ne pas les poser… 27 guitaristes sur le volume 1, 30 sur le volume 2, 34 sur le volume 3 … la France semble un vivier inépuisable de guitaristes de talent. Mais pourquoi en faire intervenir toujours plus ?


Ludovic : Présenté ainsi, je pense que pour le prochain, on va peut-être un peu réduire la voilure pour revenir à la configuration des disques précédents parce que ça occasionne quand même vachement de problèmes. Mais ce sont des problèmes qui n’en sont pas…


C’est-à-dire ?

Ludovic : On passe plus de temps en studio, on fait plus de morceaux, donc il faut mixer plus longtemps… La productrice s’arrache les cheveux avec cette histoire de line-up. Mais c’est ma faute : j’ai envie de faire participer tellement de gens !


Dès le premier volume, on a quand même voulu insister sur le fait que ça allait être une collection d’albums qui allait s’étaler dans le temps à raison d’un album par an




Tu évoques à demi-mot un volume 4 des United Guitars, dans ces conditions, pourquoi ne pas avoir restreint tes envies pour cet actuel volume ?


Ludovic : Dès le premier volume, on a quand même voulu insister sur le fait que ça allait être une collection d’albums qui allait s’étaler dans le temps à raison d’un album par an pour l’instant. J’espère qu’on pourra tenir la distance et continuer comme ça.


Mais comment t’y prends-tu pour gérer tous ces egos qui interviennent à plusieurs en studio ?

Ludovic : Il n’y a pas d’ego en fait !

Fabrice Dutour : Non, c’est vrai que chaque année, c’est aussi facile. Tout se passe de manière très détendue : il y a forcément des moments de "speed" quand justement au niveau du timing qui est relativement serré, on sent qu’on commence à dépasser allégrement ce qui était convenu. Mais c’est vraiment à chaque fois dans la bonne humeur !

Ludovic : Il peut y avoir de la tension puisque comme le dit Fabrice, quand on entre en studio, on a approximativement cinq heures pour enregistrer un morceau. Il y a également un batteur, un bassiste et finalement, cinq heures, ce n’est pas beaucoup !

Fabrice : Il faut y intégrer la notion de répétition : on se découvre, on répète le morceau ensemble et on l’enregistre…


Vous découvrez le morceau en studio ?

Ludovic : On ne le découvre pas vraiment c’est-à-dire que les batteurs, les bassistes ont les maquettes en avance donc ils travaillent avec. Mais quand tu joues avec quelqu’un, tu as forcément des réglages, un ressenti rythmique commun qui fait qu’un morceau tournait d’une telle façon sur la démo mais on ne s’attend pas forcément en le jouant en "vrai" que ça donne ça…

Fabrice : Tu essaies donc de le jouer soit un peu plus vite, soit un peu plus lentement…


Et y-a-t-il des morceaux dont le résultat final est radicalement différent de la démo sur laquelle vous planchiez ?

Ludovic : Disons que non, mais ça peut arriver. A savoir que certaines personnes ne sont pas très maquette. On leur impose de maquetter quelque chose mais certains vont ne donner qu’un clic, un métronome avec des riffs de guitares dessus… et à certains moments, on se demande ce que ça va donner. Et c’est souvent sur place que ça se révèle : chacun apporte des idées pour nourrir le morceau qui s’étoffe à ce moment.


Tu parles d’apporter des idées, quelle part donnes-tu à l’improvisation dans les morceaux ?

Fabrice : Je demande à chaque fois au batteur d’avoir une vraie liberté par rapport à ce que j’ai programmé. Ce qui m’intéresse, c’est l’interaction du moment. Il y a une part d’improvisation sur cette partie en revanche, tout ce qui est structure reste figé parce qu’on calibre pour qu’il y ait des thématiques et les chorus.


Dans ces conditions, est-ce que Ludovic se fait "dictateur" pour faire respecter les cinq heures par morceau ?

Fabrice : Non, non, il est là pour nous rappeler les horaires mais aucune dictature (Rires) ! Tu sens la tension qui est légitime : c’est toute une chaîne. Tu as effectivement la productrice dont il parlait, l’ingénieur du son… ça demande du travail, de la concentration…
Tout le monde sait faire des horaires mais quand ça commence à être large, dense… quand tu sais que ça durer cinq jours, tu te doutes que tu seras peut-être moins efficace à la fin : il faut arriver à tenir le rythme.

Ludovic : C’est clair ! Et pour répondre à la question précédente, il y a des gens qui conçoivent leur morceau un peu comme de la "musique classique" : ils ont tendance à faire des maquettes très précises, avec des parties de batteries très précises… Ça peut varier d’un coup ou deux de cymbales mais grosso modo, il faut vraiment rester dans les clous de ce qu’ils ont écrit parce que leur jeu a vraiment été conçu pour cadrer sur ces parties. A contrario, d’autres personnes sont plus dans l’improvisation : il faut donc laisser les gens un peu libres.
Sur le morceau que j’ai fait avec Yvan Guillevic, George Lynch fait un solo dessus (NdStruck : le titre ‘Surrounded by Darkness’). On a été obligé de lui envoyer le morceau avec les prises définitives parce que c’est quelqu’un qui réagit beaucoup à la batterie, à ce qu’il entend… Il aurait joué sur la démo, ça n’aurait peut-être finalement pas collé avec ce que nous avions fait…


Aujourd’hui, il y a des guitaristes de 18 ans dont l’ambition n’est pas de faire un concert mais d’avoir 100.000 personnes qui les suivent sur Instagram ou sur Youtube.



Ce "Volume 3" met en avant beaucoup de nouvelles têtes qui n’étaient pas encore intervenues précédemment (nous en avons compté 13). Est-ce toi qui es allé les chercher ou à la faveur du succès du projet United Guitars, est-ce que ce sont des demandes spontanées de leur part ?

Ludovic : Non, généralement, c’est plutôt nous qui allons vers eux parce qu’on se tient vraiment très au courant de ce qu’il se passe dans la scène guitariste française, qu’elle soit sur scène ou sur les réseaux sociaux notamment Youtube.
Aujourd’hui, il y a tout un tissu de guitaristes qui s’expriment sur les réseaux sociaux. C’est un signe des temps mais aujourd’hui, il y a des guitaristes de 18 ans dont l’ambition n’est pas de faire un concert mais d’avoir 100.000 personnes qui les suivent sur Instagram ou sur Youtube.


Ça va dans le sens de ce que tu nous avais avoué lors de ta précédente interview à savoir que les guitaristes actuels sur ses réseaux sociaux sont moins intéressés par la composition et plus dans la démonstration…

Ludovic : Démonstration ou divertissement, on va dire… C’est sûr qu’on sent que certains guitaristes ont du talent, en ont sous le pied mais quelque part, ils ne mettent pas le truc en avant dans un format créatif.


Et dans ces conditions, ces guitaristes pourraient-ils coller au projet United Guitars ?

Ludovic : Certains le peuvent. Dans ce disque, nous avons invité Rockloé (NdStruck : Chloé "Rockloé" Rebeiro) qui est une Youtubeuse qui cartonne avec beaucoup de covers sur sa chaîne. Elle a justement joué sur le morceau de Fabrice (NdStruck : ‘Someone’s Gone’).

Fabrice : Tout à fait, c’était une chouette rencontre. C’est intéressant de mêler les générations mais aussi mêler les différences d’approche qu’on peut avoir sur notre manière de voir notre métier.

Ludovic : Elle a joué sur le morceau avec Fabrice avec Jon à la batterie et François à la basse (NdStruck : Jon Grandcamp et François C. Delacoutre) des musiciens qui ont fait des centaines de concerts dans leur vie. Chloé joue également un groupe en développement donc avec très peu d’expérience de scène ou de studio mais finalement, ça matche !


Ce "Volume 3" compte deux heures de guitare instrumentale. Ne crains-tu pas qu’il y ait un effet de "trop plein" même pour les amateurs de guitare ?

Ludovic : Disons qu’on n’est pas obligé de l’écouter d’une seule traite, on peut piocher et écouter des morceaux…


C’est la tendance de consommation actuelle de musique…

Ludovic : Exactement, où on est très dans une manière un peu plus épileptique de consommer les choses. C’est sûr qu’il y aura très peu de gens qui vont s’enfiler les deux heures d’une traite même si personnellement, je peux le faire.
Je pense que les très jeunes écoutent la musique de cette façon mais petit à petit, quand ils s’intéressent vraiment à quelque chose, ils vont plus en profondeur : tu ne peux pas écouter "Animals" de Pink Floyd en écoutant un titre par ci, par là.


United Guitars rappelle peut-être une époque où il y avait plus d’engouement autour de la guitare.





Tu nous avais dit lors de notre dernière rencontre que le "Volume 2" était promis au même avenir que le "Volume 1" avec 25 000 € récoltés en crowdfunding (sur 15 000 demandés) et plus de 500 contributeurs. A quoi attribues-tu cet engouement pour le projet United Guitars et au contraire, sachant que l’ambition est de sortir un volume par an, ne crains-tu pas que le soufflé retombe ?

Ludovic : Ecoute pour l’instant, ce n’est pas le cas. La campagne qu’on a faite a encore très bien marché, cela signifie qu’on a agrégé une communauté autour de ce projet. Pour les gens qui aiment la guitare dans le sens "hardcore" du terme, il ne se passe pas tant de choses que ça : United Guitars leur rappelle peut-être une époque où il y avait plus d’engouement autour de la guitare.


On a notamment en tête les compilations "Guitars That Rule the World" …

Ludovic : Oui, de l’écurie Mick Varney etc…


Oui, il y avait un vrai engouement comme tu le disais à l’époque, ce qui est moins le cas aujourd’hui, rendant ce projet d'autant plus ambitieux…

Ludovic : C’est vrai ! Et il y a des choses intéressantes sur ce troisième volume. Par exemple, il y a le morceau qui a été écrit par Kaspar Jalily (NdStruck : ‘Conversation’) sur lequel il y a Mark Lettieri -qui joue dans Snarky Puppy, un groupe de jazz moderne qui a quand même rempli la Grande Halle de La Villette avant le Covid qui attire un public très jeu. C’est un morceau très R’n’B, très new soul et ça joue super bien, il y a des solos -je ne dirais pas shred- mais assez difficiles à faire et "virtuoses". Et dans la perspective d’un style vraiment contemporain et d’un type de production qu’on peut entendre dans le hip-hop actuel. Ça place quand même la guitare dans son contexte d’aujourd’hui, ce n’est pas un truc de nostalgique.


De la même façon, United Guitars est maintenant un concept bien rôdé basé sur des compos originales et des interventions de plusieurs guitaristes au sein d’un même morceau. Ne crains-tu pas une érosion du concept au fil des ans ? En d’autres mots, comment arrives-tu à garder le projet créatif ?

Ludovic : En apportant des guitaristes différents notamment avec Kaspar qui est un guitariste assez moderne. Swan Vaude -qui jouait juste en tant qu’intervenant sur le disque précédent- apporte aussi un morceau assez moderne un peu influencé du hip-hop (NdStruck : ‘Somethin’ Blue’), on entend cette espèce de rythmique à la Kendrick Lamar, très contemporaine. Il y a le guitariste des Doigts de l’Homme -Olivier Kikteff- qui est connu comme un guitariste manouche mais qui adore Steve Vai ou King Crimson, et qui a écrit un titre très prog fusion (NdStruck : ‘D-Tox’). Ce sont des saveurs que nous n’avons pas dans les disques précédents.


A cet égard, la force de United Guitars réside dans son éclectisme. C’est encore le cas dans ce "Volume 3" où tous les styles sont quasiment présents, du blues au metal en passant par le jazz fusion et même le reggae. Est-ce toi qui a donné les grandes directions pour les compositions de chacun ?

Ludovic : Non !

Fabrice : Dans le choix des personnes à qui il a fait appel, il y a également cette idée. Il sait très bien qu’il va y avoir un dosage et qu’il n’y aura pas forcément de double emploi dans la manière qu’on a de gérer nos solos ou nos compositions : il sait très bien qu’il y aura cette complémentarité.


En fonction de l’invité, tu sais à l’avance quel titre tu vas lui faire jouer ?

Ludovic : Parfois, il y a plusieurs propositions. Par exemple, Jean-Marie Ecay qui a fait le morceau ‘Streggae Dance’ m’avait annoncé qu’il avait trois titres à développer un qui était plutôt blues-rock, un autre plutôt jazz-fusion pur et dur et un avec des influences reggae. Je lui ai répondu que les influences reggae m’intéressaient parce que c’était quelque chose qu’on n’avait jamais fait et que ça allait apporter une saveur en plus. Ce n’est pas un cas isolé : des guitaristes peuvent proposer plusieurs options.


Selon nous, l’un des morceaux les plus originaux de l’album est ‘Somethin’ Blue’ de Swan Vaude et Rockloé, avec sa rythmique hip-hop. Penses-tu que ce style rap/hip hop puisse être à l’avenir une porte d’entrée pour le renouveau de la guitare auprès du grand public ?

Ludovic : Sur Instagram, par exemple, c’est déjà le cas. Il y a toute une génération de guitaristes sur Instagram qui jouent ce qu’on appelle de la néo-soul. C’est un genre de musique joué par des gens qui ont écouté Beyoncé, Rihanna et qui se sont mis à jouer de la guitare par-dessus et à développer une synthèse entre certains trucs que pouvaient faire Hendrix sur des sons clairs et en l’adaptant à cette esthétique. Ça a donné toute une nouvelle scène de guitaristes qui s’expriment notamment sur Instagram.


Et autre exemple prouvant que ce n’est pas antinomique d’écouter Rihanna et aimer la guitare : on a tous en tête Nuno Bettencourt être guitariste live de Rihanna ?

Ludovic : C’est vrai ! En fait, elle voulait plus un rockeur dans son spectacle parce qu’elle sait que ça apporte toujours un truc sensationnel pour le public.


A part quelques exceptions (‘High Wire’ de Youri de Groote, ‘Someone’s Gone’ de notre ami Fabrice Dutour, ‘Burning Zone’ de Julien Lacharme), beaucoup de compositions semblent cantonner la recherche mélodique au second plan par rapport à la technique. Tu ne seras sans doute pas d’accord avec ça, mais c’est pourtant ce que l’on ressent à l’écoute de l’album. Penses-tu vraiment que United Guitars soit également destiné aux non-guitaristes ?


Ludovic : Oui ! Il y a plein de morceaux de l’album qui peuvent intéresser un public de non-initiés. Mais j’ai peut-être une idée un peu faussée parce que je suis partie prenante…


A une époque, Joe Satriani ou Steve Vai ont vraiment apporté la preuve que des gens avec une sensibilité pop-rock pouvaient aussi s’intéresser à la musique à guitare




C’est la grande question théorique concernant la guitare instrumentale et on pense tous naturellement à Steve Vai et son ultime "Passion & Warfare" avec lequel une génération de guitaristes a grandi mais qui a reçu des reproches sur le manque de mélodie, d’émotion au détriment de la technique…

Ludovic : Que ce soit Joe Satriani ou Steve Vai, à une époque, ces guitaristes ont vraiment apporté la preuve que des gens avec une sensibilité pop-rock pouvaient aussi s’intéresser à la musique à guitare parce qu’ils avaient une approche très mélodique… Tu citais le dernier morceau ‘High Wire’ de Youri de Groote, c’est pour moi, un titre qui s’inscrit dans cette tradition. Youri est un mec qui a une oreille, c’est un truc instinctif chez lui, je pense que son cerveau est câblé comme celui d’une ménagère de moins de cinquante ans : il compose une musique qui est très universelle !
Il y a d’autres morceaux comme celui de Florian Merindol (NdStruck : ‘Another Dune’) par exemple qui est beaucoup plus shred dans le sens de ce qu’on pouvait trouver dans les années 1980 où l’accent est clairement mis sur l’impact de la performance - même s’il y a quand même aussi une recherche mélodique -, mais c’est peut-être moins parlant pour quelqu’un de moins initié.


Tu évoquais Youri de Groote, United Guitars a pour vocation de mettre en avant des talents qui, pour beaucoup, ne sont pas connus du grand public en dehors du milieu de la guitare. Pour nous, la révélation qui émerge le plus et qui est commune aux trois volumes est Youri De Groote qui a vraiment un toucher exceptionnel. Toi qui le connais bien, qu’attend-il pour sortir un album sous son nom parce que le temps passe vite et il pourrait dépasser l’âge fatidique de la fameuse ménagère dont tu parlais ?

Ludovic : (Rires) Le truc qui est marrant est qu’il a un disque qui est fini depuis longtemps sur lequel collaborent Simon Phillips et Tony Levin. Mais il est tellement en remise en question et en doute permanent qu’il ne le sort pas.


Et ça fait combien de temps que cet album est terminé ?

Ludovic : Je ne sais pas, ça doit faire dix ans qu’il travaille sur ce disque.

Fabrice : Les prises sont faites, l’album est prêt à sortir…

Ludovic : … mais ils refont des prises de temps en temps… Ça fait partie des artistes qu’on aime beaucoup avoir sur ce projet mais à chaque fois, on sait que c’est un espèce de combat parce que c’est quelqu’un qui ne lâche pas prise facilement.


Et avez-vous écouté ce fameux album ?

Ludovic : J’ai écouté certains trucs.


Et toi qui est normalement à notre place, quel est ton avis sur ces compos ?

Ludovic : Je trouve ça super. Mais je ne suis pas le seul, Patrice Vigier qui est un grand ami de Youri l’exhorte à faire quelque chose mais c’est difficile (Rires) !


C’est paradoxal finalement. Toi qui étais connu pour être journaliste sort un album et lui qui est un guitariste reconnu ne le fait pas… Le voir ainsi te lancer dans un tel projet aurait pu être un déclic, un coup de pied au cul pour le motiver…

Ludovic : C’est ce que c’est en train de faire mais c’est long (Rires) : ça lui donne un coup au pied au cul lentement (Rires) !


Dans notre précédente interview, il y a un an, tu nous avais parlé du livre United Guitars qui devait sortir incessamment…

Ludovic : … Le livre a été livré au KissKissBanker et il en reste encore quelques exemplaires à la vente.


Finalement quelles sont tes attentes pour ce "Volume 3" des United Guitars ?

Ludovic : Quand on lance un nouveau disque, l’objectif est d’aller aussi loin qu’on peut dans ce qu’on s’est fixé et de faire du mieux qu’on peut à chaque fois. Quand on a l’assurance qu’on a fait le maximum de ce qu’on pouvait avec les contraintes qu’on a dans ce projet.
Par exemple, quand on a mixé l’album -avec l’ingé son Arnaud Bascuñana- à la fin, on s’est dit qu’avec une semaine de mix en plus sur chaque titre, on pourrait aller plus loin mais il y a une sorte de cahier des charges qui fait qu’au bout d’un moment, il faut un peu lâcher prise. Quand on a arrêté avec Olivia (NdStruck : Olivia Rivasseau, productrice) et Arnaud, on savait qu’on était arrivés au bout de ce qu’on pouvait faire : c’est le plus important !





Généralement, quand nous faisons nos interviews, nos interlocuteurs nous parlent de tournées etc… Quid pour United Guitars ?

Ludovic : Pour le premier album, on avait fait un festival à l’Européen -le United Guitars Fest- qui s’est tenu sur deux jours : c’était chouette ! On a pu faire un concert à la fin avec la plupart des guitaristes qui étaient impliqués dans le premier disque. Il y avait des expos de matériels avec nos cinquante partenaires qui nous suivent : ils n’ont pas tous exposé mais il y a eu entre vingt ou vingt-cinq marques de matos exposées. Il y a eu des masterclasses, des conférences notamment celle de Pascal Fillet qui est l’ingé son qui a travaillé avec Steve Vai sur "Passion & Warfare"… C’était super !
On avait décidé de réitérer ce festival cette année mais on n’a pas pu le faire à cause de la pandémie. Ça s’annonce encore compliqué avec les dernières news qui commencent à tomber sur Omicron : je parle avec des potes musiciens qui ont des dates qui commencent à s’annuler… Ce n’est pas simple ! On espère pouvoir faire un concert peut-être à l’approche de l’été et qu’on pourra faire ce deuxième festival peut-être en 2023 : ça fait partie des objectifs qu’on s’est fixés !


Pour se quitter, on a commencé cette interview qu’on vous avait trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ?

Ludovic : Je ne sais pas. "Pourquoi tout le monde n’achète pas l’album de United Guitars ?" (Rires)


Et justement quelle est ta réponse ?


Ludovic : Peut-être qu’il n’y a pas encore assez de gens qui savent que le projet existe.


D’où notre présence respective à cette journée promotionnelle…

Ludovic : Exactement ! Et grâce à des gens comme toi, il y a de plus en plus de gens qui vont savoir…


Merci !

Ludovic : Merci à toi


Merci à Newf pour sa contribution...


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/unitedguitarsarmy/
 
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