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TITRE:

RED MOURNING (11 OCTOBRE 2022)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

METALCORE



En ce début d'automne, nous avions de nouveau rendez-vous avec les membres de Red Mourning pour évoquer les feuilles qui tombent... et les plumes... et leur nouvel album metal coup de coeur de la fin d'année de la rédaction...
STRUCK - 18.11.2022 -
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A l'occasion de la sortie de leur cinquième album "Flowers & Feathers", nous avons rencontré les membres de Red Mourning qui nous reviennent avec un album toujours aussi rafraîchissant à la croisée des chemins entre le metal et le blues. Un superbe album -coup de coeur de la rédaction en cette fin d'année 2022- tant le groupe s'évertue à nous proposer une musique riche et variée mais à l'identité affirmée....


On s’était rencontré en février 2018 pour la promo de "Under Punishement's Tree", nous voici de nouveau réunis quatre ans plus tard pour la promo "Flower & Feathers"… Pour l'interview précédente, vous nous aviez dit “On a affirmé notre identité musicale et un peu notre sonorité sur "Where Stone And Water Meet"”. Est-ce que ça veut dire que "Flowers & Feathers" est dans cette continuité même si on sent que vous avez évolué ?

Sébastien Meyzie : Je pense que nous sommes toujours dans cette continuité : désormais, il y a vraiment un son Red Mourning et on va de plus en plus étendre ce son vers des horizons un peu différents et des trucs qui nous tiennent à cœur : des trucs plus ambiants, plus extrêmes… Ça va être la porte ouverte vers pas mal de libertés : on va faire de plus en plus ce qu’on veut !





Malgré tout, cette évolution plus ambient ou extrême que tu évoques, on peut d’ores et déjà l’entendre sur un titre comme ‘The Coming Wind’ avec ce côté ambient qu’on pouvait entendre chez Opeth, le côté plus extrême de chez Gojira et cette voix si distinctive de JC pas si éloignée de Calvin Russel… qui fait que ça sonne toujours Red Mourning, un groupe à l’identité affirmée…

Sébastien : Le fait qu’on ait changé de line-up joue également ! Jusqu’à "Under Punishement’s Tree" -l’album précédent- on avait encore quelques riffs en stock, quelques compos faites avec notre premier guitariste (NdStruck : Romaric Méoule). Julien (NdStruck : Julien Doucin) qui a enregistré l’album a amené des choses différentes. Et là, on s’est totalement affranchis des influences de ce guitariste, on repart sur de nouvelles bases et notamment une façon de composer un peu différente et donc Alex qui arrive avec lot d’originalité…


Une façon de composer différente que vous avez subie en raison des confinements successifs ?

Sébastien : C’est vrai. Avant, on composait un peu plus en répétition et pour cet album, on a un peu plus composé de notre côté. Mais je ne pense pas que ce soit en raison du Covid, c’est plutôt que nous commencions à composer d’une façon différente : notre ancien guitariste aimait bien composer en répétition. Pour cet album, Aurélien (NdStruck : Aurélien Renoncourt, batterie) a beaucoup composé, Alex aussi… des gars qui bossent plutôt dans leur coin et qui arrivent avec un bagage en répétition et qu’on travaille ensuite ensemble.

Alexandre Bourret : Il ne faut pas oublier qu’il y a eu un délai de quatre ans entre "Under Punishement’s Tree" et "Flowers & Feathers" mais une partie de l’album a été composé avant les confinements : ce n’est donc pas un album 100% Covid à proprement parler ; malgré tout, on peut impacter un an de retard au Covid…


Entretemps, Jean-Christophe Hoogendoorn a enregistré un album avec Nervd, est-ce que cette expérience a influencé l’écriture de “Flowers & Feathers” ?

Sébastien : Je ne crois pas.

Alexandre : De l’extérieur, je dirais que non…

Sébastien : Au niveau de l’impact et des influences, je trouve que sur l’album de Nervd il a une voix "gueulée" un peu différente, plus thrash moderne, plus virulente… qui se ressent peut-être un peu sur le dernier album. Mais je ne sais pas si l’un a influencé l’autre : en tous cas, il n’y a pas eu d’impact particulier sachant qu’il fait bien la part des choses.


Même si on insuffle de nouvelles influences, notre musique restera du Red Mourning !




Dans la précédente interview, vous nous disiez également “Nous avons également la volonté de laisser du temps entre chaque album pour ne pas refaire la même chose”. Vous disiez avoir trouvé votre style. Comment garder son style, tout en évoluant, sans faire la même chose, n’est-ce pas paradoxal ?

Sébastien : L’essence de Red Mourning, c’est l’apport de toutes les influences de chaque musicien pour faire un ensemble cohérent. Tant qu’on fera ça et qu’on n’aura pas une ligne de conduite dictée par une approche de fidélisation, on gardera cette idée. Beaucoup de notre identité est liée au fait qu’on associe un peu le blues, un peu d’harmonica et des instruments un peu exotiques et la voix de JC qui est très marquée et qui colore beaucoup Red Mourning. Même si on insuffle de nouvelles influences, notre musique restera du Red Mourning parce qu’on a cette base !

Alexandre : C’est vrai que c’est pas mal lié au line-up finalement et donc si on veut changer de son pour le prochain album, il faudra changer de guitariste (Rires) !


Il s’est passé quatre ans depuis "Under Punishement's Tree”. Est-ce qu’il y a eu une période de doute ou est-ce simplement “laisser du temps entre chaque album” pour que les gens se l'approprient ?

Sébastien : Franchement, on ne se pose pas ce genre de questions. On n’est pas un groupe comme Gojira : on est très contents que des gens nous suivent et nous restent fidèles depuis le début…


Mais ne regrettez-vous pas de n’être pas plus mis sous les projecteurs, ce que mérite votre musique ?

Alexandre : Allez Nuclear Blast, il faut nous appeler (Rires) !

Sébastien : La seule tristesse qu’on peut avoir, c’est de ne pas plus jouer !


Est-ce une question d’image ?

Sébastien : Je ne sais pas ? Ça fait vingt ans qu’on est dans le milieu metal et on est relativement lucides sur la façon dont ça marche.


Tu veux dire qu’aujourd’hui, vous vous faites plaisir avant tout ?

Sébastien : Oui ! On n’est pas là pour faire un style et copiner avec tel ou tel groupe : on s’en fout totalement et il y plein de gens qui ne nous aiment pas parce qu’on n’est pas dans cette veine ! Franchement, on s’en fout et on compose comme on écoute de la musique ! La musique de Red Mourning est un peu à l’image de nos personnalités extrêmement différentes : il y a un vegan, un straight-edge

Alexandre : Attention à ce que tu vas dire (Rires) : une personne normale !

Sébastien : Il y a deux pères de famille dans le groupe… On n’a vraiment aucune ligne de conduite particulière, on n’a aucune chape de plomb au-dessus de nous pour nous dire comment faire de la musique parce que c’est ainsi qu’il faut la faire…

Alexandre : Je suis également lucide sur la manière dont fonctionne la scène metal en France. Quand j’ai commencé, j’avais comme prétention de vivre de la musique : c’est un rêve qui m’est passé (Sourire) !


Vous vous faites plaisir mais arrivez-vous à trouver un équilibre financier dans cette passion ?

Sébastien : Absolument jamais !


Vous êtes de votre poche ?

Sébastien : Plus qu’un peu…


N’est-ce pas d’autant plus frustrant quand on est conscient que vous proposez une musique à l’identité si affirmée ?

Alexandre : C’est la grosse problématique actuelle mais c’est très clair entre nous… Je sais que l’argent est un énorme tabou dans toute la scène amateure alors qu’il ne faut pas avoir honte quand tu as passé du temps à enregistrer ton album, à répéter… ce ne devrait pas être tabou : c’est normal ! Et il préciser qu’on vend des albums mais les gens ne se rendent pas compte que les 10 € de prix de vente n’iront pas dans notre poche…


Cet album, son titre est “Flowers & Feathers” mais où est passé le goudron et pourquoi est-il remplacé par les fleurs ?

Sébastien : (Rires) Il faudrait en parler à JC qui écrit les paroles. JC a une culture française, hollandaise et internationale : c’est quelqu’un qui réfléchit autant en anglais qu’en français… Il lit beaucoup de poésies et en l’occurrence, le thème de la chanson est l’affaiblissement et la disparition d’une culture : de son alphabet, de sa littérature… il ne reste donc que des fleurs et des plumes mais il n’y a pas de goudron dans l’historique (Sourire) ! Le thème est très poétique et très ouvert à interprétation…


["Flowers & Feathers"] est l’album le plus libre qu’on a fait !




En termes d’interprétation, nous avions déjà posé la question à l’époque qui était une interprétation de vos visuels -sans le troisième volet- à savoir qu’on considérait que Red Mourning était en gestation au moment de la sortie de "Pregnant with Promise", vous vous étiez libérés de vos chaînes pour la sortie de "Where Stone and Water Meet", peut-on dire que vous avez définitivement pris votre envol avec "Flowers & Feathers" ?

Sébastien : Je ne sais pas, ce qui est sûr en revanche, c’est que c’est l’album le plus libre qu’on a fait ! On aimerait tous que ça continue ainsi. En parallèle, on enregistre des EPs acoustiques qui nous ouvrent encore plus…


… tu veux dire que ces EPs influencent votre écriture et notamment celle de cet album ?

Sébastien : Oui ! Avant, on avait des interludes d’une ou deux minutes, aujourd’hui, les morceaux acoustiques sont aboutis -même s’ils étaient avant mais avaient un but précis d’être un interlude- mais ont pour but d’être des morceaux qui peuvent faire trois minutes et qui trouvent leur place à part entière dans un album. Cette évolution vient du fait qu’on a réenregistré d’anciens titres en acoustique : c’est le truc qu’on kiffe à fond !


Nous faisons [...] une musique libre sans en être conscients et sans en faire un gimmick




En l’écoutant, on a l’impression que ce nouvel album est plus mature, plus âpre, tout en étant plus pausé et plus réfléchi. Est-ce que c’est l’intention que vous aviez au moment de le composer ?

Alexandre : Il n’y avait pas de feuille de route et c’est pour ça que l’album est hétérogène : il n’y a pas de concept à la base ! Et si l’album a telle couleur ou telle ligne directrice, c’est juste arrivé…

Sébastien : On a un amour pour tous les styles musicaux… Même si ce n’est pas une influence, on va écouter du Malemort que j’ai découvert avec le précédent album et je trouve ça absolument génial d’avoir une liberté de fou en mêlant du punk, du funk, du hard rock, du heavy, des passages à la double et un chant et des textes typiquement français, la collaboration avec Dan Ar Braz… Et le truc qui est vraiment plaisant et que nous faisons inconsciemment, c’est de faire une musique libre sans en être conscient et sans en faire un gimmick… ce qui fait que ce que nous faisons comme Malemort, ça n’a rien de cliché…


En revanche, est-ce que le prix à payer de cette liberté n’est-elle pas de pas atteindre le succès que vous méritez dans le sens où le public recherche des musiques formatées avant tout ?

Alexandre : Le problème est surtout de trouver des dates. On a des opportunités pour jouer avec tel ou tel groupe mais certaines affiches, c’est soit un peu trop death metal, soit un peu trop stoner


C’est la "malédiction" de cette liberté à savoir qu’on ne peut pas vous mettre une étiquette et vous casez dans une niche…

Alexandre : Nous sommes les poètes maudits du metal (Rires) !

Sébastien : L’organisation des concerts et la façon dont vit le metal a un peu changé : il y a beaucoup plus de festivals… La majorité des concerts maintenant sont des festivals et du coup, ça permet une certaine liberté aussi dans l’intégration au milieu d’autres groupes.


(Alexandre nous quitte à ce moment de l’interview)


On n’est pas juste un groupe de métalleux endurcis, il suffit de voir les influences du groupe




Il y a un travail fantastique sur les harmonies vocales, comme du gospel. Est-ce que c’est ça la marque de fabrique Red Mourning : de belles harmonies, quelles que soient les bases musicales ?

Sébastien : Oui ! On n’est absolument pas réticents à mettre de la mélodie et mettre des trucs jolies… On n’est pas juste un groupe de métalleux endurcis, il suffit de voir les influences du groupe : beaucoup de chansons ont été composées par Aurélien qui chante également et qui très fan de Textures, Leprous….


Ça me fait plaisir que tu cites Textures qui est un groupe référence à mon sens mais comme vous qui n’a pas eu le succès qu’il méritait…

Sébastien : Parce que ce sont des groupes qui nécessitent un peu de recherche. Evidemment, Textures ne viendra pas à toi en écoutant la bande FM… Mais on en revient toujours à la même chose, ces mecs étaient super libres et faisaient ce qu’ils voulaient…


Comme quoi, cette liberté est une entrave à la popularité…

Sébastien : Oui et effectivement, ils ont splitté mais ça n’empêche pas qu’ils ont sorti probablement un des cent meilleurs disques des années 2000 tous styles confondus. Et pourtant, je ne suis pas un grand fan de Textures mais à chaque fois que j’en écoute, je prends une grande claque !


Textures qui est une sorte de mélange entre Messhuggah et Devin Townsend... Comment expliques-tu le succès de ce dernier qui est libre également ?

Sébastien : Devin Townsend est un musicien studio qui a bossé avec Steve Vai : c’est déjà autre chose !


Tu suggères qu’il doit sa notoriété avec Steve Vai ?

Sébastien : Je pense que c’est sa notoriété de base qui a fait qu’il a pu avoir cette expérience avec Steve Vai. Et très rapidement après, il a explosé avec Strapping Young Lad qui a amené un nouveau truc…


Et dans ces conditions, peut-on se dire que si on souhaite que Red Mourning passe un cap, il faudrait pouvoir trouver une collaboration prestigieuse à l’instar de Polyphia qui va vraisemblablement changé de dimension avec cette collaboration avec Steve Vai ?

Sébastien : Peut-être, peut-être… Pourquoi pas ?


Sans transition, votre album est décrit comme “sombre et personnel”. Est-ce que c’est un bon résumé, dans quelle mesure est-il sombre et plus personnel que les précédents ?

Sébastien : Je pense que c’est beaucoup en lien avec la nouvelle façon de composer qui est plus axée sur les compos d’Aurélien qui justement écoute plus de musiques torturées, beaucoup plus mélancoliques comme Leprous, Mastodon… JC un peu moins, mais Aurélien, Alex et moi adorons ces ambiances hyper tristes et mélancoliques et s’il venait à l’idée à l’un des membres du groupe de composer un truc hyper joyeux, je trouverais toujours le moyen de mettre une ligne de basse chiante derrière pour tirer le truc vers le bas et Aurélien, c’est pareil, il rajouterait une harmonie vocale pour que je chiale (Sourire)…


Alexandre qui nous a quitté joue du lapsteel. Qu’est-ce que cela apporte aux compositions ? Est-ce que cela renforce le côté “cajun” ?

Sébastien : Carrément ! Mais c’est le but d’avoir cette couleur un peu bluesy qui nous va plutôt pas mal et qui fait un peu la particularité de Red Mourning. Mais on ne le met que quand ça nous paraît utile et pas juste un gimmick
Et pour le coup, en termes d’impact visuel, ça peut avoir un impact : on devrait peut-être travailler là-dessus… mais après, ça fait vingt piges qu’on arpente les scènes…


Et finalement qu’attendez-vous de ce nouvel album ?

Sébastien : Des interviews comme celle-ci, des retours de gens qui nous disent que c’est un bel album avec une identité et qu’on sent qu’on a mis nos tripes dedans…





Vous en êtes conscients malgré tout ?

Sébastien : Oui, mais ça fait plaisir à entendre. Tu vois sur l’album précédent, on avait l’impression d’avoir fait ça et on a eu deux ou trois chroniques un peu dégueulasses…


… mais c’est le jeu…

Sébastien : Oui... mais ça fait plus plaisir d’entendre que c’est bien…


Et en termes de dates ?

Sébastien : Faire un max de festivals…


Et aujourd’hui, avez-vous des dates calées ?

Sébastien : On a une date acoustique prévue. On a un set acoustique béton qui est travaillé depuis trois/ quatre ans et dans lequel on intègre les morceaux de l’EP. On a enregistré un nouvel EP…


… qui vous donne des opportunités de dates supplémentaires…

Sébastien : C’est ça, et c’est vraiment cool parce qu’on n’a jamais vraiment expérimenté ça et c’est vraiment quelque chose qui nous paraît possible et hyper intéressant à faire…


Et pour ce qui est des dates en configuration électrique ?

Sébastien : On a un concert en début d’année en Belgique avec des potes avec qui on fait des concerts depuis toujours. Et probablement une date parisienne pour fêter la sortie de l’album d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine -on n’a pas de date précise- mais c’est surtout à partir de la sortie de l’album qu’on va chercher des dates…


… qui devraient se compter par dizaines à l’écoute de cet album…

Sébastien : J’espère, j’espère…





On croise les doigts. Merci !

Sébastien : Merci à toi !


Et merci à ThibautK pour sa contribution...


Plus d'informations sur https://fr-fr.facebook.com/redmourning/
 
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