Grande configuration pour l'affiche de ce soir malgré la présence de la tête d'affiche au Hellfest (certes dans des conditions quelques peu différentes, donc peut-être pas le même public tout à fait...), une belle avancée de la scène dans le public, des lumières qui promettent un show dantesque, et une JJ Wilde survoltée pour entamer cette soirée, la promesse est belle pour passer une bonne soirée Rock n' Roll !
JJ Wilde
JJ Wilde, cette rockeuse canadienne pleine de fougue, de jeunesse, d'énergie et de charme que nous avions eu le plaisir de
rencontrer pour la sortie d'un "Ruthless" prometteur, et remarquée lors de son passage à Taratata et à la Maroquinerie, nous revient pour fouler les planches d'un Bercy qui se remplit à vue d'œil.
Si la scène est très réduite en profondeur, du fait du matériel déjà en place pour les Allemands, elle n'en demeure pas moins impressionnante dans l'immense Palais Omnisport, et c'est sans se laisser intimider que
JJ entre en scène, sans lancer un regard dans le public, naviguant, que dis-je, sautillant de joie parmi ses musiciens.
C'est sur le percutant 'Someone Under You' issu de son dernier album que la Canadienne commence son set, avec une balance laissant à désirer et qui mettra au moins deux titres à s'ajuster. Pour les fans au plus près de la scène, la voix pourtant puissante de la
frontwoman passe inaperçue, alors qu'elle s'équilibre à environ mi-fosse.
Passons sur la technique pour constater l'aisance et surtout le plaisir de la jeune formation de se produire dans un tel endroit, sur une aussi belle affiche. Le show est rodé, propre, et si
JJ n'échange pas beaucoup avec le public, la complicité qu'elle entretient avec ses musiciens est évidente et fait plaisir à applaudir. L'intensité de son chant et son implication dans les chansons sont remarquables. Son rock y est à la fois brut, parfaitement ancré dans le genre (on lui reprochait un peu son classicisme dans
notre chronique), et pourtant en live, le public est loin de s'ennuyer (contrairement à d'autres formations moins classiques !), témoin de la dévotion de
JJ pour son art.
Malgré le fait d'être la seule première partie, la
setlist assez courte se voit déjà envoyer les premiers accords de 'The Rush' - single resté plusieurs semaines #1 des
charts canadiens et qui fonctionne à merveille en live. Simple, accessible, honnête et vraie, la Canadienne n'a pu que conquérir de nouveaux fans avec une telle prestation. Regardons-la grandir dans l'hexagone, nous serons amenés à la revoir bientôt...
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Setlist :
Someone Under You
Stop Draggin' My Heart Around (cover de Stevie Nicks)
Off the Rails
Home
Mercy
Best Boy
The Rush
Scorpions
Après un changement de décor rapide, un grand rideau à effigie des Allemands fait durer le suspense de la disposition de la grande scène. Le voile tombé sur les premières notes de 'Gas in the Tank', qu'un deuxième rideau orné des silhouettes des musiciens tombe également pour laisser enfin apparaitre la scène,
Klaus Meine faisant son entrée au même moment, béret Harley Davidson vissé sur la tête.
Après une parfaite mise en bouche aux couleurs de leur excellent 'Rock Believer' sorti plus tôt cette année, s'ensuivront des morceaux plus anciens qui permettront aux musiciens de poser pour les photographes qui profitent d'une lumière somptueuse grâce à un plafond de projecteurs et une boule à facettes du plus bel effet. Les musiciens prennent toujours autant de plaisir à régaler leurs fans alors que s'enchaînent les intemporels 'Send Me An Angel' et 'Wind Of Change'. Le climax de la soirée sera atteint évidemment sur le nouvel hymne 'Rock Believer' sur laquelle le public assure les chœurs.
Si l'on pourrait constater un
Klaus un brin en-dessous vocalement, peinant parfois à attendre certaines notes, ou encore assez timide dans ses mouvements, que dire de ses comparses qui assurent à la perfection leur partition...
Rudolph Schenker est magistral de par son jeu et les poses de rockstar, ne laissant pas en reste
Matthias Jabs, peut-être moins emphatique mais affichant toujours un large sourire alors que le public l'interpelle.
Mais la part la plus belle fut celle dévoilée lors des solos basse/batterie dans un premier temps, comme pour introniser les derniers arrivés qui assurent cette part rythmique si solide (et que nous avions eu la chance de rencontrer pour parler de ce 'Rock Believer' incroyable). Si cette partie était parfaite dans les mélodies de la 4-cordes, c'est une toute autre partie qui s'annonce lorsque
Paweł quitte la scène pour laisser
Mikkey Dee seul devant ces quelques 25,000 fans pour les mettre d'accord sur un point : quel batteur, mais quel batteur !! 10 minutes d'une intensité et d'une précision redoutables, pendant lesquelles on se serait laissé volontiers porter par l'esprit de
Motorhead.
Mikkey se fera ovationner à la hauteur de sa performance à couper le souffle, pendant que
Klaus,
Rudolph et
Paweł rechargeaient leurs batteries, celles de
Mikkey semblent inépuisables !
Alors qu'on espère être à peu près à mi-concert après une heure de jeu, 'Blackout' et 'Big City Nights' s'enchaînent à fière allure avec un
Klaus qui prend plaisir à tendre ton micro au public qui assure sa part sur les refrains. Mais c'est dès les premières notes de 'Still Loving You' (jouée pour la première fois sur cette tournée, comme un clin d’œil à leur public français chez qui le titre sera longuement resté au top des
charts) que l'on comprend qu'on arrive au rappel. Allongée par rapport à la version originale, et sublimée par un jeu de lumières à la hauteur de la salle, elle assure à elle seule le deuxième climax ce soir.
Scorpions ne pouvait nous laisser repartir sans relancer une dernière fois la machine à souvenirs avec un 'Rock You Like a Hurricane' splendide qui laisse, malgré la frustration d'un concert d'à peine une heure et demie, un nouveau souvenir de
Scorpions avant qu'il ne soit trop tard.
A nouveau un immense MERCI à Olivier de nous avoir permis d'assister à ce show pour vous en ramener ce report.
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Setlist :
Gas in the Tank
Make It Real
The Zoo
Coast to Coast
Seventh Sun
PeacemakervBad Boys Running Wild
The Language of My Heart
Send Me an Angel
Wind of Change
Rock Believer
Tease Me Please Me
New Vision
Blackout
Big City Nights
Rappel:
Still Loving You
Rock You Like a Hurricane