Nous avions découvert Spheres en étant convaincu que nous tenions un grand espoir de la scène metal progressive. Espoir confirmé avec la sortie de "Helios"... Rencontre avec un groupe qui ne tourne pas en rond !
Nous avions clôturé notre précédente interview en te demandant la question à laquelle tu souhaitais répondre et tu as répondu "Quand est-ce qu’on peut venir vous voir jouer ?" qui est également la question qu’on vous pose le plus souvent. Malheureusement, depuis notre dernière rencontre en avril 2019, avec le Covid, vous n’avez pas dû défendre "Iono" comme prévu ?
Jonathan Lino : Au moment où vous nous aviez posé la question, nous étions plein d’optimisme, neuf mois plus tard, on l’était beaucoup moins (Rires) ! On a quand même eu la chance de défendre cet album…
Ce n’est pas facile de trouver des dates alors qu’on défend un projet plus mature !
A la hauteur de vos attentes ?
Ecoute, je trouve que pour un premier album alors que nous n’étions pas du tout connus, on avait plus de facilité -mais c’était contextuel- pour trouver des dates en 2019 qu’aujourd’hui en pleine réouverture des portes où l’offre est tellement énorme que les programmateurs sont devenus plus frileux : ils n’ont pas rentré d’argent depuis deux ans, nous ne sommes pas assez connus… Ce n’est pas facile de trouver des dates alors qu’on défend un projet plus mature !
Malgré tout, restes-tu optimiste pour défendre ce nouvel album en 2023 donc ?
Oui ! On a quand même plein de dates en perspective ! C’est juste qu’on a des programmateurs intéressés mais qui n’ont pas de créneau à nous offrir avant janvier 2023.
Mais finalement, ce n’est pas illogique sachant que vous sortez ce nouvel album en septembre, votre promotion qui se met en place… on arrive rapidement en 2023 pour des dates voire une tournée…
C’est vrai !
Notre dernière rencontre remonte donc à 2019 pour la sortie de "Iono" et nous nous retrouvons à l’occasion de cette journée promo pour la sortie "Helios" dont la pochette est encore une fois pleine de symbole. Elle évoque la mythologie et le Dieu soleil qui aurait pris la forme d’un œil. Quelle est la symbolique derrière cette pochette ? Une sorte de Big Brother ?
C’est un album-concept, non pas dans le sens où tous les titres racontent une seule et même histoire comme plusieurs chapitres d’un seul et même livre, mais ça reste un album concept dans le sens où chaque titre aborde un sujet qui tourne autour de la dystopie, cette espèce de futur qui serait l’inverse de l’utopie où le monde tombe en complète
collapsologie ou effondrement. Dystopie qui est une alerte de ce que pourraient être les aboutissants et les travers des problèmes qu’on rencontre aujourd’hui et quel monde cela pourrait générer demain…
Ces thèmes qui tournent autour de cet effondrement ont-ils été inspirés par la pandémie qu’on a vécue ?
Non, pas spécialement. C’est paradoxal et ça va étonner beaucoup de gens parce que ‘Pandemia’ par exemple où on me reproche de surfer sur la vague, j’avais déjà commencé à écrire les prémices de ce titre en 2019 mais qui n’était pas du tout mature pour sortir sur le premier album.
Evidemment, je ne vais pas te mentir, la situation aidant, ça m’a orienté dans l’écriture des paroles. J’avais déjà le projet en tête, mais je l’ai appelé ‘Pandemia’ par provocation (Sourire). Mais le vrai sujet est la
collapsologie, c’est un long morceau de douze morceaux qui traite au départ d’une pandémie qui arrive et qui mène à l’effondrement ! Mais pourquoi ? Si on y regarde d’un peu plus près, de manière scientifique, la résurgence de beaucoup de pandémies apparaît en raison de problèmes purement humains, de gestion de l’espace à savoir qu’il y a énormément de déforestation qui créé des promiscuités avec des espèces animales avec lesquelles l’homme n’était pas en contact, et ces proximités avec des animaux sauvages qu’on ne rencontrait pas avant créent de nouvelles pandémies. Ensuite, on a exactement l’inverse à savoir des pandémies qui apparaissent avec l’industrie agro-alimentaire, notamment le manque d’hygiène et de traçabilité…
… et les pandémies qui vont réapparaître avec la fonte du permafrost qui va libérer des virus de l’ère préhistorique… Rien de bien réjouissant tout ça !
(Rires) C’est vrai mais je ne me pose pas en prédicateur (Rires) ! Comme beaucoup d’artistes, j’essaie d’alerter sur des sujets qui me touchent même si je ne sais pas si j’alerte réellement (Sourire). Mais ce sont des sujets qui me touchent, donc j’en parle et je me dis que le fait d’en parler permet de faire en sorte que quelques personnes prennent conscience : on peut voir une forme d’optimisme à ça !
Tu es donc optimiste ?
Oui, oui, je me dis qu’ils vont tous arrêter de regarder les matchs du foot qui vont se dérouler au Quatar, qu’ils vont arrêter d’écouter du rap
autotuné et qu’ils vont tous écouter du metal prog qui parle de dystopie et du monde de demain (Rires) !
Nous avons vécu une période pandémique qui a mis à mal pas mal de groupes et notamment modifié leur méthode de travail. Tu nous avais expliqué lors de la précédente interview que pour le second album, tu envisageais de tester vos nouveaux morceaux en live avant de les enregistrer et vous inscrire dans un processus plus collaboratif entre vous…
… Pour le coup, c’est pété (Rires) ! C’était un peu compromis, j’ai donc fait les morceaux tout seul chez moi…
J’avais des choses à raconter, même si c’était un peu laborieux…
Comment ont vécu cette situation les autres membres du groupe ?
J’ai un peu de pudeur à parler de ça mais comme beaucoup de groupes, ça a généré des changements de
line-up parce qu’au bout d’un moment, tu ne peux plus rien faire.
Notre précédent batteur Tom (NdStruck : Tom Pluijmaekers) voulait qu’on compose en groupe mais en pleine pandémie où tout le monde est confiné et on ne peut pas se voir : comment tu fais ?
Malgré tout, comme j’avais des choses à raconter, même si c’était un peu laborieux… En effet, il ne faut pas confondre isolement artistique et confinement. Quand tu t’isoles, c’est quand tu décides de toi-même de partir quelque part et d’avoir une fenêtre malgré tout ouverte sur le monde et tu vas réfléchir sur des choses, te documenter, tu vas peut-être te mettre au vert, à la campagne… Être enfermé chez soi avec une espèce de menace où on devait tous crever -mais finalement pas- au départ, ce n’est pas super inspirant, j’ai plutôt passé du temps à déprimer qu’autre chose : c’est revenu vers la fin de l’année 2020, j’ai re-déterré des choses comme ‘Pandemia’ dont la base existait en 2019.
Je me suis dit que j’avais tout le matos à la maison, je sais faire des préproductions de batterie -je ne suis pas batteur mais ça allait bien pour des maquettes- j’ai cherché des riffs de guitares, je me suis replongé dans l’écriture… J’ai composé et au bout d’un moment, j’ai envoyé aux autres ce que j’avais.
Entre temps, comme beaucoup de groupes, on a souffert de changements de
line-up : c’était une période de remise en question…
Remise en question au point de remettre en cause l’avenir de Spheres ?
Oui, mais là où je n’avais pas de doute en tout cas, c’était que j’avais encore plein de choses à raconter et j’aime chanter, j’aime explorer ma voix : je me vois d’ailleurs plus comme un chanteur qu’un guitariste. Et puis, j’ai produit pas mal d’albums en tant que producteur dans le sens anglais du terme, à savoir ingénieur du son- pas forcément metal d’ailleurs… Donc j’avais toujours cet outil, ce matériel à la maison, ce bagage en tant qu’ingénieur son, en tant que chanteur, guitariste et puis, j’avais envie de composer !
Je n’ai pas douté de mon envie de continuer à écrire : j’ai encore plein de choses à raconter comme tu peux le constater, je suis un vrai moulin à paroles (Rires) !
Sous prétexte que c’était du prog, j’ai mis un peu n’importe quelle
couleur de peinture sur la toile et pour ce deuxième album, j’ai essayé
de clarifier les choses !
Dans le fond cet album apporte encore plus de contrastes par rapport à "Iono" que ce soit en termes de rythmiques qui sont totalement hallucinantes, de mélodies, de chant, d’ambiance y compris dans un même morceau (on peut citer le passage un peu atmosphérique de ‘Spiritual Journey’). Ce deuxième album était-il une sorte de défi dans vos possibilités ?
Ce n’était pas un défi mais j’écoute ce qu’on me dit : ça m’intéresse d’avoir les avis de la profession, que ce soit les journalistes, les collègues ingénieurs sons, les musiciens comme Stef Buriez qui m’a donné pas mal de conseils, qui me disait que notre projet manquait d’une direction artistique claire et partait dans tous les sens…
Sous prétexte que c’était du prog, j’ai mis un peu n’importe quelle couleur de peinture sur la toile et pour ce deuxième album, j’ai essayé de clarifier les choses ! Je voulais également quelque chose de plus moderne, de plus lourd au niveau du son. Et puis, on l’avait déjà en filigrane sur le premier album mais on a décidé d’avoir ce côté
darkwave /
synthwave sur tous les morceaux de manière homogène sur ce deuxième album en exploitant ces sons de claviers, d’ambiances un peu fin 1970 - début 1980 qu’on retrouve chez les compositeurs comme Vangelis dans "Blade Runner" ou des compositeurs plus modernes comme Carpenter Brut… On a clarifié les choses et on a suivi cette direction. Dès lors, je pense que cet album est plus mature parce qu’on s’est tenu à une direction artistique. C’est du prog certes, ça peut aller dans tous les sens mais justement, à un moment, il ne faut pas se perdre et pour cela, il faut se donner une direction artistique !
Je suis profondément intrinsèquement prog !
Justement, cette direction accentue le côté progressif de votre ADN avec notamment un titre de plus de onze minutes, ‘Pandemia’, ce qui est plutôt rare en France hormis Altesia qui s’inscrit dans cette veine progressive... As-tu conscience d’être dans une niche et assumes-tu ce risque sans concession ?
(Silence) Surtout metal et prog mais c’est mon côté SM (Rires) : j’aime me faire du mal (Rires) ! Mais ça ne me ferait pas du bien de faire du rap
autotuné de décérébrés avec trois accords…
C’est paradoxal en termes artistiques, pour exulter, pour avoir plaisir dans la pratique de mon instrument dans l’enregistrement, la composition, l’écoute de l’album final et de l’exécution de l’album en
live, j’aime avoir des choses qui ont beaucoup de relief : je suis profondément intrinsèquement prog ! Mais paradoxalement, c’est beaucoup plus difficile d’arriver à développer ce genre de musique que si tu fais un truc chié à quatre accords…
A ce titre, c’est la première fois que vous allez aussi loin en termes de durée pour un titre, quel a été le défi principal dans l’écriture de ce morceau ?
(Silence) Il n’y avait pas réellement de défi… En tous les cas, au niveau du son, si on parle d’influences, on se rapprocherait plus de Gojira, Devin Townsend ou Tool en revanche, sur la structure de ‘Pandemia’ avec un chapitre qui en amène un autre puis un autre… avec beaucoup de relief, une partie "ballade", brutalité, heavy et fin apocalyptique, on ressemblerait plus à Opeth !
Le vrai défi était d’arriver tout en gardant quelque chose d’agréable à écouter et d’attractif sur douze minutes à l’instar d’Opeth parce que ça ne sert à rien de faire de la technique pour de la technique…
Vous avez aussi dans cet album des titres plus directs avec notamment ‘Running Man’, quel est le rôle de ces titres ?
C’est sûrement le morceau le plus "barré" de l’album à la manière d’un Queen avec ‘Bohemian Rhapsody’, un truc un peu comme ça avec une essence quand même un petit plus metal prog - même si c’est un peu prétentieux de dire ça…
C’est marrant parce qu’on nous a beaucoup parlé de ce morceau. Ça me touche beaucoup parce que s’il n’est pas aussi long qu’une structure en chapitres comme ‘Pandemia’ c’est vraiment le plus "barré" : je me suis même dit que ce morceau je le fais pour moi mais personne ne le voudra jamais en
live, personne ne m’en parlera en interview et finalement, si, c’est bizarre !
Tant et si bien que vous allez commencer vos concerts avec ce morceau ?
On va l’intégrer dans la
set-list mais je ne vais pas te mentir pour toutes les dates qu’on a faites, on avait prévu de jouer tout l’album sauf ce morceau parce qu’il est quand même assez complexe comme quand Metallica sort ‘The Call of Ktulu’. Tu ne te dis pas comme ça : "Tiens, ce soir, on joue ‘The Call of Ktulu’ !" (Rires), il faut le bosser avant !
La technique pour la technique, c’est chiant !
Tu parlais de technique pour la technique tout à l’heure malgré tout, le travail sur la rythmique est assez incroyable sur cet album avec de multiples variations. Comment arrivez-vous à ne pas vous laisser envahir par la technique pour proposer des morceaux où vous cherchez également à provoquer des émotions ?
Ça dépend ce qu’on appelle "technique"… Par exemple, un truc que j’aime beaucoup dans un groupe comme Tool qui a énormément de changements de métriques et plus particulièrement dans le dernier où ils ont carrément mis des polyrythmies dans des polyrythmies (Rires) mais en même ça coule comme un quatre temps et ça, c’est génial ! C’est du pur génie !
Alors, on n’est pas aussi extrêmes que Tool dans les polyrythmies, il y a des morceaux en quatre temps, des trucs comme ‘SCS’, en revanche, tu as des morceaux comme ‘Spiritual Journey’ où c’est un peu plus comme ça avec du onze temps, 6/8…
Ecoute, c’est à l’auditeur de le dire, je ne sais si nous y sommes arrivés mais c’était la direction artistique que je m’étais donnée… Tu as raison, faire de la technique pour la technique, ça ne sert à rien mais je trouve que l’intérêt d’un ingrédient comme la polyrythmie et des métriques impaires est d’apporter un vent de fraîcheur parce que c’est quelque chose de rarement exploité : l’immense majorité des musiques sont en quatre temps et l’intelligence de ta composition est de faire en sorte qu’elle donne l’impression qu’elle l'est…
Après sur le premier album, on n’hésitait à tartiner des solos sur tous les morceaux, avec la direction artistique de ce nouvel album, on a décidé de ne plus le faire et l’utiliser uniquement à bon escient. La technique pour la technique, c’est chiant ! Par exemple, un groupe comme Dream Theater, parfois, je me fais chier…
C’est exactement ce qui m’est arrivé au dernier concert de Dream Theater surtout après un Devin Townsend…
C’est intéressant ce que tu dis parce que je pense que Devin Townsend se remet en cause sur ce point. Ce mec est fait pour faire du prog mais en même temps, à un moment, il n’a pas peur d’épurer sa structure. C’est peut-être là où je m’inspire le plus de Devin Townsend où j’en remets des couches : dix claviers, quinze guitares… C’est Monsieur Plus (Rires) !
L’album se conclut par un titre sous forme d’interrogation ‘Do you Agree ?’. Tu as répondu en partie sur la question du concept autour de la société actuelle et que tu t’interroges vos fans sur le fait d’être d’accord avec cette évolution et si non de faire une révolution ?
La première révolution est intellectuelle mais ce qui pourrait sonner comme un cri d’alarme est un sentiment que je partage. Mais je ne suis pas si pessimiste… Il y a quand même une forme d’optimisme si on s’éveille, ce que l’Humanité a toujours réussi à faire…
Votre démarche rappelle celle de Gojira en tant qu’éveilleur de conscience, est-ce un sillon que tu souhaites suivre et une forme d’engagement ?
Ce qui est sûr, c’est que j’ai pensé tout ça comme une trilogie avec chaque album qui aurait comme thème cette dystopie - même s’il m’arrive parfois de glisser en filigrane des sujets qui sont plus personnels...
Si on parle d’avenir et du troisième album, il sera le troisième opus d’une trilogie que j’avais imaginée, où le premier ("Iono") évoquait l’ionosphère qui est la dernière ceinture, ce qui constitue la dernière couche de la Terre, c’est la porte d’entrée vers l’univers. "Helios", l’héliosphère est la deuxième porte -Helios étant le soleil-, c’est la limite d’attraction de notre système solaire, c’est la porte d’entrée vers l’univers d’autres systèmes stellaires que notre galaxie qu’est la Voie Lactée. En fait, j’ai déjà le nom du troisième album… Pour l’avenir, on sait où on va, on a déjà le nom du troisième album, et j’ai bien sûr, d’autres sujets de dystopies que j’aimerais aborder…
Justement, à la fin de cette trilogie, ne crains-tu pas le manque d’inspiration ?
Ecoute, tu m’as entendu parler : est-ce tu trouves que j’ai l’air d’un mec qui n’a rien à dire (Rires) ?
Tout du moins au niveau des thèmes à aborder pour un prochain album sachant que la trilogie que tu évoques semble parfaitement articulée…
C’est vrai mais encore une fois, attention, ça reste des jets de peinture sur un tableau : ça ne fait pas encore la Joconde (Rires) ! Finalement, je vois la musique comme un artiste-peintre mais au-delà de tout ça, j’ai encore plein de choses à raconter !
De façon plus terre à terre, où en êtes-vous dans la recherche d’un label ?
Cet album est signé chez M&O, ce qui n’était pas le cas du premier album. On avait également discuté vite fait avec Pelagic Records, c’était trop tard pour cet album mais nous sommes en pourparlers pour le prochain… Mais ça ne reste qu’une prise de contact…
A l’occasion de la sortie de l’album, vous avez sorti un clip esthétiquement superbe avec beaucoup d’animations, qui rappelle cette Science-Fiction qui vous est chère, qui a réalisé le clip et mesurez-vous le passage obligé qu’il constitue dans une bonne promotion ?
Ce n’est pas un passage obligé mais je ne vais pas te mentir, c’est un plaisir pour moi de faire des clips ! Le problème, c’est la limite budgétaire. Une fois qu’on a mixé,
masterisé, sorti un billet de 3.000 euros pour faire des vinyles… du coup, il ne te reste plus grand-chose pour faire des clips…
Sans compter sur l’aspect visibilité et commercial de la chose, d’un point de vue purement artistique, j’adore faire ça ! Et j’aimerais aller bien au-delà mais on est freinés par des considérations financières.
Pour le clip de ‘Spiritual Journey’, on a travaillé avec Cécile Delpoïo qui est une réalisatrice qui fait beaucoup de clips de metal. On a travaillé avec Lucas Bachelet qui est un spécialiste des images fractales. On voulait quelqu’un qui soit capable de restructurer une espèce de paradis artificiel connecté où les gens fuient la réalité comme dans "Matrix" mais de manière totalement volontaire cette fois-ci - ce qui est un peu le thème de ‘Spiritual Journey’. On mélange tout ça avec des plans plus modestes de nous jouant en studio.
Ce clip est sorti le 30 juin, et le 12 octobre, on sort le clip de ‘Algorithmic Sentience’…
Avec une telle imagerie, avec une telle musique, un tel album, qu’est-on en droit d’attendre de Spheres sur scène sachant que j’ai cru comprendre que vous vouliez jouer cet album dans son intégralité, même ‘Running Man’ ?
(Rires) C’est un album de 45 minutes, ce n’est pas compliqué de faire un
set de 45 minutes, plus moi qui parle entre les morceaux, ça fait 4 heures : c’est tenable (Rires) !
Que comptez-vous développer en termes d’imagerie même si vous êtes tenus…
… par des considérations financières. Mais typiquement, ce qu’on adorerait faire et ce qu’on a comme projet en tête, c’est d’avoir un écran derrière avec des images vidéo en corrélation avec les thèmes abordés dans les titres.
Tu peux le faire mais sur de belles dates…
Mais avez-vous déjà le matériel pour projeter ces images ?
Oui, je suis intermittent du spectacle, je travaille avec énormément de techniques vidéo, des techniciens son… on a avec nous un entourage de gens qui sont motivés à juste prendre part au collectif, pour nous aider et nous donner un coup de pouce… Il ne manque plus que les dates qui le permettent parce que ce n’est pas le genre de choses que tu peux faire dans un bar…
Et à propos des dates, tu en as à m’annoncer ?
Oui, on fait une sorte de
showcase dans un format réduit ici au Dr Feelgood Rocket le 23 septembre pour faire la fête avec les copains. Mais la vraie
release party sera à l’Internationale, le 29 octobre et on va également à Liège le 1er octobre…
Et qu’est-ce qu’on aimerait pour l’avenir ? Trouver un tourneur ou a minima un
booker pour nous aider à trouver des dates...
Avec un tel album sous le coude, ça devrait le faire ! Merci
Merci !
Merci à Calgepo pour sa contribution...