Bonjour Philip, question traditionnelle : peux-tu te présenter toi et ton groupe à nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?
Philip Sayce : Et bien, je m’appelle Philip Sayce et je suis très honoré d’être ici aujourd’hui avec toi et honoré d’être ici en France : j’adore ce pays et le gens ici sont merveilleux ! Donc merci de me recevoir !
Je vais venir avec mon groupe le 26 mai au Réservoir et on espère bien vous rencontrer !
Mon bassiste qui est un joueur fantastique s’appelle Joel Gottschalk et mon batteur Chris Jago est super batteur.
Un super groupe en somme ?
Je te remercie (Rires) !
Ton actualité est la sortie de l’album « Innerevolution » : peux-tu nous parler de cet album ?
Bien sûr ! C’est un album très personnel, le sujet de la plupart des chansons traite des expériences de ma vie… C’est donc très personnel, c’est un album émotionnel pour moi, mon évolution en tant que personne… d’où le titre « Innerevolution » (NdStruck : révolution intérieure).
Quel est le lien avec la musique ? Cette dernière est-elle personnelle également ?
Absolument, oui ! Je me suis vraiment concentré sur l’écriture des chansons en elle-même et j’ai essayé de créer un véhicule… faire d’une chanson, un véhicule pour atteindre les gens…
A ce titre, composes-tu d’abord les paroles ou la musique en premier ?
Généralement, je commence à écrire la musique en premier, c’est intéressant ! La plupart du temps, toujours la nuit, je prends du temps mais ça peut se passer autrement…
Quel a été l’accueil du public, des médias concernant cet album ?
Tu sais quoi ? Elles ont été formidables… et je suis très excité et vraiment remerciant… Nous venons juste des Royaume-Unis où nous étions plus tôt cette semaine et les retours ont été énormes ! C’est très excitant !
Et comment expliques-tu cela ? Le fait que ce soit un album personnel et que les gens le ressentent ?
Je pense oui…
… une musique honnête ?
Absolument, cet album est très honnête et je pense que les gens le ressentent et ça résonne à l’intérieur du groupe…
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Es-tu d’accord quand je dis que le titre « Scars » ressemble à « Mama Said » de Lenny Kravitz non seulement au niveau du riff mais également de la voix ?
Bien sûr ! Je considère que c’est un énorme compliment, j’adore cette chanson !
Est-ce que Lenny Kravitz fait partie de tes influences musicales ?
Bien sûr, sa musique résonne en moi… Je pense que c’est un mec super !
A ce titre, ta voix chaude est semblable à celle des chanteurs noirs…
… Oh ! Wahou merci…
… Comment expliques-tu cela ? Est-ce inné ou travailles-tu cela ?
Absolument, je continue à travailler mon chant et mon jeu de guitare. Je suis un étudiant, je le serais toute ma vie. Et si je veux devenir meilleur, c’est ce que je dois faire !
Une autre influence audible dans cet album est celle de Jimi Hendrix notamment sur le titre « Little Miss America ». T’es-tu inspiré de lui sur cette chanson ?
Oh ouais, absolument ! Quand tu écoutes Jimi, ta vie est différente ! Tu vois, il y a un avant Jimi et un après… Et quand tu as écouté Jimi, tout semble différent, tout sonne différemment… Un monde entier nouveau, comme les Beatles…
Justement, le thème psychédélique et indien de « Are you Ready » peut évoquer les Beatles..
Ouais… C’est mon groupe préféré !
Es-tu conscient que les gens peuvent faire toutes ces comparaisons en écoutant « Innerevolution » ?
C’est un compliment pour moi ! Si quelqu’un entend quelque chose d’aussi puissant qu’Hendrix ou les Beatles dans mon album… c’est un compliment… Je ne peux pas penser autrement !
A propos de « Are you Ready » : qui joue le solo de clavier sur ce titre ?
C’est mon ami Fred Mandel. C’est un vrai super musicien rock’n’roll. C’est un musicien professionnel depuis les années 1970, il a commencé à jouer en 1970 avec Alice Cooper, puis il a joué avec Supertramp, puis il a joué sur quelques albums de Queen dans les années 1980, puis il a joué avec Elton John pendant dix ans…
Et comment se passe l’enregistrement d’un solo avec un tel musicien ? Est-ce que tu lui laisses carte blanche ?
Ce que l’on a fait, c’est d’enregistrer en studio dans les conditions du direct. C’était comme une session jam en studio…
Pas étonnant avec un tel talent…
Des gars comme Fred ? Laisse-le jouer (Rires) !
Si on fait un résumer des précédentes questions, on peut dire que « Innerevolution » est un super album de rock avec plein d’influences parfaitement assumées et digérées au point d’en faire ton propre son…
Ouais absolument ! J’aime tellement de genres de musique différents…
Quand nous étions avec Jay Ruston, le producteur, nous avons passé beaucoup de temps à parler pour savoir comment placer toutes ses influences et faire en sorte que ça marche…
Nous avons beaucoup réfléchi à ça et je pense qu’il a fait un super travail en capturant mes différentes émotions, couleurs et sons… et faire en sorte qu’ils soient connectés entre eux…
Pour en finir avec les influences justement, si on peut en trouver de multiples sur cet album, ce n’est pas forcément celles auxquelles on aurait été en droit de s’attendre de la part d’un ancien guitariste de Jeff Healey…
Oui mais Jeff est partout dans la musique qui vient de mon cœur… Je l’adore !
Justement comment as-tu vécu le fait de travail avec lui ?
Ca a été un énorme, énorme honneur… J’ai beaucoup appris… Je venais au studio avec mes oreilles, mes yeux, mon cœur et mon esprit grands ouverts pour pouvoir apprendre le plus possible…
Et comment s’est passée la rencontre ?
J’ai rencontré Jeff grâce à un très bon ami qui avait l’habitude de travailler avec Jeff dans les années 1980. Il a parlé de moi à Jeff et nous nous sommes rencontrés dans un club et nous avons jammé ensemble… Après avoir écouté la musique, il m’a demandé de rejoindre le groupe… C’était vraiment excitant !
Et pourquoi avoir attendu tant de temps avant d’avoir sorti ton premier album en 2005 ?
Et bien, j’étais occupé, tu vois ? Tourner, jouer sur scène, travailler avec des gens comme Jeff, Uncle Kracker après ça et puis, j’ai travaillé avec Melissa (NdStruck : Etheridge)… Ca me prenait du temps !
Questions Canada, si tu devais choisir un invité canadien prestigieux dans ton prochain, lequel choisirais-tu…
(Il coupe) Neil Young ! Est-ce que je peux le choisir ?
Bien sûr… Et toujours à propos de Canada, quels sont les musiciens ou groupes canadiens que tu respectes le plus parmi les plus connus comme Jeff Healey, Bryan Adams ou Nickelback ?
Tous ceux que tu viens de citer sont supers mais il est évident que j’ai une forte connexion avec Jeff Healey… Mais hormis Jeff Healey, Neil Young !
Si tu devais choisir une chanson de ta discographie pour faire découvrir ta musique à quelqu’un qui ne la connaîtrait pas : quelle chanson choisirais-tu et pourquoi ?
Wahou, c’est une bonne question… Probablement « Daydream Tonight » parce que cette chanson reflète bien ce que je suis aujourd’hui en tant qu’homme…
Connais-tu des groupes français ?
Probablement quelques uns oui… Nous en parlions hier, je connais les légendaires comme Johnny Hallyday… Mais peut-être que tu peux m’en donner quelques uns….
Je te dirais Sinclair, en effet, le titre de ton album « My Pearl » me rappelle certains trucs qu’il a pu faire…
Ah oui, tu dis Sinclair ? Je vais aller écouter ça…
Sinon tu connais ton homonyme français (NdStruck : Philippe Saisse qui a notamment joué avec Al DiMeola et composé pour David Bowie, Al Jarreau…)…
Oh oui, oui, oui : c’est un musicien fusion, c’est ça ?
Exactement, tu le connais ?
Pas personnellement, mais on devrait jouer ensemble un jour ensemble, ça serait marrant…
On nous appellerait : « Hey Philip ! » et on répondrait tous les deux « Oui » / « Oui » (Rires)…
Connais-tu des mots français ?
(En français dans le texte) « Oh oui ! ».
Que voulais-tu être quand tu étais gamin ?
Exactement ce que je suis à ce jour…
Et tu es fier de ce que tu es devenu ?
Oui, je suis très reconnaissant !
Quel est ton meilleur souvenir en tant que musicien ?
Hum… Aujourd’hui !
Ah oui ?
Oui, c’est super, ces moments….
Au contraire, quel est ton pire souvenir ?
Tu sais ? Je ne peux pas te donner un jour en particulier mais quand tu joues avec Jeff Healey, quelques fois, les filles jètent leurs dessous sur scène, leurs soutiens-gorges, des trucs comme ça… ce qui est super ! Quand tu vois un soutien-gorge sur scène, tu te dis : « Hey, on va voir des lolos ! » (Rires) : c’est super !
Et un jour, on m’a jeté un truc et j’ai pensé que c’était un soutien-gorge, il a atterri à mes pieds et comme j’étais assez content, je l’ai mis sur mon microphone, ce que je n’avais pas vu c’est que c’était un jogg-strap (NdStruck : sorte de string pour homme) et il était trop tard pour l’enlever, tout le public l’avait vu (Rires) !
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Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?
« Es-tu gay ? » (Rires) !
Sérieusement ?
Oui, sérieusement !
Pendant une interview ?
Non pas pendant une interview… C’est juste qu’en Amérique en fonction de ton apparence… les gens pensent que tu es gay…
Et même si c’était le cas, pourquoi poser cette question, c’est personnel… et quand bien même, ce n’est pas un problème…
Tu sais quoi ? Tu es ce que tu es… J’aimerais, j’aimerais que plus de gens pensent comme ça aux USA !
Quoiqu’il en soit, la plus dure question pour moi est de dire quelle est ma chanson préférée sur l’album…
On a parlé de la question qu’on t’a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que tu aimerais que je te pose ?
Hum (Il réfléchit)… « Dis-moi quel groupe découvrir ? »…
Et à ce jour, j’écoute James Morisson, il vient d’Angleterre, c’est un très très bon chanteur…
Avant de se quitter, souhaiterais-tu dire un dernier mot aux lecteurs de Music Waves ?
Juste merci beaucoup de prendre du temps à lire cette interview et écouter ma musique. J’espère qu’elle vous touchera au cœur et vous inspirera à faire ce que vous passionne dans votre vie…
… et rendez-vous au 26 mai…
Exactement, s’il vous plait, venez-nous voir sur scène le 26 mai au Réservoir…
Merci.
Merci à toi, c’était super cool de te parler !
Un nouveau grand merci à l’équipe Replica pour avoir rendu possible cette rencontre…
Plus d'informations sur http://www.myspace.com/philipsayce