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TITRE:
SAXON (12 DECEMBRE 2023)
TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:
HEAVY METAL
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Après avoir profité du temps présent, Biff Byford et Saxon ne perdent pas de temps et nous promettent l'enfer pour cette nouvelle livraison...
STRUCK
- 05.01.2024 -
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Entre "Carpe Diem" sorti l'an dernier, une deuxième "Inspirations", la nouvelle parenthèse Heavy Water avec son fils, sortie courant 2023, l'actualité de Saxon et Biff Byford son leader charismatique a rarement été aussi dense. Et comme elle ne l'était pas assez, il aura fallu un appel du pied de Judas Priest pour une tournée qui les réunira en 2024 pour que les Anglais nous livrent une nouvelle leçon de heavy comme ils en sont coutumiers... Une nouvelle entrevue qui dévoile les raisons de cette boulimie de travail, quelques secrets de fabrique et qui lève également le voile sur les raisons de l'absence de Paul Quinn sur cet album remplacé au pied levé par Brian Tatler de Diamond Heads...
Biff, c’est déjà notre quatrième interview, la dernière en 2018 et Brian, nous nous sommes rencontrés à l’occasion de la promotion de "The Coffin Train" en 2019. Beaucoup de temps a passé depuis avec notamment la pandémie. Comment avez-vous géré cette période incertaine ?
Biff Byford : En fait, en faisant des albums (Rires) ! Rien n’a changé si ce n’est que nous ne sommes pas montés sur scène…
Depuis Saxon a sorti un album studio et deux disques de reprises, comment expliques-tu cette boulimie de travail ?
Biff : J’ai également sorti un album avec mon fils, Heavy Water…
Je suis vraiment motivé !
… nous en reparlons aussi…
Biff : Je dirais que je suis vraiment motivé !
A cet égard, peut-on dire que tu considères le temps comme un ennemi ?
Biff : Je pense que le temps est toujours un ennemi pour un groupe… Des groupes apparaissent, d’autres disparaissent : le temps est effectivement un ennemi. Et si tu laisses passer trop de temps sans actualité, les gens t’oublient !
Biff, comme tu l’as dit, au-delà des albums de reprises il y a eu un album solo et Heavy Water avec ton fils, tout cela doit-il être vu comme une sorte d’anthologie, de premier bilan d’une vie et d’un passage à la génération suivante ?
Biff : Je le pense ! Actuellement, le groupe est très prolifique comme dans les années 1980. Une nouvelle génération, en particulier mon fils, est en train d’émerger. Et c’est vrai que nous aimons composer ensemble avec mon fils, ce qui explique ces deux albums. Pour autant, nous ne sommes pas particulièrement pressés, c’est juste que nous respectons les délais qu’on nous fixe…
En interview, UDO a récemment dit vouloir travailler jusque 80 ans. Vous imaginez-vous encore sur scène dans huit ans ?
Biff : Oh, mais il y a toujours eu des artistes comme les Rolling Stones et d’autres groupes encore plus âgés qui continuent de monter sur scène. Donc, oui, je ne vois pas ce qui m’en empêcherait tant que nous pourrons continuer à composer et de produire de la bonne musique. En revanche, si tu sors des albums de merde, oui, c’est un problème…
Brian Tatler : C’est injuste !
La raison de la sortie de cet album est que Judas Priest nous a appelé pour tourner avec eux
Biff, ton attitude peut également faire penser à Ronnie Atkins, le chanteur de Pretty Maids, condamné à terme par la maladie et qui lutte contre le temps en sortant des disques très régulièrement. Est-ce le cas ?
Biff : Non ! En fait, la raison de la sortie de cet album est que Judas Priest nous a appelé pour tourner avec eux. Cependant, la tournée débute en mars (Rires) ! C’est la raison de la sortie de cet album si tôt, nous devions respecter ce délai…
C’est la raison de la présence de Brian notamment pour trouver de l’inspiration ?
Biff : Brian a effectivement apporté des idées et c’étaient à chaque fois des moments magiques. Mais nous aurions de toutes façons sorti cet album : nous avons sorti des albums sans lui par le passé (Sourire)…
Brian : (Rires) !
Biff, tes dernières productions semblent un peu mélancoliques entre ton album solo qui est retour sur ton histoire, ceux avec Heavy Water qui plongent leurs racines dans les années 1970, et les deux albums de reprises de Saxon. A quoi est dû ce regard insistant vers le passé ?
Biff : Hum, tu peux écrire de chansons sur le futur bien évidemment, sur le présent également mais je pense que l’Histoire, les choses passées sont beaucoup plus intéressantes… De la même façon, mon fils adore la période flower power -Crosby, Stills, Nash & Young et tous ces groupes de cette période fantastique aux Etats-Unis dans les années 1970 à l’origine du rock comme les Byrds…- mais il aime également System of a Down, des groupes de ce type et il mélange tout ça à sa sauce…
Le temps avance et vous avez laissé Paul Quinn au bord de la route en début de cette année…
Biff : Ce n’est pas vrai (Rires) !
… 45 ans ensemble ce n’est pas anodin, comment te sens-tu sans ton complice de toujours ?
Biff : Je suis très triste qu’il ne soit plus à nos côtés.
Paul devrait être présent sur le prochain album
Initialement, il ne devait juste plus faire les tournées... Comment s’est décidé son départ complet ?
Biff : C’est juste une question de circonstances… Nous n’avions rien prévu d’ailleurs, nous avions commencé à écrire ce nouvel album ensemble. C’est juste qu’il a décidé de ne plus tourner avec le groupe : nous avons donc fait les derniers festivals en Europe sans lui et avons continué à composer cet album en même temps… si bien que si Paul n’est pas présent, c’est juste une question de circonstances. Paul devrait être présent sur le prochain album, c’est juste que ça ne collait pas pour cet album…
Mais qu’adviendra-t-il de Brain pour ce prochain album ?
Biff : Paul ne tournera plus : c’est trop de stress pour lui ! Nous tournons beaucoup trop pour lui : ce n’était plus possible pour lui de continuer, c’est la vérité…
Pour le remplacer, vous avez recruté Brian Tatler de Diamond Head, une valeur sûre…
Biff : Pas vraiment (Rires) !
Brian : (Rires) !
… et quelqu’un de ta génération -celle de la NWOBHM- prendre un guitariste expérimenté était l’idée sachant que vous auriez pu prendre un jeune guitariste comme ton fils par exemple ?
Biff : Mon fils n’est pas un guitariste solo, c’est un auteur-compositeur avant tout…
A défaut de ton fils, un plus jeune guitariste ?
Biff : Les gens nous l’ont suggéré mais non… Nous ne voulions pas d’un jeune shredder comme il y en a plein de très bons : nous sommes très souvent en tournée, il aurait donc fallu que nous nous entendions avec lui, ce qui est très important… Et puis, nous avions déjà tourné avec Brian lors de la précédente tournée, nous savions donc qu’il serait plutôt décontracté et ferait le job (Sourire)…
Finalement, Saxon est un des rares groupes avec Iron Maiden à avoir su durer sur le long terme là où Diamond Head et d’autres ont connu bien des galères. Au-delà du simple talent, comment expliquez-vous cela ?
Biff : Ce serait plutôt à Brian de répondre… mais je dirais les chansons, tout simplement…
Les chansons de Diamond Head étaient en avance sur leur temps
Tu veux dire par là que Diamond Head n’en faisait pas ?
Biff : Non, Brian a écrit de super chansons. Je pense juste que les chansons de Diamond Head étaient en avance sur leur temps… Nos chansons extraites de "Wheels of Steel" en 1980 sont sortis du lot : notre musique était accessible d’une certaine façon, une musique qui mélangeait du punk, du metal et des choses mélodiques… et je ne pense pas que Diamond Head aurait pu écrire un titre comme ‘747’…
Brian : C’est vrai !
Biff : Nous étions un peu plus mainstream à la façon d’un Def Leppard ce qui n’était pas le cas de Diamond Head. Et il a fallu que Metallica reprenne leurs chansons pour qu’on réalise à quel point Diamond Head était un super groupe… Non, je pense vraiment qu’ils étaient en avance sur leur temps ce qui les a empêchés d’être aussi important que nous dans les années 1980, une période fantastique où plein de groupes incroyables sont apparus… Ce n’est pas parce qu’il est à mes côtés, je le pense vraiment. Si tu écoutes leur musique et des titres comme ‘Am I Evil’ et d’autres, ce sont des chansons géniales qui étaient en avance sur leur temps, tout simplement : elles seraient sorties un ou deux ans plus tard, Diamond Head n’aurait pas eu la même carrière…
Votre actualité qui vous réunit est ce nouvel album qui s’intitule "Hell, Fire and Damnation". On pourrait penser ce titre sorti de l’imagination d’un métalleux en colère mais cela semble venir du père de Biff qui t’engueulais avec cette phrase ?
Biff : C’est vrai (Rires) mais les gens continuent d’utiliser cette phrase… C’est une phrase assez commune dans notre argot rural.
Brian : C’est comme un prêche également…
Biff : Il y a effectivement des connotations religieuses ce qui est souvent le cas dans les campagnes…
N’y a-t-il pas un côté psychologique et thérapeutique dans tout ce qui se passe ces dernières années, comme une mise à nu, c’est l’idée et c’est rare finalement de se livrer ainsi ?
Biff : J’ai déjà fait pas mal d’interviews pour cet album et plein de gens me demandent si cet album et ce titre sont en lien avec ce qu’il se passe dans le monde actuellement. Je réponds non, ou tout du moins pas consciemment, mais c’est peut-être le cas inconsciemment. J’ai en tête cette phrase "Hell, Fire and Damnation" depuis des années mais je n’ai jamais eu l’occasion de la convertir en chanson, je n’avais jamais eu d’idées de quoi chanter… Et Brian est arrivé avec une idée de musique et des accords très agréables et à ce moment précis, j’ai su ce que j’allais écrire et j’ai commencé avec ce titre en arrière-pensée…
Tu évoques cette idée de musique proposée par Brian qui a tout débloqué pour ce titre. Comment expliques-tu qu’on ait ce sentiment que vous travaillez ensemble depuis toujours ?
Biff : C’est la magie de la musique et dans le cas présent, il y a une sorte de chose profonde qui s’est passée sans que je sache dire exactement ce que c’est…
Et savais-tu à l’avance que ça collerait ainsi ?
Biff : Non ! Il m’a envoyé plein d’idées qu’il n’avait pas utilisé pour Diamond Head ou autres et une d’entre elles était ce riff de guitare. J’ai toujours adoré les riffs et je n’ai pas changé ma façon de travailler.
Tu évoques des riffs non-utilisés par Diamond Head. Question naturelle, l’intégration de Brian dans les rangs de Saxon remet-il en cause le futur de Diamond Head ?
Biff : En tous cas, cette chanson ne figurera pas dans un album futur de Diamond Head (Rires) !
Brian : Dans le cas présent, c’est juste un riff que j’avais en tête et avec lequel nous n’avions rien fait -ni joué en live, ni posé des voix- c’était juste un riff que je traînais depuis un bout de temps.
Avec le recul, n’est-ce pas frustrant de jouer ce titre offert en quelque sorte à Saxon et non pas ton projet de toujours ?
Brian : Comme Biff l’a dit, j’ai envoyé plein de matériels et il a exploré ceux qu’il a aimé : il y a donc ce titre…
Biff : C’est la destinée !
A la guitare il semblerait que Brian Tatler qui fait équipe avec Doug Scaratt sur le disque mais Paul Quinn n’a pas été impliqué ?
Biff : Paul joue sur l’album, il joue sur deux morceaux. Il ne viendra pas tourner avec nous mais quand il a pris cette décision, il nous a laissé malgré tout quelques parties de guitares…
[Les guitares] de cet album sont extrêmement puissantes
On se pose la question car l’album s’appuie fortement sur les duels de guitare et qu’il s’en dégage une puissance et une fraîcheur énorme qui dynamise les titres…
Biff : Je comprends ce que tu veux dire. La majorité des parties de guitare sont jouées par Doug et Brian, Paul joue quelques solos sur quelques chansons. Nous avons toujours passé énormément de temps sur les guitares mais celles de cet album sont extrêmement puissantes. Malgré tout, le son de cet album est également extrêmement clair -tu peux tout entendre- et au milieu de tout ça, il y a aussi de l’espace pour ma voix…
Nous préférons la qualité à la quantité !
Et le résultat est un album extrêmement dynamique. Il est court déjà, c’était important de ne pas trop surcharger le propos, dix chansons dont une intro c’est le format idéal ?
Biff : Je le pense vraiment : nous préférons la qualité à la quantité ! Nous faisons des albums ! Le concept est de faire des albums -peu importe qu’il y ait 15, 10 ou 9 chansons- qui racontent une histoire : c’est le critère…
On parlait de dynamisme, on a été épaté par ‘Fire and Steel’, ‘Kubla Khan And The Merchant Of Venice’ ou encore ‘Super Charger’ qui sont de vraies bombes de heavy sonnant comme un croisement entre Motörhead et Judas Priest.
Biff : Tu as raison et c’est ainsi que ça devait l’être !
Et prévoyez-vous de jouer ces titres sur scène avec Judas Priest en particulier ?
Biff : Je ne sais pas trop pour les concerts avec Judas Priest parce que notre set sera court mais nous devrions jouer deux ou trois chansons de ce nouvel album. J’aime particulièrement ‘Fire and Steel’, c’est une belle chanson tout comme ‘Super Charger’ qui ont cet esprit des années 1980 : des chansons rock furieuses et rapides…
Finalement proposer des titres heavy direct et sans fioriture reste une de vos marques de fabrique ?
Biff : Définitivement !
Je suis toujours en quête de musiques excitantes
Après plus de 45 ans de carrière, cet album et votre démarche est toujours aussi fraîche là où un Iron Maiden par exemple ne fait plus ce genre de titres depuis des années. Comment expliquez un tel dynamisme qui pourrait faire des envieux chez les jeunes formations ?
Biff : Je vois où tu veux en venir. Je ne peux pas vraiment mettre le doigt dessus mais je dirais que j’essaie de contrôler le matériel qu’on utilise sachant que je suis toujours en quête de musiques excitantes que pourraient me proposer les gars et désormais Brian… Si bien que je ne sélectionne que les choses dont la dynamique marche pour un album. Donc quand je commence à écrire des chansons, j’écris pour l’album et si j’estime que quelque chose ne fonctionne pas, je décide qu’on ne le gardera pas. S’il n’y a pas de dynamisme, si ce n’est pas assez puissant, je ne continue pas à écrire, même si la musique est brillante, si je ne peux pas écrire des mélodies ou des textes brillants, je préfère passer à autre chose.
Mais les gars qui jouent sur cet album, jouent incroyablement bien avec cette même puissance. Et je n’ai jamais entendu dire que nos albums étaient trop forts, trop heavy… Doug et Brian ont pris beaucoup de plaisir à faire cet album avec leur Gibson, ils ont également essayé des Stratocaster… plusieurs couches de sons différents. Mais le son général et principal de l’album, c’est Doug et Brian…
Je ne suis pas un professeur d’histoire
Comme souvent le cas avec Saxon, cet album parle d’Histoire, culture générale ou littérature. Comment expliquer ce besoin là où pas mal de vos confrères en font abstraction ? L’Histoire, ce sont des titres comme ‘1066’ et donc la bataille d’Hastings, la Guillotine avec ‘Madame Guillotine’ ou les sorcières de Salem dans ‘Witches of Salem’. C’est clairement l’ADN de Saxon depuis des années, est-ce un besoin de partager des pans peut être moins connus de l’histoire ?
Biff : Je vois où tu veux en venir... je ne suis pas un professeur d’histoire mais j’aime énormément l’Histoire. Si quelque chose m’intéresse -ce peut être un titre, une idée- je vais travailler dessus. Mais c’est la même chose pour Iron Maiden et toutes leurs chansons à propos de l’Histoire ou de la mythologie… je dirais que c’est quelque chose de typiquement britannique.
Dans l’idée, ‘1066’ est dans la lignée de ‘Crusader’ de l’album du même nom ou ‘Conquistador’ extrait de "Metalhead" à savoir le titre épique aventureux par excellence, ça aussi c’est une marque de fabrique un titre qui fait épopée historique ?
Biff : Tout à fait ! J’ai eu cette idée en écrivant une chanson sur les Vikings et je voulais en écrire une à propos des Normands. C’est une histoire intéressante dont on parle à l’école et je suis sûr que c’était aussi le cas ici en France même si on ne doit plus l’étudier désormais…
… je confirme…
Biff : Cela fait malgré tout partie de l’Histoire de France. Mais 1066 a clairement marqué l’Histoire anglaise, le pays a changé à ce moment précis. Encore une fois, ‘1066’ une histoire très intéressante et également un titre génial…
Enfin les titres ‘Hell, Fire And Damnation’, ‘There’s Something in Roswell‘ et ‘Pirates of the Airwaves’ sont droit dans la lignée du son Saxon, avec ce subtil mélange entre mélodie forte, puissance heavy le tout porté par ton chant puissant. Ces titres semblent taillés pour la scène, écrire de telles chansons semble naturel, c’est quoi le secret ?
Biff : Encore une fois, tout vient des riffs de guitares. Quand des riffs sont créés, ils doivent l’être pensés dans l’optique du live. Et généralement, plus ces riffs sont joués fort, mieux ils sonnent ce qui explique que la plupart de ces fantastiques riffs sont parfois mieux en live que sur l’album.
Tu évoques ces riffs mais est-ce par modestie mais tu ne parles pas de ton chant magnétique. Tu as plus de 70 ans et tu n’as rien perdu de ta force vocale et gardes une force naturelle là où pas mal de gens de ta génération ont soit perdu en force ou soit se font aider par la technologie. Encore une fois, c’est quoi ton secret ?
Biff : Je n’ai pas vraiment de secret : ma voix est encore puissante. Je dirais que je chante énormément : la voix est comme un muscle dans un sens et il faut l’exercer pour qu’elle garde sa vigueur. Mais oui, je suis plutôt content de ma voix….
Tu valides ?
Brian : (Rires) Oui, c’est une voix distinctive également : personne ne sonne comme lui et c’est bien évidemment la marque de fabrique de Saxon !
Enfin, vous allez faire ces deux concerts en France avec Judas Priest, je suppose que vous êtes impatients d’y être ?
Biff : Bien sûr ! Nous avons déjà pas mal joué avec Judas Priest. Et la première tournée que nous avons faite en Europe a commencé en France avec Judas Priest.
En espérant que vous ne boucliez pas la boucle en 2023…
Biff : C’est vrai, c’est vrai ! Mais non, nous avons d’autres concerts prévus, notamment en novembre/ décembre pour fêter les 46 ans du groupe : je pense que nous ferons quelque chose de spécial pour l’occasion…
Nous avons hâte de vous retrouver à nouveau avec ce bel album… Merci !
Biff : C'était un plaisir !
Et merci à Noise et Loloceltic pour leur contribution...
Plus d'informations sur https://www.saxon747.com/
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