Quatrième et dernière journée de cette 16e édition de notre plus grand festival de metal français, encore une fois riche en découverte et belle surprises, comme à la hauteur de nos attentes sur les plus espérés...
Skynd
Ce quatrième jour débute de la meilleure des façons avec sans aucun doute LA plus belle découverte de cette édition, qui sera dans les premiers créneaux de la dernière journée sur la Mainstage, à savoir la formation australienne
SKYND.
Un peu échaudés par les prestations inutiles des DJ sets de l'an dernier, nous voulions à tout prix éviter de réitérer l'expérience et le premier abord très électro de la jeune formation menée par la
frontwoman éponyme et son binôme Father nous rappela tout d'abord ce souvenir... qui fut de courte durée lorsque la chanteuse est entrée en scène, campant un personnage haut en couleur et particulièrement singulière dans son interprétation.
A la croisée des chemins entre une Lady Gaga Metal et une Harley Queen déjantée, je suis immédiatement happé par son univers non moins unique, la claque de la découverte m'a littéralement sonné...
Sa voix tout d'abord... Tantôt passée au vocodeur aux allures d'outre-tombe, tantôt claire et puissante, capable de monter et tenir des trémolos, la chanteuse en a dans le coffre !
Son apparence ensuite, comme je le disais, avec un maquillage outrancier proche d'un robot/humanoïde accentué par une gestuelle saccadée au gré des chansons...
Enfin, un univers singulier qualifié de true crime / mass murder metal, dont les textes, parfaitement compréhensibles, sèment un malaise alors qu'elle enchaîne chaque titre, tous dédiés à un fait divers sordide d'homicide d'un/une tueur/tueuse, parfois en série, parfois auteur(e) d'un
mass murder.
Il faut dire que la violence des récits n'a rien de fictif et se base bel et bien sur des faits ayant marqué l'actualité. Son interprétation me scotche sur place et apparaît comme une belle révélation.
Pour les néophytes du groupe, je ne saurais que vous recommander de le découvrir sur scène, car les nombreuses écoutes que j'ai pu faire depuis m'ont plutôt déçu, largement en-dessous de ce que le groupe livre en live. En effet, alors que les effets électro peuvent être rédhibitoires pour une partie d'entre nous, la prestation scénique en est bien loin alors que la
frontwoman livre une ligne vocale bien plus réelle et chargée d'émotion, moins évidente sur galette.
Skynd, le rendez-vous est pris lors de votre prochain passage à Paris, déjà fixé au 24 novembre prochain au Trabendo.
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Setlist :
Richard Ramirez
Michelle Carter
Armin Meiwes
Robert Hansen
Bianca Devins
Columbine
Jim Jones
John Wayne Gacy
Edmund Kemper
Tyler Hadley
Gary Heidnik
Strigoi
Encore sous le charme de la découverte inattendue, à la fois retourné et embrumé par ce choc, j'enchaîne un peu perdu dans les tentes, voulant rester dans cette impression de "mais bordel, qu'est-ce que je viens de trouver là", pour me retrouver devant
Strigoi, nouvelle formation de death anglaise menée par Greg Mackintosh de
Paradise Lost.
Je dois avouer que je n'ai pas retrouvé tous mes esprits et n'arrive pas à redevenir objectif tout de suite, voyant les artistes pourtant donner un show très propre, je reste inconditionnellement avec l'image de Skynd qui me hante.
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Setlist :
Hollow
Phantoms
An Ocean Of Blood
Seven Crowns
King Of All Terror
United In Viscera
Thundermother
Alors que le temps commence réellement à menacer, j'arrive à redescendre doucement et à attendre
Thundermother, que nous venions tout juste de rencontrer plus tôt cette année, mais qui a surtout vu la quasi-totalité de son
lineup revu et corrigé...
Alors que le public exulte à l'attente du groupe lorsque la foudre vient s'abattre non loin du site (orage / thunder / thundermother, vous me suivez toujours ?), voici que les filles déboulent sur scène comme la pluie dense qui commence à s'abattre au même moment.
Il en faudra plus aux fans comme aux musiciennes pour se décourager, réellement galvanisés par ces conditions météo qui empirent alors que les titres s'enchaînent. Nous parvenons tout de même à apprécier les vocalises d'une Linnéa Vikström, transformée depuis l'époque Therion où nous l'avions découverte, qui, de choriste passe au devant de scène avec brio, soutenue par l'énergie insatiable de la seule rescapée du récent remaniement, Filippa Nassil qui assure la plus grande partie du show.
Un show que je vais devoir malheureusement écourter pour tenter de sauver mon matos photo qui commence à délirer sérieusement, avec des menus fous qui défilent tout seuls.
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Treponem Pal
Aaahh, une belle valeur sûre française comme on les aime,
Treponem Pal, nos premiers représentants français du metal industriel...
Si Treponem résonne à toutes les oreilles de vieux metalleux que nous sommes éveillant tout un tas de souvenirs de nos années d'ados, c'est également dans l'avenir que Treponem s'inscrit en 2023, alors qu'ils signent un superbe retour avec leur dernier effort, "Screamers" sorti plus tôt cette année.
Il faut avouer qu'ils n'ont pas perdu nos Frenchies, que ce soit de leur envie de tout défoncer, ou encore de laisser une trace indélébile dans les mémoires des fans venus nombreux les applaudir. C'est d'ailleurs le dernier album, toujours d'actualité qui sera logiquement mis en avant dans leur
setlist et particulièrement bien accueilli.
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Setlist :
The Fall
Badass Sound System
Screamers
Pushing You Too Far
Planet Claire (The B‐52s)
Earthquake
Rest Is a War
Panorama
Renegade
Funky Town
Vektor
Deuxième passage en 10 ans au Hellfest pour
Vektor, un peu en reste dans leur actualité, mais qui vient ravir les fans de thrash ricain.
Un set efficace, propre et solide mais qui, je dois l'avouer, ne me transcende pas beaucoup.
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Setlist :
Cosmic Cortex
Oblivion
Black Future
Tetrastructural Minds
Pillars of Sand
Recharging the Void
Ah, on me dit dans l'oreillette que notre ami et correspondant dans la fosse s'est réveillé, à toi Baptiste, priorité au direct :
Baptiste : Il pleut bien en ce début de journée. Lever tardif après la grosse journée d’hier et départ de Nantes vers 14h30 pour arriver vers 16h (30mn de route, puis se garer et venir à pied). Echaudés par l’organisation catastrophique du parking Hellfest l’an dernier au dernier jour, nous nous garons
tranquillement et facilement dans Clisson près du château.
Programmation du jour assez diverse, je suis intéressé par Amon Amarth, Pantera et Slipknot essentiellement, intrigué par Electric Callboys et Tenacious D.
She Past Away
Duo electro metal turc (c’est le mot que tout le monde prononçait dans la fosse). Un petit côté émo, mais assez harmonieux et sympathique surtout quand on est protégé de la pluie.
Evaluation mosh pit : télésiège
Electric Callboy
Groupe parodique mariant l’euro danse avec le metal, la curiosité avait attiré une grande masse d’amateurs, surtout avec l’arrêt de la pluie.
Excellente ambiance tout au long du concert, énormément d’énergie à revendre de la part des deux chanteurs ! Ils ont harangué la foule et lancé
circle sur
circle et
wall sur
wall. Une baisse de rythme notable en milieu de set où leurs chansons sont moins énergiques, mais gros finish pour terminer en beauté.
Evaluation mosh pit : bleu, excellente ambiance dedans, ça bougeait beaucoup mais sans trop de bousculades.
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Setlist :
Tekkno Train
MC Thunder II (Dancing Like a Ninja)
Spaceman
Hate/Love
Castrop X Spandau
Arrow of Love
Hypa Hypa
Hurrikan
MC Thunder
Pump It
Mindreader
We Got the Moves
Holy Moses
NdPhilX : Alors que notre ami Baptiste s'éclate devant les Electric, je ne peux m'empêcher d'aller rattraper une lacune scénique en allant immortaliser la prestation des
Holy Moses qui passent un dernière fois en France pour leur tournée d'adieux, signant la retraite bien méritée de
Sabina Classen, parfaite rockeuse dans l'âme...
Si on a du mal à imaginer que la
frontwoman baigne dans le milieu depuis plus de 40 ans, force est de constater le plaisir toujours intact qu'elle a de se produire devant son public, à observer ses facéties et complicité avec ses musiciens.
Un show bien rôdé, à l'Allemande, carré, propre et sans accroc, le set se déroule à vitesse grand V, alors que la part belle est donnée à leur album phare "The New Machine of Liechtenstein" qui est largement représenté.
Un plaisir donc intact, tant sur scène que dans le public qui lui rend la pareille et ne sera pas d'avare d'ovation en guise de dernier hommage à la Grande Sabina.
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Setlist :
Def Con II
Panic
SSP (Secret Service Project)
Near Dark
Invisible Queen
Cult of the Machine
Nothing for My Mum
Hellhound
Undead Dogs
Finished with the Dogs
Current of Death
Amon Amarth
Un classique du Hellfest mais étrangement comme In Flames et Arch Enemy programmé sur un temps court (même pas une heure) pour faire de la place à des groupes
mainstream (ici Incubus…). La foule bien chauffée par les Boys Electric démarre fort dès les premières
envolées et chants !
Je perds rapidement mon camarade, emporté quelque part par un ouragan humain. C’est presque 50 minutes de délire, on saute, on pousse, on rame, on court, on crie sans s’arrêter un instant. Le temps passe très vite et je ressors hébété du concert.
Les Vikings ont levé une dernière fois leur corne à boire en notre honneur avant de nous saluer.
Evaluation mosh pit : rouge, le groupe était très attendu et beaucoup de monde a lâché les chevaux. Rythme difficile à suivre sur la durée.
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Setlist :
Guardians of Asgaard
Raven's Flight
Heidrun
Death in Fire
Put Your Back Into the Oar
The Way of Vikings
First Kill
Raise Your Horns
Twilight of the Thunder God
Benediction
Retour dans les tentes pour le death anglais de
Benediction et ses joyeux lurons de Darren Brookes et Peter Rewinsky qui assurent une partie du show à haranguer un public déjà acquis à leur cause.
Mais le véritable maître des lieux est bien Dave Ingram, majestueux dans son interprétation et ses growls qui ont repris du service dans le groupe en 2019 après 11 ans d'absence.
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Setlist :
Iterations of I
Scriptures in Scarlet
Vision in the Shroud
Unfound Mortality
Nightfear
I Bow to None
Agonised
Progenitors of a New Paradigm
The Grotesque
Jumping At Shadows
Subconscious Terror
Foetus Noose
Stormcrow
Incubus
Remplacé au pied levé par Crisix. On voit que cela a été fait au dernier moment, je lève mon verre aux remplaçants qui ont dû arriver sans préparation. On voit leur expérience. Par contre, leur style est aux antipodes des remplacés… On passe d’un truc mou et un peu guimauve à une barre de metal barbelée.
Evaluation mosh pit : aucune idée, je suis preneur de retours, j’étais bien fatigué de Amon Amarth et je suis allé vers la Valley.
Dance with the Dead
Je les mentionne en passant, car ils ont fait l’impensable, ils ont réveillé la Valley ! J’ai vu des mouvements de foules et même un slameur...
Tenacious D
Je suis venu par curiosité et pour me placer pour Pantera. C’est plus un show comique qu’un vrai concert de rock.
C’est gentil, c’est rigolo mais j’ai trouvé ça un peu lassant et lent. Même eux ont fini cinq minutes plus tôt car ils n’avaient plus rien à jouer. C’était pas désagréable, mais leur offrir un des meilleurs créneaux de la journée c’est un peu dommage.
Evaluation mosh pit : vert
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Setlist :
Kickapoo
Low Hangin' Fruit
Rize of the Fenix
Wonderboy
Tribute
Video Games
The Metal
Sax-a-Boom
Roadie
Dude (I Totally Miss You)
Wicked Game (Chris Isaak)
Beelzeboss (The Final Showdown)
Master Exploder
The Spicy Meatball Song
Fuck Her Gently
Pantera
Je les attendais depuis longtemps, n’ayant jamais pu les voir en live. Le groupe n’est plus vraiment celui de ses débuts, mais leur aura et leurs chansons sont toujours là. Je ne saurais bien le décrire car je ne l’ai pas compris moi-même, mais ce fut un moment fort de ce Hellfest.
Les chansons, le ton du chanteur, son aura sombre et le public de connaisseurs ont vraiment fait un tout homogène. J’ai été pris dans l’atmosphère et le spectacle jusqu’à son terme. Frappant. C’est vraiment le son d’une époque qui est en train de disparaître.
Evaluation mosh pit : bleu/rouge (avec les slameurs), j’étais devant mais là où j’étais c’était relativement calme. Je veux bien un retour sur mon impression.
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Pantera en HD en
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Setlist :
A New Level
Mouth for War
Strength Beyond Strength
Becoming
I'm Broken
Suicide Note Pt. II
5 Minutes Alone
This Love
Yesterday Don't Mean Shit
Fucking Hostile
Walk
Domination / Hollow
Cowboys From Hell
Slipknot
La tête d’affiche de ce jour, des habitués du Hellfest, on sait qu’on aura un vrai show. La scénographie est impressionnante, sur plusieurs niveaux et parfaitement coordonnée entre les nombreux musiciens (même s’il en manquait un percussionniste).
On voit toute leur expérience et leur expertise pour enchaîner leurs chansons, maintenir un tempo en variant les chansons rapides et plus lentes, en garder sous le pied pour finir en force. Excellent show qui prolongeait bien Pantera même s’il n’y avait plus ce côté hypnotique.
Evaluation mosh pit : bleu/rouge (avec les slameurs encore omniprésents), à mi concert je me suis reculé du devant pour retrouver mes camarades.
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Setlist :
The Blister Exists
The Dying Song (Time to Sing)
Liberate
Yen
Psychosocial
The Devil in I
The Heretic Anthem
Eyeless
Wait and Bleed
Unsainted
Snuff
Purity
People = Shit
Surfacing
Rappel :
Duality
Spit It Out
Bilan de la quatrième journée :
Les groupes cochés ne m’ont pas déçu, Electric a été une surprise marrante, Tenacious D une petite déception, mais j’en resterais avec dans le cœur ce concert de Pantera. J’ai senti la dernière marche d’un géant du metal.
J’ai pu faire quelques bords de pistes et certain de mes camarades avides de pogo m’ont remonté certains de leurs mentions spéciales :
Rise of the North Star : piste noire, la fosse quasi entière s’est transformée en un immense pogo. Amity Affliction : piste noire, un public bien énervé qui nécessitait une grande énergie pour résister et encaisser
Municipal Waste : superbe piste rouge, aucun bon reporting ne peut s’achever sans mentionner ce groupe haut en couleur et en énergie, pour une fois mis en valeur dans le festival
Bilan mosh pit 2023
Je passerai sur la programmation étrange de ce festival qui pourra faire l’objet d’un article entier tellement les questions sont nombreuses pour me concentrer sur les pogos. Au-delà de mon classement purement personnel (n’hésitez pas à proposer votre propre grille d’analyse), je note une grande différence entre les fosses des salles de spectacles et celles du festival. Tout est plus brouillon, plus grand, plus massif au Hellfest et il faut savoir gérer les mouvements de foule et les masses enthousiastes mais peu habituées aux codes du pogo. En particulier le hardcore cher à mon cœur.
D’habitude, les salles sont petites, la foule dense sans être compacte, connaisseuse et il n’y a pas de problèmes si on a un bon physique. En festival, la foule est immense et finalement faite plus d’amateurs que de vétérans, générant un choc de culture.
Il est bon de rappeler les règles de base :
- On ne frappe pas les gens avec ses coudes ou ses bras
- On ne repousse pas dans le dos de toutes ses forces par peur du contact
- On saute et on se regarde en souriant pour partager un moment
- On ne s’affronte pas, on s’amuse ensemble
Si on veut plus de confrontation physique (ça m’arrive), on trouve facilement un volontaire qui, d’un signe de la tête, vous dira ok ou non pour augmenter l’intensité. Et il faut arrêter avec tous ces vols ! Tous les ans c’est de pire en pire, ça devient un traquenard le premier jour aux premiers mouvements de foules.
NdPhilx : D'ailleurs, ces dernières années, nous avons vu grossir l'attroupement de jeunes à l'extérieur du site, venus s'amuser des comportements des festivaliers et guetter les plus amochés pour leur faire les poches. Certains rassemblements sur les buttes en bordure de routes étaient assez suspects...
Evaluation Hellfest 2023
Après ces quatre jours et quelques semaines de passées, je garderais comme souvenirs particuliers :
- L’énergie qui a parcouru la foule durant le show d’Architects
- L’entrée tout en attaque de Behemoth
- Le désastre Motley Crue/Machine Gun Kelly
- Les classiques toujours là : In Flames, Arch Enemy, Amon Amarth, Behemoth
- Le charisme expérimenté de PowerWolf et Within Temptation
- La déchaînement sur Stray from the Path et Born of Osiris
- La rage mélancolique de Pantera
Post Scriptum :
Ecrire en juillet à son avantage, je peux souligner l’efficacité de la police nationale qui a retrouvé et rendu les deux téléphones portables volés (une seule même équipe, plusieurs centaines de prises). On lève notre verre au parano qui a placé un traqueur sur son téléphone et qui a communiqué l’adresse des voleurs.
Merci à Replica, la sécu et l'orga du Hellfest de nous avoir permis de réaliser ces reports et ces prises d'images dans d'excellentes conditions comme d'habitude. A l'année prochaine !