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TITRE:
LAST ADDICTION (19 JUIN 2024)
TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:
METALCORE
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Contrairement à ce que le titre de l'album indique, "Downfall" devrait signifier l'envol de la carrière de Last Addiction...
STRUCK
- 17.07.2024 -
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Il faut bien avouer que les thématiques collapsogiques développées par Last Addiction n'ont rien de réjouissant mais contrairement à ce que le titre de leur deuxième album l'indique, "Downfall" ne devrait pas signifier la déchéance du groupe... Mieux, la richesse de ce dernier devrait permettre aux Lyonnais de passer un cap et pourquoi pas, prétendre jouer dans les plus gros festivals metal européens...
On aime commencer nos interviews chez Music Waves par cette question traditionnelle : quelle est la question qu'on vous a trop souvent posée et à laquelle vous auriez marre de répondre ?
Gael Augier : "Qui êtes-vous ?"… Mais en vrai, la question serait plutôt "Quel genre de musique faites-vous ?"…
Notre but ultime, c'est la scène !
On y reviendra… Votre actualité est la sortie de "Downfall" mais vous aviez un précédent album "Inner Abyss" qui a reçu de bonnes critiques. Est-ce que ça vous a conforté dans votre choix artistique ? Et comment vous avez vécu cette reconnaissance du premier album ?
Gael : La reconnaissance du premier album nous a fait vraiment du bien parce que c'est là où on prenait le plus de risques musicalement parlant, parce que c'est vraiment là où on s'est ouvert au public qui nous découvrait. Et donc, il fallait jauger ce qu'ils vont aimer dans notre musique, dans ce qu'on produit, dans notre façon de penser, dans les sonorités de nos chansons… Et ça a été super bien perçu. Et depuis qu'on a sorti notre premier album, la communauté ne cesse de grandir et ça nous a conforté dans l'idée de continuer sur la lancée. Pour ce deuxième album "Downfall", on a voulu faire quelque chose de beaucoup plus catchy, beaucoup plus direct et encore plus taillé pour le live effectivement. Parce que notre but ultime, c'est la scène ! Et donc, on a eu envie de créer de la musique pour la scène et pour en profiter à fond avec le public.
Justement, ce côté plus direct, plus catchy, se retrouve dans le côté très mélodique dans la voix. Vous venez de dire que la réception du premier album, vous avez conforté dans vos choix pour le deuxième. Fort de ce constat, est-ce que vous avez insisté sur cet aspect mélodique lors de la composition de ce deuxième album ?
Will Guinet : On a un peu essayé de le pousser plus loin, en fait. On a essayé une direction légèrement différente mais c'est une évolution de l'album précédent. On a essayé de pousser le concept plus loin, on a sorti des singles pour voir la réception que ça pouvait avoir et quand on a vu que les gens aimaient bien cette direction poussée, on a décidé de continuer et de finaliser l'album sur ce concept.
Et dans cette direction -et pour revenir à la question trop souvent posée-, on vous classe dans le post-hardcore. Est-ce que vous estimez que ce côté hyper mélodique va justement dans ce sens de post-hardcore ? Mais avant toute chose, c'est quoi du post-accord ?
Dylan Fournet : On ne sait pas (Rires) !
Gael : En fait, ce qui est dingue, c'est que d'une chronique à une autre, on va nous classer dans des styles complètement différents.
On aime bien le fait de ne pas rentrer dans une case
Et comment le prenez-vous ?
Dylan : Bien ! On aime bien le fait de ne pas rentrer dans une case et même au-delà de ça, entre nous cinq, on ne sait pas répondre à cette question. On ne sait pas définir notre style : c’est un agglomérat de plusieurs choses…
En revanche, ne craignez-vous pas que cela puisse déstabiliser votre public de ne pas avoir un style bien défini ?
Gael : C'est le risque. Après, notre musique, mine de rien, elle a quand même une base metalcore et metal. Et ensuite, on l’incrémente de tout ce qu'on veut. Et c’est ce qui fait aussi notre force, c'est qu'on ne va pas se cantonner à un style. Même si d'une chanson à une autre, tu peux passer d'un style complètement différent -ou du moins une ambiance complètement différente-, tu auras toujours cette base commune qui restera entre le heavy et metalcore.
Will : Et si on prend l'inverse de la réflexion, cette diversité fait qu’il y a de grandes chances qu'une personne aime au moins une musique sur l'album.
Gael : Si tu veux, on apporte une grande importance de manière générale -et comme tu l'as souligné-, à la mélodie. Il faut qu'on ait quelque chose qui reste en tête : il faut qu’on se souvienne de nos chansons. Aujourd’hui, on a tout à prouver de notre côté et il faut qu'on aille au plus loin et pour cela, il faut qu'on arrive justement à à se faire connaître, à grandir…
Notre ligne directrice [...] est la collapsologie
Et la première chose avec laquelle on rentre en contact pour cet album c'est l'illustration qui est très belle qui représente des personnages qui chutent. Quelle est la signification de ce visuel ? Est-ce que c'est une référence à la chute du Paradis ?
Gael : Je vais te dire oui et non (Rires) !
Dylan : Ce ne sera pas une réponse courte (Sourire)…
Gael : Non, je vais faire succinct. Aujourd'hui, notre ligne directrice sur le thème de manière générale, c'est ce qu'on appelle la collapsologie c'est-à-dire l'effondrement d'une civilisation vue sous différents prismes : écologie, social, religion… La pochette au travers de tous ces prismes se rassemble vers la collapsologie. Et donc, on a voulu mettre en fait en lumière quelque chose qui nous est cher… Si tu veux, ce halo de lumière dans lequel tu vois tomber les gens pourrait représenter une divinité -Paradis, Enfer, ce que tu veux- mais en fait, l'Humain est tellement pourri, corrompu, mauvais, dangereux… que ce soit Paradis ou Enfer, ils ne nous veulent pas. Et donc, vu qu'ils ne nous veulent pas, ils nous rejettent, ils nous renvoient dans notre monde actuel parce qu'ils ne veulent pas accueillir ces gens.
Une thématique très gaie finalement…
Gael : Oui, complètement (Rires) ! Mais il y a une différence entre nos chansons et ce que nous sommes…
Est-ce que ce n'est pas le côté cathartique pour évoquer la fin d’un système qui semble inéluctable ?
Dylan : On est sur un réservoir inépuisable de sujets à traiter concernant l'effondrement.
Will : Si tu regardes l'artwork -même en enlevant tout le côté religieux- tu peux voir la chute d'un idéal, à savoir que jusqu'ici, on vivait dans un monde où il y avait un certain idéal : les machines étaient à notre service, on savait tout maîtriser. Et en fait, la chute va très brutale quand on va se rendre compte que, la nature est plus forte, les machines peuvent devenir plus fortes et qu'on va redevenir le rien que nous sommes, finalement !
Last Addiction colle avec ce côté fataliste, avec ce côté point de non-retour.
Et dans ces conditions, quelle est la dernière addiction ?
Gael : La bière (Rires) ! En fait, le nom du groupe devait être cohérent avec notre musique. À la base, on était un groupe de potes qui s’appelait The Addicts qui faisait des reprises de pop-rock. Et par la suite, on a vite évolué vers des compositions beaucoup plus énergiques, beaucoup plus énervées, beaucoup plus metal… Et donc, il nous fallait un thème, du moins un nom qui colle avec la thématique de nos chansons. On a gardé le côté addict pour garder une certaine base parce qu’on ne veut pas renier le passé dont on est fiers. Et donc, Last Addiction colle avec ce côté fataliste, avec ce côté point de non-retour.
Pour en revenir à votre actualité, peut-on considérer "Downfall" comme un disque concept parce qu'on ressent une vraie unité dans les mélodies et les titres ? Et si oui, est-ce que vous avez préféré la cohérence à la prouesse technique ?
Gael : Concept album ? Pas forcément : on ne l'a pas pensé comme ça.
Will : L'unité, la cohésion de l'album complet est venue naturellement. Ça n'a jamais été pensé comme un concept complet. On a un thème commun mais qui était déjà présent sur le premier album. Est-ce que c'est pour compenser des prouesses techniques ? Non, c'est peut-être qu'on en est incapables aussi (Rires) ! Je ne veux pas nous tirer une balle le pied, mais on n'est pas des virtuoses, on est tous autodidactes.
Gael : On a tous appris la guitare, la basse de manière autonome et autodidacte sur Internet. Et c'est aussi notre premier groupe…
Dylan : Et pour en revenir aux prouesses techniques, si ça ne sert pas à la musique, je vois que ce n'est toujours pas l'intérêt.
Gael : Le but est de proposer une musique déjà qui nous correspond, qui correspond à nos envies, à ce qu'on veut faire… Et au fur et à mesure, quand tu travailles dans le groupe, forcément, tu progresses. Et si tout le monde progresse, tu arrives à faire de nouvelles choses. Mais ça signifie énormément de travail chacun chez soi.
Un titre comme ‘Until the Night Take Us’ contient des arpèges dépouillés. Est-ce nécessaire d’ajouter ces éléments ?
Gael : Cette chanson est un peu particulière, elle me tient beaucoup à cœur. C’est la seule chanson de l'album pour laquelle on avait les paroles avant la musique. Et donc, quand tu lis un peu les paroles et quand tu regardes de quoi ça traite, ça rejoint cette idée de fatalité qui consiste à dire qu'on a passé un point de non-retour et qu'on va tous mourir et peut-être de manière pas très cool. Si tu veux, il fallait qu'on crée une atmosphère autour de cette chanson : une atmosphère qui commence guitare-voix, où on est seul parce qu'on commence seul et on terminera seul. Il fallait donc créer cette ambiance un peu mélancolique, un peu pesante où tu as l'impression que tu chantes seul face au monde. J'avais voulu faire ça parce que je suis fan de tout ce qui est post-black metal et j'espère que cette influence se ressent dans cette chanson. Ça donne un côté fataliste d'avoir ce genre de choses, surtout quand c'est poussé derrière notamment sur le deuxième couplet : pour moi, c’était une évidence…
Dylan : C'était la meilleure façon d'aider la voix à s'ouvrir et à la mettre en avant…
Avec de tels titres, avez-vous le sentiment d'avoir produit un disque fragile, en équilibre entre violence et douceur ?
Gael : Fragile, non. Je suis persuadé que non parce que mine de rien, cette chanson est poignante, elle prend aux tripes parce que j'y ai mis toute mon âme. C'est une chanson assez épique dans la manière de la ressentir et qui est toute aussi forte qu'une chanson comme ‘The Pretty Witch’ à des degrés différents, mais elle n'a pas à rougir à côté d'une autre.
Dylan : Au contraire, je pense que tu as raison. Tu montres ta vulnérabilité et tu acceptes quelque part cette fatalité.
Toujours concernant ce titre, dans ces conditions toujours, si on vous dit qu'il y a une filiation avec Linkin Park, est-ce que vous validez ?
Gael : J’aurais plutôt dit Linkin Park sur la chanson ‘Ghost’. Quand je l'ai composé, je me suis dit que le refrain sonnait très Linkin Park. Mais c'est ce qui est ultra intéressant, chacun voit ce qu'il a envie de voir dans toutes nos chansons : du Linkin Park, des inspirations post-black metal… Et ça, c’est ultra-appréciable…
On parlait de metalcore tout à l’heure. ‘Trauma Trigger’ qui est plus technique nous faisait demander si votre metalcore ne lorgnait pas vers du metalcore progressif ?
Dylan : Sur ‘Trauma Trigger’, je pense : il y a une vraie progression dans le morceau et même dans les paroles, il y a une sorte de gradation avant l’explosion finale…
Si je vous dis que certaines mélodies de chant comme dans ‘Life Row’ rappellent Dream Theater, ça vous parle ?
Dylan : Pas beaucoup, mais tu vois, j'avais plus la voix de Trivium en tête quand j'ai fait ce titre mais ça ne me choque pas avec ce côté très phrasé...
On essaie de passer d'une ambiance à une autre dans chacune de nos
chansons pour éviter [...] qu’on se fasse chier en écoutant notre album.
La frontière entre metalcore et death mélodique est très ténue si bien qu’un morceau comme ‘The Last Sunset’ sonne presque melodeath à la manière d’un Omnium Gatherum. Est-ce une autre facette de votre metalcore ?
Gael : C'est compliqué parce qu’on essaie de passer d'une ambiance à une autre dans chacune de nos chansons pour éviter que quelqu'un se dise que les mêmes titres qui se succèdent et qu’on se fasse chier en écoutant notre album.
Mais penses-tu encore que les gens écoutent un album du début à la fin ?
Gael : Non, il suffit de voir les statistiques sur les plateformes. Et d’ailleurs, même dans la communication, maintenant, on te conseille de sortir des singles plus qu'un album. Le business a complètement changé. Aujourd'hui, tu es obligé de sortir single sur single pour les algorithmes pour te mettre en avant… Quand je regarde les statistiques Spotify, tu constates que les deux premiers tiers de l'album sont les plus écoutés que le reste et c’est terrible…
Des groupes qui composent pour plaire aux algorithmes [...] c'est l'anéantissement total de la musique !
Et finalement, ça influence votre tracklist en privilégiant les titres les plus impactants au début…
Gael : C’est clair ! D’ailleurs, je connais des groupes qui composent pour plaire aux algorithmes mais c'est terrible, c'est l'anéantissement total de la musique ! Tu te prostitues (Rires) !
Will : Après, chacun fait ce qu'il veut.
Gael : Oui, mais c'est vraiment une conception que je ne comprends pas. Aujourd'hui, il faut de la consommation rapide et directe que ce soit pour la musique, la bouffe, le matériel… Pour la musique, c’est pareil, tu vas piocher à droite à gauche où les plateformes te proposent des algorithmes, des trucs que tu pourrais potentiellement aimer par rapport à ce que tu as déjà écouté. Et finalement, tu ne te retrouves qu’avec des playlists et tu n’écoutes plus un album en entier. Et c'est dommage parce que tu vas passer à côté de quelque chose qui pourrait te plaire.
Forts de ce constat, prévoyez-vous de composer des titres plus courts ?
Gael : Alors, penser radio, non, jamais ! Penser live, oui, toujours ! Mais quand tu dis ça, je pense au titre ‘Terror’. Ce qui me fait rire ce qu’on avait le riff principal mais on ne savait pas du tout comment on allait gérer cette chanson. C'était la pire à composer : tu ne sais pas quoi mettre, tu ne sais pas comment mettre le chant, tu ne sais pas comment enchaîner les parties, c'est une horreur ! Et puis, on s’est dit qu’on allait l’enregistrer malgré tout, on allait tout envoyer et on verrait. Et quand on a reçu les premiers mix, on a pris une dose de violence : elle est vraiment bien ! Mais c'est la seule chanson de trois minutes de l’album. Et c’est vrai que je faisais beaucoup de chansons de cinq minutes dans le premier album d’influences post-black metal, black metal, Metallica… des chansons de sept ou huit minutes. Et pour cet album, je me suis dit qu’il fallait peut-être raccourcir un peu les chansons pour que ce soit plus dynamique en live.
L'objectif de cet album est de montrer le Last Addiction 2.0
Quitte à les développer sur scène…
Gael : C’est exactement ça. On a donc eu cette réflexion-là mais ce n’était pas forcément imaginé pour la radio.
Et finalement, quelles sont vos attentes pour cet album ?
Dylan : Le jouer, parce qu’on ne l’a pas encore joué !
Will : La gloire et la célébrité !
Gael : L'objectif de cet album est de montrer le Last Addiction 2.0, de montrer tout le travail qui a été abattu sur les deux dernières années, de montrer le niveau auquel on essaie d'arriver, de jouer vraiment le plus possible en France et d'arriver en fait à construire une communauté autour de Last Addiction et à faire en sorte que même si tu ne nous connais pas, tu connais le nom… Et après, le plus ultime, c'est que les gens nous découvrent en live.
Dylan : C'est se différencier, surtout… il y a tellement de sorties aujourd’hui…
Et justement, qu'est-ce qui vous différencie ? Qu'est-ce qui vous différencie des innombrables autres groupes metalcore : le chant, les mélodies, les thèmes voire le visuel… ?
Will : La variété des genres...
Gael : C’est vrai ! J'adore le metalcore mais putain, ça sonne toujours pareil… Alors que nous, tu peux aimer la chanson A, mais ne pas aimer la chanson B parce qu'on est sur des univers différents.
Will : La plus grande reconnaissance qu'on peut nous donner, ce serait qu’on trouve que mêmes si nos musiques sont différentes, on reconnaisse quand même notre univers dedans…
On a commencé cette interview par la question qu’on vous a trop souvent posée au contraire quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?
Gael : "Où voulez-vous jouer ?"
Et alors ?
Gael : Retourner au Wacken Open Air mais pas hors Metal Battle. C'est-à-dire que tu fais quand même partie du festival, même dans le Metal Battle mais tu vois, venir jouer un set de 40 minutes…
Mais dans ces conditions, quitte à être roi ,autant l’être dans son propre pays…
Gael : Ça marche aussi pour le Hellfest (Sourire) ! J’y vais toutes les années mais on a fait un pacte : personne n'y retourne tant qu'on n'y va pas en tant qu'artiste. Ça viendra, mais c'est un travail de longue haleine.
Dylan : On est jeune, on est un jeune groupe : aucun de nous n’a trente ans…
Gael : L'idée est d’être là sur les mois et les années à venir…
Will : Le but est que le nom circule, que quand les gens croisent notre nom, ils se disent qu’ils en ont déjà entendu parler en bien et qu’ils veuillent écouter…
Gael : Après, le Hellfest nous a répondu -ce qui est déjà un exploit en soi vu qu’ils doivent être harcelés de demandes- que toutes leurs scènes étaient bookées… C’est déjà une petite victoire et on verra à l’avenir…
Dylan : On aimerait tellement aller au Hellfest : c'est un rêve pour tout métalleux français.
Gael : Mais là où ça commence à être compliqué, c'est que beaucoup de groupes travaillent avec des structures qui vendent des plateaux d’artistes… et c'est là qu’on atteint notre limite parce qu’on est tout seuls. Mais je ne m'en plains pas parce qu’on est maîtres de ce qu’on fait, de l'image qu'on envoie et surtout, on va y arriver par nous-mêmes… Mais après, s'il y a quelqu'un veut nous aider, c’est avec grand plaisir (Sourire)…
On croise les doigts pour l’année prochaine. Merci…
Dylan : Merci beaucoup.
Will : Merci à toi.
Gael : Ça fait vraiment plaisir que tu sois venu avec une interview différente : on ne répond pas forcément aux questions bateau, on va un peu plus loin dans la réflexion et c'est cool.
Et merci à Thibautk pour sa contribution et Stéphane Masson pour ses visuels...
Plus d'informations sur https://lastaddiction.bandcamp.com
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