Retour sur cette toute dernière journée avec un début de vague à l'âme qui nous envahit alors que les dernières heures sur ce fest incroyable commencent à s'égrainer...
Si le cœur nous dit d'aller courir comme un chien fou pour découvrir les groupes les plus insensés, la raison nous impose de ne pas rater des valeurs sûres comme Molybaron, Svart Crown, Bullet, Black Label Society ou encore Mercyful Fate...
Molybaron
Faut se le dire, nous sommes fans de
Molybaron, voilà. Conquis par leur premier
album éponyme suivi d'une confirmation plus que réussie ("The Mutiny", sorti l'an dernier), voilà que nous ne sommes même pas surpris que la bande à Gary soit enfin programmée au Hellfest, sur une
mainstage qui plus est, pour une consécration plus que méritée.
Bien souvent déçus, ou plutôt frustrés, par un son qui dessert la retransmission des compositions du quatuor, à l'instar du dernier show que nous avons pu voir d'eux lors de la soirée de sortie de "The Mutiny", dernière pépite en date de la formation, nous attendons beaucoup de cette possibilité offerte au groupe d'atteindre un nouvel auditoire qui lui permettrait d'accéder à la notoriété tant méritée.
Et c'est bien le cas alors que les Français entonnent déjà un excellent 'Slave to the Algorithm', parfaitement balancé, laissant claquer la basse immense de Sébastien de Saint-Angel sans noyer la voix de Gary Kelly qui peut laisser aller ses vocalises sur un '24 Hours' sur lequel on n'aurait pas boudé l'apparition de Whitfield Crane, qui prête pourtant sa voix sur le titre sur galette et qui joue un peu plus tard sur la
main, ou sur un 'Lucifer' de toute beauté qui s'achève sur un rythme
heavy à souhait, maintenu par les riffs incisifs d'un Steven Andre qui entraine au mieux la foule.
Pour un passage obligé pour le groupe, leur prestation sera impeccable en terres clissonnaises, espérons qu'ils profiteront de cette expérience pour continuer à livrer cette qualité sonore sur scène car - si le message n'était pas encore suffisamment clair - ils le méritent très largement !
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Setlist :
Slave to the Algorithm
Fear Is Better Business Than Love
24 Hours
Animals
Lucifer
Incognito
Clowns
La
warzone est une scène vraiment intense où il s'y passe des choses qui restent à la
warzone...
Clowns est un de ces groupes qui vous prend une
warzone et est capable de vous la retourner dans tous les sens pour n'en laisser qu'un souvenir intense avec quelques trous au milieu.
Pas tant dans la violence de ses riffs, ni de ses paroles, mais la formation originaire de Melbourne possède cette l'intensité, cette dose de 'rien à foutre' et ce grain de folie pour laisser sa trace sur le fest. A l'image des genoux écorchés de sa bassiste...
Les musiciens enchaînent les titres à une vitesse folle, sans retenue, allant chercher le public de la
warzone au plus près, dans la pire tradition d'un punk rock bien sale.
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Setlist :
I Shaved My Legs for You
Euthanise Me
Pickle
Bad Blood
These Veins
Bland Is the New Black
Prick
Play Dead
Never Enough
Novelists
Novelists est un des groupes de metal moderne représentant le mieux les couleurs de l'hexagone dans le paysage
coreux mondial. Impossible donc de ne pas mettre à l'honneur cette formation, située entre progressif et metalcore, qui nous avait littéralement bluffés avec un "C’est la vie" parfait, “juste équilibre entre mélodies accessibles, rythmes techniques et rage contenue”. Pour leur première au Hellfest, les Parisiens ont mis à l'honneur la première partie de leur dernier "déjà vu", avec 5 de leur 6 titres interprétés sur la
main stage.
Nul n'est prophète en son pays dit le proverbe, mais il ne s'applique pas pour un grand nombre de groupes français ici, tant leur représentation est de qualité cette année encore. Sans faire oublier totalement son prédécesseur Matt Gelsomino, le chant de Tobias Rische colle parfaitement au son des nouveaux titres, qui misent plus que jamais sur l'efficacité, simples, directs et sans fioritures, de quoi avoir le meilleur impact sur le festival.
Set impeccable, un enchaînement de titres à succès sur mesure, les Parisiens ont accompli avec brio leur premier passage en terres clissonnaises, acclamés par un public largement acquis.
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Setlist :
Heretic
Lost Cause
Smoke Signals
A Bitter End
Terrorist
Do You Really Wanna Know?
Carnation
Il est l'heure de courir sous la Altar où les Belges de
Carnation prennent leur marque rapidement. Simon au chant est déjà plus que dans son concert et le visage grimé déploie son chant death écorché vif.
Ne connaissant pas particulièrement le groupe avant de le voir devant nous, nous ne pouvons qu'apprécier les morceaux, même s'ils se mélangent parfois, basés sur des riffs assez homogènes, aussi incisifs que percutants, sombres que lourds.
Belle découverte donc pour nous, qui venions découvrir de nouveaux sons. Ceux-ci ne vont pas révolutionner notre discothèque, mais vont pouvoir nous remémorer ces images et ambiances de tente obscure où les flammes à l'extérieur viennent illuminer l'intérieur dans un plus bel effet.
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Bokassa
Bon, on nous avait largement conseillé d'aller jeter une oreille et surtout un œil attentif à la prestation des Norvégiens de Bokassa qui se produisent aujourd'hui sur la main, surtout suite à leur dernier effort "Molotov Cocktail" sorti l'an dernier après un "Crimson Riders" assez clivant.
Pas vraiment impressionnés ni par le son, ni par les compos, ni par la prestation scénique de ce groupe de stoner tout droit échappé de la Valley, malgré l'occupation de la descente prête pour les maîtres de cérémonie du jour, nous ne restons que l'espace des premiers titres, poussés par une plus grande envie d'aller voir
Nytt Land dont nous espérons une prestation un peu plus marquante.
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Setlist :
Last Night (Was a Real Massacre)
Mouthbreathers Inc.
Walker Texas Danger
Burn it All (P.T.S.D.E.A.D)
Hereticules
Molotov Rocktail
Vultures
Immortal Space Pirate (The Stoner Anthem)
You Bring Party, I Bring Gasoline
Nytt Land
Pour les néophytes de l'univers du couple, Natalya et Anatoly Pakhalenko sont tout droit venus des contrées sibériennes pour produire un folk ambient dont seuls eux ont la recette.
Si les groupes de musique folk traditionnelle ont la part belle sur cette 15ème édition du festival, arborant tambourins, maquillages tribaux et autres grigris,
Nytt Land se détache nettement du lot, plongeant son public dans la tradition nordique par la voix plutôt unique d'Anatoly et du son de sa guimbarde, rythmées par les percussions lentes et planantes de Natalya qui arbore des couleurs autochtones.
Question ambiance dans le public, on repassera mais on ne peut nier que nous sommes tous happés par cet univers qui a le mérite de nous faire voyager.
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Setlist :
Ritual
The Fires of Ragnarok
U-Gra
Ragnarök
Svartravn
Svart Crown
Alors que nous sillonnons les tentes en quête de nouvelles expériences auditives, voilà que nous reconnaissons nos amis de
Svart Crown qui ont investi la Temple.
Alors que le concert vient tout juste de démarrer, les tropéziens sont ici chez eux et le public s'affaire à leur montrer!
Fort de leur dernier disque "Les Terres Brulées" qui occupera une place prédominante dans leur
setlist, les Français déroulent une partition impeccable, taillée pour la scène qui va droit au but, sans artifices ni perte de temps. Petit conseil à ceux qui ont préféré rester squatter les
mains, la prochaine fois ne les ratez pas !
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Setlist :
Exoria
Orgasmic Spiritual Ecstasy
Golden Sacrament
Digitalis Purpurea
Angelus Apatrida
Grand moment de thrash avec les Espagnols d'
Angelus Apatrida que nous voyons enfin sur scène pour la première fois. Leur réputation les ayant précédés, nous nous attendions bien à un monstre de thrash en devenir, plus qu'un espoir du haut de leur 20 ans d'existence, un véritable porte-drapeau du thrash européen !
Une réputation ne se base pas sur rien et la démonstration faite aujourd'hui va pouvoir l'alimenter encore davantage. La voix juste et puissante de Guillermo Izquierdo qui assène en même temps à un public venu nombreux ses riffs dévastateurs sur 'Give 'Em War' ou 'You Are Next' et c'est un succès assuré.
Succès assuré également par le binôme rythmique aussi solide que complice alors que Jose Izquierdo partage un belle complicité avec Victor Valera derrière les fûts. La sauce prend immédiatement et on sait maintenant pourquoi,
Angelus Apatrida est un groupe à voir sur scène définitivement !
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Setlist :
Bleed the Crown
Indoctrinate
One of Us
Violent Dawn
We Stand Alone
Give 'Em War
Sharpen the Guillotine
You Are Next
Ill Niño
Les
Hispanos de
Ill Nino sont venus sur la
main pour en découdre à l'image du bassiste, Lazaro Pina, sac à dos sur le... dos, enchaînant riffs et
high kicks avec comme
setlist un savant medley des meilleurs titres issus de leur discographie faite ces 33 dernières années.
Si la voix du chanteur n'est plus aussi agressive et revendicative qu'il y a encore quelques années (quelqu'un a fait le parallèle avec
Deftones ?), le jeu des musiciens permet de gommer ce manque et de balancer une purée qui encourage
circle pits,
mosh, et autres joyeusetés dignes d'un festival de metal, merde !
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Vltimas
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Setlist :
Something Wicked Marches In
Praevalidus
Total Destroy!
Monolilith
Truth and Consequence
Last Ones Alive Win Nothing
Everlasting
Marching On
Diabolus Est Sanguis
Ufomammut
Dernière tentative dans la Valley, qui confirme bien que ce qui s'y trame n'est vraiment pas ma came pour le moment (à part potentiellement quelques formations comme le projet
Me and That Man de Nergal et John qui s'y produisaient le week-end précédent mais la canicule étant telle qu'elle avait eu raison de nos baskets qui ont rendu l'âme à ce moment là...). Mais voilà, la formation a une réputation qui la précède et il ne fallait pas la rater...
Et nous sommes plutôt satisfaits de l'avoir fait, avouons-le !
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Ugly Kid Joe
Voici maintenant la troupe de Whitfield Crane et ses
old schooleux d'
Ugly Kid Joe, venus nous mettre un bonne droite empreinte de nostalgie avec leurs 'Cat's in the Cradle' ou encore 'Everything About You' intemporels.
Ne cachons pas que la formation a pris de l'âge, nous aussi d'ailleurs, mais que les seuls riffs de Klaus Eichstadt et Dave Fortman nous plongent immédiatement dans ces années 90, époque où la notoriété du groupe battait son plein, même en France, grâce notamment à "Wayne's World" entre autres. Mais l'exécution a pris un peu de plomb dans l'aile, dominée par une aisance scénique presque lasse et reposant sur ses acquis.
Le concert passe plutôt vite, nous a bien occupés mais ne laissera pas un souvenir indélébile. le prix de la nostalgie n'est pas obligé de se payer, comme nous l'ont montré de nombreux groupes comme
Whitesnake,
Alice Cooper, parmi de nombreux autres heureusement !
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Setlist :
Neighbor
Panhandlin' Prince
That Ain't Livin'
Devil's Paradise
No One Survives
Cat's in the Cradle
I'm Alright
Funky Fresh Country Club
Everything About You
Ace of Spades
Cult of Fire
Cérémonies occultes, bonjour !
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Setlist :
Buddha 5
Har Har Mahadev
Bullet for my Valentine
Grosse attente pour
Bullet for my Valentine aujourd'hui à nouveau sur la
main stage alors que le public commence à s'amasser pour la tête d'affiche historique.
Le quatuor mené par Matthew Tuck s'installe avec pour seul objectif marquer à nouveau la vallée clissonnaises de son metalcore marqué, à la parfaite intersection entre heavy et metalcore capable de mettre d'accord les fans les plus hardcore des deux genres.
À en croire le visage de Matt en pleine possession de son art, aussi à l'aise devant ces dizaines de milliers de personnes que dans son salon, les Américains déroulent une partition maîtrisée qui ne peut que prendre.
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Setlist :
Your Betrayal
Waking the Demon
Piece of Me
Knives
The Last Fight
All These Things I Hate (Revolve Around Me)
4 Words (To Choke Upon)
Shatter
Over It
Tears Don't Fall
Scream Aim Fire
Avatar
On enchaine sans répit pour voir nos amis d'
Avatar se produire a leur tour sur la grande scène où se produira ensuite
Metallica et où les quelques privilégiés du carré or commencent à s'installer.
Alors que le soleil commence à décliner et à illuminer Johannes et ses comparses en pleine face, voici que ce dernier ne supporte plus son - pourtant magnifique - costume et le voilà dans un accoutrement autrement moins classe !
Mais c'est alors le début des ennuis pour les malheureux qui enchaînent les problèmes de sons, de sorte que la voix du
frontman est à peine audible et son exaspération se lit sur son visage.
Les autres musiciens parviennent malgré tout à rehausser la qualité de la performance tout le long de la
playlist pourtant bien choisie, mais les problèmes du début ne se feront pas oublier, nous laissant donc en demi teinte, alors que les Suédois nous ont habitués à largement meilleur
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Setlist :
Hail the Apocalypse
Get in Line
Colossus
Paint Me Red
Bloody Angel
The Eagle Has Landed
For the Swarm
Let It Burn
A Statue of the King
Silence in the Age of Apes
Smells Like a Freakshow
Black Label Society
Voici maintenant que sur cette même scène Zakk Wilde vient se produire pour une nouvelle performance de son
Black Label Society au Hellfest.
Si son dernier passage avait été parfaitement à la hauteur des espérances, celui-ci s'annonce dantesque au vu de la scène qui ne devrait pas nous décevoir.
L'Américain débute sur 'Bleed for Me', enchaînant les titres de l'excellent "Mafia". En parfait
showman, celui-ci fait vite sauter son couvre-chef martelant frénétiquement sa guitare au rythme entraînant soutenu par Dario Lorina.
Pas une note au-dessus de l'autre, un show parfaitement calibré, à l'américaine quoi, qui ne fait ni surprise ni étonnement, mais qui fait mouche à coup sûr...
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Black Label Society en HD en
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Setlist :
Bleed for Me
Demise of Sanity
Destroy & Conquer
Heart of Darkness
A Love Unreal
In This River
Set You Free
Fire It Up
Suicide Messiah
Stillborn
Mercyful Fate
Notre attachement à King Diamond est tel qu'il nous était impossible de rater son passage, avec son projet
Mercyful Fate.
Dans un décor toujours aussi soigné, l'artiste au timbre unique apparaît en grande forme vocale, surmonté de son couvre-chef le plus impressionnant aux allures de diable aux cornes de bélier. Impossible de ne pas se laisser happer dans cet univers aussi riche qu'original, où les musiciens laissent toute latitude au maître de cérémonie qui déambule au gré des titres tantôt dans l'escalier immense, tantôt sur les balcons.
Une bien belle façon d'achever ce périple de 7 jours, où les éléments nous auront mis à rude épreuve, où nous finirons aussi fatigués que ravis.
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Setlist :
The Oath
The Jackal of Salzburg
A Corpse Without Soul
Black Funeral
A Dangerous Meeting
Evil
Come to the Sabbath
Satan's Fall