Avant d'en venir à l'album, Octane a changé de line up cette année avec le départ de Mali. Qu'est-ce que ça a changé dans la façon d'écrire du groupe ?
Étant donne que c’est Alex (chant/guitare) qui compose et qui écrit les textes ça n’a rien changé dans le processus créatif. Ce qui a changé en revanche c’est que nous voulions que cet album sorte rapidement ; ça nous a poussé à composer et arranger les morceaux beaucoup plus vite que d’habitude ce qui donne un album très direct.
C’est également un retour aux sources pour nous puisque le projet avait démarré à 3 au départ
Alex, ne te sens-tu pas un peu orphelin du chant féminin ?
Et bien non pas du tout !
J’ai beaucoup aimé ces années de chant partagé à deux voix, c’était vraiment intéressant, mais en dehors du fait que c’est très technique de chanter à deux c’est aussi très contraignant et j’avais vraiment envie d’autre chose, d’explorer ce que j’étais capable de faire au chant en solo. Je sentais que j’étais prêt à le faire et je suis vraiment ravi d’avoir franchi le pas !
Le format de "power trio" semble bien coller à votre façon de jouer, non ?
Tu n’es pas le premier à le dire depuis la sortie de l’album et dans les premiers concerts que nous avons faits, en “power trio” il y a clairement un côté plus immédiat et organique qui nous plait vraiment. C’est également un retour aux sources pour nous puisque le projet avait démarré à 3 au départ, et après pas mal d’années passées à partager le chant à 2 voix, on a eu la sensation d’avoir besoin de revenir à une sonorité plus brute finalement plus simple aussi et avec la liberté totale pour Alex de s’exprimer au chant à 100%
Votre musique fait penser aux formations américaines entre hard rock et stoner façon Five Finger Death Punch ou Koritni. Est-ce que vous vous retrouvez dans ce genre d'influences ?
C’est clairement des groupes que nous aimons écouter et qui nous inspirent forcément dans le travail de composition. D’ailleurs ça fait plaisir que cela soit ressenti par une oreille extérieure.
Quels sont les groupes ou les courants dont vous vous sentez proches ?
Comme tu as pu le citer, les Five Finger sont le genre de groupes qu’on aime écouter, on pourrait rajouter des groupes comme Alterbridge, Shinedown Architects en passant par la scène française Bukowski et Gojira. Je dirais qu’on se ballade dans tous ces courants. Le courant essentiel dans notre musique est de garder en mémoire l’efficacité du riff. Le droit au but sans artifices (on les garde pour la scène !)
Une pochette blanche avec un poney ou un cheval, c’est toi qui choisis, qui fume un cigare et qui a des piercings. Clairement ça donne un aperçu de l’ambiance dans laquelle on a créé l’album
Est-ce que le nom de l'album a quelque chose à voir avec votre retour dans le "game" après la longue période d'inactivité forcée à cause du Covid?
Oui, complètement. Cette période a été pour nous comme pour tous les autres artistes quelque chose de difficile à vivre et c’est pour ça qu’on avait besoin de faire un truc fun ou ça sent le Jack, la bagnole américaine et le bitume . D’ailleurs avant même de parler de musique on pourrait parler de la pochette d’album. Une pochette blanche avec un poney ou un cheval, c’est toi qui choisis, qui fume un cigare et qui a des piercings. Clairement ça donne un aperçu de l’ambiance dans laquelle on a créé l’album… Ensuite coté musique, on revient avec une musique plus rock n’roll, mais finalement “Back in the Game” nous correspond aussi beaucoup plus dans la façon d' être, de vivre : un album taillé pour la scène donc "back on the road" aussi.
Le titre 'Back In The Game' est un véritable hymne avec son refrain efficace, son break mid-tempo et son rythme façon coup de pied au c.. . C'était évident pour vous d'en faire le titre pour promouvoir l'album ?
A chaque fois qu’il a fallu décider d’un morceau que ce soit pour le titre de l’album ou encore pour le single ou même pour le prochain clip - qui d’ailleurs est en cours de tournage - a été difficile. Ce titre permettait le symbole du grand retour après ces deux années de Covid.
Il était difficile d’aller promouvoir le groupe pour 2023 ... sans rien avoir à proposer de nouveau.
29 minutes c'est plutôt court pour un album. Même si je comprends qu'il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité, n'avez-vous pas peur de frustrer un peu votre auditoire ?
C’est vrai que ça peut paraître un peu court mais mieux vaut créer de la frustration que de l’ennui. Clairement on a voulu faire un truc compact et homogène, et puis il a fallu qu’on aille rapidement en studio car avec le nouveau
line up il était difficile d’aller promouvoir le groupe pour 2023 par notre équipe de management sans rien avoir à proposer de nouveau.
Il y a un peu de claviers sur 'Midnight Riders'. Qui s'en charge et qui le fera sur scène, ... ou pas ?
Le Beethoven du groupe c’est Fab ! Sur Scène on utilise un
sampler géré par Fab à la batterie, ce qui permet d’envoyer plein de trucs sympas comme un peu de clavier sur 'Midnight Riders', qui renforcent encore le power trio. Ça ne remplace pas un zicos mais le
sampler est toujours d’accord avec nous et surtout il ne tape pas dans le stock de bière !
Le son de l'album est incroyablement heavy et les basses y sont bien mises en valeur ce qui va aussi bien au chant qu'à la rythmique. Comment avez-vous travaillé ce son ?
En ce qui concerne le son, on a travaillé avec le Dome studio basé près d’Angers avec un mec extraordinaire qui s’appelle David Potvin aussi sympa que talentueux. Pour le son on a un peu discuté avant on lui a fait écouter quelques trucs qu'on aimait mais clairement il a eu carte blanche sur la prod. Si le son fonctionne aussi bien sur cet album, c'est que David a bien cerné l’ambiance qu’on voulait mettre dedans, ce côté presque live avec une prod bien massive.
Nous avons beaucoup apprécié 'My Last Goodbye' pour énergie et son riff "machine gun", ainsi que 'You Make Me High' pour son coté entraînant et son refrain imparable. Et vous, quel(s) est(sont) votre(vos) titre(s) préféré(s) de l'album ?
On a forcément beaucoup écouté les morceaux et franchement sans prétention, aucun ! A chaque fois qu’on écoute un morceau on se dit que celui-là est le meilleur. Le suivant démarre et on a une nouvelle fois la même sensation. Donc joker !!! On laissera les auditeurs faire leur choix...
Il est important de proposer un support tel que le CD. Les gens l’achètent plus pour l’objet, pour le soutien envers le groupe et le souvenir du concert
Après deux EP c'est votre premier album, qu'attendez-vous de sa sortie et de la campagne de promo qui l'accompagne ?
On attend d’en vendre des millions pour devenir riches !
Non, blague à part, Pour la promo on travaille avec Ellie Promotion pour la première fois et cela nous permet d'avoir un label qui nous met en lumière dès qu'elle le peut. On sait aujourd’hui que le téléchargement représente une grande partie des écoutes mais il est encore important de pouvoir proposer en particulier en concert un support tel que le CD. Les gens l’achètent plus pour l’objet le soutien envers le groupe, le souvenir du concert.
Un dernier mot pour les lecteurs de Music Waves…
N’oubliez jamais les amis que le plus important pour les groupes c’est que vous veniez les voir dans les cafés-concerts, les festoches. N’oubliez pas que le Hellfest est un truc génial et qu'il faut y aller mais que partout en France, il y a aussi des festoches beaucoup moins onéreux qui valent le détour avec des artistes qui vous laisseront sans voix - pour rester poli !
A bientôt près de chez vous, on y passera forcément !