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TITRE:

TYRANT FEST 2024 - JOUR 2 - 20 OCTOBRE 2024


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

AUTRES EXTREME



Après une première journée réussie, retour à Oignies pour une seconde partie du Tyrant Fest très prometteuse.
NOISE - 30.10.2024 -
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La première journée du Tyrant Fest a été une réussite. L’ambiance est top, l’organisation au point et les concerts ont été remarquables. Le cadre du site du 9-9 Bis a envoûté, Métaphone confirmant qu’il était une sale idéale pour des concerts. Les activités annexes ont ravi les participants, qui sont nombreux avant l’ouverture des portes pour ne rien rater d’une riche seconde journée.



Il y a du monde pour accueillir Griffon. Les Français œuvrent dans un black épique et mélodique. L’entame sur 'Abomination' est efficace. Un air doux se fait entendre puis la tornade black déferle. L’intensité dégagée est énorme et en parallèle une force épique se fait sentir. Aharon dégage une force incroyable en hurlement ou en chant grave. La suite avec 'L’Ost Capétien' et 'A l’Insurrection' est remarquable. Le chant en français rend bien et la tempête black est totale. Une idée aérienne se dégage avec des mélodies prenantes. 'Apotheosis', 'L’Homme du Tarn' et 'The Ides Of March' ont la même hargne. La face épique rend hommage aux thèmes historiques avec des breaks et du chant clair. Griffon a proposé une splendide prestation.



Avec Afsky le festival part au Danemark. L’entame avec fumée et mélodie inquiétante instaure une ambiance prenante. Puis arrive la rafale, énorme claque black avec une touche lancinante teintée d’aspects dépressifs mélancoliques. Le chant abyssal de Ole Pedersen est plein de rage et de désespoir sortant des ténèbres de l’âme. 'Oh Manelose Nat' et 'Tak For Alt' sont des moments lugubres fascinants. On retrouve cette idée de voyage dans l’obscurité la plus totale avec une hargne fabuleuse . Et au milieu du néant se il se distille une belle tristesse portée par des breaks mélodiques profonds. Afsky a donné une prestation dense en forme de fabuleux tourbillon d’ambiances.



UADA est très attendu des amateurs d’un black mélodique à ambiance, bien amené par l’intro sombre. Les Américains proposent un intéressant mélange entre force brute et mélodies. Cela évoque Dissection et est porté par le chant démoniaque de Jake. Toutes les qualités du groupe se font entendre avec de la force épique, un côté bestial et un charme accrocheur. Mais un problème technique éloigne Jake de la scène de longues minutes. Ses compères meublent mais l’absence de communication a rendu la séquence confuse. Heureusement Jake revient, le concert redémarre sur les mêmes bonnes bases. Le public a été patient et continue de savourer un jus black mélodique hypnotique. UADA demeure un excellent créateur d’ambiances et a proposé un concert solide que la panne technique n’a pas gâché.



Kampfar a attiré la foule. Les Norvégiens sont des références pour un black épique et viking. L’intro folk avec le décor montant est idéale pour plonger dans l’univers du groupe. Le duo 'Feigdarvarsel / Ravenheart' fait effet en forme de tuerie black. Dolk est intenable et épate par son ton abrasif. La claque est puissante avec un coté nordique. Dolk est un frontman charismatique, il va chercher le public et a le sens du show. 'Skogend Dyp' et 'Ophidian' sont deux claques taillées dans un black épique majestueux. 'Dodens Aperitiff' et 'Mylder' dépotent avec la même force et un chant habité avec une pincée de chant clair. La pression ne retombe pas et 'Tornekratt', 'Hymne' et 'Det Sorte' fascinent avec une violence magnifiée par une force épique fabuleuse. Kampfar a été à la hauteur de sa réputation avec un concert en forme de voyage dans le grand nord.



La Norvège reste à l’honneur avec 1349. L’intro lugubre saisit puis 'Slaves' colle la raclée, dans un black féroce proche de Marduk ou Gorogorth porté par un Olav fou furieux qui hurle avec rage et motive la foule. Le ton est brutal avec la batterie en avant masquant la guitare. L’accueil est excellent et la suite avec 'Ash Of Ages' et 'Through Eyes Of Stone' est sauvage. Seuls des interludes sombres permettent de souffler avant la reprise de la raclée. Petit à petit la guitare retrouve sa place et le charme agit plus fort. Les titres s’égrènent sans pitié. 'I Am Abomination', 'Striding The Chasm' ou 'Blood Is The Mortar' ne font pas dans la dentelle. Une telle intensité ne laisse pas indemne, le groupe se plaisant à tabasser sans relâche. Le final avec 'Atomic Chapel' et 'Abyssos Antithesis' est du même ordre et achève une sacrée leçon. 1349 a été méchant, il a proposé une prestation coup de poing d’une intensité fabuleuse.



Le week-end a été énorme mais le festival a une carte maîtresse comme final. Cette cerise sur le gâteau, c’est Ihsahn, le maître de l’art noir. L’intro théâtrale  instaure immédiatement une ambiance particulière. Puis on retrouve trois extraits du nouvel album : 'The Promethean Spark', 'Pilgrimage To Oblivion' et 'Twice Born', trois fabuleux moments de black progressif. Ihsahn en impose et domine de son charisme froid. Il hurle avec une force rare et la technique est fabuleuse en forme de tourbillon d’ambiances, hypnotique et envoûtant. Ihsahn est bavard et dégage une sympathie énorme, comme si on retrouvait un vieux pote.



Un court interlude se fait entendre et 'My Heart Is Of The North' fascine par son mix entre puissance brute et mélodies fortes avec un passage en chant clair. Trois titres de "Telemark" enchaînent. 'Stridig' est une tarte black sauvage, Nord est plus mélodique avec de l’emphase et des chœurs prenants, et 'Telemark' est un moment brutal par le chant et prenant par son côté progressif. Porté par une pointe d’électro et un refrain parfait, 'Lend Me The Eyes Of Millenia' est d’une puissance énorme. Tirées du nouvel album, 'The Distance Between Us' et 'A Taste Of The Ambrosia' sont deux superbes moments de black progressif. Ihsahn a donné un concert violent et accrocheur. Il sait rendre passionnante une musique racée, complexe et intelligente et confirme son statut de patron incontesté de l’art noir.

Ceci achève idéalement une édition réussie. Le Tyrant Fest nous a proposé le meilleur à tous les niveaux sur deux riches journées. On se demande même comment le festival pourra faire aussi bien après une édition aussi dantesque. En attendant, les souvenirs de cette édition 2024 resteront longtemps dans les têtes. Il reste à remercier les équipes du Tyrant et du 9-9 Bis pour leur accueil.


Plus d'informations sur http://www.ihsahn.com/
 
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