Plus rien ne sera pareil à l'issue de "Machine Nation". A peine sorti le prédécesseur du "Bal des Ombres" fut-il sorti que le chanteur originel du groupe -Didier Delsaux- décida de s'envoler vers d'autres cieux... Mais à défaut d'être terrassé, Manigance s'est relevé et ouvre un nouveau chapitre de sa longue carrière désormais mené par le visage féminin de Carine Pinto qui a pris le relais avec talent. Retour sur une interview vérité en compagnie du membre fondateur François Merle et Carine Pinto qui nous avouera ses doutes avec une sincérité désarmante...
Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez potentiellement marre de répondre ?
François Merle : Les questions concernant les changements de musiciens…
Aie…
François : (Rires) !
Carine Pinto : On pourra en parler, ce n’est pas grave !
Il y avait deux solutions : soit le groupe arrêtait, soit [...] se projeter dans autre chose...
Le départ de Didier remonte à quatre ans déjà juste après la sortie de "Machine Nation" et après quelques dates, avec le recul comment avez-vous vécu ce départ, n’avez-vous pas eu peur que son départ entraîne la fin du groupe ?
Carine : Oui et non ! Parce qu’en fait, si tu veux, cette question se posait vraiment sachant que l’identité du groupe passait par la voix. Du coup, il y avait deux solutions : soit le groupe arrêtait, soit -comme François l’a proposé- se projeter dans autre chose, dans quelque chose qui serait toujours Manigance puisqu’on retrouve le socle musical de Manigance mais avec la voix de quelqu’un d’autre. Et au départ, la question était de savoir si on remplaçait par un chanteur, la réponse a été très rapidement négative parce que la comparaison aurait été trop facile…
François : … et ça aurait été la continuité…
A ce titre, votre situation évoque celle de Nightmare. Voir ces derniers parfaitement réussir le changement a dû vous rassurer en grande partie sur la réussite de l’entreprise ?
François : Tout à fait ! Mais pour rebondir sur ce que disait Carine, le départ de Didier n’a pas été aussi brutal en interne : ça faisait longtemps qu’il avait allumé les voyants. Il nous disait qu’il était fatigué, qu’il ne tiendrait pas le rythme… On le savait !
Vu que vous avez vu venir ce départ, pourquoi ne pas avoir retardé l’album "Machine Nation" ?
François : Ou refait l’album avec Carine… Comme dit le sait, Didier était quelqu’un d’important dans le groupe et du coup, on ne voulait pas que ça se passe comme ça, on espérait que les choses puissent s’améliorer. On était très liés dans le groupe notamment Didier et moi-même, un peu comme le guitariste et le chanteur de Pretty Maids. Je ne voulais pas que ça se finisse comme ça et je lui parlais pour qu’il retrouve l’envie.
Au fur et à mesure, j’ai senti que ce n’était pas possible et par respect vis-à-vis des autres musiciens, il ne voulait pas continuer à se détacher tout en continuant à nous faire plaisir : on savait que ça n’allait pas marcher !
Tu évoques une lassitude, il n’empêche que Didier a rejoint Crazy Hammer, une formation qui avait été fondée dans les années 1980, cela vous a surpris de le voir rejoindre une nouvelle formation aussi rapidement voire une remise en question personnelle ?
François : Je ne pourrais pas répondre à sa place pour ces choix actuels…
Il y a de nouvelles feuilles à écrire !
… mais toi comme l’as-tu vécu ?
François : Je l’ai un peu vécu dans la continuité à savoir qu’à l’époque, il voulait plutôt jouer avec des copains dans la région et ne plus partir…
Carine : Par exemple, après la sortie de l’album "Machine Nation"», l’idée de la tournée européenne ne l’enthousiasmait absolument pas alors que Manigance dans sa majorité voulait tourner, se déplacer et parcourir l’Europe. Ce n’était plus le
trip de Didier, il préfère rester dans un contexte régional…
François : Après, c’est lui qui répondra mieux à cette question parce qu’aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il fera de sa vie…
Mais ce que je voulais juste dire par rapport ce départ, c’est qu’il y a eu cette période où il a fallu s’adapter, réfléchir comment on allait avancer… Pour moi, ce n’était pas une fin mais une page à tourner -compliquée à tourner certes- mais ça pouvait être un renouveau, une nouvelle chose à faire. Et au niveau artistique, ça fait longtemps que je réfléchissais en dehors de Manigance de faire du metal, du power en français avec une chanteuse. Et dans cette optique, quand tu parles de Nightmare, c’est un évènement qui m’a conforté dans cette idée. J’ai donc pris ce départ du côté positif -la vie ne s’est pas arrêtée pour autant- et allons de l’avant, il y a de nouvelles feuilles à écrire !
Malgré tout, c’est à croire que c’est Carine qui les fait fuir. Depuis Bruno Ramos est parti également, même si les départs sont classiques dans une vie de groupe, cela n’a-t-il pas été délicat à digérer ?
François : Bien sûr ! Tu imagines bien quand tu as vécu vingt ans avec des gens : ce n’est pas facile à vivre ! Vu de l’intérieur, les choix de Bruno et de Sortilège, je les ai vécus dans le détail et à un moment, en tant qu’adulte, on prend des décisions qui nous correspondent…
La dernière question qu’on se pose à ce titre est de savoir si Stéphane Lacoude ou toi, François quittiez le groupe, celui-ci s’en remettrait ?
François : (Rires) !
Carine : Je vais te répondre : nous ne serions pas là ! Clairement, François est le gardien du temple ! Tu lui donnes une mélodie, elle devient
manigancienne sans que tu comprennes pourquoi. Il faut donc rendre à César ce qui lui appartient. Après, la qualité de François est qu’il sait s’entourer…
On a vraiment fait la musique qui nous plaisait sans trop se préoccuper de ce qui avait été fait
Pas mal, tu te lances des fleurs en même tant que tu lui dresses ses lauriers…
François : (Rires) !
Carine : Non, je n’ai pas pensé à ça… Je le vois fonctionner : nous sommes cinq dans le groupe mais il y a toute une équipe autour de nous, des ingénieurs du son, pleins de bénévoles qui nous soutiennent dans le projet… Je vois comment il organise tout ça et c’est un vrai chef d’orchestre. Il a cette intelligence de savoir s’entourer par rapport au projet qu’il veut porter. Effectivement, par la suite, tous dans le groupe nous alimentons tout ça…
François : Pour prolonger l’idée de Carine, je dirais que savoir s’entourer ne concerne pas seulement la musique, ce sont des gens qui vont comprendre la direction que tu souhaites prendre…
Carine : … et qui adhèrent ! Il faut fédérer tout ça et aujourd’hui, je t’assure qu’il y a une vraie complicité et émulation dans ce nouveau
line-up. On a très envie de défendre cet album !
On a vraiment fait la musique qui nous plaisait sans trop se préoccuper de ce qui avait été fait -même si on a notre gardien du temple qui y veille… On s’est laissé toutes les libertés de proposer des choses, que ce soit Lionel (NdStruck : Lionel Vizerie, guitare) ou moi. Il y a eu des ré-aiguillages, des choses qui se sont mises en place mais je trouve que le résultat obtenu correspond à ce qu’on voulait en faire et peut-être même au-delà de ce qu’on espérait !
Ce nouvel album c’est "Le Bal des Ombres" dont la pochette et son concept peuvent évoquer Iron Maiden et "Dance Of Death", c’est une coïncidence ou on doit y voir la même idée de flirt avec la faucheuse ?
François : Carine te parlera mieux que moi du flirt avec la faucheuse : mais en gros, ça tourne autour de l’idée de l’au-delà.
En revanche, quand tu parles de Maiden, je vais te surprendre parce que ce n’est pas du tout sur Maiden que j’avais l’idée principale mais plutôt sur Mylène Farmer. La base de ce que j’avais en tête depuis très longtemps et surtout quand tu fais du metal avec une chanteuse, qu’est-ce qui pourrait être un peu différent ? Et comme j’aime beaucoup les concerts de Mylène Farmer, j’ai proposé d’aller dans cet esprit un peu tordu de Mylène Farmer.
Carine : Franchement, le titre m’est venu sur mon canapé sans à aucun moment penser à Maiden. Les textes ont été écrits en plein confinement. Il y avait cette notion d’enfermement qui nous concernait tous, c’était très compliqué à gérer de se retrouver enfermé chez soi avec pleins de problématiques qui se posent à nous parce qu’on se retrouve enfermés. Je me suis interrogée en me disant puisque la société d’aujourd’hui ne nous permet pas de vivre libre, qu’avons-nous comme alternative ? Il y a eu des moments où j’ai vraiment pensé qu’elles étaient dans l’au-delà, un endroit où on pourrait construire quelque chose d’utopique, dans l’amour…
.. Le méta-universe selon Carine !
Carine : Exactement ! J’apporte ce côté utopique…
Et le fait de pouvoir l’exorciser dans des textes t’a permis de tenir le coup ?
Carine : Je te rejoins totalement : c’est clairement thérapeutique ! Comme tout le monde, j’ai beaucoup regardé la télé. J’ai vu des histoires d’amour qui dégringolent : des couples qui se battent, des femmes qui meurent... La pollution : que sommes-nous en train de faire à notre planète ?... Toutes ces questions existentielles et ces émotions violentes que j’ai ressenti parce que je suis hyper-sensible ont fait que j’avais beaucoup de choses à exprimer dans la colère, en raison de l’injustice… Mais ce n’est qu’une partie de mes colères : on va en écrire quelques wagons, n’est-ce pas François ? Parce qu’il y a de quoi écrire (Sourire). Mais je pense que vous pouvez écouter les textes avec ce filtre sur l’enfermement et la liberté : c’est ce qui relie tous les textes…
Avec Carine, Manigance a fait le choix d’une voix puissante et forte mais pas dans un registre symphonique qui n’aurait peut-être pas collé à votre style si bien que finalement, on trouve que tu es dans la lignée de Didier avec la même puissance vocale et une énergie énorme, c’était le but ?
Carine : Quel compliment !
François : C’est ce qu’on recherchait dans l’orientation du groupe. Il fallait quelqu’un qui ait de la puissance vocale, qui puisse également chanter les anciennes chansons et arriver à faire de nouvelles mélodies.
Après, on s’est un peu adaptés à son timbre de voix. Du coup, on a changé les tonalités des morceaux, on a essayé de la resituer dans des choses que ne faisaient pas Didier… Didier était un chanteur qui chantait assez haut, à la Helloween et tout ça, et moi je le poussais à descendre dans Manigance.
Concernant Carine, elle a vraiment une caractéristique à elle dans ses tessitures dans le grave ! J’ai trouvé ça très intéressant et je l’ai poussé à travailler dans ce sens.
J’ai encore un peu le syndrome de l’usurpateur !
Dans le prolongement, on trouve que Carine se place dans une tradition de chant en français comme ADX, Satan Jokers ou Sortilège, te reconnais-tu dans cet héritage vocal en français ?
Carine : Ça fait beaucoup de compliments pour moi d’un coup (Sourire) ! Comment te dire ? J’aimerais bien m’y reconnaître mais j’ai encore un peu le syndrome de l’usurpateur ! J’ai beaucoup chanté dans d’autres sphères, dans d’autres genres musicaux -variété, pop… sans qu’il y ait de voix saturées…
Un peu comme Madie de Nightmare qui n’était pas du tout de ce milieu et qui a dû travailler pour s’approprier les codes de ce genre musical. Est-ce également ton cas ?
Carine : En fait, je suis fan de Manigance depuis 20 ans, ça fait 20 ans que je les suivais partout…
François : Nous la connaissions également mais nous ne la connaissions qu’avec sa voix chantée et pas saturée.
Carine : J’ai beaucoup travaillé le chant : ça fait 25 ans que je travaille le chant, si tu veux. On ne me connaît mais je ne découvre pas le chant ! Il n’empêche qu’il a fallu que je découvre vraiment ma voix saturée, mes capacités et mes compétences…
Il y a eu une période où on répétait et on mettait en place les anciens morceaux pour le live -les nouveaux n’existaient pas… Je les écoutais jouer et je me disais qu’ils étaient trop forts et j’oubliais de démarrer !
Tu étais spectatrice…
Carine : Exactement ! Et ils me disaient de rentrer et je n’ai pas encore cette étincelle : ça viendra mais ce n’est pas encore le cas…
Aujourd’hui, tu m’avoues ne pas encore avoir eu le déclic pour t’assumer légitimement en tant que frontwoman de Manigance ?
Carine : Oui, il y a cette idée de légitimité mais avec ce nouvel album, je sais qu’on peut faire quelque chose qui nous plaît !
Cette légitimité va se gagner, va s’installer mais pour l’instant, ce n’est pas encore clair dans ma tête !
Ne penses-tu que cette légitimité va s’acquérir naturellement au fil des concerts et de l’accueil du public à venir ?
Carine : On va étape par étape mais cette légitimité va se gagner, va s’installer mais pour l’instant, ce n’est pas encore clair dans ma tête !
"Le Bal des Ombres" passe un cap niveau son. Le mixage est excellent, il met tous les instruments en valeur. Tout a été fait au Rockstone Studio ?
François : Oui !
Et comme la majorité des artistes qu’on rencontre aujourd’hui pour la promotion de leur album, avez-vous le temps, un recul que vous n’avez jamais eu par le passé, expliquant tout ou partie de ce constat notamment sur le mixage ?
François : Il y a deux choses. Il y a effectivement le temps dont tu parles et le fait de se poser des questions, de se remettre en question par rapport au groupe. Mais il y a quelque chose d’essentiel dans le groupe : on veut avoir notre son ! L’image ultime pour moi, c’est Gojira qui dans sa démarche a une empreinte sonore. Et aujourd’hui, j’estime que c’est compliqué pour un groupe sans empreinte sonore. Dans cet état d’esprit, on travaille notre son, on travaille beaucoup parce que je considère que c’est important pour un groupe d’avoir son son !
Après, de mon côté, j’ai beaucoup produit des albums et cette fois-ci, je ne suis pas allé à la fin. On a pré-mixé l’album chez moi avec deux ingénieurs externes. J’ai fait le premier mix jusqu’en juillet, j’ai fait venir des mecs chez moi en septembre pour mixer avec moi et on fait une troisième étape chez Olivier Didillon qui est plutôt thrash (NdStruck : il a notamment travaillé avec No Return et Destinity…) et qui a finalisé le mix en allant dans le détail et le mastering… Je trouve un truc différent, je pense que le résultat est différent et amène une pêche qu’on n’avait pas jusqu’ici…
Carine : Le changement a également été bénéfique dans le sens où on a eu beaucoup de liberté dans notre créativité et François a su créer un nouvel espace pour de nouveaux gens… Il y a eu beaucoup de remise en question de sa part et de tous autour de lui…
J’ai plutôt tendance à vouloir simplifier les chansons
Le format des titres respecte une structure assez classique même si vous êtes loin du format radiophonique. Toutefois, avec les soli à tiroir de 'Haute Trahison' ou les différentes ambiances de 'Le Bal des Ombres' votre musique semble taillé pour des compos plus épiques. Est-ce que ce type d'écriture et de jeu peut vous intéresser à l'avenir ?
François : Je te dirais que j’ai plutôt tendance à vouloir simplifier les chansons. Pendant des années, on a essayé de changer les tonalités dans nos chansons : nos premiers albums étaient de gros Lego… Et "Le Bal des Ombres" est typiquement le bon exemple, je me suis aperçu qu’en restant sur les mêmes tonalités mais en changeant juste deux ou trois accords, tu pouvais avoir le même résultat. Donc aujourd’hui, j’aurais plutôt tendance à simplifier, à avoir des solos plus courts mais beaucoup plus efficaces et des chansons avec des formats de 4 minutes 30 secondes parce qu’en concert, les chansons de 6 minutes de groupes de prog, c’est compliqué… J’adore aller à des concerts de prog mais par rapport à notre groupe, j’ai en tête l’album "L’Ombre et la Lumière" sur lequel on avait travaillé le prog à fond et résultat des courses, on n’a joué deux morceaux de cet album et encore, ils étaient compliqués à tenir en concert.
Les soli sont aussi atypiques, ils sont souvent passionnants avec des joutes entre toi et Lionel Vizerie. Comment se passe l'écriture de ces soli ? Est-ce que chacun y amène sa patte ? Chacun de son côté ou de façon concertée ?
François : Les solos s’abordent de la même façon que la composition : ce sont des structures où on commence à balancer du solo et à se demander s’il y a quelque chose à raconter. La musique peut changer par rapport au solo parce que le solo, c’est du partage, de l’écoute et du rebondissement…
Même si la dernière partie est assez speed, l'album semble confirmer le virage plus heavy et moins power déjà entrevu sur "Machine Nation". Est-ce une évolution musicale consciente et si oui, pourquoi ?
François : C’est le plaisir des guitares je dirais ! On a mis les guitares en avant, on a revu les tonalités avec Carine : ça nous a poussé à aller chercher plus de riffs plus efficaces… et en tant que grand fan d’In Flames, j’adore le guitariste d’In Flames et ses riffs, du coup, je suis parti dans d’autres univers plus heavy.
Est-ce que le travail d'écriture des chansons a évolué avec l'arrivée de Carine ou le process reste le même qu'avant ?
Carine : En fait, je ne sais pas si ça a évolué par rapport à l’ancien chanteur mais cet album, on l’a construit tous les deux : il arrivait avec son riff, on construisait une mélodie de chant au yaourt… puis on construisait un couplet, un pont, un refrain… puis j’allais chercher la genèse des textes et comme j’avais des accents toniques, je pouvais écrire les paroles.
Tout s’est construit ainsi et du coup, ça nous a aidé à ce que les paroles et la musique soient cohérentes parce que c’était déjà dans nos têtes.
François : Le chant et les mots en français peuvent changer les riffs ce qui est beaucoup moins le cas avec l’anglais. Je lui ai fait redécouvrir des morceaux, elle me disait que ce n’était plus du tout le même morceau parce que j’avais écouté ce qu’elle avait chanté en français et ça m’a ouvert d’autres portes : à savoir qu’au contact de ses mots, j’avais envie de changer les grattes…
Carine : C’est une vraie interaction extrêmement riche ! Je découvre tout cela comme un enfant qui rêve les yeux ouverts (Sourire) !
On devine un penchant pour les groupes de metal mélodique modernes comme Dynazty par exemple sur 'Huis Clos', ou Amaranthe par moment, est-ce le cas ?
François : Oui, tu as tout à fait raison, tous ces groupes sont des nouveaux groupes que j’écoute…
Carine : Mais ce n’est pas calculé !
François : Tu m’aurais posé la question il y a dix ans, je t’aurais parlé de Stratovarius que j’écoute beaucoup moins aujourd’hui en revanche, je me suis tourné vers le genre de groupes que tu as cité…
La réputation du groupe a été un peu écornée par les départs de certains membres
Et finalement quelles sont vos attentes pour cet album ?
François : Le jouer avant toute chose…
Carine : J’aimerais ajouter par rapport à ce que j’ai dit tout à l’heure, c’est que j’aimerais qu’on arrive à trouver un nouveau public tout en gardant celui qui existe mais avoir plus de filles, plus de jeunes… J’anime les réseaux sociaux et je vois que beaucoup de femmes m’interpellent ou des jeunes via Instagram qui ont un autre accès à la musique et d’autres attentes…
C’est presque étonnant de voir cette génération de 14 à 20 ans qui s’interroge et nous interviewe : c’est donc une attente mais également une surprise.
François : La réputation du groupe a été un peu écornée par les départs de certains membres et du coup, les propositions ont été plus compliquées à trouver. J’espère donc qu’avec cet album, les pendules seront remises à l’heure, qu’on pourra rejouer comme avant et qu’on puisse retrouver le bon dynamisme entre ce qu’on fait et ce qu’on peut faire sur scène…
En tous cas, vous avez une excellente carte de visite pour remédier à cela. Enfin pour se quitter, on a commencé par la question qu’on vous a trop souvent posée au contraire quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?
François : J’aimerais de répondre à la question : "A quelle heure jouez-vous au Hellfest ?" (Rires)
Ça ne sera pas cette édition mais la prochaine… Merci à vous !
Carine : C’était super ! Merci à toi !
François : Merci beaucoup !
Merci à ProgRacer et Noise pour leur contribution...