... le dernier d'entre eux 'Turbulences' confirme le virage résolument électro pop-rock enregistré depuis le dernier album en date. A cette occasion, nous avons pu rencontrer Lulu Gainsbourg pour une longue interview vérité lors de laquelle il sera question de la carrière de celui qui ne devait faire initialement qu'un album hommage / cadeau à son père...
Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée et à laquelle tu aurais marre de répondre ?
Quelle est la question qu'on m'aurait trop posée ? Forcément, j'ai envie de répondre à la fameuse question : "N’est-ce pas trop lourd d'être le fils de... ?"… parce que oui, je suis le fils de mon papa comme chacun d’entre nous (Sourire)… Nous sommes tous les enfants de nos parents mais dans mon cas, je ne suis pas mon papa. Ça se voit, non ?
Nous allons plutôt aborder ton actualité qui est ce nouvel EP à venir "Nuit Infinie" qui dévoile 5 titres. Pourquoi as-tu opté pour ce format plutôt qu’un album complet ? Y a-t-il une raison particulière derrière cette approche ?
La dernière fois que j'ai sorti un EP, c’était avant de sortir mon premier album : ça commence donc à dater. C'était mon premier EP de quatre titres sortis en 2011. Et aujourd’hui, j’arrive avec un nouvel EP parce qu’à la base, j'essayais de faire un titre, puis un deuxième, puis un troisième, et puis finalement, je suis parti sur un EP.
Mais je n’ai perdu l’ambition de faire des albums : ça va venir… Non, et puis, j'ai changé d'équipe : je me suis mis à travailler avec des nouvelles personnes avec qui ça s'est super bien passé. Et du coup, j’ai eu envie de changer un peu toute cette thématique de faire des albums les uns après les autres… Et comme je n'avais pas envie non plus de faire un ou deux
singles, j’ai coupé la poire en deux en partant sur un EP pour voir si ça allait plaire ou non. Et coup de bol, Parlophone a eu un coup de cœur et nous sommes donc en licence avec eux. Et l'idée est évidemment de travailler cet EP sur la durée mais également de travailler sur éventuellement un nouvel EP. Aujourd’hui, il n'y a rien encore mais éventuellement travailler soit sur un nouvel EP, réunir deux EPs sur un album ou tout simplement faire cet EP puis faire un autre album plus tard.
C’était une délivrance dans le sens où [aux Etats-Unis] j'étais considéré comme tout le monde.
Ton parcours est assez singulier, avec notamment des études au prestigieux Berklee College, lieu de passage d’artistes emblématiques. Pourquoi avoir choisi cet "exil", après un détour par Londres, pour te retrouver dans une certaine discrétion malgré ton nom ?
Pourquoi ? Tout d’abord parce que je suis un grand passionné du voyage depuis mon plus jeune âge. Et c'est vrai que la première fois que je suis parti en Inde -j'ai fait mon grand voyage à 12 ans, il y a eu des choses dans les valeurs humaines que j'ai découvert en tant qu'enfant de 12 ans. Et je me suis rendu compte du gros décalage à savoir que le gamin de 12 ans qui rentre en France par exemple a du mal à réutiliser la pomme de douche parce que là-bas, la douche est au seau d’eau. Et au même moment, j'ai eu cette révélation dans ma tête où je me suis dit que quand je serai grand, je veux partir : partir et aller découvrir d'autres cultures, d'autres horizons… Et j'ai eu cette opportunité d'aller à Berklee... Et vivre ce rêve était un rêve d'enfant que tout le monde rêve de réaliser : aller en Amérique faire des études… Et en même temps, c’était une délivrance dans le sens où là-bas j'étais considéré comme tout le monde.
Et finalement qu’est-ce que cette parenthèse où tu étais anonyme t’a apporté ?
C’était une grande satisfaction et ça m'a permis de me poser avec moi-même et de réellement savoir ce que je voulais faire. Au bout de deux, trois ans, je ne savais toujours pas…
J’ai exploité la musique de film -parce que je suis un grand passionné de musique de film depuis petit- et je voulais en faire mon métier à un moment quand j'ai découvert ça là-bas.
Je me suis ouvert un peu plus au monde du jazz puisque je viens d'une formation classique et même si je ne sais pas en jouer, j'adore en écouter maintenant alors que quand j'étais ado, j'étais plus dans le rock, dans du Jamiroquai… des trucs plus
fun. Et finalement, avec l’âge, le jazz, c'est pas mal : c'est comme un bon whisky avec lequel tu te poses… Mais j'aime l'électro aussi : j’ai des goûts musicaux très vastes !
Tu parles d’âge... Sur cet EP, tu sembles te confronter à ton reflet avec une certaine rigueur. Peux-tu nous parler de cette introspection ? Est-ce une étape naturelle, même à un âge relativement jeune ? D’ailleurs, tu évoques le 'Syndrome de Peter Pan' sur cet EP. Penses-tu que, pour créer de la musique, il est essentiel de garder une âme d’enfant, une part de nostalgie ?
On a fait une chanson sur le syndrome de Peter Pan parce que c'est l'un des super héros de mon enfance : il y a Peter Pan et il y a Son Goku, deux univers complètement différents mais importants pour moi… J'ai un tatouage de Peter Pan là sur mon bras en souvenir d’un moment marquant de mon enfance où mon papa m'a fait découvrir Disney.
Ça m'emmerde de faire la même chose !
C'est de la nostalgie plus qu’une volonté de rester dans l’enfance ?
Ce titre n’est que nostalgie. Dans le son, on est plus dans de la pop, pas loin de Michael Jackson dans l'idée qui lui-même était fan de Peter Pan comme en témoigne Neverland qu’il a acquis. Ce n'était pas voulu mais je me suis rendu compte de la connexion après coup. Et comme dans chaque projet que je fais, j'aime mettre une barre assez haute dans le sens où je ne vais pas refaire ce que j'ai déjà fait : ça m'emmerde de faire la même chose ! Le monde de la musique est tellement vaste -il y a tellement de styles à exploiter- pourquoi rester dans un style ? Ce n’est pas le seul mais mon père a touché à pas mal de styles. Et je trouve ça inspirant plutôt que de rester toujours dans le même style.
[Serge Gainsbourg] est immortel et que son œuvre est intemporelle !
Justement ton père a reçu de nombreux hommages au début des années 2010, un peu moins aujourd’hui. Comment évalues-tu l’impact qu’il a eu sur la musique, avec ses chansons intemporelles ?
Tu l'as dit et il faut garder ce mot en tête : intemporel ! Mais aujourd'hui, les jeunes -je suis dans une tranche d'âge où je reste jeune dans ma tête (Rires)- et donc les jeunes qui ont vingt ans écoutent-ils la musique de mon père ? Il y en a quelques-uns, mais c'est une autre époque.
Mais je pense que son œuvre est immortelle. Il suffit de voir qu’on parle encore aujourd'hui de lui comme s'il était là, et ça fait déjà 33 ans… Et c’est la preuve que le mec est immortel et que son œuvre est intemporelle comme un ‘Billie Jean’ qu’on écoutera encore dans 50 ans !
Peut-on voir ton travail comme une continuité de l’évolution musicale de ton père, lui qui a su moderniser son style dans les années 1980 avec des albums innovants ?
Je ne pense pas que je suis là pour faire perdurer son œuvre. Bien sûr que dans un sens, je porte la lignée Gainsbourg : je suis le fils de mon papa ! Il y a un héritage musical dans cette famille et je ne suis pas le seul à faire de la musique -Charlotte en fait- mais plutôt que de dire que je fais perdurer l’œuvre de mon père, je préfère dire que je fais perdurer cet héritage musical. Et si demain j'ai un enfant, j'adorerais qu'il fasse de musique aussi. Et pas seulement forcément parce que mon papa en faisait mais aussi parce que mon grand-père était pianiste de jazz... Ça fait bizarre mais mon grand-père était né en 1896 et on avait presque 100 ans d'écart entre lui et moi…
Du coup, je suis très fier en fait d'avoir eu un chemin dans ma vie musicale qui m'a permis d'apprendre cette discipline et d’en faire mon métier aujourd'hui, même si c'est plus qu'un métier : c'est une vraie passion. Je suis passionné de musique, j'en écoute tous les jours : j'aime explorer différents styles à l'écoute et à la pratique.
Après "T’es qui là", un album plutôt organique, tu as progressivement inclus l’électro jusqu’à "Replay" en 2021. Comment expliques-tu cette évolution que l’on retrouve en quelque sorte synthétisée dans cet EP ?
Quand j'ai fini là "T’es qui là" qui était un peu plus organique en effet, j’ai commencé à exploiter deux titres parlés comme ‘La salade composée’ ou ‘Charles River’. Par la suite et après avoir livré mes trois premiers albums, j'étais en fin de contrat chez Universal et je me suis retrouvé seul devant moi. Et j'ai eu envie d'aller mais loin, d'aller quelque part où je n’étais jamais allé. J’ai donc décidé de passer par cette case "Replay", album, un peu concept, parlé… Ce n'était pas un besoin de passer par là mais c'est tombé par hasard. Je n'avais pas prévu de faire un album parlé mais ça s'est fait ainsi.
Je veux qu'on arrête de me comparer à mon père !
Malgré tout, ce nouvel EP semble marquer une volonté d’affirmer ta singularité, ta "signature Lulu", après t’être peut-être appuyé sur l’œuvre de ton père dans certains de tes précédents projets et notamment "From Gainsbourg to Lulu". Que ce soit conscient ou non, ressens-tu cela également avec un peu de recul ?
Je dirais consciemment. Depuis toujours, je veux qu'on arrête de me comparer à mon père ! Je suis son fils bien sûr mais j'ai mes propres idées musicales, j'ai mon propre apprentissage musical, j'ai étudié mon propre chemin.
Evidemment que je m'inspire de mon père mais je ne suis pas le seul d'ailleurs : si les autres le font, pourquoi je n'aurais pas le droit ? J'essaie surtout d'amener mon approche. Je suis dans une recherche personnelle de ma propre personnalité. Dans chaque projet, je découvre une nouvelle facette.
Je ne sais pas si quand j'aurai 70 ans, j'aurai ou pas ma personnalité mais je sais un peu plus où je vais aujourd'hui qu’à l'époque du premier album où je ne voulais faire qu’un album et pas d’autres…
A l'époque du premier album je ne voulais faire qu’un album et pas d’autres…

Ah bon ?
Je ne voulais faire qu’un album : c'était un cadeau que je voulais faire à mon papa ! Et d'ailleurs, je ne voulais pas faire concert sur cet album.
Et qu'est-ce qui t'a fait changer d’avis ? Le contrat de trois albums signés à Universal ?
C'est con mais c’est exactement ça ! Ça s’est fait comme ça : s'ils n'avaient pas eu l'option sur deux autres albums personnels, il n'y aurait pas eu de premier album ! Et c'était très important pour moi à titre personnel de réaliser cet album pour mon père en 2011 : je n'ai jamais pu faire de cadeau à mon papa !
Mais ça a été reçu différemment à savoir que certains ont juste vu le fait que je reprenais les thèmes de mon père. Mais ce n’était pas le cas parce que je ne suis pas au micro sur les seize titres de l'album. Je suis allé chercher plein de gens et je fais partie des
featurings de l'album, tout simplement.
Mais c'est vrai que ce projet -où j'étais complètement perdu- m'a obligé de faire un deuxième album en anglais puis un troisième où j’avais plus d’âge et de vécu…
Cet EP est superbement produit, notamment avec "Nuit Intime", un morceau qui rappelle les travaux de Julien Doré. Quelle importance accordes-tu à la production, un aspect souvent sous-estimé dans la création musicale ?
C’est important d'avoir une atmosphère. Chaque chanson ne représente pas forcément le projet en soi mais comme quand tu vas au musée, tu vas voir plusieurs tableaux et pas qu'un seul. Un album, c'est pareil ! Dans l'EP, les cinq titres ont un univers différent mais restent plus ou moins dans la même thématique pop-rock, pop-électro. Chaque chanson a une histoire…
Si cet EP est empreint de poésie, il aborde aussi des sujets de société, comme sur ‘Intelligence artificielle’. Quel regard portes-tu sur l’arrivée de cet outil dans la musique, et sur la menace qu’il pourrait représenter pour la création artistique ?
Je pense que comme beaucoup d’autres choses, il y a de bonnes choses à tirer de l'intelligence artificielle mais il a de moins bonnes choses qui sont plutôt inquiétantes. C'est un peu dans l'air du temps : les gens en parlent, j’ai fait ce titre et je ne pense pas que je suis le seul à le faire. Mais ce qui est très important de dire, c’est que ce titre a été fait par des humains, il n'y a pas eu une seule IA. Aujourd'hui, on est sur un énorme point d'interrogation…
Point d’interrogation comme sur le titre ‘Mother Nature’ qui apporte une touche oppressante et pointe un sujet essentiel : l’écologie. Peut-on dire que cet EP est aussi un engagement, une prise de position responsable ?
Ce n'était pas le but recherché mais c'était important pour moi que ces deux titres figurent sur cet EP. Pourquoi ? Parce qu’il faut tout simplement en parler : il faut que les gens soient au courant... Beaucoup de gens ignorent les problématiques du climat -les changements climatiques, c'est de la fiction pour certains. On n'est pas en train de regarder un film : c'est la réalité ! On va peut-être finir la vie sur Mars dans quelques centaines d'années…
… Elon Musk, sors de ce corps !
(Rires) Non, mais il faudrait commencer à s'inquiéter et c'est peut-être déjà un peu tard. Que va-t-il se passer au niveau du climat, des machines ? J'ai vu beaucoup de films et ça ne se finit pas toujours bien : "I Robot", "Terminator"… Ça restait de la fiction et cette fiction, ils l'ont rendu réelle. Et il n'y a que l'homme pour créer ça mais le problème, c'est que l'homme est en train de se faire dépasser. Il y a un vrai danger ! Le danger c'est que la machine commence à penser par elle-même en maléfique…
… Parce qu’elle s’inspire de nous…
De nous, à la différence près qu’elle n’a pas les émotions. Une machine va-t-elle se rendre compte si elle fait du mal à quelqu'un ? Bien sûr, aujourd'hui elle sauve la vie des gens. Il faut espérer que ça n’arrivera jamais mais admettons qu’un jour arrive un drame ? Certes, on est obligé de passer par des drames pour s'améliorer mais la machine est plus parfaite que l'Homme.
Et ces deux thèmes de l’IA et de l’écologie sont plus intimement liés qu’on ne le croit à savoir qu’il n’y a rien de pire comme pollution que l’IA. La différence est que cette pollution numérique est invisible…
Combien de milliards ça va nous coûter pour alimenter tout ça ? Tout ça pour te faire gagner du temps ? Oui mais demain, ça va te voler ton boulot. La machine va nous permettre de faire un bond pour guérir des cancers par exemple : dans ce cas, la machine va être parfaite et va réussir à aider mais il ne faut pas qu'elle remplace l'humain !
Tes clips sont très réussis, on pense à ‘Replay’ sorte d’un jour sans fin, comment t’impliques-tu dans ces vidéos ?
Sur les clips de cet EP, on a travaillé avec Sarah Makharine qui a fait un super travail de direction artistique sur mon image. Elle a vraiment amené une nouvelle forme à mon image. C'est plus un échange : je suis le mouvement et s’il y a quelque chose qui me plait un peu moins, on en parle. C'est la même chose que quand je suis en studio, j'amène des idées et comme nous sommes trois sur le projet, on en parle…
Et qu’attends-tu concrètement de cet EP ?
J'attends qu'ils sorte : je n’en peux plus ! J'ai hâte qu'il arrive et d'ailleurs il arrivera en vinyle : c'était ma petite demande particulière. Et j'attends qu'il fasse son chemin…
Je suppose que tu as également hâte de le défendre sur scène après tant de mois de création en studio ?
Oui…
Même si je n'ai toujours pas confiance en moi aujourd'hui, j'ai cette confiance concernant le live
C’est paradoxal, sachant que tu ne voulais pas monter sur scène pour ton premier album…
Mais c’était voulu pour le premier album, j’ai fait une seule date parisienne pour marquer le coup, dans la salle mythique du Casino de Paris où mon père a chanté… Après, je suis allé faire quelques concerts au Japon : la première fois, j'ai chanté des chansons de mon père et au fur et à mesure, j'arrivais à amener 25% de ma musique et puis 50% et puis le prochain voyage, je chanterai peut-être une seule chanson de lui ou peut-être aucune…
J’ai hâte que mon EP sorte, d'aller le défendre en
live. J'ai pris en maturité et même si je n'ai toujours pas confiance en moi aujourd'hui, j'ai cette confiance concernant le
live où j'ai eu une prise de conscience. Il n’y a pas si longtemps encore jusqu’à 2019, c'était terrible de monter sur scène.
Tu évoques de 2019, est-ce que l'épisode Covid t'a permis d'avoir du recul et de te rendre compte de ce besoin de la scène ?
Fin 2018, début 2019, j’ai commencé une collaboration avec mon tourneur Gérard Drouot Production. On a fait une résidence de six mois une fois par mois -un petit rendez-vous mensuel au Café de la Danse- au début de cette résidence, j'avais le trac -j’avais les mains qui tremblaient- et j'avais besoin de quatre titres, cinq titres pour vraiment être dedans et que le trac disparaisse : je suis un gros sensible ! Mais à la fin de cette résidence, j’ai commencé à me détendre et me dire que finalement, j’étais dans une piaule, un grand salon avec mes potes…
Mais j’ai le sentiment depuis le début de cette interview que tu as eu beaucoup de "blocages". Y a-t-il un moment-clé ou une rencontre qui a marqué un tournant dans ta carrière et ces déblocages ?
Ce sont effectivement des rencontres, des concerts… Il y a des artistes qui vont être plus extravertis sur scène comme il y en a d'autres qui vont être plus intimistes, mais ça ne va pas pour autant enlever une présence scénique ou le charisme… Je pense que cette tournée 2019 dans cette résidence a changé quelque chose dans ma tête et bien sûr, il y a eu Covid après et j'appréhendais le fait de remonter sur scène… Mais je me suis moi-même étonné. Je me rappelle -à l'époque où "Replay" est sorti- d’avoir fait la première partie au Pays-Bas de Selah Sue et je me suis étonné moi-même à savoir que d'habitude j'arrive, je suis mort de peur et là, j'arrive, j'ai envie d'envoyer la patate. Et le concert d'après pareil. Je découvrais encore une nouvelle facette de moi en
live ! J'ai une sorte d'épanouissement et c'est pour ça que je suis excité d'aller défendre ce projet
live.
On a commencé cette interview par la question que tu as trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que tu souhaiterais que je te pose ou à laquelle tu rêverais de répondre ?
(Il réfléchit) C’est dur !
Ce que je te propose, c'est que tu y réfléchisses et la prochaine fois qu'on se rencontre, on commencera l'interview par cette question et ta réponse…
Ok, faisons ça !
J’aimerais qu’on me présente comme Lulu et non Lulu Gainsbourg…
Merci Lulu…
Ah, même si ce n’est pas une question à proprement parler mais j’aimerais qu’on me présente comme Lulu et non Lulu Gainsbourg…
… parce que même si tu l’as trop entendu, c’est un nom lourd à porter ?
Non, pas forcément, mais le fait d’être comparé à mon papa revient trop souvent. Je sais que c’est bienveillant et que ça signifie qu’il a marqué son époque mais c’est lourd que certaines personnes ramènent systématiquement ce que je fais à lui…
Merci à Calgepo pour sa contribution...