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TITRE:

EAGLE-EYE CHERRY (27 JANVIER 2023)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

POP



"Back on Track" ! Quel meilleur titre pour un album lumineux qui marque le retour sur le devant de la scène de Eagle-Eye Cherry ? L'auteur de l'inoubliable tube 'Save Tonight' nous dit tout...
STRUCK - 10.02.2023 -
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L'auteur de l'inoubliable 'Save Tonight', tube qui a marqué les jours et les nuits de la fin des années 1990 revient avec "Back on Track". Comme son nom l'indique, ce sixième album marque le vrai retour aux affaires du frère de Neneh Cherry. Pour l'occasion, Eagle-Eye Cherry revient sur sa carrière et notamment les raisons d'une discographie qui aurait dû être beaucoup plus fournie. Une interview riche d'informations dans laquelle le Suédois se livre sans filtre sur lui mais également sur la pop actuelle trop aseptisée et a contrario la richesse de la scène musicale suédoise qu'elle soit pop avec Abba ou metal avec Opeth...





Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée et à laquelle tu aurais marre de répondre ?

Eagle-Eye Cherry : (Rires) A un moment donné, ça a été d’où venait mon nom Eagle-Eye (NdStruck : qui lui a été donné parce que la première fois qu’il a regardé son père, il l’a fait avec un seul œil ouvert)


Et on ne te la posera pas…

Merci (Sourire)


‘Save Tonight’ va probablement vivre plus longtemps que moi


Tu as connu le succès dès le début avec ton premier album et ce tube ‘Save Tonight’, n’en as-tu pas assez de voir ta carrière à ce tube, aussi connu soit-il ? Selon toi et avec le recul, un tel succès est-ce une malédiction ou bien une chance ?

J’ai l’habitude de dire que si d’avoir une chanson comme ‘Save Tonight’ est un problème et c’est un bon problème (Rires) ! Je pense que chaque compositeur rêve de composer une chanson qui rencontre son public.
‘Save Tonight’ va probablement vivre plus longtemps que moi : je suis vraiment reconnaissant d’être resté chez moi le jour où j’ai écrit ce titre ! J’ai encore joué cette chanson aujourd’hui dans une émission radio et j’ai dit à mon guitariste que c’était extraordinaire de pouvoir encore prendre du plaisir à la jouer, il y avait un très bon groove : c’est une super chanson ! C’est la magie de la musique !





Il y a d’autres belles chansons dans ton nouvel album "Back On Track" qui sort cette année cinq ans après à "Streets of You". Tu as pour habitude de prendre ton temps entre deux albums, c’est un luxe aujourd’hui dans une industrie où tout va vite...

C’est vrai mais le plan était de sortir cet album beaucoup plus tôt. Nous sommes rentrés en studio juste après avoir terminé la tournée de "Streets of You" en 2019. La plupart des titres étaient écrits : il suffisait de rentrer en studio, enregistrer l’album et le sortir… mais la pandémie Covid est arrivée !
Je suis super déçu parce qu’il y a de grands écarts entre chaque sortie d’album et je m’étais vraiment promis de faire beaucoup plus vite cette fois-ci mais le monde en a décidé autrement…


Faut-il en déduire que cette crise pandémique est de ta faute ?

(Rires) Exactement !


Et à cet égard, penses-tu être à contrecourant de cette industrie et de son rythme ?

L’industrie de la musique pop actuelle ne souhaite plus vraiment de sorties d’album mais plutôt des chansons voire des EPs. Ma nièce Mabel (NdStruck : fille de sa demi-sœur Neneh Cherry) est devenue une très grande artiste en particulier en Grande Bretagne : il faut que je regarde ce qu’elle fait…


Mais cela dépend du style, les fans de rock, de metal sont toujours attachés…

… aux albums ! C’est vrai !


Expliquant également un certain retour en vogue du vinyle…

Cette fois-ci, cet album aura une version vinyle et je suis très enthousiaste parce que j’écoute énormément de vinyles…
C’est le piège que je constate pour certains groupes de pop. Les fans de U2 se soucient peu si c’est un bon ou un mauvais album, ils achèteront le dernier album de U2 : leurs fans sont dévoués ! Mais sorti de ces cas exceptionnels, ce que je constate, c’est qu’il faut travailler dur pour maintenir le public intéressé parce que ce dernier est distrait par plein d’autres choses… Si bien que les artistes ne doivent jamais arrêter de sortir de la musique parce que si tu laisses passer trop de temps, le public va passer à autre chose…


Pendant [une] période de ma vie, je ne savais pas si je devais continuer d’être un artiste ou simplement un compositeur pour d’autres…




Et penses-tu que si tu avais sorti des albums plus régulièrement, tu aurais eu une autre carrière ?

Après mes trois premiers albums, j’ai disparu pendant longtemps, il fallait que j’arrête parce que j’ai une période très intense de six/ sept ans sans répit. Ce n’était pas un souci à l’époque parce que j’adore tourner.
Mais ce long silence est évidemment un problème (Sourire)… Mais j’avais le luxe d’avoir un catalogue de chansons riche des trois premiers albums sortis, j’avais réalisé tous mes rêves et mon compte bancaire ne se portait pas trop mal… Pendant cette période de ma vie, je ne savais pas si je devais continuer d’être un artiste ou simplement un compositeur pour d’autres… Il fallait que je passe par ce processus de remise en question et désormais, je suis de retour : "Back on Track" (Sourire) !


Je me sens de retour sur la bonne voie !


Justement, que signifie concrétement ce titre "Back On Track"…

… La signification est double ! C’est exactement ce dont on vient de parler. Je me sens de retour sur la bonne voie ! Je sens que cet album est l’album le plus solide que j’ai pu faire que ce soit au niveau des chansons en elles-mêmes, que le son, l’enregistrement, les lives dont je voulais capter l’énergie pour la retranscrire en studio…
Je prends du plaisir à faire de la musique, à tourner : je suis de retour sur la bonne voie !
Et ensuite, ce titre est également une réponse au monde qui continue de tourner après cette pandémie où tout était fou et le monde s’est arrêté.
J’ai le sentiment en choisissant ce titre que tout est de retour sur la bonne voie mais ça c’était avant que Poutine lance sa guerre et désormais on est de retour sur une voie bancale (Rires) !


Nous ressentons une certaine nostalgie dans cet album…

Tout à fait !


Je ne suis toujours pas encore prêt à jouer du blues parce que je considère que je n’ai pas encore assez vécu !


… notamment au contact de titres comme ‘Kansas’, ‘Teenage Runaway’, ‘One Of Those Days’… Etait-ce le meilleur moment pour toi de porter un regard sur le passé ?

Plus tu avances dans la vie, plus tu as de bagages… Depuis que j’ai sorti mon premier album, j’ai l’habitude de dire que je finirai comme un joueur de blues qui jouerait dans des petits pubs… Mais je ne suis toujours pas encore prêt à jouer du blues parce que je considère que je n’ai pas encore assez vécu ! Mais j’y arrive, doucement mais sûrement…
Mais tu as raison, en particulier sur le premier titre de cet album ‘I Like it’ qui évoque ma vie quand j’avais 18 ans dans mon premier appartement quand j’étais à New-York : ma vie était faîte de fêtes, d’écoutes de musique dans des clubs… j’avais du bon temps tout le temps. Cette chanson rend hommage cette époque...

Il arrive un moment dans la vie où chacun doit s’arrêter pour se forcer à réévaluer sa vie et considérer ce qui importe réellement. Ça a été particulièrement pendant la pandémie où tu ne pouvais pas voir ta famille, les gens mourraient partout dans le monde… C’est le cas de cet album qui reflète la vie et les expériences que tu as pu avoir…





Au sujet de cette nostalgie et du passé que semble évoquer l’album, tu dis que le passé définit la personne que tu es… Quel regard portes-tu sur le Eagle Eye Cherry qui a commencé à percer à partir du milieu des années 1990 ?

Ça fait longtemps, finalement (Rires) ! C’est bizarre parce que d’une certaine façon, ça ne me paraît pas si lointain. Heureusement je n’ai que de bons souvenirs mais toutes les expériences que nous avons eues pendant ce voyage me paraissent récentes. C’est un voyage que je voulais faire mais ‘Save Tonight’ a tout changé…
J’ai grandi en tournant avec mon père. Quand nous avons tourné pour la première fois, c’est comme si je revenais la maison : ma deuxième maison est la route… Grandir en jouant sur scène dans tous ces différents pays est exactement ce que je voulais faire.

D’une certaine façon, je ne pense que cela change entre celui que je suis sur scène et hors de la scène…

J’ai revu récemment un film de mon premier concert avec mon groupe -à l’époque, je jouais de la batterie- c’était en 1987 dans la salle The Kitchen à New-York et cet évènement a beaucoup plus d’effet sur moi que ce dont nous avons parlé avec ce qu’il s’est passé avec ‘Save Tonight’. Quand j’ai sorti cet album, j’avais déjà 27 ans et j’ai plus ou moins prêt d’une certaine façon : en tous cas, plus prêt que je ne le pensais.
Mais jouer de la batterie avec mon groupe une musique un peu punky très avant-garde et me revoir ainsi avec les cheveux longs, j’avais l’impression que c’était une autre vie, je me demandais si c’était vraiment moi (Sourire)…


Tu nous as avoué avoir voulu sortir "Back on Track" plus tôt. Même si la plupart des titres avait été composée avant la pandémie, est-ce que cela a malgré tout influencé sur le son de cet album ?

La plupart des titres -je dirais huit morceaux- était effectivement écrite à la fin de la tournée. Je savais déjà ce qu’allait être cet album.
Je me posais la question de sortir un EP composé de cinq chansons mais comme j’avais ces huit chansons, il ne suffisait que d’en faire quelques-unes de plus et c’était bon pour un album.
Aujourd’hui, écrire des chansons est vraiment facile, ce n’est plus une lutte : j’aime écrire avec d’autres personnes…


Mes chansons plus anciennes sonnent nettement mieux aujourd’hui sur scène que sur les albums studios




Mais pour quelles raisons cet album est le plus solide de ta discographie comme tu nous l’as avoué ?

Après avoir tout enregistré avec le groupe, nous avons travaillé chaque titre avec le producteur. Il y a eu pas mal de travail de post-production et de mixage également avec Jamie Hartman à Los Angeles…
Mais finalement quand tu lances la lecture de ce nouvel album, ça n’a pas énormément changé.
Et les arrangements actuels sont bien meilleurs que ceux de l’époque :  mes chansons plus anciennes sonnent nettement mieux aujourd’hui sur scène que sur les albums studios : ce n’est désormais plus trop le cas aujourd’hui.
Je t’ai dit aimé écrire avec d’autres personnes mais pendant la pandémie, j’ai eu une période dans mon studio où j’ai fait un paquet de musique tout seul jouant avec la production et cela sonne différemment. Je ne sais pas trop ce que je vais faire de ces chansons : les inclure dans le prochain album ou dans un autre projet...


Je voulais écrire des chansons pour le live !


Ce nouvel album "Back On Track" s’il évoque le passé sonne plutôt moderne et positif voire lumineux -seul trois titres sont plutôt mid-tempo : ‘Disposable’, ‘Catch Me’ plutôt acoustique, et ‘Hit and Run’, sur les treize-, pourquoi une telle couleur qui semble optimiste musicalement pour cet album ?

J’aime le terme "lumineux", personne ne l’a utilisé jusqu’à présent : c’est un excellent adjectif d’autant plus que j’ai travaillé dans une entreprise qui s’appelait ainsi quand j’étais au lycée (Sourire)…

C’est amusant parce que tu crées de la musique et quand elle est enregistrée, je la mets de côté, je ne l’écoute plus… Et maintenant que je suis en train de répéter avec le groupe pour la tournée à venir, je joue et donc réécoute toutes ces chansons que je trouve superbes : je suis vraiment content de ces chansons !
Mais c’est vrai que j’ai expérimenté ça en interview où tu te dois d’analyser tes propres titres -parce que je ne fais que créer des chansons, je ne les analyse pas- mais tu as raison avec le recul, tu dis que ces chansons ont plutôt de la gueule (Rires) ! Mais cela vient beaucoup également de la tournée de trente ou quarante mois et soixante-dix concerts que nous avons fait pour "Streets of You" : je n’avais pas fait ça depuis très longtemps. Et j’ai été marqué par cette énergie qu’il y avait dans les salles avec le public, je voulais la retranscrire dans cet album, c’est pour ça que tu ressens ce côté up-tempo que tu cites… Je voulais écrire des chansons dont j’aurais besoin dans mes setlits comme ‘Are You Still Having Fun?’ extrait de mon deuxième album "Living in the Present Future" qui est une mes meilleurs chansons pour le live.
Je voulais écrire des chansons pour le live ! Et ce sera amusant de voir lors de la tournée à venir comment ça va fonctionner mais ça va fonctionner (Sourire)…


On a cité trois titres mid-tempos, deux de ces chansons (‘Disposable’ et ‘Catch Me’) sont placées quasiment au milieu de l’album. Est-ce quelque chose de réfléchi ou un pur hasard ?

C’est réfléchi… Je ne voulais pas débuter avec des chansons relax, je voulais capter l’attention…


Et il y aura toujours un public assez âgé pour écouter tout l’album…

Quelques-uns, quelques-uns (Rires) ! C’est aussi pour ça que je n’ai pas placé le titre éponyme ‘Back on Track’ en premier mais presque à la fin en pensant que ça forcerait certains à écouter tout l’album (Rires) parce qu’il faut impérativement écouter le titre éponyme…

Non, encore une fois, je vois cet album comme une setlist de concert. Il faut capter l’attention, tu veux que tout le public te suive mais il ne faut pas le fatiguer trop vite en lui donnant trop d’informations, il faut une petite pause et ‘Hit and Run’ est un de ces moments…


La guitare acoustique est l’instrument qui m’a donné les clés !




Outre ta voix, ta signature est l’utilisation de la guitare acoustique qu’accompagne des pistes modernes. C’est important pour toi de conserver cet ancrage lié à la guitare qu'Ed Sheeran perpétue notamment aussi dans ton sillon ?

Ed Sheeran est un des rares derniers à jouer de la guitare sur scène : merci Ed ! Parce que je ne sais pas comment ça se passe ici en France, mais quand tu écoutes les radios pop en Suède, c’est très dur de trouver de la guitare mais c’est vrai Ed Sheeran est un des rares à en jouer et à passer, c’est pour ça que je le remercie (Sourire)…
La guitare acoustique est l’instrument qui m’a donné les clés ! J’écoute plein de musiques différentes, quand j’étais à Brooklyn, à l’époque, c’était le hip-hop, je me suis intéressé à la musique world avec Peter Gabriel notamment puis j’ai beaucoup écouté de musiques africaines… J’ai été marqué par tout ça.
J’écrivais de la musique mais je n’arrivais pas à déterminer ce que c’était… Je me suis retrouvé dans cet appartement avec ma guitare acoustique et j’ai commencé à m’amuser en me disant qu’il y avait quelque chose entre ma voix et la guitare acoustique, et j’ai réalisé que c’est la raison pour laquelle il y a de la guitare acoustique dans autant de mes chansons (Sourire)… Cela fait sens : on peut dire que c’est une sorte de glu qui fait que tout s’assemble... si bien que oui, pour moi, la plupart de mes chansons -si ce n’est toutes- ont de la guitare acoustique : c’est ma meilleure amie (Rires) !


Il faut trouver sa voie !


On a mentionné ta signature vocale reconnaissable entre mille dont tu ne peux avoir que conscience...

Je ne peux pas vraiment l’entendre parce que… c’est moi (Rires) ! Mais je prends cela comme un grand compliment !
Quand les gens me demandent ce que mon père m’a apporté musicalement -sachant que je ne joue pas de jazz (NdStruck : Don Cherry, le père de Eagle-Eye était trompettiste de jazz) même si j’en écoute- mais la chose qu’il me répétait était qu’il voulait t’entendre. Quand il travaillait avec des musiciens, ces derniers pouvaient jouer exactement comme Jaco Pastorius, il n’était pas impressionné et leur disait : "Tu sonnes comme Jaco mais qui es-tu ?"… C’est un voyage que chaque musicien doit faire, il faut trouver sa voie !

Et ça fait le lien avec l’histoire avec la guitare acoustique quand j’essayais de trouver qui j’étais. Pour moi, en tant que fan de musique, j’adore ça ! Quand tu écoutes Neil Young, quand tu entends ces notes acides, j’adore : cette imperfection me procure énormément d’émotions, j’adore l’imperfection ! Je n’ai pas la voix d’Ed Sheeran…


La plupart des chansons pop actuelles sont de super chansons avec de très bons refrains mais il manque cette imperfection, si bien que la plupart des artistes aujourd’hui sonnent de la même façon !




… Certes et c’est là où je te rejoins, elle est trop "propre" et donc sans réelle émotion…

C’est ce que je trouve frustrant : la plupart des chansons pop actuelles sont de super chansons avec de très bons refrains mais il manque cette imperfection, si bien que la plupart des artistes aujourd’hui sonnent de la même façon ! Quand j’entends une nouvelle chanson sur la radio, j’essaie de deviner de quelle artiste elle est parce que c’est produit par les mêmes personnes, le même rythme…


Et même si tu essaies de ne pas répondre à ma question initiale, tu dois être fier d’avoir cette signature ?

Oui, je suis content de mes imperfections (Rires) !


Tu es bon…

(Rires) Non, ça me fait plaisir qu’on me dise que ma voix est reconnaissable (Sourire)…


Finalement, un ressort de l’écoute de l’album avec le sourire…

… Oh, c’est bien !


… car il contient des titres lumineux de son ouverture ‘I Like it’ jusqu’à ‘Done Done Done’ très mélodique. Ce sentiment était-il celui que tu voulais obtenir de la part des auditeurs et est-ce dû à ton sens de la mélodie que tu as acquis très tôt dans ta carrière et probablement de ton père que tu as mentionné ?

Je pense que le côté suédois y est pour beaucoup : la Suède a de très bons artistes parce qu’ils viennent avec de belles mélodies.
Mon son vient de mon côté américain, en revanche les mélodies tout comme la simplicité, c’est mon côté suédois.
Si les artistes suédois sortent autant de tubes, c’est parce qu’ils sont à l’aise avec la langue anglaise qui est le langage le plus international musicalement parlant mais ils ont surtout une naïveté dans la composition, une simplicité, des accroches… que peut-être un compositeur américain ne peut proposer…


Tu as totalement raison et cette analyse se confirme également dans les groupes de metal suédois comme Soilwork…

… que je ne connais pas…


… ou Opeth…

Ah oui, eux, je connais… Je ne sais pas d’où ça vient : il faut peut-être revenir à la musique folk qui est quelque chose de très mélodique ? Je ne sais pas… Mais l’exemple le plus flagrant est Abba… Il y a un documentaire à ce sujet sur la télé suédois qui évoque la transmission de certains artistes : mon père était l’un d’entre eux, c’était un musicien de jazz qui est passé à Paris et Copenhague et est revenu aux Etats-Unis parce que c’était une période folle pour un homme noir. Ils ont fait un documentaire à ce sujet.
Et quand on me demande pourquoi la musique et la scène suédoise est devenue ce qu’elle aujourd’hui, selon moi, ça a commencé quand tous ces Dieux internationaux, américains sont venus vivre et jouer avec des musiciens suédois. Et puis, la Suède a un excellent système scolaire musical… Mais le fait que ces musiciens suédois aient pu jouer avec tous ces géants de la musique comme Quincy Jones : tu prends confiance et c’était le début de l’histoire qui continue avec Abba puis Roxette ou Avicii… ce qui est assez incroyable parce que la Suède est un petit pays !


… et Eagle-Eye Cherry !

(Rires) !


Et finalement qu’attend Eagle-Eye Cherry de cet album ?

Je n’attends rien ! En revanche, je peux te dire que j’espère que les gens vont s’approprier ma musique en écoutant l’album et venir à mes concerts pour chanter avec moi…


Concernant les concerts, tu vas jouer à Paris le 17 février à la Maroquinerie précisément. Pourquoi ne pas avoir choisi une salle plus grande ?

Le plan est de commencer en faisant de petits concerts cools et revenir plus tard…
Plein d’amis tournent et les temps sont durs, c’est la réalité aujourd’hui… Les gens n’ont pas beaucoup d’argent et il y a plein de groupes qui tournent depuis la pandémie… Donc je préfère jouer dans une plus petite salle remplie qu’une plus grosse qui le sera à moitié ! Et puis, il faut savoir que plein de groupes annulent leur tournée parce que les préventes ne marchent pas… dans ces conditions, je préfère jouer dans de petites salles dans un premier temps et on verra ensuite…





Pour finir, nous avons cette interview par la question qu’on t’a trop souvent posée, au contraire qu’elle est celle que tu souhaiterais que je te pose ou à laquelle tu rêverais de répondre ?

Je dirais que tu m’as posé plein de très bonnes questions mon ami et tu as utilisé le mot "lumineux" (Sourire)… Je suis vraiment satisfait, il n’y a aucune question intéressante que tu ne m’as pas posée : je suis content…


Nous le sommes également. Merci.

Merci beaucoup !


Merci à Calgepo pour sa contribution...


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/eagleeyecherryofficial
 
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